Chapitre II: Un Jour avant le bain de sang.
Livai joua avec son crayon avant de lever la tête vers l'écran de son ordinateur. Demain soir, c'était le commencement de la purge. Les heures passeront très lentement, elles seront douloureuses et atroces. Il le savait bien, il était en danger de mort, quelqu'un le cherchait, et ce quelqu'un était autre que Kenny. Il arrêta de jouer avec son crayon et se redressa dans sa chaise, parcourant du regard les lignes du document qu'il lisait: Comment fabriquer une bombe ?
Erwin regarda tous les écrans accrochés dans salle, il était commandant de police. Cette nuit, il la redoutait comme beaucoup de ses collègues ici présents: Hanji Zoe, Mike Zacharias, Petra Rale, Auruo Brossard... Ils avaient interdiction d'intervenir pour aider les citoyens. S'ils osaient le faire, c'était eux qui allaient passer sur le buché. Il se retourna, mettant ses mains dans les poches de son pantalon de costard:
- Nous devons faire quelque chose.
- Comment ? demanda Naile.
- Un coup d'Etat, pour arrêter ce massacre.
Eren retira la couverture qui recouvrait son corps et se leva. Préparant son petit déjeuner, il jeta un coup d'oeil à l'heure qui affichait 8 heure. C'était samedi, demain c'était dimanche, demain c'était le jour. Demain il le tuera. Le brun froissa la boite de céréales avant de la relâcher et de faire tourner sa cuillère dans son bol.
Reiner fixa son téléphone portable, prêt à envoyer un message: "Je t'aime" à Berthold. Il devait appuyer ? Il ne savait pas. Il allait le repousser ? Il n'allait plus lui parler ? L'ignorer ? Le blond éteignit son portable, renonçant à cette idée débile. De toute façon, il ne sortira pas et Berthold, lui aussi ? Enfin il espère... Par contre, Annie, elle sortira.
- Tu comptes faire quoi durant la purge ? Tu ne vas tout de même pas le faire ? demanda Reiner en fumant sa cigarette avant de lever ses yeux vers la blonde, qui avait une pause avant son prochain service.
- Si répondit simplement la blonde en détournant la tête de la fumée, écurée par cette odeur désagréable.
- Quoi ?! Mais tu es complétement malade ? Ca va être massacre cette nuit là et toi tu veux te balader avec ton petit fusil, entrer chez lui et le flinguer ?
- Tout à fait.
- Je refuse.
- Tu ne m'y empêcheras pas répliqua Annie en le fusillant du regard. J'ai attendu toutes ces années, les deux premières purges je n'ai pas eu le courage de le faire, mais là si.
- Putain, Annie on parle d'un meurtre prémédité !
Reiner redressa sa tête vers sa fenêtre en face de lui. Comme on disait, cette nuit là, il verra le côté sombre de ses amis.
Mikasa chargea ses fusils, elle ne le laissera pas y aller seul dans ces rues avec tous ces fous dehors. Interdiction que cela se passe comme ça. La jeune femme se leva et regarda par la fenêtre, tout le monde faisait comme si de rien était, mais elle pouvait voir en chacun d'eux, la peur, le stress, l'angoisse. Certains s'étaient déjà enfermés chez eux, des portes blindées, métalliques recouvrées leur entrée, leurs fenêtres et autres issues. Elle soupira, comment cette purge va t-elle se passer ?
Poussant sa porte d'entrée avant de la refermer, il leva ses yeux vers le ciel bleu qui dans quelques heures, deviendra noir et rouge de sang. Le monde dans lequel il vivait était cruel et monstrueux. Obsédé par le pouvoir et l'argent. Les pauvres devaient s'y soumettre et obéir, sinon ils étaient exécutés, aucune exception. Ils étaient des pantins, tirés par les riches. Ils étaient du bétail à éliminer, massacrés pour le plaisir de la haute bourgeoisie, pour leur désir meurtrière. Armin reporta son intention sur les quelques voitures qui passèrent devant lui à vitesse normale. Le cœur battant, il reprit sa marche en direction du domicile d'une ancienne camarade de classe avec qui il s'entendait très bien. Ils avaient passé leurs années de maternelle, école primaire, collège et lycée avant de se séparer pour leurs études. Il était tombé amoureux d'elle dès qu'il l'avait vu, mais elle ? Il s'arrêta, préférant lui envoyer un message.
Un vibrement attira son intention. Rangeant ses deux pistolets sous son matelas, Annie attrapa son portable afin de lire le message. Armin ? Ca faisait plusieurs semaines qu'elle ne l'avait pas vu à cause des études. Elle l'appréciait beaucoup, c'était le genre de garçons que les filles aimaient et souhaiteraient avoir: loyal et bon, ne pensant pas qu'à draguer à droite et à gauche.
- "Ca te dirait qu'on aille boire un verre ?"
Elle jeta un coup d'oeil là où ses armes étaient puis reporta son intention sur son portable.
-"C'est d'accord."
L'eau coula doucement sur sa peau, il fixa la pomme de douche en silence. Il n'y avait aucun bruit dans la pièce à part l'eau ruisseler sur sa peau jusqu'au sol. Jean éteignit puis sortit, se séchant avec une serviette, puis l'entoura autour de sa taille. Il était terrifié, il avait survécu aux deux autres purges, mais ça se trouve, il allait mourir demain. Cette angoisse était impossible à calmer.
Peut-être que ce jour était le dernier pour eux. Il fallait donc en profiter jusqu'à la dernière goutte.
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