••● Chapitres 14 ●••


PAF !

Le craquement est si bruyant au point de résonner dans les alentours.

Le verre noir du casque du Magistrat se brise et sa figure, quant à elle, est violemment balayée.
Le corps du soldat est propulsé à une vitesse phénoménal qui me laisse sans voix.

Incroyable !

《 Elle vous a dit de la laisser, alors obéissez bande d'enfoiré ! 》Vocifère une voix rauque.

C'est un homme, crâne rasé, à la carrure imposante qui vient de commettre l'acte. Son poing est ensanglanté, ses habits usés mais son regard n'en paraît pas moins rageux et déterminé.

À la suite, il frappe les deux autres gardes qui retiennent la femme.
Les Magistrats n'ont le temps de se défendrent qu'ils se retrouvent pareils à leur congénère.

《 Envoyez tout de suite des renforts ! Hurle l'un des Magistrat qui retient l'enfant, dans une sorte de talk-wolki ! Trouble public ! Je répète : trouble public au....》

Les morceaux de l'engin se décomposent instantanément sous la grosse main d'un second arrivant, costaud soit il.

《 Qu'est ce qui se passe ? Tu voulais inviter tes autres copains à nous rejoindre ?! C'est ça ? Oh ! Dommage pour toi. 》

Il le saisi par son cou et l'étrangle sans broncher.
Le dernier Magistrat à l'air paniqué.
Il est complètement envahit par la peur et impuissant face à la mort de son camarade.
Pas besoin de voir son visage pour savoir ça. Tout son corps tremble et ses jambes flageoles sont tétanisées sur place.

D'une façon je compatis . Voir son collègue mourrir en sachant que ce même sort lui sera attribué, on ne peut pas avoir autre attitude que celle-ci.

《.....V- vous...Vous... n'allez pas... vous... en... sortir.... c-comme ça... v-vous...vous... allez... payer... j-justice sera... faite....

_ Justice sera faite, très bien, elle sera bien meilleur que l'infâme que vous inspiré, pas vrai ?

_ ... es...pèce... d'en... foiré... je... vous... je... je... 》

Sa tête bascule, ses bras ne se débattent plus et finissent par tomber le long de son corps.
Le silence émane de lui.
Ça y' est.
Il a finit par succomber dans le creu de la main de son agresseur.

《 Maintenant va rejoindre tes compatriotes, en enfer ! 》 .

Il lâche le cadavre qui s'écroule parterre.

《 Maman ! Interpelle l'enfant. Maman ! 》

La fillette libérée, accourt vers sa mère et lui saute au cou dans un enchaînement de larme.

《 Nina... ma chérie... pardonne moi... sanglote la mère. Pardonne moi... ma chérie...

_ Maman, j'ai eus peur, très peur, je voulais pas qu'ils me séparent de toi.

_ Ça va aller mon cœur, je suis là, je suis là maintenant ... cieux merci... 》

Je ne peux pas restée insensible devant cette scène. Les retrouvailles de la mère et de son enfant sont si émouvants que si je le pouvais j'en verserait des larmes, d'ailleurs ceux qui y sont autour n'en ont pas l'air insensible non plus.

《 Merci ... Merci beaucoup. 》Lisais je sur ses lèvres à l'attention de son libérateur chauve.

Celui ci acquiesce puis monte sur un point de hauteur afin de dominer l'ensemble de monde.

《 Ils nous ont enlevés nos enfants, que dis je : ils nous les ont arrachés ! Tout ça pour les exploiter dans des foutus mines qui comme nous le savons tous ne bénéficieront que les riches ! Moi je dis assez ! Assez d'être soumis à cette justice injuste ! Assez de travailler pour au final être volé par notre Etat ! Marre de faire toute leurs règles sans bénéficie en retour ! Marre de crever de faim chaque jour et chaque nuit ! Marre de subir toute leurs lois à la con ! Marre d'être sous l'emprise d'un gouvernement de merde ! Marre ! Marre ! Marre ! 》

Il hurle en répétant les derniers mots qui fait réagir la foule :

《 C'est vrai marre de tout ça ! On en a marre ! C'est pas une vie !

_ Marre du Conseil ! Marre des Magistrats ! Marre !

_ Marre ! Marre ! Marre Marre ! 》

Et tous se mettent à répéter ce mot à l'unisson. Ce qui provoque une véritable émeute.

C'est vrai !
Je suis d'accord !
Marre ! Marre d'être surveillé en permanence ! Marre de voir ces gens crever sous la méchanceté de leurs gardes ou mêmes d'entres eux ! Marre de cette cruauté ! ! Marre de ces exécutions qui ne cesse d'augmenter ! Marre du Conseil !
Marre ! Marre !

《 Marre ! 》

●••

Après ces minutes de révolte qui en ont rebellés plus d'un, le chef de l'émeute sort un pistolet de sa ceinture et le pointe sur le dernier Magistrat pétrifié.

《 Et maintenant vous allez subir notre colère ! La colère de votre peuple qui souffre ! Rendez nous nos enfants !

_ ... N-Ne me tuez pas... je vous en supplie... ne me tuez pas ! Geint il comme un gamin, à genoux ... j-je... je ne peux pas... je peux rien faire... c'est pas moi qui donne les ordres.... je veux bien vous aidez mais.... je peux rien faire...s'il vous plaît ne me tuez pas... je viens tout juste d'avoir ma fille... alors par pitié... épargnez moi...

_ Toi tu as le droit de l'avoir alors pourquoi je ne pourrais pas avoir les miennes, hein ?!

_ .... je suis désolé.... désolé... je ne peux rien... pitié... elle n'a que 2 ans ... je vous en supplie... ne retirez pas un père à son enfant... par pitié... 》

_ Eh bien justement c'est ce que vous être en train de nous causer à nous tous ! Si je ne peux pas avoir mes filles, alors je ne vois pas en quoi la tienne aura son père ! 》

Il ne va pas...
Et si ! Il va le faire.

Il recharge rapidement son arme, l' empoigne bien fort...
...et tire !

●•

Mais... il...

《 Relève toi ! 》

Le Magistrat tremblant recroquevillé sur lui même enlève ses bras qui cachent sa tête et regarde la balle encore fumante à ses côtés, ainsi que l'arme au pied du meneur.

《 Mais... je ne comprends pas...

_ Je ne suis pas un homme haineux et j'ai encore de l'honneur au fond de moi, je ne suis pas comme vous qui suivez les ordres comme de véritables toutous. Vous vous croyez juste ou grand mais au fond vous n'êtes que des lâches ordures, qui obéissent à un gouvernement encore plus merdique pour qu'au final nous soyons toujours vos victimes, que vos actes soit juste ou non, nous subissons toujours. Mais maintenant c'est fini tout ça, votre peuple est en colère et il demande sa liberté tout comme ses droits que vous souillez. L'heure de la révolte a commencé ! Je t'ai épargné cette fois mais sache que je ne le referais pas une deuxième fois. Notre vengeance sera grande ! 》

Le Magistrat retire son casque et dévoile un visage d'une vingtaine d'années, ses yeux bleu sont rouge de larme et sont front perle à grosse gouttelette.

C'est je pense la première fois que je vois un Magistrat enlever son casque.
D'habitude ils le gardent en permanence mais là, je trouve ça étrange de voir sous cette combinaison identique à d'autres, la face d'un être humain.

《 Merci... balbute t-il en s'inclinant. * Snif * Merci... beaucoup... Merci... de me laisser en vie... merci... 》

Ses larmes coulent et recoulent. Il sanglote comme un enfant.
Il tient désespérément à sa vie qu'il en vient même à oublier et remercier ce qui était au départ son ennemi.
Pas de doute il est vraiment humain, ce mec.

《 Allez gamin, s'il te plaît relève toi. Demande l'homme chauve gêné. Ce n'est rien, tu me mets mal là.

_ Pardonnez... Arrgh ! 》

Le jeune homme se fige brusquement avant de relever lentement sa tête sur son épaule...

.... qui saigne...

《 Mais... qu'est-ce que... Prononce le meneur effaré.

_ Attention ! 》 Alerte son compagnon.

Po !

Une balle double traverse le bras du meneur et une deuxième divisée par la première vient rejoindre sa cuisse.

L'homme s'écroule ainsi que son compatriote, aussi touché à la jambe.
Des coups de feux éclatent. Des véhicules du gouvernement débarquent de nulle part sur la place public , des Magistrats déboulent nombreux et en quelques minutes, notre attroupement est totalement encerclé.

《 Personne ne bouge ! 》Ordonne l'un d'entre eux.

Les gens paniquent ! La discorde explose. Des cris fusent de partout. On est cerné comme des proies jetés aux gueule des prédateurs.

Merde !

Nous n'avons aucune issu.
Ces enflures nous retiennent avec leurs fusils.
Putain ! Il pouvait pas il y avoir pire comme situation !

Dans quel merdier je me suis fourrée, bon sang ?!

《 Bien ! 》 Dit un Magistrat sortant d'un véhicule à part.

Celui ci est différent des autres. Il porte une cape blanche et tout sa combinaison en est entièrement composée y compris son casque. Je n'ai encore jamais vu ce genre de soldat.

Qu'est-ce qu'il vient foutre ici ?

《 Commandant ! Interpelle un Magistrat allant à sa rencontre. Nous avons saisis les fauteurs de trouble.

_ Bien, lieutenant ! 》

Il s'avance dans la foule écartée de force avant d'y atteindre son devant.

Les hommes sont contre plaqués par des gardes, au sol. Il se dirigent vers le chauve qui a l'air écrasé sous le poids des trois soldats qui sont collés à son corps.

《 Relevez le ! 》

Ils relèvent le meneur au crâne rasé tout en serrant bien les liens gravitationnelle dans son dos.

《 Alors c'est vous qui avez réduit mes soldat, hein ? Au nom de quoi ? Demande le commandant dans la plus grande simplicité.

_ Au nom de tout ce bordel que vous foutez et ces raffles à la con qui prennent nos enfants. Regardez ce que vous faites ! Regardez ce que vous nous faites subirs et vous vous prétendez justicier ! Nous avons faits que rendre vengeance à tous ces pères et mères que vous avez tuez !

_ Humm, vraiment ? Pourtant à ce que je constate vous en avez laissé un vivant , n'est ce pas ? 》

Son regard ne le vise plus mais plutôt le jeune Magistrat à genoux gémissant de sa blessure.

《 Granger ! Dit il en désignant le garde de vingt ans.

_ Oui... m-monsieur ? Répond le jeune garde blessée *kof* *kof*

_ Vous n'avez pas réussis à stopper ce trouble public et à y faire régner l'ordre, de plus vous semblez être le seul encore en vie comparé à vos compagnon et malgré ce fait vous n'avez  même pas pu les sauver, ni même anticiper leurs morts ; nous avons perdu des soldats tout cela parce que vous avez été incapable de remplir votre mission !

_ Attendez commandant... laissez moi vous expliquer...

_ Silence ! Il n'y a rien à expliquer, vos camarades sont mort par votre incapacité et s'en ait de même par toute cette mascarade. Et ne parlons même pas de votre état lamentable, vous faites une véritable honte à tous les Magistrats de Krost !

_ Mais... monsieur...

_ Tout est de votre faute !

_ Non ! Attendez !

_ Ça suffit ! Tuez le !

_ Non ! Commandant ! Attendez ! Attendez ! 》

* Pan ! *

Son silence engendre un choc.

J'en reviens pas...

Mais... c-comment il...
Comment il a osé ce fils de pute !

《 Commandant ! Que faisons nous des corps ?

_ Brulez les, ils nous sont inutiles ! Et faites en sorte qu'on en parle plus.

_ Bien commandant !

_ Sale enfoiré ! Réagit le chauve. Vous avez tuez l'un de vos soldat, vous avez tuez l'un des vôtres, vous avez portez toute la faute sur lui et en plus de ça... vous le tuez salement comme une bête ! Vous me dégoûtez ! Il n'y pas d'autres mots pour vous qualifier espèce de monstre !

_ Qu'est-ce que j'y peux ? Il ne fallait pas vous rebeller dans ce cas, regardez vous à présent, vous me faites peine à voir.

_ C'est toi qui me fait peine à voir ! Ordure ! 》

Le commandant Magistrat lui piétine aussitôt la tête comme une vulgaire merde avant de lever la sienne sur ses acolytes.

《 Corrigez le ! 》

Et c'est à cet instant qu'ils vinrent s'abattre sur l'homme.
Ils le tabassent, le frappent, le lynche de coups de pied violent sur son ventre, lui piétine son dos et ses jambes, le parsème de bleus et en viennent même à lui cracher dessus, le salissant encore plus.

C'est dégueulasse !
Il a donné l'ordre de tuer son confrère et maintenant il s'abat sur cet homme en mauvaise posture !

Comment peut on se faire dire " justice " en faisant subir de telles atrocités !?

Ils m'écœurent !
Ils m'écœurent tous !

Les ordures ! Les pourritures ! Les brutes !

Tris ! Calme toi ! Il faut que tu te calmes !

Comment puis je me calmer en voyant ça ?! C'est répugnant !

Cette colère... est plus forte que ça !

Le chef de troupe stoppe le lynchage et se penche vers la victime méconnaissable par les coups.

《 Je me demande entre nous qui fait le plus de peine maintenant. 》

Il émet un rire satanique presque diabolique, comme le fond de son cœur à ce moment présent, puis tout de suite après, je le vois dévisager la foule de manière suspicieuse.

Son regard à l'air bizarrement d'observer la mère de toute à l'heure. Elle semble s'être vouloir cachée dans la foule surtout sa fille dissimulée sous sa longue jupe mais les jambes de l'enfant l'ont trahis.

《 Toi ! La femme à la cape ne fait pas comme ci je ne t'avais pas vu ! Amenez là ! 》

Les personnes à ses côtés s'écartent aussitôt d'elle comme ci elle contenait la peste. Des Magistrats vinrent l'entourer et la saisirent de suite.

《 Non... Arrêtez ! Lâchez moi, bon sang !

_ Soulevez sa jupe !

_ Non ! Ne faites pas ça ! Je vous l'interdis ! Arrêtez ! Arrêtez ! Non ! 》

Ils levèrent le pan de tissu bleu.
La gamine est retrouvée accrochée à la jambe de sa mère, en pleurant toute les larmes de son frêle petit corps.

《 Mon instinct ne se trompe jamais ! Allez ! Prenez l'enfant ! Ordonne t-il d'un ton hautain.

_ Non ! Nina ! Nina !

_ Maman ! Non... 》

Cette rage en moi....

《 Non ! arrêtez ! Intervient l'homme chauve.

_ La ferme ! 》Rétorque un des cinq Magistrat qui écrase immédiatement sa tête parterre.

Cette rage...

《 Maman !

_ Nina ! Laissez là ! Vous n'avez pas le droit ! Arrêtez ! Lâchez ma fille ! Vous n'avez pas le... 》

Son corps s'écroule, imprégné par le poing du commandant. Le corps de la femme se courbe, une main sur son pauvre ventre violenté.

《 Monstre ! Murmure t-elle la tête basse. Tous autant... que vous êtes...

_ Ah ! Ah ! Vous me faites bien rire, vous qui êtes misérable, médit le commandant d'un ton presque épris par la folie . De quel droit ais-je à me faire traiter de la sorte par des pouilleux tel que vous ?! Et encore une fois c'est moi le monstre. Très bien, dans ce cas... on va commencer par toi ! 》

Il attrape sauvagement la jeune femme par les cheveux et la traîne jusqu'au centre.

《 Maman ! 》

Cette fureur...

《 Arrêtez !

_ Ne faites pas ça !

_ Vous allez trop loin ! 》

La foule essaye tant bien que mal à se rebeller mais c'est impossible vue le nombre et la force que les soldats emploient afin de les maintenir.

《 Voilà ! 》 Lance le commandant à bout de nerf.

Il l'a balance parterre tel un sac de farine infecté et la vise avec son fusil.
La femme ne bronche pas.
Sa peau est empli de bleus, ses cheveux noirs salient et son visage meurtri. Mais elle ne bronche pas au contraire, elle reste stoïque, étalée, l'avisant d'un regard haineux.

《 La justice vaincra, le Conseil dominera, Krost prospèrera et pour le bien de notre paix et de notre patrie nous t'éliminons comme traitre et menace à notre système. Adieu !

_ Non ! Maman ! 》

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BONJOUR !!!

Et désolé pour le retard !
Comme vous l'avez lu j'ai dû écrire des longues scènes qui ont dû faire intéragir plusieurs actions assez opposé
( et ce n'est pas fini... )
Il a été long à faire mais je pense que la suite ne posera pas de problème et peut-être que dès la semaine prochaine
j'essayerais d'avoir un rythme régulier.
J'espère que vous avez aimé mon 14 ème chapitres
J'attends vos votes et vos commentaires avec impatience !
La suite ne vous laissera pas sans voix !

Bye !

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