2.4
Si j'ai arrêté, ce n'est pas parce que je ne t'aimais plus. Au contraire, je crois que j'en avais besoin ; ce verre de trop au milieu de la nuit était tout ce qu'il me restait pour ne pas voir que tu étais ivre et ridicule, comme je te l'avais promis.
C'est cette image que j'ai de toi qui me donne envie de fuir ces fêtes. À chaque fois que j'ai un gobelet empli d'alcool en face de moi, je revois ce bleu que tu portais, sur ton bras gauche. Il y a aussi cette incompréhension qui se lisait facilement sur ton visage, quand tes yeux étaient rivés sur moi. Tes doigts, coincés dans mes cheveux ; ton corps étonnamment lourd ; tes larmes qui coulaient en abondance ; ce mot qui répétait sans cesse : cette simple vue me rappelait la soirée que tu voulais oublier.
"Pardon."
Je t'en veux. Je t'en veux pour ne pas m'avoir dit. Je t'en veux pour ne pas m'avoir dit qui était celui à qui tu répondais, tard le soir. Je t'en veux pour ne jamais m'avoir dit où est-ce que tu allais, le jeudi. Je t'en veux parce que tu ne m'as jamais dit qui était ce type qui t'effrayait à chaque fois qu'il entrait dans ce bar. Je t'en veux parce que tu ne m'as jamais dit qui étais ce type qui t'avait traînée à l'étage.
Parce que c'était le même, hein ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top