Comme toujours, les jours passaient et se ressemblaient. À la différence que maintenant, Reina traînait souvent avec nous et que j'ai repris le basket. Mais sinon mes journées n'avaient pas changé.

D'ailleurs, je me méfiais un peu de Reina, par rapport au fait que la plupart des filles me parlent juste pour se rapprocher de Kise. Mais un midi, au détour d'une conversation, je me suis montrée honnête et je lui ai dit. Ce à quoi elle a rigolé. Sur le coup j'ai pas compris pourquoi. J'ai regardé Kise, qui était aussi perdu que moi. Elle s'arrêta de rigoler.

Reina : Excuse-moi, je m'attendais pas à ce que tu me dises ça ! Mais bon, en vrai je comprend ça m'étonne pas. Surtout avec les fans que t'as.

Ça je te le fais pas dire. Mais j'évite de le dire, je lui ai assez répété.

Reina : Mais t'as pas à t'en faire ! C'est vraiment pour toi que je voulais qu'on soit amie. Avec tout le respect que j'ai pour toi Kise, tu ne m'intéresse pas du tout. Déjà, la mode et les mannequins je m'en fous royalement et en plus, les mecs toujours entouré de pleins filles ça m'énerve plus qu'autre chose.

Je crois que c'est la première fille qui me dit qu'elle n'est pas du tout intéressé par lui. Je veux dire, à part moi bien sûr. Je me tournai vers Kise.

Moi : Ton égo doit être touché là.

Kise : Un peu mais pas grave. Je la comprends.

Moi : Moi aussi.

Ça me rassurait un peu. Même si je comprenais pas vraiment pourquoi elle voulait être amie avec moi si c'est pas pour se rapprocher de Kise. Au pire, je peux aussi ne pas me poser la question et juste profiter du fait que quelqu'un m'apprécie. La conversation suivit son cours.

Moi : Mais du coup, comme tout le monde, tu sembles admirer la génération miracle, mais si c'est pas pour Kise, c'est pour qui ?

Reina : Personne en particulier. Ils sont très talentueux, en tant que basketteuse je les admire tous.

Kise : T'en a même pas un préféré ?

Moi : Déjà on sait que c'est pas toi.

Kise : Tu te trouves drôle ?

Moi : Oui, très.

Il me regarda, dépité. Reina rigola de nos bêtises. Faut bien que je le taquine un peu sinon il prend la confiance.

Reina : Et bien, à vrai dire, en tant que shooteuse, j'admire beaucoup Midorima.

Kise et moi : Sérieux ?!

Je crois que j'ai jamais entendu ça. Elle dit ça parce qu'elle le connais pas. Il est trop bizarre ce mec.

Reina: Oui. C'est un shooteur hors-pair. J'aimerais avoir son talent. Pouvoir shooter de n'importe quel endroit sur le terrain c'est incroyable ! Je fais tout mon possible pour améliorer mon taux de réussite quand je shoote mais jamais j'attendrai les 100% de réussite de Midorima.

Je comprend en vrai, c'est vrai qu'il est impressionnant. Même si il est bizarre.

Moi : Ouais, je comprend. Tu l'admire parce que vous jouez au même poste.

Reina : Oui voilà !

Je comprend ce qu'elle veut dire. En soit, la génération miracle est une source d'inspiration pour tous les basketteurs et basketteuses du pays. On aimerait tous avoir leur niveau et c'est pour ça qu'on s'entraîne autant.

En parlant d'entraînement, en ce moment je me donne à fond. Je leur montre tout ce dont je suis capable et elles sont toujours impressionnées par mes capacités. Mais moi, je n'étais pas satisfaite. Je n'arrivais toujours pas à dunker. C'est ce qui faisait ma force. C'est pourquoi, pendant plusieurs semaines, je faisais beaucoup de renforcement musculaire. Je voulais augmenter la puissance de mes jambes pour réussir à sauter comme je le faisais avant.

----------------------------------------

On est actuellement mi-octobre, la Winter Cup commence dans un mois et demi. Les entraînements sont donc de plus en plus intensifs. Ce qui est normal. Dans mon cas, je me donne à fond chaque jour juste pour être la meilleure version de moi-même pendant la Winter Cup. Ça sera la première compétition que je fais après un an d'arrêt. Elle déterminera si j'ai bien fait ou non de reprendre.

Je travaillais dure même en dehors des entraînements. Tous les weekends, je retrouvais Kise pour faire des 1 contre 1. Des fois, Yukio venait avec nous, voir même toute leur équipe. Mais honnêtement, je préférais quand j'étais qu'avec Kise. Il était une bonne source d'inspiration pour moi étant donné qu'il avait réussi à copier le style de Daiki. Je m'inpirais donc de lui pour retrouver mon jeu d'avant. Et surtout, il m'aidait pour que je puisse dunker à nouveau. Il me disait ce qu'il remarquait dans ma posture et ce qu'il fallait mieux que je fasse pour y arriver. Il était de bon conseil en vrai.

Et un jour, après plus d'un mois à essayer, j'avais enfin réussi. J'avais dribbler Kise, j'avais pris mes appuis et j'avais sauter. Ma main droite lança le ballon tout droit dans l'arceau pendant que je m'accrochait à ce dernier. Je le lâche et atterri au sol sous le regard fier de Kise.

Kise : T'as réussi Naomi-chan !!

Je regarde le ballon rouler un peu plus loin et lève les yeux vers l'arceau.

Moi : Oui... J'ai réussi.

J'étire mes bras et m'allonge par terre, le regard levée vers le ciel.

Moi : J'ai réussi ! Enfin !

Kise : Oui ! T'es vraiment la meilleure !

Moi : Parce que t'en doutais ?

Ma réflexion le fit rire. Et moi, j'esquissai un petit sourire. C'est aussi satisfaisant que la première fois que j'ai dunké. Kise me tendit sa main pour m'aider à me relever. Il ne fallait pas que je reste sur ça, on enchaîna donc avec un 1 contre 1 durant lequel je pouvais dunker autant que je le voulais. La sensation étant revenu, j'allais maintenant pouvoir le refaire à volonté. Maintenant, mon prochain objectif est simple : réussir à dunker en prenant mon élan avant la ligne de lancer franc. Avant de me blesser j'étais à pas grand chose d'y arriver alors faut que je le fasse maintenant. J'ai un mois pour le faire, et je vais y arriver je le jure.

----------------------------------------

Le jour d'après, à l'entraînement, j'ai montré aux filles l'étendu de mes capacités et surtout ma principale qualité à la base. Comme face à Kise, j'avais pris mon élan avant de prendre mon envol. J'y étais allée avec mes deux mains et j'étais restée accroché à l'arceau avant de finalement le lâcher. Toutes les filles étaient bouche-bée. En même temps, une fille de notre âge qui sait dunker c'est assez rare. Certaines m'ont même demandé comment j'avais fait. Je leur ai simplement dit que j'avais toujours eu une bonne détente. J'ai ensuite préciser que j'avais réussi à dunker pour le première fois à l'âge de 11-12 ans, juste avant d'entrer au collège. J'avoue, là, je flex un peu. Mais contrairement à mon ancienne équipe, qui m'aurait traité de vantarde et de crâneuse, elles m'ont montré beaucoup d'admiration. Au final, plus le temps passait et plus les filles étaient heureuses que je les ai rejoins et ça, ça me fait plaisir en vrai.

----------------------------------------

Plus les jours passaient et plus j'essayait de m'ouvrir aux autres filles de l'équipe. Jusqu'à présent, certaines venaient me parler par rapport à mes capacités mais je n'allais pas trop vers elles de moi-même. Je discutais quasiment qu'avec Yuna-san, qui était toujours de bon conseil. Je ne parlais pas beaucoup aux deuxièmes années, ne savant pas trop quoi leur dire. Par contre j'essayais de sympathiser avec les autres premières années. Déjà, je passais la plupart de mon temps avec Reina. Puis, Rio commença à souvent traîner avec nous. Elle me faisait un peu penser à Kise. Elle est aussi rayonnante que lui, toujours le sourire et toujours en pleine forme. À la base, c'était le genre de personne avec lequel j'avais beaucoup de mal mais à force de traîner Kise, je m'y suis habituée. Rei était beaucoup plus discrète, souvent dans son coin. Mais on essayait de l'intégrer à notre petit groupe. Et enfin, Eri, elle, était extrêmement timide. On a mis un peu de temps avant qu'elle s'ouvre un minimum à nous.

Une fois habitué aux présences des filles, on a commencé à traîner plus souvent ensemble, parfois je mangeais avec elle, delessant un peu mon ami mannequin. Mais il ne m'en voulais pas pour autant. Il était heureux de savoir que je me faisais d'autres amies. Surtout des filles de mon équipe. Moi qui avait l'habitude d'être seule et détestée de la plupart des filles, ça me faisait bizarre d'être appréciée de la sorte. Je me suis même surprise moi-même. Normalement, je m'ouvre difficilement et il est difficile de gagner mon amitié. Pourtant, cette fois-ci, je me suis laissée faire et je ne regrette pas.

On discutait de tout et de rien quand on était toutes ensemble. Généralement on parlait basket et elles finissaient par me demander de leur parler de la génération miracle. J'ai même eu à nouveau le droit à la question "Kise et toi vous sortez ensemble ?" de la part de Rio. J'ai eu la même réaction qu'avec Reina, ce qui a fait rire tout le monde. Et quand je lui ai répondu qu'on était juste amis, elle m'a répondu :

Rio : C'est qu'une question de temps. C'est pas possible que vous passiez tout votre temps ensemble sans finir par sortir ensemble.

Personnellement ça m'étonnerait. Mais bon, ça leur fait plaisir de m'imaginer sortir avec lui alors je les laisse rêver. Après, quand j'y réfléchis, je suis quasiment sûre d'avoir vue Kise rougir lorsque Reina nous a dit ça. Après je me fais sûrement des films mais peut-être qu'il m'apprécie plus que comme une simple amie.

Je me demande ce qu'il ressent vraiment pour moi.

----------------------------------------

C'est la fin de ce chapitre. Un chapitre qui sert un peu de transition avant l'arc winter cup. Ça me permet de décrire un peu les journées de Naomi avec le club de basket. Le prochain sera le dernier chapitre de transition et après on attaque la Winter Cup.

Dites moi ce que vous en avez pensé !

:)

1618 mots.