Chapitre 14
Le temps de la délibération, je crois mourir. Après tout qu'est-ce que deux ans de prison ?
Mais je ne pense sincèrement que je puisse échapper à ce qui m'est destiné.
La mort n'est rien pour moi. La seule chose qui me préoccupe est Lee. Elle sera anéantit, et je ne veux pas la voir pleurer sur mon sort.
Après tout elle gardera à jamais un souvenir de moi. Je sais qu'elle sera assez forte pour assurer la garde de Jung. Et je sais qu'elle s'en remettra.
Alors que je me parle à moi même, le juge revient accompagné des jurés.
Nous nous levons alors. Tête baissé, je commence à regretter tous mes actes. J'aimais tellement tué que je n'ai pas pensé une seule seconde à mon avenir. A l'avenir de celle qui m'accompagnera. Et encore moins à l'avenir de mon enfant.
Bien sur il m'étais inimaginable de tomber un jour amoureux, encore moins de devenir père.
Je regarde mes mains qui commencent à trembler. J'ai peur. Peur de perdre les gens que j'aime le plus au monde, peur de laisser cette petite femme qui fais mon bonheur. En fait je me mens à moi même en disant qu'elle retrouvera quelqu'un. Je ne veux pas qu'elle soit heureuse avec quelqu'un d'autre que moi.
Oui, encore une fois je suis égoiste, mais je m'en fiche. Je ne veux pas les laisser, je ne veux pas partir, et je regrette tellement ma vie. Je regrette tellement d'avoir eu un père violent, d'être né dans une telle famille. Je regrette tout ce qui a fait de moi ce que je suis.
J'ai cherché la facilité. Au lieu de me remettre en question après l'assassinat de mon père, j'ai continué à tuer. J'aurais dû me forcer à vivre une vie normale.
Je me déteste, je déteste ce que je fais subir aux gens autour de moi.
Mes yeux se voilent, des perles d'eau salée commencent à longer mes joues.
C'est alors que le juge prend la parole.
- Bien, après mainte réflexion, les jurés ont enfin fait leur choix.
Mais un des jurés, prend la parole, coupant alors le juge. Je relève alors la tête surprit par l'insolence de cet homme.
- Monsieur le juge. Excusez mon impolitesse, mais je voudrais dire un mot. Je parle alors au nom de tous mes collègues. Avant de rendre notre verdict je voudrais m'adresser à l'accusé.
Le Juge me regarde alors, surprit, il se retourne de nouveau vers l'homme et acquiesce.
J'essuie alors mes joues humides et porte mon attention à l'homme qui souhaite me parler.
- Monsieur Byun, c'est bien ça ?
Je regarde alors mon avocat qui me fait comprendre que je peux répondre.
- Oui c'est ça.
- Bien, je me présente, je suis Monsieur Park, je suis policier, et l'histoire autour de laquelle tourne votre procès me touche particulièrement. Votre avocat ici présent nous à fait participé et répondre à ses questions tout à l'heure, et bien oui, ma fille unique a déjà subit ce que vous punissiez monsieur Byun. C'est pourquoi, je vous pose cette question. Vous devez sûrement vouloir que ces crimes continuent d'être punis n'est-ce pas ?
- Oui.
- Avez-vous un métier en dehors de vos activités monsieur Byun ?
- Non.
- Alors, c'est en temps qu'officier de police que je tiens à vous engager monsieur Byun.
Il se tourne alors vers le juge.
- Monsieur le juge, nous avons décidez de rejeter l'offre de son avocat, et de l'acquitter. Monsieur le juge, j'ai besoin d'un gars comme lui dans mes locaux. Bien sur, il faudra revoir les méthodes de travail, mais je veux cet homme ainsi que ceux qui travaillaient pour lui avec moi.
De nouveau il se tourne vers moi et pose ensuite son regard sur quelque chose derrière moi, je devine Lee.
- Monsieur le juge, je veux pouvoir offrir une belle vie à cette famille.
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