NDA : loul allez deuxième chapitre du week-end yaaaassss

ce chapitre fait référence à la relation de Sandy et Zedd et je tenais juste à vous rappeler (pour ceux qui ont oublié) que Sandy est celle qui a envoyé Zedd en centre correctionnel après l'avoir surpris en train de voler une maison

je n'ai pas grand chose d'autre à dire alors bonne lecture! 

ENJOY!

ZEDD.

Gabriel somnolait légèrement contre la vitre alors que Zedd le ramenait chez lui. Ils avaient réussi à s'extraire de la maison d'Oly après avoir aidé à ranger les matelas et que Blake ait fait une montagne de pancakes. Zedd avait encore la bouche pâteuse avec tout ce sucre et il allait probablement vomir s'il ingurgitait autre chose.

La matinée était fraîche, une fine bruine sonnait légèrement contre le pare-brise. L'automne faisait doucement son entrée en déposant son duvet de brume sur la petite ville. Zedd avait toujours aimé l'automne car c'était une saison aussi douce que mordante. Il pouvait sentir le froid glacer ses os mais il pouvait aussi se réchauffer sous sa couette avec un odeur de Thanksgiving flottant dans l'air.

Arrivés devant le complexe résidentiel de Gabriel, Zedd se gara avant de couper le contact. Il soupira en se tournant vers le bouclé, toujours endormi sur le siège passager. Il semblait soudainement si doux et relaxé, presque ouvert, et Zedd s'autorisa à sourire. Le nez de Gabriel sifflait légèrement quand il dormait, mais c'était presque attendrissant et Zedd se surprit à juste apprécier la présence de Gabriel à ses côtés.

Il soupira de nouveau en se rappelant la façon dont il avait regardé Gabriel la veille, comment il avait sentit son coeur se serrer dans sa poitrine et la façon dont les gloussements du bouclé avaient retourné son estomac. C'était un peu comme si un petit suricate était logé dans sa poitrine, sortant la tête de son terrier avec curiosité, comme si quelque chose le travaillait mais qu'il ne savait pas quoi.

Zedd ferma les yeux un instant, balayant ses pensées, avant de se pencher dans l'espace de Gabriel.

-Gabriel, chuchota-t-il. On est arrivés.

Le bouclé ne répondit pas. Zedd pressa une main contre son épaule et la bougea doucement.

-Hé, Gabriel, réveille-toi.

Il grogna, mais rien de plus.

-Putain, allez Stephen Hawking, bouge ton cul là.

Mais Gabriel semblait trop profondément endormi pour faire autre chose que grogner et froncer les sourcils. Zedd réessaya, lui chuchotant de se réveiller et secouant son bras, mais Gabriel ne semblait pas vouloir se sortir de son profond sommeil. L'hispanique pinça ses lèvres et il pensa que c'était sûrement le moment d'utiliser la manière forte. Il se pencha jusqu'à ce que ses lèvres soient proches de l'oreille de Gabriel et inspira.

-RÉVEILLE-TOI TROU DU CUL ! hurla-t-il.

À peine les mots étaient-ils sortis que Gabriel sursauta en clignant des paupières, balançant son coude vers le haut et heurtant la mâchoire de Zedd. L'hispanique poussa un couinement de douleur en se reculant.

-Putain mais c'est quoi ton problème ? s'exclama Gabriel.

Zedd explosa de rire devant les petits yeux du bouclé tout en pressant une main contre son menton douloureux.

-Tu voulais pas te réveiller alors j'ai fait ce que j'avais à faire, sourit-il. Par contre tu m'as niqué la mâchoire et ça, tu vas le payer.

Gabriel leva les yeux au ciel en passant une main dans ses cheveux.

-C'était amplement mérité, grommela-t-il. Putain mais quelle idée de réveiller les gens comme ça, t'es un vrai taré. 

Zedd gloussa d'autant plus en s'extirpant de la place conducteur pour aller récupérer le fauteuil de Gabriel dans son coffre.

-C'est ce que tu préfères chez moi, rétorqua-t-il avec un sourire malicieux alors qu'il ouvrait la portière de Gabriel.

Il aida le bouclé à se glisser dans son fauteuil et non, il ne respira pas du tout l'odeur de vanille dans les boucles de Gabriel. Il ne le fit vraiment pas. Il sentit le suricate s'affoler dans son terrier alors que Gabriel glissait un bras autour de sa nuque mais Zedd n'en fit rien et se contenta de verrouiller sa voiture.

-Nan, ce que je préfère chez toi c'est que je me sens toujours comme un génie quand je suis avec toi, soupira le bouclé.

-Hé ! C'est pas gentil ça !

Gabriel se contenta de glousser légèrement. Ils pénétrèrent dans le petit ascenseur pour monter au quatrième étage et Zedd regarda Gabriel ranger ses boucles derrière ses oreilles en se demandant si ses cheveux étaient aussi doux qu'ils en avaient l'air.

-Merci pour tes services, soupira Gabriel lorsqu'ils entrèrent dans son appartement. Mais si ça ne te dérange pas, je vais aller dormir moi parce qu'il y a des fous ici qui réveillent les autres en hurlant.

Zedd gloussa légèrement en rangeant ses mains dans ses poches.

-Oui bah écoute, j'y peux rien si t'es une pierre quand tu dors.

-Une pierre ? répéta Gabriel.

-Ouais, tu bouges pas et t'es super compliqué à réveiller, expliqua Zedd. Je suis sûr que si tu te pissais dessus, tu le sentirais pas.

Gabriel le regarda, complètement blasé, alors que Zedd explosait de rire.

-Oh mon dieu, que tu es drôle, rétorqua le bouclé d'une voix monotone.

-Ouais, je sais, on me le dit souvent, répondit Zedd avec clin d'oeil.

-Ouais, surtout quand tu t'apprêtes à baiser avec quelqu'un, soupira Gabriel en tournant son fauteuil pour atteindre sa chambre.

-Au moins moi je baise, rit l'hispanique en haussant les épaules.

-Qui te dit que je baise pas ? répliqua Gabriel.

-Tu baises ? s'exclama Zedd, soudain très curieux.

-Mystère, répondit le bouclé.

Gabriel lui offrit un sourire espiègle avant de disparaître dans sa chambre. Zedd secoua la tête en gloussant avant d'effacer la distance qui le séparait de la chambre de Gabriel, mais le bouclé avait fermé la porte. Zedd toqua doucement.

-Bon, c'est pas tout mais je vais y aller moi, glissa-t-il à travers la porte.

-Ouais, ça me fera des vacances ! rétorqua Gabriel.

Zedd sourit en pressant sa tempe contre le chambranle. Gabriel ne l'autorisait jamais à rentrer dans sa chambre, c'était l'une des premières règles que Zedd avait apprise quand il avait commencé à travailler avec Gabriel. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais c'était ainsi, et chaque fois que Zedd avait failli voir l'intérieur de sa chambre, Gabriel avait fait un scandale ou s'était mis en colère.

C'était sûrement une question d'intimité ou alors Gabriel cachait vraiment un corps sous son lit. En tout cas, Zedd tenait assez à sa vie pour ne pas enfreindre cette règle même si la curiosité le démangeait. C'était comme les dessins de Gabriel : Zedd n'avait jamais le droit de les voir. Pourtant, ils passaient pratiquement tout leur temps ensemble et Zedd l'avait vu gribouiller dans son calepin pendant des heures. Mais il n'en avait jamais vu le résultat.

Parfois, il apercevait quelques bouts. La pointe d'une chevelure sombre, un feuillage épais, des allées en dalles ou de la fumée s'enroulant autour de longs doigts. Une fois, lorsqu'il était passé devant la chambre de Gabriel alors que la porte était ouverte, il avait cru voir des esquisses accrochées au-dessus de son lit. Des visages et des sourires. Zedd n'en avait pas vu plus avant que Gabriel s'énerve et lui claque la porte au nez.

Zedd n'avait plus jamais essayé de forcer Gabriel à lui montrer sa chambre ou ses dessins. Mais la curiosité le rongeait. Il était persuadé qu'il pourrait apprendre tellement de choses sur Gabriel juste en pénétrant dans sa chambre, mais c'était comme une représentation physique des remparts qui entouraient Gabriel : quelque chose d'infranchissable et hors de porté.

L'hispanique jeta un dernier regard à la porte en soupirant avant de s'éloigner.

-Au revoir, Stephen Hawking ! À demain !

-Ouais, c'est ça, dégage !

Zedd enfonça ses mains dans ses poches en soupirant. Au moins, il savait une chose sur Gabriel : il était loin d'être affectif.

-Zi ! J'ai fait un bonhomme en pain d'épice pour toi !

À peine Zedd avait-il franchit la porte d'entrée que Thomas hurlait depuis la cuisine. L'hispanique leva les yeux au ciel en retirant ses chaussures. Une odeur de biscuits flottait dans l'air alors que Zedd pénétrait dans la grand cuisine. Il trouva Thomas, perché sur un escabeau et les mains pleines de pâte à gâteau, en train de cuisiner avec Mike.

-Hey, les salua-t-il.

-Fiston, comment ça va ? répondit Mike avec un large sourire.

Zedd haussa les épaules en récupérant une bouteille de Gatorade dans le frigo.

-Et toi ? soupira-t-il en se laissant tomber sur l'un des tabourets de l'îlot central, en face de son père et Thomas.

-Sandy travaille alors on commence déjà à tester des recettes de Noël avec Tommy, sourit Mike.

Et oh mon Dieu, Tommy ? Zedd pensa qu'il allait vomir pendant un cours instant.

-Cool, répondit-il.

-Tu veux voir ton biscuit ? s'exclama Thomas.

Zedd avala une gorgée de sa boisson en se demandant comment ce gosse faisait pour être constamment heureux.

-Ouais, vas-y.

Thomas sauta de son escabeau pour aller récupérer une assiette sur la table à manger puis la déposa devant Zedd. Quatre biscuits étaient posés dessus.

-Là, j'ai fait maman, expliqua Thomas.

Le gâteau avait des proportions assez bizarres, des boucles marrons autour du visage et de gros Smarties rouges à la place des yeux. Zedd sourit en pensant qu'elle était probablement aussi effrayante en forme de biscuit que dans la vraie vie.

Thomas lui montra ensuite Mike, un gros biscuit avec un sourire tordu fait en pâte d'amande. Le petit garçon s'était aussi fait lui-même, avec des yeux en chocolat et des cheveux en crème au beurre. Zedd, lui, avait été brossé par de la cannelle pour rendre le gâteau plus foncé. Ses cheveux noirs avaient été remplacés par des fils de réglisses et ses yeux marrons étaient des M&M's. Thomas lui avait même fait une cigarette avec des vermicelles.

-Pas mal, sourit Zedd.

-Merci !

Les petites joues de Thomas rougirent légèrement alors qu'il regardait Zedd sous ses cils. L'hispanique le fixa un instant, se disant qu'il avait peut-être jugé le bambin trop vite. Thomas était chiant, c'était certain, mais son lien de parenté avec Sandy avait biaisé Zedd lorsqu'il s'agissait de son affection envers le garçon.

Il gloussa doucement et passa une main dans les boucles blondes de Thomas, les ébouriffant légèrement.

-Merci, Thomas.

Un sourire vint éclairer le visage de l'enfant avant qu'il ne se précipite contre Zedd, entourant sa taille de ses petits bras et cachant son visage dans son ventre.

Oh Dieu, merde. Ok, c'est juste un câlin.

Un sourire maladroit courba les lèvres de Zedd et il resta un moment immobile, plutôt surpris de ce soudain élan d'affection. Il finit par poser sa main sur l'épaule de Thomas, la serrant légèrement, et alors qu'il tournait la tête pour croiser le regard de son père, il vit Mike essayer de retenir un sourire. Ses yeux semblaient briller de fierté et l'homme regardait les deux garçons, l'un contre l'autre, avec une telle lueur d'adoration dans les prunelles que Zedd se sentit presque mal à l'aise.

Lentement, il se dégagea de l'emprise de Thomas et le bambin s'en alla rapidement jouer dans sa chambre. Zedd grogna en remarquant que les doigts sales de Thomas avaient laissé des taches de pâte à biscuit sur son t-shirt.

-Merde, souffla-t-il.

-Je savais bien que tu finirais par l'apprécier, déclara son père.

Zedd leva son regard pour l'ancrer dans celui de Mike. L'homme souriait encore.

-Il est tellement heureux d'avoir un grand frère, laisse-le faire parti de ta vie, continua-t-il, sa voix sonnant chaleureuse et encourageante.

L'hispanique leva les yeux au ciel en avalant une gorgée de Gatorade.

-Tu es juste fiancé à Sandy, vous n'êtes même pas encore mariés. Thomas n'est pas mon frère.

Mike soupira légèrement et soudainement, ses yeux ne semblaient plus aussi brillants qu'ils l'étaient il y a quelques instants.

-Je ne sais plus quoi faire, Zi. J'essaye de faire en sorte que tu t'intègres dans cette famille et que tu te sentes chez toi, mais tu rends la tâche difficile en étant aussi borné.

Un voile de déception couvrit les prunelles de Mike. Zedd sentit sa mâchoire se contracter légèrement.

-Borné ? répéta-t-il. Je suis borné ?

-Tu restes figé sur cette histoire avec Sandy et ça t'empêche de laisser Thomas t'aimer. Ce n'est peut-être pas ta famille de sang, mais ça peut être une famille si tu les laisses. Mais tu es borné et tu ne vois pas tous les efforts qu'ils font pour toi.

Les doigts de Zedd s'enfoncèrent dans la bouteille de Gatorade. Depuis qu'il était sorti du centre correctionnel, Zedd avait fuit cette nouvelle famille qui n'était définitivement pas la sienne. Mike avait essayé de l'intégrer, mais Zedd avait toujours refusé. Sandy était responsable des deux ans qu'il avait passés en centre correctionnel et il n'arrivait pas à penser à autre chose que l'enfer qu'il avait passé là-bas chaque fois qu'il croisait les beaux yeux de Sandy.

Des non-dits et des secrets avaient donc plané sur cette famille recomposée et visiblement, Mike avait décidé d'ouvrir les plaies du passé. Ils avaient toujours évité cette discussion, mais Zedd était coincé devant son père et il n'avait aucune issue outre que la confrontation.

-Ma famille est morte il y a longtemps, rétorqua finalement Zedd. Et c'est pas ta putain de Sandy et ton nouveau fils parfait qui vont changer ça. Ils ne seront jamais ma famille.

Mike passa une main sur son front en soupirant. Zedd le regarda d'un oeil mauvais.

-Écoute, Zedd. On essaye vraiment de faire des efforts. J'aimerais que tu en fasses aussi. Ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi heureux et tu devrais l'être pour moi. Je ne t'en demande pas beaucoup.

Les derniers mots de Mike rendirent Zedd complètement fou. L'hispanique sauta presque de sa chaise.

-Je ne t'en demandes pas beaucoup ? répéta-t-il. Nan mais tu te fous de ma gueule ? Pendant deux ans, j'ai moisi dans un putain de centre correctionnel et tu es venu me voir combien de fois ? Trois ! Trois putain de fois, et pourquoi ? Parce que t'étais trop occupé à reconstruire une putain de famille de merde avec la nana qui m'a mis dans cette merde !

-Zedd-

-Nan, ta gueule putain ! cracha Zedd. Essaye même pas de me dire que tu m'en demandes pas beaucoup parce que si, c'est ce que tu fais. Tu me demandes d'aimer ta nouvelle famille alors que t'a abandonné la tienne. T'es qu'un lâche !

Pour la première fois depuis bien longtemps, Zedd cru déceler les débris de colère que Mike avait tenté de garder enfouis. Une colère brute et crue que Mike ne laissait que très rarement sortir.

-Tu es égoiste, Zedd ! hurla finalement son père. Je ne t'ai jamais abandonné, j'ai toujours été là pendant que tu faisais de ma vie un enfer et tu ne m'as jamais remercié pour toutes les fois où je suis venu te chercher au commissariat parce que tu avais encore fait des putains de conneries à la con. Tu penses que ça me fait plaisir de voir tous mes collègues parler de leur enfants qui vont à l'université et qui fondent des familles alors que toi - toi, putain, tu fous rien ? Je suis obligé de leur dire que tu fais du bénévolat pour pas leur dire que c'est pour t'éviter de finir en taule ! Tu m'as jamais donné une raison d'être heureux, Zedd, mais Sandy l'a fait, alors putain sois heureux pour moi et ferme-là !

Zedd sentit sa poitrine se serrer et il ferma les yeux un instant, essayant de canaliser la colère qui coulait dans ses veines. Il pouvait presque sentir du sang imbiber ses paumes tant il enfonçait ses ongles dans sa chair. Une douleur sourde battait dans ses tempes, quelque chose que Zedd n'avait pas ressenti depuis la dernière fois que Mike avait laissé parler sa colère.

Il finit par se racler la gorge et ouvrir les yeux pour défier ceux de Mike.

-Au moins je suis fixé sur ce que tu penses de moi, déclara-t-il d'une voix rauque. Sois heureux avec ta famille débile si c'est ce qui te fait plaisir, mais t'étonne pas si je n'en fais pas parti.

Zedd tempêta hors de la cuisine en sentant un milliard d'insultes pousser contre sa gorge.

-Zi, attends, je-

L'hispanique se tourna alors que son père le suivait. Un masque de culpabilité déformait le visage de son père et ses yeux ne brillaient plus pour les mêmes raisons. Ils brillaient de larmes.

-Non, putain, non ! explosa Zedd. Casse-toi, barre-toi de ma vie ! Je veux plus jamais entendre parler de toi !

La prochaine chose dont Zedd se souvint fut le bruit de la porte d'entrée claquant tellement fort que le son résonna entre ses tempes longtemps après qu'il soit parti.

NDA : tensions oulalaaaaaaa

je vous laisse en découvrir en peu plus sur le passé de mon petit Zedd mais vous en serez plus dans les chapitres qui suivront!

j'espère que ce chapitre vous a plu :) si c'est le cas, n'hésitez pas à commenter et voter!

je vous rappelle que mon insta est @/arizonalienn et que je vous posterai un autre chapitre demain soir!

et si jamais quelqu'un vous l'a pas dit aujourd'hui, vous êtes tous beaux et vous êtes tous valides!

burger king & larry stylinson, N. ❤️