Chapitre 4, part 3
J'organise rapidement mon plan de travail et écris mon nom et mon prénom au tableau. C'est inutile puisque chaque professeur enseignant à Charles Darwin s'est fait faire un écriteau qui trône sur son bureau, mais les réflexes ont la vie dur. Je punaise quelques affiches de grands auteurs et philosophes ainsi que quelques citations revisiter avec humour.Surtout je met sur mon bureau une petite photos des trois amours de ma vies, invisible depuis la position des élèves, et j'accroche au dessus du tableau le panneau de circulation australien que m'avais offert mes collègues l'années dernier : un magnifique et très sympathique "Causion, venemous snake here" qui m'avait fait beaucoup rire et qui fait sourire les élèves. Je pousse un soupir satisfait en me sentant enfin un peu à l'aise dans la pièce où je vais passer l'année à enseigner. J'ai de la chance il y a des grandes fenêtres qui donnent sur un bâtiments trop lointain pour communiquer donc pas de soucis de distractions extérieures. Et la pièce est bien chauffé, mais ça ça fait parti de mon contrat de travail on est obliger de me fournir une pièce bien isoler et à bonne température pour mes heures de travail.J'enfile mes lunettes et m'assoie à mon bureau pour commencer à préparer mon court qui aura lieu dans quelques heures avec des secondes qui ne se sentent pas très souvent concerné par la matière. Commencer difficile permettra au moins de se remettre tout de suite dans le bain.
Quand 11:30 s'affiche sur l'horloge prêt de la porte je suis relativement surpris. Je n'ai pas vu le temps passé. Un petit texto à mon mari avant de jeter ma veste sous le bras et je suis prêt à rejoindre mes collègues. Je n'oublis pas de fermer ma porte à clef évidemment. Il y a toujours des vandales. Dans les couloirs les élèves discutent à bâton rompus, une chevrette sous sa forme profonde me demande pardon en langage du Soul, visiblement presser. Dehors deux trois oiseau fond des pirouettes pour se montrer qui est le plus douer. Partout sur le campus c'est un parfait mélange de ménagerie et de lycée. Des ours sous leur forme galbro rient à gorge déployer, tendis qu'une jeune fille embrasse le museau d'un chat, surement son petit amis ayant pris place sur son épaule. C'est tout à fait détendus à présent que je relâche les derniers verrous que nous thérianthropes nous imposons dans les espaces publiques. Enfin libre d'être soi même.Mes yeux virent au vert avec un pupille fine et ma joue se couvre d'écailles. Devant la salle des professeurs Shahid, Klara et Glenn m'attendent pour le déjeuner et sont dans un grand débat sur l'état de sérieux des élèves de cette années. Je leur demanderais si les enfants sont énerver pendant le repas.
La pause déjeuner file à une allure monumentale. De nombreux élèves se retrouvent devant leurs casiers pour se rhabiller : interdiction d'aller en cours sous sa forme profonde ou à demi transformer. J'arrive devant ma salle où m'attendent déjà les plus ponctuels que je salut d'un sourire mi amical mi cordiale. Un tours de clefs dans la serrure et on peut dire que ma journée commence véritablement :
" - Installez vous où vous voulez, je ferais un plan de classe si je le juge nécessaire, leur signalais-je en remontant mes lunettes. Retirez votre casquette jeune homme."
Une fois tous dans la salle je referme la porte et m'assois sur le coin de mon bureau. Un coup d'œil à l'horloge ... Classe un peu longue à s'installer, ça bavarde beaucoup, conclusions ils se connaissent pour la plupart.Rien d'étonnant on reste souvent à Charles Darwin de la maternelle au lycée, mais c'est problématiques pour l'ambiance de classe.
" - Dépêchez vous. Si vous bavardez trop je ferais un plan de classe. Bien ... Je me présente je suis le professeur Mike Taylor-White et j'enseigne le français et la littérature. Je fais l'appel, vous me répondez présent. Vous connaissez la routine."
Une fois pronote compléter je ramène le calme, décidément classe dissipée. Plan de classe pour celle-là, c'est certain.
" - Bon, je ne vous connais pas donc sortez moi tous des copies.
- Combien ?
- Peut importe. Je veut vous connaitre et voir où vous en êtes. Vous allez donc me faire un texte sur vous. Nom, prénom, si vous avez des rêves, des objectifs, des activités extra scolaire, un hobby, des frères et sœurs. Vous me parlez de ce que vous voulez du moment que vous le juger important. Je veut juste que ce soit rédiger, pas juste une liste de choses. Faites des phrases, comme vous voulez. Ca peut être de la prose si vous aimez la prose, juste quelques lignes toutes simples, je veut que pendant les trente prochaines minutes vous me montriez votre façon d'écrire. Des questions ?
- L'âge ça compte ?
- Si vous voulez.
- On peut vraiment mettre tout ce qu'on veut ?
- Tant que ça reste acceptable dans une copie, oui. Vous avez une demi heure, concluais-je en m'asseyant à mon bureau."
Ils pestent pour certains, se prêtent sagement à l'exercice pour d'autres. Je les observes et les écoutes attentivement pour en apprendre davantage sur leurs divers caractères que je tente d'associer à des noms et des visages. Il y a ce félidé de gros gabarit qui aime rester en retrait mais très populaire, et son Némésis un loup à crinière particulièrement bien entouré. Pourtant au vus des choses qui s'échangent entre ces deux là on peu difficilement dire qu'ils s'entendent comme chien et chats. Ils sont plutôt copain comme cochon oui, et pas très décider à travailler.
" - Ca fait trente minutes,faites passez les copies devant. Les garçons au fond, vous viendrez me voir à la fin du court. Les autres sortez de quoi notez,continuais-je en allumant mon vidéo projecteur, on va commencer par un rapide résumer du programme et ensuite je commencerais directement le cours."
Je fais mon speech habituelle et me détends petit à petit à mesure que je entre de nouveau dans mon rôle. Il ne faut pas croire mais c'est stressant aussi pour les profs la rentré. Avec mon pointeur j'entame des discutions avec mes élèves sur un brain-storming autours de la thématique des "livres classiques" et il y a à dire. Les mots "chiant" et"vieux" mettent le tableau sur les motivations de certains mais je suis optimiste, on peut toujours véhiculer la passion quand on est soit même passionné. C'est une petite victoire quand j'arrive au milieu de la deuxième heure à faire rire certains avec un blague moyenne sur les personnages de romans. C'est avec plaisir que je vois certains de mes élèves se faire surprendre par la sonnerie, un pur bonheur que de voir qu'ils avaient été si pris parle cours et la prise de note qu'ils en ont oublier l'heure.Evidemment certains on déjà disparut avant même que j'ai eu le temps de dire ouf mais cela reste un bon point. On dirait que finalement cette classe aura une bonne ambiance travailleuse mais détendus, et j'apprécie tout particulièrement.
" - Yep ! Vous deux, aufond. Venez me voir."
Je vois la mine déçus d'un tiers qui semblait vouloir poser des questions mais je n'ai pas le temps pour lui. La prochaine séance peut être. Je dois surtout mettre les points sur les i avec les éléments perturbateurs. Je m'assois sur mon bureau, fronçant les sourcils :
" - Vous ne m'avez rien rendu. Je peut savoir pourquoi ?
- Ca sert à rien comme exercice, de toute façon les profs lisent pas les fiches.
- Théodore c'est ça ? Je lis les compositions de mes élèves. Cet exercice je ne le fait pas pour rien, j'ai autre chose à faire que de corriger des copies sans raison. Si je le fait c'est car cela me permet de repérer les élèves en difficulté avec la langue et de leur proposer des solutions pour qu'en terminale ils se retrouvent avec un bac à mention boursières et qu'ils puissent poursuivre leurs études.
- J'm'en fiche moi d'avoir le bac. Je sais déjà que j'aurais un travail avec mon père.
- Je me doute que votre route est déjà toute tracer monsieur De La Villetierre mais j'ai des réserves quand à la capacité de votre père à accueillir un employer qui n'a aucune connaissance dans son entreprise. Même si vous êtes son fils vous allez devoir vous former et donc aller à l'école et étudier. Cela vaut pour vous aussi monsieur ... Ferrant. Vous avez la chance d'avoir des parcours balisé et faciles, mais cela ne vous dispense pas de travailler. Et si vous n'avez pas envie et que vous pensez que j'ai tords très bien : ne venez pas dans mon court si vous compter y faire le bordel.
- On as pas le choix, on est noté absent après.
- Ca c'est de votre responsabilité. C'est très simple : je vire purement et simplement les éléments trop perturbateurs. Je ne vais pas m'embarrasser de vous si vous ne voulez pas venir et que vous vous installer en salle juste pour vous amusez.
- Mais on n'as rien fait !
- Parfaitement. Vous n'avez rien fait des deux heures. Un élève qui ne travaille pas, et bien il ne vient pas. Ca ne me dérange pas que vous ne preniez pas le cours, j'attends juste le respect de mes leçons de votre part. C'est à dire du silence si vous ne participez pas. C'est tout. C'était juste un avertissement, je ne voudrais pas être sur votre dos toute l'année.
- On peut partir ? Demande le félidé.
- Filez."
Ils s'en vont en m'insultant d'une manière peu discrète. Ici il y en a pas mal des fils et des filles à papa qui pensent que leurs diplômes sont déjà acquis mais tant pis pour eux, la réussite ne s'obtient pas sans peine, je le sais d'expérience.
N'ayant plus court pour l'heure je vais me chercher une boisson à la machine à café et revient dans ma salle pour entamer la correction de mes copies : toute avance dans mon travail est bonne à prendre. Mais il semblerait que quelqu'un attende devant ma porte, un visage très familier d'ailleurs.
" - Bonjour Victoire,sourais-je à la jeune lycéenne une Akita Inu."
Très fidèle au caractère de sa race car calme mais alerte et conciliante, cette fille est un brin curieuse aussi, d'ailleurs je sais que c'est cette curiosité qui l'amène. Elle est terminale cette années je crois, et surtout elle dirige le journal étudiant de Charles Darwin en temps que responsable élue par la précédente présidente le temps que les choses se mettent en place en début d'année.
" - Bonjour Monsieur Taylor!
- Tu as passez de bonnes vacances ?
- Cette années nous sommes allés en Taïland c'était vraiment chouette. Et vous ?
- Rester ici, comme l'année dernière et celle d'avant. Professeur ça ne gagne pas tant que ça, et puis surtout je pouvais difficilement bouger, lui souriais-je de toutes mes dents déjà sur mon petit nuage rien qu'à la pensé de Abby.
- Ooouuuiii ! C'est vrai votre bébé ! Alors ?
- Rentre voyons, tu ne vas pas rester dehors."
Elle s'installe et se met immédiatement à l'aise dans la salle alors que je prends place sur mon éternel coin de bureau, redressant l'écriteau à mon nom en sirotant mon café.
" - Et bien, vous avez vite décorer cette années.
- Je prends mes marques.
- C'est votre fille ? Demande-t-elle en regardant la photos sur mon bureau.
- Oui, dit-je en la lui tendant.
- Elle a quelle age déjà votre première ?
- Tu essaie encore de récolter des informations pour le journal discrètement ou tu t'intéresse vraiment à la vie de ton malheureux professeur de littérature ?
- Grillé, rit-elle. Non en fait je ne venait pas pour ça. En fait j'aimerais que vous soyez le professeur référent cette année. J'ai été demander le dossier au directeur comme tous les ans pour la fondation du club sur la session de cette année scolaire. On ne devrait pas avoir trop de mal à avoir droit les codes pour le serveur du journal sur le site de l'établissement, ni pour la photocopieuse ça devrait aller aussi mais cette année notre ancien prof référent à trop de travail et ...
- Vous ne pensez pas que j'en ai beaucoup aussi ? Demandais-je en désignant mon tas de copie déjà volumineux quand on pense que c'est le premier jour.
- Si bien sûr mais ... Sans professeur référent nous n'avons pas le droit de faire le journal. Et puis vous êtes un des prof les plus sympas ! S'il vous plait. Les autres sont des vieux ronchons. Et de toute façons l'administration n'acceptera pas si ce n'est pas un professeur de lettre qui dirige. Vous savez très bien qu'on va se faire jeter partout ! Je vous en supplie monsieur ! Et puis vous nous aviez bien aider les années passés et ...
- Les années passés jeune fille. On se calme. Premièrement être référent du journal c'est une grosse responsabilité que je ne suis pas sûr de vouloir prendre. Je peut perdre mon travail si ce que vous mettez dedans ne convient pas. Et je ne tient pas à me retrouver au chômage. J'ai des bouches à nourrir Victoire. Et j'ai une famille, ça prend beaucoup de temps. Je te l'accorde cette année ne sera pas aussi charger que l'année précédente, j'ai peu de classes et des horaires assez clément mais ... Quand au fait que j'ai déjà participer momentanément au journal tu sais très bien pourquoi, tu étais là : c'était parce que mon maître enseignant était votre responsable cette année là. J'étais encore en formation à ce moment là Victoire. L'année dernière je ne suis venus qu'une fois vous voir parce que je prenait mon congés et que je voulais saluer mon maître de stage avant de partir en congé maternité. Ecoute, même si je suis ici depuis pas mal de temps je ne suis réellement professeur que depuis deux ans. Avant je n'étais qu'assistant, je finissait ma formation, j'étais à l'école comme toi et donc j'avais du temps libre. Ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui.
- Alors le journal va fermer ! Pourtant ça vous passionne, tout les anciens du club le savent et la présidente le savait aussi. C'est pour ça que c'est vous qu'elle a recommandé.
- J'ai déjà dit à Éloïse de ne pas me recommandé mais elle ne m'a pas écouter. Soupirais-je. C'est vrai que j'adore le journal et le principe du club de journalisme. Je vous encourage vraiment à le continuer, mais être votre référent ça ne se décide pas comme ça.
- Vous savez les heures que vous passez à nous aider c'est compter comme des heures d'enseignement ! Et puis vous êtes hyper actif : vous n'allez jamais supporter de rester toute l'année dans votre salle à vos inter-cours."
Je souffle, elle a toujours eu un argumentaire démoniaque cette petite. Je me laisse tombé dans ma chaise et regarde la photos de ma famille. La tentation est si grande...
" - Victoire, j'ai un bébé de six mois. Je ne sais pas si ...
- Mais ça ne vous fera pas finir plus tard : on fera les comptes rendu le midi et pendant vos heures de trou et ... je vous en supplie monsieur ! Ma mission c'est de faire perduré le club et je sais que vous le voulez aussi.
- Laisse moi quelques jours pour y réfléchir, abdiquais-je conquis.
- OUI !! Je le savais !! Vous ne le regretterez pas ! Ajoute-t-elle en voyant que je lui fait les gros yeux. Je vous donnes les papiers au plus vite et puis ensuite on échangeras les numéros et nos boites mails et ...
- Doucement jeune fille, j'ai dit que je réfléchissais.
- Mais c'est comme si vous aviez déjà dit oui, non ? Vous dites toujours oui quand vous dites "peut-être" monsieur Taylor.
- Je ne dit pas toujours oui ! Ne me tente pas je pourrais refuser juste pour te donner tords.
- Alors c'est vrai ? Vous voulez bien être notre professeur référent ! Je vais prévenir l'équipe et ... Il faut qu'on planche sur le premier numéro de l'année.
- Je suppose que tu es déjà dans le coup.
- Oh vous savez, la une classique d'un hebdo scolaire "quoi de nouveau pour l'année, le programme des éventements à venir". Le système bateau quoi, histoire de redémarrer la machine. J'ai vu un garçon qui dessinait très bien dans les couloirs tout à l'heure et je voudrais lui mettre la main dessus : on aurait un illustrateur caricaturiste ! Ce serait pas génial ?
- Si si, répondit-je dans le vide pris dans mes propres réflexions et la corrections de mes copies, ne l'écoutant déjà plus."
Elle s'installe a une table et prends quelques notes dans son carnet, nous laissant dans le silences pendant quelques longues minutes. Puis ses notes terminer elle revient traîner autours de mon bureau et regarde longuement la photo.
" - Vous ne m'avez pas parler de votre bébé, ça s'est bien passé.
- Elle s'appelle Abby, c'est une petite canidé.
- Comme votre mari ?
- Oui.
- Elle est mignonne.
- C'est normal c'est ma fille.
- Vous étiez gros comme une pastèque quand vous avez pris votre congé l'an dernier.
- Merci du compliment jeune fille, lâchais-je d'une voix aigre.
- Excusez moi, rit-elle. Mais c'est un peu vrai.
- Oui, c'est un peu vrai. Cela dit j'aurais aimé t'y voir toi.
- Euh non merci.
- Elle était très grosse à la naissance, les médecins ont regretté de ne pas avoir déclencher un peu plus tôt.
- Ouch ... siffle-t-elle. Vous allez mieux depuis ?
- Je suis en pleine forme, merci de t'en inquiéter.
- Evidemment que je m'inquiète. Vous êtes le seul prof cool ici, tous les autres sont trop strictes.
- C'est moi qui suis trop laxiste avec toi Victoire. Tu m'as amadouée avec tes copies beaucoup trop travaillées.
- C'est vous qui dites que j'ai la plume, pas moi.
- Tu as la plume jeune fille, ne doute pas de ce que te dit ton professeur.
- Ancien professeur.
- Je croyais notre relation éternelle, riais-je. Je suis vexé."
Elle éclate de rire.
" - Bon, allez file. Je vais bientôt reprendre les cours. La congédiais-je en rangeant mes copies dans un tiroirs.
- A demain monsieur !
- A demain ?
- Oui, je viendrais pour que vous signez les papiers.
- J'ai dit que j'y réfléchissais quelques jours.
- Mais demain vous aurez dit oui et on pourra commencer l'écriture des articles !
- Déguerpis avant que je me fâche."
Elle disparaît au pas de course,juste à temps pour la sonnerie. Décidément je sent que l'année va être mouvementée. Je finis mon café en faisant entrer les élèves en classe et commence mon nouveau cours avec mes premières S. Longue longue fin de journée en perspective, mais j'aime trop mon job pour m'en plaindre plus d'une seconde. Enseigner c'est mon rêve, et quand j'entends les élèves rirent devant un cours de français et le suivre assidûment je peut dire que j'ai tout pour être un professeur et un homme comblés.
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