27.

Ruggero
J'ai besoin de ton aide mec

Leonardo
oula

Leonardo
à part si je suis rémunéré, je ne suis pas disponible

Ruggero
Je te loge et te nourris gratuitement

Ruggero
Tu sais combien ça vaut une chambre dans un appart comme le nôtre à Paris en location ?

Ruggero
Bien plus cher que ce que tu penses

Ruggero
Donc tu vas m'aider sinon je te laisse commencer à regarder un airbnb

Ruggero
Dans le meilleur des cas tu seras logé à Pantin

Leonardo
Ca va ça va c'est bon je vais t'aider

Leonardo
T'as besoin de quoi ?

Ruggero
Je vais faire une surprise à Karol ce soir

Leonardo
IL FAUT QUE JE PARTE DE L'APPART ?

Leonardo
MAIS JE VAIS DORMIR OU ????

Ruggero
Non leo toi tu restes, nous on part

Leonardo
Alors ça, c'est génial

Leornardo
J'écoute

Ruggero
Si jamais vous sortez aujourd'hui, fais en sorte qu'elle soit à l'appart pour 17h

Ruggero
Je l'emmène d'abord manger mais le temps qu'elle se prépare....

Leonardo
Ptdrrrrrr je la ramène à 14h alors

Leonardo
ok chef c'est compris, autre chose ?

Ruggero
Je crois pas, je te tiens au courant si jamais

Ruggero
Ne fais pas de gaffe surtout

Ruggero
Et si t'as besoin d'argent pour commander quelque chose ce soir, tu me diras

Leonardo
Qui te dit que je vais pas cuisiner ?

Ruggero
Y'a aucune fille à impressionner

Leonardo
Pas faux

Leonardo
J'ai vraiment l'impression d'être votre enfant

Leornardo
Occupe toi de ta surprise, je gère pour ce soir j'ai aussi des sous rugge t'inquiète pas

Leornardo
Profite de ta Juliette



**


Karol

Ruggero ❤️
dès que tu rentres vas voir sur la table basse du salon

Ruggero ❤️
je rentre dans 2h à peu près


**

À peine ai-je posé mes affaires en entrant que mes yeux s'étaient déjà posés sur l'enveloppe posée sur la table basse. C'est son écriture, imprégnée sur le devant de l'enveloppe. À toute vitesse, je l'ouvre, mon coeur battant légèrement plus vite à l'idée de savoir ce qu'il se trouve à l'intérieur.

"Je sais que tu as besoin de te détendre en ce moment, et nous deux, ça fait un moment qu'on n'a pas pris du temps ensemble. Alors, je te laisse aller te préparer.

P.S. : Prends de quoi te couvrir, tu risques d'avoir un peu froid.

Je t'aime."

J'esquisse un sourire, un mélange d'excitation et de curiosité m'envahis.

- Alors Juliette, il dit quoi ton Roméo dans sa lettre ? me demande Leonardo penché au dessus de mon épaule.

- Qu'il faut que je me prépare. Dis-je en me levant. Et tu dois m'aider.

Son visage se décompose et un immense sourire moqueur apparait sur le mien.

- Il a écrit que je devais t'aider ?

Je hausse les épaules.

- Pour aller plus vite, il dit que ton aide serait la bienvenue.

Il me regarde d'un air blasé, les bras ballants. Il laisse tomber sa tête en arrière et souffle un bon coup.

- Choisi 2 ou 3 tenues, pas plus, et tu me fais voir. Je reste sur le canapé.

Je pars en courant dans mon dressing, le sourire aux lèvres tandis que je l'entends s'avachir sur le canapé en jurant contre son frère - qui au passage - ne lui a jamais demandé de m'aider.


**

- C'est horrible Karol, qui met ça ? Sérieux qui est le mec qui t'a vendu ce truc ?

J'explose de rire en tournant sur moi même. J'ai enfilé une robe, certes, très spéciale mais que je viens de retrouver au fin fond de mon dressing.

- Pardon hein, tu es jolie, mais pas ce truc.

Il grimace encore plus lorsque le tissu rouge s'enroule autour de mes jambes.

- Tu sais où il m'emmène ?

- Tenue suivante mademoiselle.

- Sérieux ? T'es au courant ?

- Peut-être bien dit-il en haussant les épaules.

- On va où ? C'est juste pour m'aider à choisir une tenue adaptée ! dis-je en le suppliant.

- C'est à ça que je sers, donc retourne dans le dressing, tant que j'ai pas validé c'est que c'est pas bon.

Ni une ni deux je retourne dans le dressing, en sachant très bien qu'il ne lâchera pas le morceau. Puis cinq petites minutes plus tard, je fais une deuxième apparition dans le salon. Les bras sur les hanches, j'attends que Leonardo me donne son verdict.

- Il l'aurait aimé.

- Mais ?

- Mais, non.

- Mais non quoi ? Qu'est-ce qui va pas ?

- Je sais aussi comment il va s'habiller, si tu mets cette robe, Roméo et Juliette ne seront pas assortis. Demi tour jeune fille.

Je lève les yeux au ciel en rebroussant chemin. Ca serait tellement plus simple qu'il me donne des indices.

- PARFAIT ! dit-il en se levant, les mains sur les hanches comme si c'était lui qui avait fabriqué cette robe.

- Maintenant, tu t'attaches les cheveux et tu seras prête Juliette.

- M'attacher les cheveux ? Mais pourquoi ?

Il se tourne pour prendre une grande gorgée d'eau.

- Parce qu'il m'a toujours rabâché à quel point tu es belle quand t'as les cheveux attaché. Fais en sorte que je n'ai pas du écouter mon frère me parler de toi pour rien, s'il te plait.


**


Une heure plus tard, lorsque Ruggero franchit la porte, il me tendit un foulard.

- Fais-moi confiance, murmura-t-il avec un sourire en coin.

Sans poser de questions, je me laisse guider, aveuglée par le tissu léger et portée par la douceur de sa main dans la mienne.

- Bonne soirée les amoureux ! cri Leonardo du canapé.

Je souffle un rire et juste avant que l'on claque la porte je lui lance :

- Au fait, Rugge ne t'avait pas demandé de m'aider pour la tenue ! Bonne soirée Léo !

- Je le savais ! cri-t-il à travers le bois de la porte.

Je ne pus m'empêcher de rire tandis que Ruggero m'accompagne pour rentrer dans l'ascenseur.
Arrivés en bas de l'immeuble haussmannien, l'air frais de la nuit me saisit légèrement, et j'entendis la portière d'une voiture s'ouvrir avec un léger grincement.

- Attention, entre doucement, dit-il en guidant ma tête pour que je ne me cogne pas.

Une fois installée, je sentis le véhicule démarrer. Nous roulions en silence, seuls le ronronnement du moteur et les sons familiers de la ville venant troubler le calme. Peu à peu, ces bruits devinrent plus distincts : le grondement d'un métro sous terre, le sifflement d'un vélo, des rires au loin. Paris, dans toute sa splendeur.

Je perçus un léger freinage. Ruggero coupa le moteur et nous nous arrêtions.
Il m'aide à descendre, ses mains chaudes sur mes épaules, et me retira doucement le foulard.

- Ouvre les yeux.

Devant moi, une péniche éclairée par des guirlandes lumineuses dérivait lentement sur la Seine. Une table nous attendait, dressée avec soin.

Ruggero me regarde avec ce sourire en coin que je commence à connaître, mélange de fierté et d'impatience.

- Alors ? murmura-t-il en prenant ma main pour m'aider à monter à bord.

- C'est magnifique.

- Un peu comme toi, alors, dit-il, un éclat taquin dans les yeux.

Il me guida jusqu'à la table et attendit que je m'asseye pour prendre place en face de moi. Le vent s'arrête lorsqu'un serveur ferme la porte de la véranda derrière nous. Assise autour de la table, les lumières des bougies dansent sur nos visages. Pendant un instant, je reste sans rien dire, absorbée par la magie du moment.

- Pourquoi tout ça ? finis-je par demander, encore captivée par la beauté de la salle.

- Parce que je voulais quelque chose d'unique. Parce que tu le mérites. Et... Parce que parfois, on a besoin d'arrêter le temps, juste un instant.

Je souris, incapable de répondre. La chaleur dans ma poitrine me murmure que tout est parfait.

- Alors, tu es contente ?

- Contente ? Je suis émerveillée, Ruggero. Je ne m'attendais pas à... à autant. C'est...

- Tout ce que j'espérais entendre, me coupe-t-il doucement.

Son regard se plonge dans le mien. Le bruit apaisant de l'eau, le murmure lointain de Paris et les ombres dansantes nous enveloppent d'une bulle hors du temps.

Un léger raclement de gorge nous tire de nos pensées.

Un jeune homme en uniforme élégant se tient à côté de la table, un carnet en main et un sourire poli sur le visage.

- Bonsoir, monsieur, mademoiselle. Bienvenue à bord. Je me permets de vous demander ce que vous souhaiteriez boire pour commencer votre soirée.

Je tourne la tête vers Ruggero, curieuse de savoir ce qu'il a prévu, mais il me devance.

- Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

Son regard plongé dans le mien me fait presque oublier la question. Je me redresse légèrement, cherchant mes mots.

- Euh... Peut-être un verre de vin blanc ? Quelque chose de léger...

Le serveur note rapidement avant de se tourner vers Ruggero.

- Et pour vous, monsieur ?

- Une coupe de champagne pour moi, et pour elle aussi, finalement. Ce soir, on célèbre.

Je le fixe, surprise, mais il me répond avec un sourire malicieux.

- Le vin blanc, ce sera pour plus tard, dit-il en glissant un clin d'œil au serveur.

Le jeune homme incline légèrement la tête en souriant, visiblement habitué à ces petits jeux complices, et s'éloigne en silence.

Je croise les bras sur la table, amusée.

- Et qu'est-ce qu'on célèbre, exactement ?

Ruggero se penche légèrement vers moi, les coudes posés sur la nappe.

- Nous. Ce moment. Cette belle robe qui te met encore plus en valeur.

Je ris doucement, secouant la tête.

- Tu es incorrigible.

- Peut-être, mais ça te plaît, non ?

Je n'ai pas besoin de répondre. Les bougies scintillent entre nous, et le paysage de Paris qui défile sous nos yeux remplit les silences d'une tendresse presque palpable.

Quelques instants plus tard, le serveur revient avec deux coupes parfaitement servies, les bulles éclatant doucement dans le cristal.

- À nous, souffle Ruggero en levant son verre.

Je le lève à mon tour, mon cœur battant un peu plus fort.

- À nous.

Il apporte son verre à ses lèvres et tandis que je fais de même, je remarque son air légèrement nerveux.

- Quoi ? je lui demande, amusée.

Il joue avec le bord de son verre, un sourire malicieux aux lèvres.

- Tu te souviens de la fois où on était près de la Seine ? Quand on a jeté une pièce et fait un vœu ?

Je hoche la tête, mon regard s'adouci à ce souvenir.

- Évidemment. Mais tu ne m'as jamais dit ce que tu avais souhaité.

- Toi non plus.

- Alors, dis le moi Rugge. Qu'est-ce que tu as souhaité ?

Il me fixe un instant, ses yeux brillants d'une tendresse infinie.

- J'ai souhaité que ce soit toi. Que ce soit toujours toi.

Mon souffle se coupe. Ses mots, simples mais si chargés de sens, résonnent en moi. Il y a quatre ans, lorsque nous avons fait ce voeu, je crois que c'était tout ce que j'aurais voulu entendre de lui.

- Et toi ? demande-t-il doucement.

Je détourne les yeux un instant, légèrement prise au dépourvu. Puis je me rapproche, posant mes coudes sur la nappe.

- J'ai souhaité que tu ne me laisses jamais tomber.

Ses lèvres s'étendent pour laisser place à un sourire, son visage près du mien.

- Alors je crois qu'on a bien fait de choisir la Seine pour nos vœux.

La Seine étincelait sous les dernières lueurs du soleil couchant, projetant sur l'eau des reflets d'or et d'ambre. Le silence entre nous n'était pas gênant, mais porteur d'une certaine gravité, un mélange de sérénité et de tension encore palpable après les récents événements. Nous étions installés face à face sur une petite péniche qu'il avait privatisé pour la soirée.

Il brisa de nouveau le silence.

- Je me suis dit que, après tout ce qu'il s'est passé, on méritait un moment rien qu'à nous, murmura-t-il, son regard fixé sur les ondulations du fleuve. J'avais besoin qu'on s'éloigne un peu... de tout ça.

Je tourne la tête vers lui, surprise par la sincérité dans son ton. "Tout ça" englobait tant de choses : la tension des jours précédents, la peur, les décisions prises dans l'urgence, les paparazzis.

J'hésite avant de répondre.

- C'est vrai que ça fait du bien. Ça change... de ce qu'on a vécu récemment.

Il hoche doucement la tête, puis tourne enfin son regard vers moi.

- Et toi, comment tu te sens ? demande-t-il, avec une inquiétude palpable. Vraiment.

Je baisse les yeux, cherchant mes mots. C'est difficile de mettre des émotions aussi intenses sous forme de mots.

- Je crois que je suis... encore un peu sous le choc. Mais ce soir, ici, avec toi, ça me rappelle qu'il y a encore de la beauté. Même après tout ça.

Un sourire discret mais sincère étire ses lèvres, et il hocha lentement la tête, comme s'il comprenait parfaitement ce que je voulais dire.

- C'est tout ce que je voulais, répondit-il, sa voix à peine plus qu'un murmure.

Nous laissons le silence revenir, mais cette fois, il est apaisant, enveloppant. La péniche glisse doucement sur l'eau, et les lumières de la ville commencent à scintiller. Il tendit la main et, après un instant d'hésitation, je la saisis. Ce simple contact semble charger l'air d'une nouvelle intensité.

- Je voulais qu'on ait ce moment, reprit-il doucement, son regard à nouveau perdu dans l'horizon. Parce que je ne voulais pas qu'on oublie pourquoi on fait tout ça. Pourquoi on se bat.

Je le regarde avec attention, cette fois, comprenant qu'il exprimait quelque chose de plus profond, quelque chose qui allait au-delà des mots. Je serre un peu plus fort sa main, un geste qui disait sans paroles que j'étais bien là, et que je comprenais.


~~

hellooooooo !!!!

Trop heureuse de vous retrouver pour un chapitre comme celui-ci !!!

Le retour de notre ruggero amoureux et séducteur dans toute sa splendeur ! J'espère que le chapitre vous a plu...car il n'est pas fini !

Dites moi ce que vous en avez pensé en commentaire et si vous aimeriez + de chapitres comme celui-ci :)

bisouilles

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