Chapitre 5, part 2
C'est un mélange d'amour et de haine, une guerre, une vengeance. Un combat d'esprit revêches mais bien trop lié l'un à l'autre. Deux bêtes, deux prédateurs idiots qui se retrouvent pour je ne sais quelle putain de raison. Deux crétins qui se battent à grand coup de baisés torrides, de caresses lascives ou de gémissements étouffer sous de grands coup de langue poisseuses. Soudain j'entends un gémissement aiguë de peur et des pleurs. Je m'arrête net et Jonathan de même. Nous tournons la tête sur le côté, enlacé en position du missionnaire et ... face à une Lucile terrorisée.
" - Vous vous battez ? Tremble-t-elle."
Merde ! Merde ! Merde ! Je rebaisse en vitesse mon T-shirt et me redonne une constante en me dégageant de ma position suggestive sous mon compagnon. Merde ! Les enfants ne sont pas censé voir ce genre de choses ! Quels bandes d'abrutis nous sommes ! Comment avons nous put nous laisser aller à nos émotions et nos bas instinct à ce point là ? Nous ne sommes pas que des animaux et maintenant à cause de notre comportement Lucile en souffre.
" - Non, non ! On ne se bat pas ! Essaye d'expliquer Jonathan embarrassé.
- Papa Mi il a pleins de bleues ! Et papa Jo il est tout griffé, se met elle a pleurer terrifié. Mes papas y se battent ..."
Jonathan couvre les marques que j'ai faites. Je pose la main sur mon cou malmené. C'était bien le moment de me faire une flopée de suçons ! J'essaie d'appeler ma fille, qu'elle vienne nous voir. Je veut la rassurer.
" - Non princesse, on ne se bat pas. Viens me faire un câlin. Viens."
Lucile se jette dans mes bras. Je comprends qu'elle pleure, je comprends sa peur, je comprends sa confusion. Après tout son père et moi n'étions pas dans la tendresse et tout à l'heure Jonathan pleurait quand je l'ai chassé.Comment réparer notre erreur ? Comment lui faire comprendre que tout va bien. Enfin non, tout ne va pas bien. Mais ce n'est pas grave à ce point.
" - Trésor ... Papa Mi et Papa Jo se disputent, ça arrive. Ce sont des problèmes d'adultes,on ne peut pas s'entendre toujours sur tout. En ce moment ton papa et moi nous ne sommes pas d'accords, c'est vrai. Nous sommes fâché l'un contre l'autre. Je lui en veut et il m'en veut, c'est une dispute,c'est tout. Essayais-je de lui expliquer en lui caressant ses fins cheveux blonds. Alors on se crient dessus. On se fait du mal c'est vrai. C'est pour ça que des fois papa Jo et moi ça nous arrivent de pleurer. Même les adultes pleurent des fois, c'est difficile. Mais ce n'est pas insurmontable mon poussin. On as besoin de se dire ces choses, même si elles font mal. Pas vrai Jonathan ?
- Mmm-mmh, hoche-t-il de la tête en lui caressant la joue.
- Il faut passer par là pour que ça aille mieux. Papa Jo et moi ça n'allait pas très très bien entre nous. Je ne voulais pas que tu vois ça trésor, mais pour nous deux ça devenait trop dur de ne rien se dire. Il fallait qu'on se disputent un bon coup, qu'on mette les choses au clair. Tu comprends.
- Je veux pas que vous divorciez ... mes copines leurs parents ils se disputaient et ils sont divorcé maintenant. Pleurs-t-elle.
- Non ! Non trésor. Papa et moi on ne va pas se séparer. Je l'aime encore tu sais. Je l'aime toujours.
- Moi aussi je l'aime, dit Jonathan davantage pour moi que pour elle.
- Il fallait qu'on se cris dessus une bonne fois pour toute, pour que ça aille mieux, pour que les choses ne restent pas comme elles étaient.
- Je préférais quand vous vous disputiez pas. C'était mieux. Je préférais avant. Je veut pas que vous vous disputiez.
- Trésor ... Je sais que c'est difficile, que c'est compliquer mais ... Si je finissais par ne plus être toucher par la façon d'agir de ton père ce serait bien plus grave qu'une dispute tu sais. Se disputer ce n'est pas forcément grave. Si nous ne nous parlions plus ce serais plus triste, là ça voudrait dire que nous ne nous aimerions plus, que nous serions indifférent l'un à l'autre. Ce n'est pas le cas. Si on se disputent c'est justement parce qu'on s'aime et que ça ne marche plus comme on voudrait entre nous. La communication était ... un peu couper. Il fallait qu'on remette les choses au clair. C'était quasiment impossible à faire sans crier je pense. Il fallait qu'on se fasse un peu de mal l'un l'autre pour éviter d'aller droit dans le mur trésor. C'est ...
- Lucile, intervient enfin Jonathan. Ce que papa Mi essaie de te dire c'est que se sont des problèmes d'adultes. Mais que même les adultes peuvent avoir des moments compliquer qu'ils n'arrivent pas à régler calmement. Ton père et moi nous nous sommes emporté. On s'est criée dessus parce qu'on ne comprenait pas bien. On entendais pas l'autre, ce qu'il voulait nous dire, alors on as crier. Mais jamais au grand jamais princesse ton père et moi nous nous battrions. Jamais. Si tu vois deux personnes se frapper alors c'est grave. Tu comprends ? Nous ne nous battions pas trésor. Jamais je ne pourrait lever la main sur ton père.
- Ni moi sur papa Jo.
- Mais vous êtes tout rouge et tu pleurais et papa Mi aussi pleurais et ...
- Chuuut, chuuut. Je pleurais parce que j'avais entendus des mots douloureux. C'était de la tristesse trésor, pas parce que j'avais mal.
- Mais papa Mi à dit que vous vous étiez fait mal.
- C'était un mauvais mot trésor. Ce que papa Mi voulait dire c'est qu'avec les mots on peu blesser, mais pas physiquement. On fait ressentir de mauvaises émotions très fortes. On dit que ça fait mal, mais le corps n'a rien. C'est à l'intérieur, dans la tête et dans le cœur qu'on est secoué. Jamais on ne se taperais dessus. Ce n'est pas la même douleur trésor.
- Mais vous avez des marques ...
- Après que j'ai fait pleurer papa Jo et que tu soit aller dans ta chambre nous avons continuer à nous mettre les choses au clair. C'était des mots cruel mais on as réussi à se comprendre un peu à la fin. Ca nous a fait du bien. On n'avais besoin de se montrer qu'on s'aimais mais on était toujours fâché l'un contre l'autre alors on as été brusque l'un envers l'autre mais ... Ce ne sont pas des coups trésors. Ce sont ... disons des traces du fait qu'on s'aimais mais qu'on était en colère.
- Papa Mi et moi on avait réussi à se montrer qu'on s'aimais. Et comme on s'aiment très très fort on voulait faire un câlin spécial mais vu que nous étions toujours en colère c'était un peu brusque. Tu comprends ?
- Jonathan ! Rougis-je jusque au oreilles.
- Il faut lui dire les choses clairement Mike, sinon elle ne va rien comprendre la pauvre.
- Un câlin spécial ? Demande-t-elle curieuse au vu du tabou qui se dévoile.
- Eum ..."
Nous échangeons un regards.Puisque tu as lancer le sujet va y ! Je ne pensais pas que "la discussion" viendrait si vite. Jonathan la soulève et vas'asseoir dans le canapé, je les rejoins et m'installe un peu plus loin. Oui, je suis toujours en froid avec mon mari, mais c'est un moment grave et important où il faut que nous soyons tous les deux présents.
" - Ecoute Lucile ... eum... C'est un câlin spécial et normalement les parents n'en parle pas aux enfants car c'est une chose que les enfants ont interdiction devoir ou de faire. C'est une chose d'adulte uniquement, et c'est écrit dans la loi ça. Ce n'est pas que nous qui le disons. Tu comprends bien, hein ? Ce n'est une chose que pour les adultes, et seulement les adultes qui s'aiment fort.
- Si vous faisiez le câlin spécial ça veut dire que vous vous aimez toujours fort.
- Evidemment princesse qu'on s'aiment toujours fort.
- Et vous m'aimez toujours aussi ?
- Oui princesse, mais ça n'a rien à voir avec le câlin. Ce n'est pas la même chose. On t'aime de tout notre cœur bébé. Entre nous ce n'est pas le même amour. On se fait des bisous sur la bouche, toi c'est sur la joue. Tu vois la différence ? Eum ... L'amour il y en a à l'infinie pour les gens qu'on aime tu comprends ? Et en fonction de la personne on ne l'aime pas tout à fait pareil, mais ça ne change en rien le fait qu'on l'aime très très très fort.
- Je comprends pas ...
- Et bien ... L'amour c'est comme euh ... Au supermarché : il y a "l'infini" de fruit ?
- Oui.
- Et bah les fruits c'est l'amour. A toi je donne un amour spécial, une pomme par exemple. Et puis à papa je donne euh ... une poire. Comme il y a l'infini de fruit je peut te donner pleins pleins de pommes et à papa plein plein de poire. Je vous aimes pareils, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Tu vois ?
- Pourquoi tu donne pas des pommes à papa et des poires à moi.
- J'ai le droit de donner l'amour "pomme" à papa, mais donner l'amour "poire" à un enfant c'est interdit. C'est très mal. C'est une chose réservé aux adultes entre eux.
- Comme le câlin spécial ?
- Le câlin spécial ça fait parti de l'amour entre adulte.
- Et on griffe dans le câlin spécial ?
- Non ! Normalement non, enfin ... C'est une chose de grande personne alors c'est difficile de t'expliquer mais ... Comme nous étions toujours fâcher alors on se disputait en même temps que faire le câlin.
- C'est pour ça que vous disiez pleins de gros mots ?
- Oui. Et d'ailleurs c'est très mal ! Tu ne dois pas en dire. On le faisais car on était très fâché et c'était pas bien. On aurais pas dut. D'ailleurs Jonathan je suis désolé de t'avoir dit ces choses méchantes."
En Soul je rajoute "même si je les penses, mais devant ta fille on fait bonne figure".
" - Moi aussi je suis désolé. Me répond il visiblement blessé.
- Vous êtes plus fâché.
- Non. On est plus trop fâché maintenant. Allez retourne dans ta chambre maintenant.
- Vous allez plus vous disputer ?
- Non, je te le promet.
- Vous allez faire le câlin spécial ?"
Nous piquons un fard.
" - Eum ... non, peut être pas. Surement pas tout de suite en tout cas.
- Ca veut dire que vous êtes toujours fâcher ?
- Non !
- Ca veut dire que ... Que ce n'est pas le moment.
- C'est quand le moment des câlins spéciaux ?
- Quand il n'y a personne ! Ecoute trésor c'est quelque chose de très intime et ça nous gêne d'en parler. Tu comprends ? C'est une chose secrète et ...
- Je dois pas en parler parce que je connais pas ?
- C'est ça ! C'est une chose dont on ne parle que lorsque on est avec quelqu'un de confiance. Tu garderas le secret ? Et tu ne vas pas chercher des bêtises je ne sais où, surtout. je te connais espèce de curieuse. Je te promet Lucile, si tu cherche se genre de chose ça va barder : tu pourrais tomber sur des choses horribles. Si tu as des questions c'est à nous et à nous seul que tu viens les posé. Je me suis bien fait comprendre ?
- Oui !
- Très bien ma fille. Allez maintenant va jouer, conclue Jonathan en la câlinant une ultime fois."
Je l'embrasse avant qu'elle ne déguerpisse et nous nous retrouvons à nouveau seuls dans le salon.Je pousse un soupir. Je trouve qu'on ne s'en est pas trop mal sorti.
" - Jonathan, que ce soit clair on en parlera ce soir. Mais en attendant j'ai du travail. Est ce que tu pourrais gérer la maison ?
- Bien sûr.
- Il faut faire le repas ...
- J'ai préparer un poulet rôti et des pommes de terres sautées.
- Et le bain des filles ?
- Vu que tu finissait à 18h j'ai déjà donner le bain à la petite. Elle devrait se réveiller dans un peu de temps pour son bib' mais d'ici là ça ira.
- Faudra faire celui de la grande et ...
- Détends toi Mike, s'il te plait. J'ai fait le ménage, je me suis bien occuper d'Abby, tu n'as rien à faire à la maison aujourd'hui. Va bosser, je m'occupe de tout. Okay ?
- Okay, soufflais-je. Et les lessives ?
- Tout va bien. Tu n'as rien à faire.
- Le repassage ?
- Tu n'as pas du travail ? Rit-il. Cesse de te faire du mouron. Repose toi un peu sur moi.
- J'aimerais, lui sifflais-je amer.
- Je sais ... écoute je vais changer. Je vais en faire plus. Mais il faut que tu me laisse agir. Laisse moi des tâches ménagères, relâche la pression, prends du temps pour toi Okay ?
- Et comment je peut être sur que tu vas le faire ?
- Fait moi confiance, juste une semaine. Une semaine d'essaie et si ça marche pas ... Si ça marche pas on ira voir un thérapeute pour notre couple.
- Tu veut que si tu n'arriva pas à assumer tes responsabilité d'adulte on aille faire une thérapie de couple ?! ... ferme la tu m'énerve.
- Mon ange ...
- Ecoute t'as raison. J'en fait trop. Je te laisse une semaine. Une semaine d'essaie où tu va t'occuper de la maison et tes affaires pendant que moi je vais faire mon boulot. Pour les filles c'est ensemble. Je refuse de les élevées tout seul tu m'entends ? Tu vas t'impliquer dans leur vies; je te donnerais pas le choix. Mais si au bout d'une semaine t'es trop con pour comprendre les enjeux ... bref. J'ai du boulot. Dis-je en allant m'installer sur la table de la salle à manger."
Le silence est lourd, pesant,insupportable et seulement rythmer par les grattements de mon crayon rouge sur les copies et par ma prise de notes. Peut importe au fond,il faut que les choses changes. Cet ultimatum est peu être l'électrochoc qu'ils nous fallait ? Mais j'ai été incapable de le menacer de quoi que ce soit. J'aimerais lui dire, rien que pour l'effrayer, que je divorcerais avec lui s'il ne s'implique pas mais... C'est faux. C'est entièrement faux. Je l'aime trop pour ça. A vrai dire il pourrait ne rien faire pendant mon ultimatum ce serais du pareil au même : je détesterais ses actes, et je rêverais qu'il redevienne comme avant tout en subissant comme un malheureux. Je suis faible. Je suis faible face à lui, face à tout ce qui vient de lui.Il aura toujours de l'emprise sur moi, et je n'y peut rien. Ce soir là je n'ai fait aucune tâche ménagère c'est vrai, mais j'ai dormis dans le canapé. Incapable de le rejoindre. Je savais qu'à l'instant au j'aurais poser les pieds dans la chambre nous n'aurions pas parler de nos problèmes. Nous aurions coucher comme des animaux.Et je ne veut pas. Je ne veut pas lui donner raison, lui donner mon corps. Rester loin était le seul moyen de résister.
Je me retrouvait dans une situation ignoble : n'aimant plus comme avant mon époux mais incapable de le menacer de divorce. Pourquoi ? Parce que je l'aimais encore et que m'éloigner lui aurait certes fait du mal mais m'aurais blessé tout autant. Surtout je ne pourrais pas supporter et de voir mes enfants grandirent loin de leur père et d'être moi même de partager la garde de mes enfants même un seul jour. Ma seule solution est de réparer notre couple, je ne demande que ça. Mais comment ?
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