- Tu as trouvé quelque chose sur ces deux jumeaux ? demanda Erwin en arrivant dans le bureau de Livai qui tapait sur le clavier de son ordinateur depuis plusieurs heures.

- Rien du tout, même avec cette foutue technologie, on a rien ! Aucune trace de ces deux gamins, ils se sont volatilisés dans la nature. Ca me gave.

- Pareil pour cette personne qui aurait pu prendre le contrôle de leur puce ?

- Oui, Hanji a tenté de trouver quelque chose avec les tablettes, mais comme elles sont broyées, rien du tout. On a interrogé les personnes qu'ils ont fréquenté, mais la plupart disent qu'ils étaient assez discrets. Ils n'étaient pas très bon en cours, leurs professeurs ne les entendaient pas beaucoup et disaient qu'ils ne foutaient rien au niveau travail. Par contre, ils étaient très doués en informatique, ironique non ?

- La personne a du assister à l'arrestation de Willy Tyber, je veux toutes les vidéos ou photos prisent par les journalistes ajouta Erwin en fouillant les papiers.

- Bien, je m'en occupe souffla ce dernier en fixant son écran.

- Egalement, je veux les documents des enfants crées de cette société, on pourra trouver alors d'autres "cyborgs". 

(...)

Reiner fit tourner sa cuillère dans sa soupe, se contentant simplement de la fixer, en silence alors que ses parents mangèrent tout en discutant de l'actualité. Cette conversation n'arrêtait pas de titiller son esprit, le fait que sa mère n'accepte pas les relations homosexuelles. Le jeune homme ne lui avait pas encore avoué le fait qu'il sortait avec Berthold et n'était pas prêt de le lui dire. Mais ce qu'il avait le plus peur c'est qu'elle ne le découvre par elle-même, grâce à la tablette. Ils avaient beau lui dire qu'ils ne l'espionnaient plus, mais en était-il certain ? Il n'en savait absolument rien et aucune idée de où était la tablette. Il soupira.

Il rejoignit ses amis dans un parc, les vacances avaient débuté depuis plusieurs jours maintenant, la neige commençait à tomber mais cela n'empêcha pas le groupe de se promener dehors, évidemment bien couvert. Annie avait le visage entouré de sa grosse écharpe, marchant les mains dans les poches de sa veste, suivit de Reiner, Berthold et Armin. Ils s'installèrent à un petit café près d'un parc, le grand brun sortit un journal et oui, c'était encore d'actualité ces vieux journaux. Il parcourra rapidement les nouvelles avant de dire:

- Vous avez entendu du meurtre commis par deux adolescents ? C'est dingue !

- J'ai entendu répondit Annie en se baladant sur son portable alors que Reiner et Armin se jetèrent un petit coup d'oeil discret, mal à l'aise.

- Ca doit être flippant tout de même, pas le fait qu'ils possèdent des parties robotiques mais le fait qu'ils peuvent se retourner envers nous. Moi je ne serais pas rassuré... ajouta t-il en lisant l'article.

Armin avala difficilement sa salive et regarda autre part tout comme Reiner. Il y avait pleins de cyborgs dans ce monde, des gens perdant leur bras, leur jambe et qu'ils se le font remplacer par quelque chose de mécanique. Mais eux, c'était différent... 

- Ca va ? demanda soudainement Berthold en voyant que les deux blonds ne se sentaient pas bien. Ils avaient littéralement changé de comportement en l'espace de quelques secondes, cela se voyait.

- Ne me dites pas que vous avez chaud ? ajouta Annie en les fixant avec un sourcil relevé.

- Ca va sourit Armin en prenant sa boisson. Et... Qu'est ce qu'ils disent ? Il y a du nouveau sur l'avancée de l'enquête ?

- Ils pensent que c'est quelqu'un qui a trafiqué leur micro puce, et qui peut les contrôler. Cela voudrait donc dire qu'il peut le faire sur d'autres robots. Une armée de robots, la vache.

Reiner s'étouffa avec sa boisson sous les yeux écarquillés d'Annie et Berthold. Armin fit semblant de regarder son portable alors que sa main tremblait. Une armée de robots ? Comment ça une armée de robots ?

- Je dois y aller, ma mère m'attend mentit-il, tout comme Reiner qui trouva la même solution. 

- On se dit à plus tard ajouta Reiner en partant rapidement avec son ami, laissant Annie et Berthold seuls, dans l'incompréhension totale. 

- Pour être honnête, j'ai toujours trouvé Armin bizarre, mais là c'est pire reprit la blonde en les regardant s'éloigner de plus en plus, troublée.

- Ouais... C'est étrange. Bref.

Armin avait invité Annie, il avait quelque chose à lui dire, comme ils étaient meilleurs amis et qu'ils se disaient tout, il fallait bien qu'il lui avoue. Sa mère accueillit l'adolescente qui la remercia, elle monta les escaliers sous le regard de cette dernière qui ne la quitta pas des yeux avant de reprendre ce qu'elle était entrain de faire. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait chez les Arlert, la mère d'Armin savait que c'était elle qui avait fait découvrir à son fils l'alcool, et elle surveillait de près cette adolescente qui était pour elle, quelqu'un de pas très fréquentable pour lui. Annie s'installa dans son lit, alors qu'Armin rangea ses derniers livres dans sa bibliothèque déjà chargée. 

- Tu voulais me dire quoi ? demanda t-elle en attrapant une peluche qui se trouvait sur le côté, ressemblant à un chien.

- Tu sais... Je me suis rapproché d'une fille ?

- Oh ? sourit Annie en se redressant en collant la peluche contre elle. Et tu l'as fait ?

 - Hein ?! Non je l'ai même pas... embrassé s'étrangla t-il en regardant autre part, se dirigeant vers son bureau pour remettre en place quelques feuilles volantes, éparpillées.

- T'es sérieux ? dit-elle en fronçant les sourcils. Ca fait au moins 3 mois que tu l'as matte. T'as encore rien fait ?

- C'est honteux, je sais.

- En tant qu'amie, je dois te dire la vérité... Oui se moqua Annie en lui jetant la peluche en plein dans le visage. 

Armin lui renvoya la peluche, mais il ne savait pas sur qui il était tombé. Annie contre attaqua, lui balançant trois coussins. Armin attrapa sa couverture et se jeta sur la blonde avant de l'enrouler entièrement à l'intérieur, accompagné, de fou rire incontrôlable. La blonde donnait des coups à l'aveugle, essayant désespérément de sortir de sa prison avant qu'Armin n'arrête cette souffrance en retirant la couette. 

- Tu voulais m'étouffer ?! gronda Annie en le frappant avec le petit chien. Bon, donc tu veux que je t'apprenne ?

- Hein ? se recula le blond avec de grands yeux.

- Tu comptes faire le premier pas avec ta chère Laura, mais tu ne sais même pas comment t'y prendre. Tu vas sembler con quand tu seras face à elle.

Elle avait raison, en y réfléchissant, comment réagirait-elle s'il ne savait pas comment faire ? La honte. Ils s'assirent face à face, Armin avait le cœur qui commençait à battre fortement dans sa poitrine, aucune idée si Annie était dans le même état actuellement. Mais elle le fixait profondément dans ses yeux, c'était déstabilisant.

- Bien, comment tu fais ? 

- Et bien... Je me penche directement demanda au pif le blond en fronçant les sourcils. 

- Pas du tout ! Pas directement, tu dois la mettre en confiance, pose ta main sur ma joue.

- La quelle ?

- On s'en fout sourit Annie. Allez, lance toi.

Armin sentit ses rougeurs apparaitre alors que la blonde le fixait sans le quitter des yeux. Il posa sa main tremblante sur sa joue droite attendant les autres indications. 

- Penche toi murmura t-elle.

Il sentit quelque chose en bas de son ventre, il se pencha un peu précipitamment, l'impact n'était effectivement pas très doux, mais le blond se rattrapa en posant sa main derrière la nuque d'Annie, scellant leurs lèvres. En réalité, la blonde était satisfaite de cela, elle se retira pour voir ce dernier qui l'interrogeait du regard, comme s'il se demandait pourquoi elle s'était reculée.

- Bon voilà, tu es prêt dit-elle en se lavant, s'apprêtant à partir.

- Attends, c'est tout ? s'exclama le blond en se redressant.

- Quoi c'est tout ? Je vais pas tout de même te montrer ce qui va suivre ? ricana t-elle en faisant le "signe" avec les doigts, toujours avec un sourire narquois sur son visage avant de quitter la pièce, laissant Armin troublé.