▪▪■ Chapitre 17 ■ ▪▪
Je sens ses lourdes gouttes mouiller le tissu de mon débardeur noir, ses mains moites serrer davantage mon dos et sa tête chaude brûler contre ma poitrine.
Elle pleure du plus profond de son cœur.
Je ressens sa peine, sa douloureuse peine qui m'affecte énormément .
À vrai dire, je suis choquée, secouée au plus haut point. J'aurais pu pleurer mais la grandeur de ce choc a asséché toute larme de mes globes.
Je n'en ai même pas cru mes oreilles à cette entente, mes yeux à ces images de la nouvelle catastrophique diffuser il y a moins d'une heure sur le Krost Hebdo, ce matin, en ce jour qui n'est pas un week-end.
Je n'arrive pas à y croire !
Comment... comment cette centaine d'enfants de notre district a pu périr dans de telles circonstances ?
Comment ce train a t-il fait pour exploser sans crier Gard ? Comment une telle erreur a-t-elle pu se produire.. ?!
Pourquoi... pourquoi sur ces enfants...ces pauvres jeunes enfants.. ?
Je ne sais que ressentir, si ce n'est que de la colère et une amère tristesse. Ma gorge me sert jusqu'à m'étrangler par cette peine.
Je veux crier, hurler, beugler à ce que tout Krost entende et ressente l'affreuse colère qui me terrasse !
Je veux le proclamer haut et fort de l'erreur qu'a été cette trouvaille de l'or et des conséquences qu'elle a entrainé jusqu'ici !
Si seulement nous avions sût, sût que cela allait arriver nous aurions pût empêcher la catastrophe, empêcher cet incident et ces enfants seraient encore vivant à l'heure qu'il est !
Si seulement...
« Pourquoi... Sanglote Peg blotti contre moi. Pourquoi la vie est-elle aussi cruelle.. ? * Arrgh *
_ Je ne sais pas Peg. Lui murmuré-je en l'étreignant davantage. Mais tout ce que je crois maintenant est que ce n'est pas de la faute de la vie, non, les vrais fautifs sont les déchets qui l'a polluent et qui continuent de la compliquer. Ces déchets, ces ordures je les hais, je les hais du plus profond de mon cœur !
_ Qui ? De qui parles tu ? Demande t-elle en se desserant de mon étreinte.
_ Le gouvernement, le Conseil, les Magistrats... tout ça c'est de leur faute, c'est eux qui ont prient les enfants, c'est eux qui ont commandité tout ce massacre... ces meurtres et maintenant une centaine d'enfant sont mort, une centaine de petit, tu te rends compte ?! Hurlé-je répugnée. C'est de leur faute ! C'est entièrement à cause d'eux qu'on en ait là !
_ Arrête ! Arrête de dire ça ! C'est de la faute de personne Tris, de personne !
_ Tu as bien vu comme moi comment était ces gamins, je pensais voir des cadavres sur l'écran Peg, des cadavres ! C'est eux qui ont voulut ça, c'est à cause d'eux que ces enfants ont perdu la vie, pourquoi tu ne l'admets pas ?
_ Car je refuse d'y croire, je refuse d'être mêlée à cette mentalité de haine Tris ! Comment pouvions nous savoir, comment pouvions nous prévoir que cela arriverait ? Comment pouvaient-ils le savoir, eux ? Tu as bien vu comme moi aussi comment ces Magistrats étaient affolés, n'en parlons même pas du maire et des envoyés du Conseils à ce malheur, alors arrête de dire que c'est de leur faute, personne n'est responsable de ce qui est arrivé ! Personne.. ! »
Les larmes déborde fortement de son visage, elle renifle et essuit ses yeux telle une enfant.
Pourquoi lui ais-je dis ça ? Pourquoi ai-je laissé mes émotions prendre le dessus ?
Ce n'est pas le moment pour tes sauts de colère, regarde dans quel état tu l'as mises !
« Pardonne-moi Peg. M'excusé-je en la serrant une fois encore contre moi. Excuse moi sœurette, ne pleure pas à cause de moi, je t'en supplie, je suis désolé, vraiment désolé.
_ Ne t'excuse pas * Snif * tu n'as rien fais.
_ Je n'aurais pas dû dire ça, je n'ais pas fais attention... désolé...
_ Tout le monde est sur les nerfs par cette nouvelle, Tris, chacun l'exprime comme il le peut alors arrêtes de t'excuser * Snif * tu n'es fautive de rien du tout, personne ne l'est de tout façon, alors arrêtons de chercher un coupable là où il n'y en a pas. »
Nous restons blottis pendant un long moment l'une contre l'autre. La chaleur de ma sœur me réconforte. Je sens la colère et la peine se dissiper malgré qu'une partie me hante encore.
J'ai du mal à digérer la nouvelle. L'affreux sort qui a été réservé à ces gamin. Qui l'aurais bien prit, d'ailleurs ? À part une âme insensible, je ne vois pas qui d'autre.
J'ai pourtant bien crut que rien arriverais ce mois-ci, après la soirée de la rebellion, la suite m'a parut calme même-ci les recherches du meurtrier s'ébruitait intensif. Cette soirée me marque encore, le regard de Peg... ces yeux à cet instant... j'essaye de les effacer de ma mémoire mais ils reviennent toujours comme des balles que l'on arrive pas à noyer.
Elle ne le sait pas, elle ne sait pas ce que j'ai fais... et il est mieux ainsi. Rien ne serait plus terrible qu'elle ne le sache ou ne le découvre par-elle même, non ! Je suis déjà prisonnière de ma culpabilité envers ces morts alors je ne voudrais pas en plus en être de celle de la haine de ma sœur.
Je le refuse.
« Il faut que j'y aille. Dit-elle en sortant de mes bras et en essuyant ses larmes . Je vais être en retard sinon.
_ Tu es sûres ? Tu n'es pas en état après ce choc, ta chef va comprendre.
_ Si ça tenait qu'à moi, sûrement mais la société en souhaite autrement... et puis se serait dommage de manquer d'argent pour les ingrédients d'un super "gigot ", n'est-ce pas mademoiselle Sworm ? Termine t-elle par un sourire. »
Amusée par ma grimace gourmande elle éclate de rire. Un rire grand, un rire enfantin que je ne tarde pas à suivre. La tension est tombé, je me sens un peu plus libre même-ci sous les éclats de Peg je perçois la tristesse qu'elle essaye de dissimuler.
Elle pense encore, comme moi même je le sais.
Quoi que l'on face, cet événement restera gravé dans nos cœurs. Nous ne pouvons rien y faire.
Peut-être que le temps réussira à réduire l'affliction qui nous tourmente mais pour l'instant nous ne pouvons que rire et cacher ce tracas sous nos sourires.
Il est mieux ainsi...
« Qui y'a t-il ? Me demande t-elle en constatant que je l'a dévisage. J'ai quelque chose sur la figure ?
_ Tu n'as rien.
_ Alors pourquoi tu me regarde de cette façon ?
_ Parce que je me rends compte à quel point j'ai de la chance de t'avoir, d'avoir une merveilleuse petite sœur aussi génialissime. Je t'aime Peg. De tout mon cœur et de tout mon âme, je t'aime.
_ Pourquoi tu dis ça là, tu veux me faire re-pleurer ou quoi ? Dit-elle les larmes qui lui monte aux yeux.
_ Ahaha ! Je ne dis que la vérité et puis je ne le dis pas assez, alors je voulais que tu le saches.
_ Tu es pénible, Tris ! T'as bien vu que c'est pas le moment mais... mais moi aussi... je t'aime Tris, de tout mon cœur, c'est bon t'es contente ? Sanglote t-elle.
_ Pourquoi tu pleures ? Posé-je amusée.
_ C'est toi qui a commencé, tu sais très bien que je suis sensible à ces mots !
_ Très bien, ahaha ! J'avoue que je suis fautive sur ce point. »
•••
Je la serre dans mes bras tel un trésor dont je ne veux me séparer pour rien au monde.
« Tris... tu m'étouffes... »
Je la libère. Elle reprend son souffle ou fait un semblant d'avoir cru mourrir.
Elle en profite pour réajuster sa chemise de travail ainsi que sa longue jupe bleu marine.
Contrairement à moi, elle a l'air bien plus présentable avec sa tenue féminine et son gros chignon serré que mes courts cheveux hérissés, mon sweat gris que j'ai reteins en noir associé à un bas de même couleur et de mes armes que j'emporte à chaque fois que je vais chasser.
« Est-ce que ça va aller ? Lui demandé-je un brin inquiète.
_ Je pense que oui, tu as faillis m'étouffer mais heureusement que mon corps est solide.
_ Non, ce n'est pas de ça... »
Ayant compris le réel sens de ma question, son sourire s'efface et ses yeux baissent sur le côté.
« Oui... oui ça va aller. » Répond t-elle d'un ton sec.
Eh mince ! Encore une fois j'ai été trop brusque.
À croire que tu le fais exprès, ma parole.
« Peg... je ne voulais pas...
_ Ce n'est rien Tris. Dit-elle en secouant la tête de façon légère. En tout cas, tu as intérêt à revenir avant le dîné, je refuse que tu arrives à une heure aussi tardive que la soirée où tu l'as faite, j'espère avoir bien été clair ?
_ Euh... oui... oui... »
Elle a raison. Il est mieux de ne pas aborder le sujet davantage.
« Et puis tu sais, ajouté-je, que je ne l'ais plus refais depuis cette nuit-là, j'ai écouté tes avertissements et suit devenu une jeune adulte responsable.
_ Pour être une " jeune adulte responsable " tu as bien du travail, ma chère.
_ T'inquiète, je réussirais tôt ou tard mais avant je dois continuer à perfectionner mon rôle de "super grande sœur " !
_ J'aimerais bien voir ça, commence par rentrer tous les soirs à l'heure, faire les ménages pour ta petite sœur et cesse de m'attendre les nuits où je fais des heures supp', je t'ais déjà dis que je sais me débrouiller et me défendre toute seule. Termine t-elle en croisant les bras et levant les yeux de façon hautaine.
_ J'préfère quand même prendre des précautions, on ne sait jamais et puis c'est mon devoir de te défendre. Tu verras, j'te montrerais que je serais à la hauteur d'une bonne super grande sœur et cette fois c'est un gigot tous les soirs que tu me feras.
_ Un gigot tous les soirs ? On voit bien que ce n'est pas toi qui te colles à la tâche mais bon, pari tenu " super grande sœur " ! 》
•••
Nous atteignons la barrière de bois dressé qui est l'entrée et sortie du domaine abandonné. Je franchis en première le passage secret qui mène au lieu suivit de Peg. La grande rue qui l'a borde est déserte comme à son habitude et les vieilles façades abîmés qui la longe ne semble avoir accueilli de vie depuis bien longtemps.
C'est ici que nos chemin se séparent .
Je l'embrasse une dernière fois avant d'enfiler ma capuche sombre qui me dépayse un peu de mon gris. Peg est d'abord de cet avis mais elle finit par conclure que cette couleur me va bien.
Au fond, pour adopter il faut essayer... surtout si on a pas le choix.
« Rapporte moi du bon gibier et surtout ne les faits pas souffrir !
_ J'essaierai.
_ Mouais. À ce soir !
_ Ok ! »
Elle me salut de la main en affichant un de ses plus beau sourire avant de se retourner, je fais de même.
Je sens le fil invisible qui me relie à ma frangine s'étirer jusqu'à se briser, cette impression est quotidienne chaque fois que je la quitte mais je sais qu'elle n'est que temporaire car je finis toujours par revoir sa belle bouille brune.
Encore quelques heures, j'espère qu'elle n'y repensera pas.
Nous poursuivons nos routes opposés sur la grande allée jusqu'à ce que nos silhouettes ne deviennent un infime point sur l'avenue esseulé.
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