💙#109 Amarante : Le Mythe de la Lune Bleue

Bonjour bonsoir ! ❄️

La première chose que j'ai envie de vous dire, c'est... Je vous aimes ! Je vous aimes si fort !

Et je vais mal, atrocement mal... Je ne sais pas si je peux dire que c'est de pire en pire, mais la seule semaine où j'ai cru que ça s'était amélioré, je suis retombée encore plus bas celle d'après...

J'encaisse beaucoup trop depuis un mois, et au final, les réseaux sociaux, ce n'était que la goutte de trop alors que tout s'entasse, s'accumule à chaque jour qui passe, parce qu'il n'y a pas un jour sans que je ne souffre pas d'un problème supplémentaire.

En soit, beaucoup de choses reviennent sans cesse dans ces nouveaux problèmes, mais toujours différents dans leur manière de me torturer...

Non, je ne suis pas harcelée, si vous vous posiez la question du sens de mes propos.

Je suis victime de mes propres tourments, mais je craque complément. Je lâche prise, et je me sens horriblement seule. Pourtant, je ne le suis pas ! Non, j'ai des amies dans la classe qui sont absolument adorables, elles me soutiennent, mais... Ça ne me fait aucun bien, parce que je ne sais même pas comment je les considère, entre amies et connaissances, parce que je suis incapable de m'attacher comme je le faisais avant.

Oui, parce que vous savez cette carapace que j'ai développée...? Je n'arrive plus à m'attacher vraiment à quiconque. Les personnes que je connaissais avant cette époque comptent encore énormément pour moi, mais celle d'après... Ce n'est qu'un attachement superficiel. J'apprécie ces personnes, sincèrement, mais si je les perdais du jour au lendemain...? Ça ne me ferai pas le moindre effet. Rien du tout.

Au final, les seules personnes qui comptent encore pour moi sont... loin de moi. Il y a H, une amie que j'ai rencontrée lors de mon année à Livet, en 2017. La voir me fait toujours un bien fou, je me change les idées comme avec personne d'autre, et si je me laisse aller à mes maux, ses bras entourent mon cœur dans un délicieux nuage protecteur... Malheureusement, je ne la vois qu'une semaine sur deux, et c'est trop peu de temps pour parler de moi et ma souffrance, alors je profite juste des quelques heures que j'ai avec elle.

Puis il y a S, je l'ai rencontrée il y a vraiment longtemps, lorsque je faisais encore de l'équitation, donc en 2014 il me semble. Au départ, c'était une très bonne amie, puis elle est devenue ma meilleure amie, avant qu'on ne s'éloigne brusquement il y a quelques mois à cause de la troisième personne qui compte le plus à mes yeux. Finalement, on a repris contact en ce début d'année et les restes de colère que je lui vouais se sont envolées, je suis vraiment heureuse de l'avoir retrouvée.

Enfin, il y a cette troisième personne. A. Mon meilleur ami, mon frère en quelque sorte. Nous, c'est compliqué, et ça l'a toujours été depuis qu'on se connaît. Entrée au collège, sixième, en 2012. On est sorti ensemble quelques temps, parce que j'avais appris qu'il m'aimait. L'immaturité m'a poussé à croire que moi aussi. Puis je l'ai quitté, parce que j'ai réalisé que sa présence comme petit-copain m'insupportait plus qu'autre chose. Il est plutôt du genre colérique et impulsif, aussi, il l'a très mal pris et n'a pas vraiment bien réagit à cela. De mon côté, je n'ai pas été un ange non plus. J'ai été conne, et en voulant ne pas le faire souffrir, je ne lui avais pas avoué la raison de notre rupture, la mettant seulement sur le compte « d'un ensemble de choses ».

Les années sont passées au collège. Au final, arrivés en troisième, la fameuse année déterminante pour moi, celle où je suis véritablement tombée amoureuse, A et moi avons repris contact. On était devenus ce qu'on peut qualifier de « potes ». Je ne vais pas m'étendre sur ma relation et cette si merveilleuse année qui m'a laissée complètement vide en seconde, puisque ce n'est pas le sujet ici, et les personnes qui me connaissent déjà bien savent de quoi il en retourne.

En tout cas, le fait est que ce garçon que j'aimais à en crever m'a quitté une semaine avant la rentrée en seconde, et à cause de cela, j'ai passé l'une des pires années de ma vie : ma première année de dépression. Le lien avec A ? J'y viens.

A et moi, on se parlait toujours à cette rentrée en seconde. On était dans le même lycée, étant donné qu'il s'agit du lycée de secteur de notre collège. Sauf que son humour, ses remarques, tout m'insupportait. Il voulait rester mon ami, mais moi pas. Au final, je lui ai laissé une dernière chance qui s'est soldée d'un échec, et ce jour-là... Ce jour-là j'ai vécu la pire trahison de ma vie. Il savait pertinemment comment m'appelait mon copain lorsqu'on était encore ensemble, et pour se venger de ce que je lui faisais ressentir, A à pris le téléphone de quelqu'un que je ne connaissais pas et m'a envoyé un message : « Coucou mon amour » dans le seul but de me blesser, alors même que j'étais déjà au fond du gouffre.

S, qui était déjà avec moi à ce moment là de ma vie, ma meilleure amie, n'a jamais été aussi en colère de toute sa vie, cela quand bien même elle est une personne très calme et posée en général. Vraiment, c'est une femme très douce qui ne s'énerve presque jamais. Sauf cette fois-là. Elle l'a détesté très longtemps, quand moi j'ai accepté de lui laissé une autre ultime chance, parce qu'il était navré, il a reconnu ses erreurs. Après tout, il s'était retrouvé seul, puisque tout le monde était au courant de ce qu'il avait fait, combien c'était horrible pour moi. Donc nous sommes devenus amis. Il avait vraiment changé, il faisait le maximum pour canaliser ses colères, il s'excusait dès qu'il le pouvait de cet acte qui est à jamais gravé dans mon cœur. Il était vraiment adorable.

Au final, l'année de seconde s'est terminée, et arrivés en première, vous connaissez mon parcours déplorable : début en première Scientifique, avant d'être envoyée comme une malpropre sans consultation au préalable par ma principale à Livet, simplement parce que je voulais changer de filière, et non pas d'établissement. À ce moment, A était en ES, et S en Littéraire, avec spécialité mathématique. Donc... Leurs cours de maths étaient en commun, et S qui avait accepté de lui pardonner pour ce qu'il m'avait fait autrefois passait pas mal de temps avec lui.

Elle a eu des soucis dont je ne vais pas parler puisqu'il n'en est pas question ici, mais étant dans un autre établissement qu'eux, il m'étais difficile de la soutenir autrement que par messages, alors ils se sont rapprochés, jusqu'à finir en couple en fin d'année. J'étais heureuse pour eux, tout allait bien. Moi, j'étais suivie par une psychologue et une psychiatre, sous traitement d'anti-dépresseurs et anti-anxyolitique. Bref, quoi de mieux ?

L'année scolaire suivante, ils passaient en Terminales, tandis que je revenais à Monges, avec eux, mais en première Littéraire, parce que j'avais passé l'année précédente à Livet en STI2D sans le vouloir, et que cette fois, c'était mon choix. A était mon meilleur ami, S ma meilleure amie, et ils étaient en couple. Nous passions notre temps ensembles, de nombreuses rumeurs circulants sur nous, notre « couple à trois » et autres conneries dont on se fichaient éperdument. À vrai dire, on en riait, et il nous arrivait de les alimenter volontairement pour voir la réaction des autres. On était connu de tout le lycée pour notre trio plutôt étrange.

Sauf qu'un jour, tout à dérapé. Pour rien. Absolument rien.

J'étais juste fatiguée, je n'avais presque pas dormi de la nuit, et j'étais susceptible, pas d'humeur à supporter de l'humour. A me provoquait gentiment, et je lui ai dit à plusieurs reprises d'arrêter, mais il continuait. Alors j'ai finis par l'envoyer chier. C'était pas grand-chose, et c'était même assez courant quand j'étais dans ces jours de fatigue. Puis il a fallut qu'il me propose un chewing-gum. Pour détendre un peu l'atmosphère, j'ai moi-même tenté une blague en lui demandant si je puais de la gueule, et à partir de là, ça a totalement dérapé.

Il l'a extrêmement mal pris, et j'ai vraiment cru que j'avais loupé un épisode, que le temps s'était arrêté pour moi l'espace de quelques secondes et qu'il s'y était passé quelque chose, je ne sais pas, n'importe quoi, mais je ne comprenais pas son comportement. Il me regardait noir, comme si je n'étais rien d'autre qu'une sous-merde. J'ai cherché à comprendre, mais il ne répondait pas.

Puis la sonnerie à retentit, les profs sont arrivés et on devait rentrer en salle. Mais je suis restée devant lui, à lui demander qu'est-ce qu'il lui prenait parce que je ne comprenais pas son changement d'attitude si soudain, je ne comprenais pas que j'en étais la cause. Je lui demandais si j'avais fait quelque chose, si c'était ma faute, mais la seule chose qu'il me répondait, c'était de me pousser de son chemin. Chose que je ne faisais pas. Alors il m'a poussée. Pas au point que je tombe au sol, mais suffisamment pour que l'ensemble du couloir encore rempli d'élèves qui étaient bien au courant de notre trio et notre complicité exceptionnels assistent à tout.

La honte, la colère, l'incompréhension, tout se mélangeait en moi. Je suis rentrée dans ma salle de cours en claquant la porte, étant la dernière, puis j'ai fondu en larmes. La prof m'a accompagnée dans une salle à part pour me parler, je lui ai expliqué la situation, et elle m'a conseillée d'attendre l'intercours de 11h pour lui parler ; avec un peu de chance, il se serait calmé.

Ça n'a pas été le cas. Il m'a envoyé bouler jusqu'à retourner lui-même dans sa classe pour que je fasse demi-tour, avant de ressortir pour aller voir S comme il avait l'habitude de le faire tous les mercredis à 11h.

Bref, à partir de là, on ne s'est plus vraiment parlés pendant quelques jours, têtus comme on l'était tout les deux. On a bien essayés de s'expliquer vendredi je crois, mais il n'en démordait pas : tout était ma faute. De mon côté, j'acceptais que j'étais de mauvaise humeur, irritée même et par conséquent très susceptible, mais quand je lui demandais de reconnaître qu'il avait lui aussi été très susceptible pour réagir de la sorte, rien n'y faisait. Au final, le week-end est passé, et nous avons décidé lundi d'outrepasser ce qu'il s'était produit mercredi, faire comme si de rien n'était et retrouver l'amitié qu'on avait.

Quelle erreur.

Une semaine s'est écoulée comme ça, nous étions très proches, contents de nous retrouvés après cette dispute, mais elle me restait encore au travers de la gorge, parce que jamais, pas une seule fois il ne s'est excusé. Alors le lundi suivant, après un ridicule événement dont je ne parlerai pas, mais pas en lien avec moi, qui m'a poussée à prendre du recul vis-à-vis de lui, je lui ai envoyé un message dans l'après-midi, après les cours. Je lui ai fait part de mes doutes quant à notre amitié, en toute honnêté. La discussion par SMS était plutôt calme, rien d'alarmant.

Mais le jour suivant, il a fait preuve d'une indifférence à mon égard qui m'a poussé à croire qu'il s'était passé quelque chose, et quand je l'ai questionné, il m'a dit que lui aussi, s'interrogeait sur notre amitié. À partir de là, c'est parti en couille. Je lui ai dit mes quatre vérités concernant cette dispute qu'on avait eue une ou deux semaines plutôt et que je n'avais toujours pas acceptée. Lui aussi s'est montré assez virulent dans ses propos, et tout s'est brisé à ce moment là.

Depuis ce jour, nous nous sommes vraiment ignorés. On était ensemble, parfois proches pour voir S, mais on ne s'échangeait pas un regard, pas un mot. Un jour même que je lui remplissai son verre d'eau au self parce qu'il me semblait ne pas être une connasse à ce point, je ne l'avais pas entendu me dire « non », et le regard qu'il m'avait lancé, ce même regard qu'il portait sur des personnes qu'on avait détestés tous les deux, ensemble dans un vécu commun, me pourrissait à un point inimaginable. J'estimais que même en étant en mauvais termes, il n'avait pas à me regarder comme ça. Tout, sauf ce putain de regard qui me donnait envie de lui enfoncer le crâne dans le sol.

Finalement, je lui ai balancé un « Quoi ? Tu vas me balancer ton verre d'eau à la gueule, c'est ça ? », puis je me suis levée de table, et je suis allée manger ailleurs, seule quand S a voulu me rejoindre mais que je lui ai dit de retourner avec lui. Ce fut notre dernière interaction à A et moi.

Depuis, S et moi nous sommes éloignées, jusqu'à ce que, comme je l'ai dis plus haut, nous reprenions contact en ce début d'année. Ils sont toujours en couple, et aujourd'hui où je me sens tellement mal, son absence à lui se fait ressentir. Déjà durant mes moments de souffrances de quelques jours, il me manquait, mais la colère que je nourrissai pour lui était toujours là, présente et compenssait le manque que j'avais de celui qui était autrefois mon meilleur ami.

Mais maintenant, j'y ai réfléchi, et... Je suis prête à lui pardonner. S'il accepte et reconnaît ses torts de cette première dispute qui a été la première chose à nous séparer, je suis prête à le retrouver, à voir autre chose en lui que ce connard que j'avais tant haï en seconde. Retrouver mon meilleur ami qui était là pour me soutenir, m'aider à traverser ma souffrance durant ma deuxième année de dépression.

Ça, c'est une des choses qui me pèse, cette solitude permanente et mes sentiments pour ces personnes que j'ai connues avant ou durant ma souffrance, avant que je ne me consuitruise cette carapace qui me sépare du monde et d'autrui, désormais...

C'était long, j'en suis navrée, mais très reconnaissante à tous ceux et celles qui ont lu jusqu'au bout. Je vais continuer la suite dans le prochain segment, qui devrait donc sortir dans la soirée, le temps que je l'écrive.

Ah ! Et cette couverture est destinée à ma chère OceaneGhanem pour une de ses prochaines histoires à venir.

Je vous embrasses ❤️

Fonts :

Vtks Bandoleones
Cinzel

Vidéo :

Stocks :

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(le 09/09/2019 et 09/10/2019)

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