~× Chapitres 10 { partie 2 } ×~
Le sang continue de couler.
Un silence froid encombre la ruelle, tandis qu'une tension lourde augmente dans l'admosphère.
La lame du poignard est inséré dans ma paume. Je ne pousse aucun bruit, ni aucun crie à l'égard de cette blessure, au contraire, je reste stoïque face à l'homme en ayant la plus grande droiture.
Mon visage, lui, caché sous ma capuche, est d'une frigidité totale que seul mon regard, ne lui fait part de mon sang-froid impitoyable.
《 T'es sourd ou tu le fait exprès ?! Sortis je d'un ton agacée. Elle t'as dit de la laisser !
_ Mais... mais... t'es qui toi ? Balbut il en tremblant.
_ Ça n'a pas d'importance, il paraît que les morts n'ont aucun souvenir de leur vie passée. Cool, non ? 》
Il recule d'un pas, le visage emplit d'angoisse. Son front perles de sueur, tandis que sa gorge ravale une boule, de façon bruyante.
《 Ecoute... Bégait il en essayant de cacher son désarroi . On ne fait que discuter calmement afin... de régler un problème... alors... ne te mêle pas de ça s'il te plaît ... et fais ton chemin.... sans embrouille... 》
J'esquisse un sourire en coin, presque amusée.
《 Tu es sur mon chemin, justement ! Répondis je sèchement. Alors maintenant ça me regarde, que tu le veuille ou non ! Et ça, sans négociations, c'est pas moi qui l'ais créé l'embrouille, à ce que je sache. 》
Une leçon que j'ai toujours tirée : Ne jamais montrer sa peur et cet homme l'enfreignais depuis un bon moment. Étrange pour un mec dont j'ai entendu vociférer des menaces alors que je n'étais qu'à plus de 500 mètres des lieux.
Il ne faut qu'un regard, qu'une audace et de la grandeur pour leur faire perdre toute puissance. C'est pathétique ! Il est pathétique, pitoyable, dégueulasse.
Je tourne mon regard vers la femme derrière moi.
Elle c'est repliée, tel un animal effrayée, toujours liée aux mains. Son visage est marquée d'une grosse cicatrice où une partie de sa chair est fondu, sa peau est rempli d'égratignures, des rougeurs saisissantes et ses vêtements dans un états... que je n'arrive même pas à décrire.
《 Elle est très étrange ta manière de discuter, je ne savais pas que parler calmement signifiait maltraitée la personne avec laquelle tu règles tes comptes . 》
Je vois ses lèvres s'entrouvir, sûrement pour dire quelque chose ou défendre sa cause. Mais voilà qu'il les referment aussitôt.
Il a raison.
Il n'a rien à dire !
Mes sourcils froncent alors que ses battements de cœur ne cesse d'accélérer. Je grince des dents et crache au sol, pour renforcer mon autoritée.
《 Bon ! Je te donne deux choix : soit tu oublie, tu l'oublies comme toute cette scène ou soit je te fais côtoyer le ciel plus vite que ta misérable vie sur cette Terre. T'as de la chance, ajouté je d'un sourire sarcastique, je suis d'humeur matinale, tu as le choix. Alors dépêche toi ! 》
Une tâche s'agrandit étrangement dans son pantalon.
Hum...
Pas si étrange que cela en fin de compte. Son corps a parlé à sa place.
《 Alors ? J'attends ! Renchéri je d'un ton menaçant. T'accouche ou je dois le faire sortir par moi même ! Je te préviens déjà : tu souffrira ! 》
Gloups ! Émet il.
Ses jambes peuvent faillir sous son poids, vu la manière dont elles peines à rester droites. Ils ferment un instant ses yeux pareil à une personne allant faire la chose la plus incensée ou la plus dangereuse de sa vie.
Et...
...fuit...
Le lâche prend ses jambes à son cou, en hurlant dans sa course, des cris de terreur.
Je ne bouge pas d'un pouce et le laisse partir à sa guise.
Il n'en vaut pas la peine.
Pas le moins du monde.
La nouvelle de l'or n'est pas parût partout, à ce que je vois. À mon avis il n'est pas prêt d'oublier ce passage de si tôt.
En espérant qu'il ait retenu la leçon.
Elle n'était pas sans récompense : j'ai gagnée un nouveau poignard !
Je le retire franchement de ma main sans douleur. Une grosse couler de sang y gicle. Mais malgré ce fait, je me concentre sur ma nouvelle arme.
Je contemple et examine chacun de ses détails . Son manche est sculpté de fin motifs, sa lame est aiguisée, il a non seulement l'air efficace mais semble aussi résistant.
C'est sûre : l'autre bouffons ne doit pas l'avoir acheté, vu sa valeur, il doit bien évidemment l'avoir volé à quelqu'un qui en ai eut les moyens. Ce qui est rare dans une population dont la globalité des gens possèdent de modestes richesses .
Fière de ma trouvaille, je la range avec deux autres à la lames usées à ma ceinture. Puis, je me retourne.
《 Est ce que ça va ? 》 Demandé je en tendant ma main vers la victime encore sous le choc.
Elle hésite à la prendre. D'un mouvement de recul, elle en vient même à protéger son corps, méfiante, tout en me dévisageant d'un œil suspicieux.
《 Je ne vais pas te faire de mal, je t'ais aidée, ce n'est pas pour te faire subir les mêmes choses que ce pauvre type.
_ V-vous... vous ressemblez à un homme ...mais... vous avez... la voix d'une femme... 》
Elle n'est pas la seule à me l'avoir dite cette remarque.
Plus d'une fois on m'a déjà confondu avec le sexe opposé.
Sûrement à cause de mes habits un peu large et par ma démarche nonchalante qui laissent à en penser, ça en est presque devenu une habitude ce genre de réflexion.
《 Q- qu'est... qu'est-ce vous êtes au juste et...et qu'est-ce que vous me voulez !? Répondez !
_ Eh ! Du calme ! Rassurais je en levant mes mains comme pour calmer un animal effrayé. Je te l'ais dis je vais pas te faire de mal, je voulais juste t'aider, calme toi.
_ Non ! Je ne me calmerais pas ! Pas avant de savoir qui vous êtes et ce que vous me voulez ! Vous allez me tabassez c'est ça ?! Puis vous allez me violer ou mieux me tuer ! Qui me dit que vous n'êtes pas un de ces mecs dégueulasse qui sauve pour au final finir le travail.?. vous allez me dépouillez, me salir encore et encore rien que pour le plaisir ! *Snif* 》
_ Je n'ai jamais entendu un ramassé de connerie pareil. C'est pas croyable !》
Bon ! Ça devient du n'importe quoi. Fini de cacher ma courte crinière hérissée. Je lève ma capuche grise et dévoile ma tête sous l'amas de tissu .
D'abord, il y a un silence.
Elle est sans voix , la bouche béante, comme ci cette révélation était plus qu' improbable.
Puis elle commence à trembler et ses yeux s'embrument déjà de larme.
《 V-v-vous... vous... vous êtes... une... une... femme...?
_ Oui, surprise. 》Ajouté- je d'un ton ironique.
Vu la situation, tu penses vraiment que c'est le moment d'être ironique ?
《 Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui est arrivé à vos cheveux ?
_ Une longue histoire.
_ Ah...》
Son regard se perd comme désemparé ; ses lèvres tremblent, des larmes dégoulinent en silence sur son visage désormais rougeâtre avant qu'il n'éclate en sanglot.
Elle pleure comme une enfant.
L'analysant de cette manière j'en déduis qu'elle a honte ou plutôt qu'elle est complètement désespérée.
《... Pardon *snif*... je suis désolé... * snif* tout est de ma faute...* arrgh*... tout est.. de ma... faute... * snif * pardon... * Snif *
_ Ça va aller, ne t'en faites pas. 》
Je m'approche d'elle et coupe ses liens.
À ce moment, elle enfouis sa tête dans ses mains et pleure de plus belle.
J'avoue que je ne sais pas vraiment quoi bien faire dans ce genre de situation.
Le réconfort et moi ça fait deux.
Mais... d'une part... au plus loin que je me souvienne... j'ai été dans ce cas...
《 Allez ne t'inquiète pas, ça va aller, relève toi. 》 Lui dis je en lui tendant la main.
Après un moment à renifler ses pleurs, elle releve sa tête vers ma main, essuie ses larmes dans son manche et saisit ma paume non sanglante.
Je relève son frêle corps. Elle vacille au début mais j'arrive à la stabiliser.
《 Merci... * Snif* ... merci beaucoup... murmure t-elle la tête basse. Si vous n'auriez pas été là *Snif*.... il... il... il m'aurait...tuée... *Arrgh *
_ Ce n'est rien. T'inquiète ! Je te conseille quand même de faire gaffe la prochaine fois, un mec comme ça, c'est une grande gueule qui se défoulent sur les faibles, et quand on leur propose de ce battre il n'y a plus personne, mais il ne va pas supporter de s'être fait humilier, il reviendra sûrement, probablement en force. Il y a un endroit où tu pourrais loger, toi et ta famille dont il sait pas l'existence ? Un endroit assez loin d'ici ?
_. .. Euh...Oui... j'ai une tante qui vit vers les quartiers ouest du district... il connait pas et elle...pourra peut-être nous loger quelques temps si elle a de la place.
_ C'est parfait alors.
_ Mais...je peux pas... je n'ai pas... je n'ai pas d'argent pour emmener mes frères et sœurs... et ma mère aussi ... nous sommes cinq en tout ... et je n'ais plus... je n'ai plus rien... * snif* je peux plus... j'ai tout perdu...j'suis qu'une idiote ! on va tous crever... par ma faute... tout est encore de ma faute... 》
Sous cette pensée la jeune femme se remet à pleurer, exténuée et consternée par sa situation. J'en ai vu des comédies mais je vois bien son chagrin, sa fatigue et son désarroi réel, j'en compatis même. Elle a une vie dure et ça en est devenue affligeant pour elle, elle n'arrive plus à la supporter.
La pauvre... S'attriste mon esprit.
《Tiens! 》Dis je en fouillant dans ma poche.
Je dégage d'elle une bourse avec quelques yost en plus.
《 Pour toi et ta famille, j'pense que c'est assez pour le trajet.
_ Mais... * snif *
_ Si ta tante n'a pas assez de place pour vous prendre, continué-je, alors tu iras dans l'auberge du secteur, il y'en a pas dix mille ne t'inquiète pas tu la trouvera facilement, tu demandera à voir Alberto, c'est un frère d'une vielle amie ne t'en fais pas dis lui simplement que c'est Trisia qui t'envoie, il saura tout de suite, il t'acceuillera pour tout un mois ou plus, il me doit bien ça, ça te donnera le temps de trouver un emploi, un vrai ! Il en a pas mal là-bas, même à l'auberge tu en trouvera.
_ Je... je peux pas... je peux pas accepter ça... c'est trop... pas après ce que je vous ait fait...
_ Alors je te l'impose : cet argent est à toi et t'as intérêt à faire tout ce que je t'ai dis ! Avec un peu de chance tu trouveras un train pour demain ou dans la semaine, préviens ta tante dès aujourd'hui, il est mieux, tu en as largement assez pour la contacter, si j'étais toi je le ferai de ce pas.
_ *Snif* je... je ne sais... je ne sais comment vous remercier pour tout... ces actes...
_ Et bien déjà commence par arrêter chialer, ce serait déjà pas mal et puis le fait d'avoir sauvée une famille d'un sadique taré me suffit largement. Répondis je avec un fière sourire. Allez, tu ne devrais pas rester là, tes frères et sœurs doivent sûrement t'attendrent , une nouvelle comme celle ci ne s'attend pas... j'ai pas raison ?
_ M-Merci... Merci infiniment Balbut elle les yeux rouge. * Snif * ! Merci beaucoup ! Merci ! Merci...
_ Houlà ! Ça fait assez de " merci " j'crois ! Ahah ! Je mérite pas tout ça !
Bon, faut pas que je traîne, j'te souhaite bonne chance ! Allez à bientôt peut-être ! 》
Je la salut puis commence à partir.
Dire que c'est le résultat de la vente de mes gibiers de ce mois qui sont entre ses mains. Les acheteurs n'ont pas été d'une mince affaire à trouver. Pas du tout...
Et en plus la propposition de Sybille sur l'auberge de son frère allait me faire des vacances à Peg et moi. Mais s'en ait autrement on dirait ...
Je soupire.
Elle en aura plus besoin que moi de cette prime et de tout ça. J'ai bien fais d'avoir agit ainsi.
Alors je n'ai rien à regretter !
《 Attendez ! 》M'interpelle-t-elle.
Je me retourne aussitôt.
Mais... elle pleure ?
《 Eh ! Gamine qu'est-ce qui t'arrives, pourquoi tu chiales ?
_ P-Pourquoi... pourquoi faites vous ça ? 》Balbute t-elle en ignorant ma question.
Pourquoi ? Répétais je intérieurement. En voilà une question.
Je lui affiche un gros sourire, le visage rieur.
《 Parce que j'ai un cœur, voilà pourquoi et bien sûr je suis contre le fait de laisser une femme croupir sous l'emprise d'un macho, ou de la laisser dans une situation difficile.
Entre femme il faut bien se soutenir, non ? 》
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