51. Récompense, vestiaires et deal
NDA : heyyy mes petites patates! me revoilà avec un nouveau chapitre!
je suis sincèrement désolé pour le retard oops, j'espère que vous m'en voulez pas :(
je vous rappelle que dans le chapitre précédent, z et g ont joué au monopoly dans la voiture de z et que g a demandé à z d'attendre qu'il s'endorme pour partir, et je vous rappelle également que dans le chapitre 47, z a frappé pop et il s'est disputé avec trisha avant leur double-date
ENJOY!
ZEDD.
Zedd claqua la portière de sa voiture en lâchant un soupir, se laissant tomber sur le siège conducteur en se frottant les mains pour les réchauffer. Il enfonça ses clés dans le contact et s'empressa d'allumer le chauffage, remarquant que son tableau de bord affichait déjà huit heures vingt-sept du matin.
Il jeta un regard au rétroviseur et remarqua que de longues cernes commençaient à se dessiner sous ses yeux et ses traits étaient tirés par le manque de sommeil, mais ses yeux brillaient plus que d'habitude et il y avait des marques marbrées qui constellaient son cou, alors il ne pouvait faire autre chose que sourire à son reflet.
Un doux sourire, lent et joyeux, qui n'appartenait qu'aux beaux yeux de Gabriel.
Zedd attrapa son téléphone au fond de sa poche et le jeta sur le siège passager, mais il entendit un drôle de tintement, comme si son portable avait heurté une surface métallique. Zedd souleva son téléphone et vit la barrette de Gabriel, cachée dans le creux du siège passager. Il l'attrapa et l'observa refléter les premiers rayons du soleil.
Zedd attacha la barrette à la petite poche de son veste, laissant le triangle de petites perles exposé, un peu comme un badge. Son pouce passa distraitement dessus et il sentit son coeur battre juste en-dessous. Il se fit la promesse qu'un jour, il reviendrait pour rendre cette barrette à Gabriel. En attendant, il la porterait fièrement contre sa poitrine, comme une promesse silencieuse que ce n'était que le début d'une longue histoire.
Son suricate n'était qu'une flaque d'amour dans sa poitrine, intoxiqué par l'odeur vanillée de Gabriel et complètement retourné par cette soirée inoubliable.
Zedd démarra sa voiture avec un doux sourire jouant encore sur ses lèvres, et il sortit du parking en envoyant un texto à Oly pour lui demander s'il était réveillé (oui, tapez-lui sur les doigts, il écrivait des SMS au volant).
Lorsque son meilleur ami lui répondit avec un selfie de son doigt d'honneur enfoncé dans sa narine droite, torse nu dans la pénombre de sa chambre accompagné de « mnt oui fdp », Zedd sourit et s'arrêta à l'épicerie de Sheppard qu'il savait déjà ouverte à cette heure-ci.
-Bonjour, monsieur Sheppard ! s'exclama joyeusement Zedd en poussant la lourde porte en verre.
Il eut un vif souvenir de Trisha qui débarquait dans cette même épicerie, avec cette même bonne humeur horripilante, le matin après qu'elle ait conclu avec David.
Oui, tu es exactement pareil, ne le nie pas ! s'exclama son petit suricate.
Zedd rencontra le regard blasé de son patron et il réalisa qu'il devrait peut-être essayer d'éteindre l'énorme panneau lumineux au-dessus de sa tête qui criait « j'ai embrassé Gabriel ! »
-Salut, Zedd, répondit le vieil homme sans grande conviction. T'es au courant que c'est ton jour de repos aujourd'hui, n'est-ce pas ?
Sheppard n'était pas un homme mauvais, mais il avait juste l'air de faire tout le temps la gueule. C'était un peu comme le Grumpy Cat de la réalité, Zedd ne l'avait jamais vu sourire de sa vie.
Il était assez petit et mince, mais avec une bedaine qui arrondissait son ventre. Ses cheveux blancs bouclés sur son crâne et il avait une paire de lunette rectangulaire qu'il posait toujours au bout de son nez. Il aimait porter des pantalons en velours, parler de sa petite chatte Fripouille et ranger les choses par code couleur.
L'épicerie était assez petite pour que Zedd l'entende parler depuis les allées. Il attrapa un sachet de pain de mie et un autre de brioche.
-Oui, oui, je suis juste là pour faire mes courses !
-Mmh, fredonna Sheppard.
Zedd sifflota en coinçant un pot de Nutella sous son bras et une barquette de beurre sous l'autre.
-Hé, je me demandais, lança-t-il nonchalamment.
-Oui ? demanda Sheppard.
Zedd revint à la caisse et déposa les articles sur le comptoir. Sheppard commença à les biper alors que Zedd s'en allait chercher des oeufs, du lait et du jus d'oranges.
-Vous vous rappelez quand vous m'aviez dit que je travaillais plutôt bien et que j'avais fait pas mal d'heures supplémentaires et que vous alliez peut-être réfléchir à raccourcir mon contrat ?
-Hum - oui ?
L'hispanique se jeta sur les pépites de chocolat lorsqu'il remarqua qu'il ne restait plus qu'un paquet, même s'il n'y avait pas d'autre client dans l'épicerie. Il aimait le chocolat, ok ?
-Eh bien - est-ce que vous y avez réfléchi ?
Zedd débarqua devant Sheppard avec son plus beau sourire. Le vieil homme lui lança un nouveau regard blasé, avant de lâcher un soupir et attraper les nouveaux articles. Il les rangea dans un sachet en papier après les avoir bipés.
Lorsqu'il eut fini, il se baissa légèrement pour récupérer quelque chose sous le comptoir.
-J'ai longuement discuté avec le Shérif Dwight, il pense que tu devrais continuer de travailler ici jusqu'à la fin de ton contrat, répondit finalement Sheppard. Je ne suis pas vraiment du même avis, je pense que tu as vraiment bien travaillé.
Il fit glisser une enveloppe jusqu'à Zedd, en gardant deux doigts pressés dessus. Son regard s'ancra dans celui de Zedd.
-Quand j'ai accepté de ne pas porter plainte et de te prendre ici, j'étais persuadé que je venais de faire une énorme connerie. Tu n'avais pas l'air motivé, tu étais insolent et flemmard et je n'avais qu'une envie, c'est de te botter le cul chaque fois que tu levais les yeux au ciel.
Zedd n'était pas sûr de savoir où tout ça allait et il devait avouer qu'il était un peu effrayé. Il faisait au moins vingt centimètres de plus que Sheppard et il devait peser une bonne trentaine de kilos en plus, mais ça ne l'empêchait pas de se sentir comme un petit garçon qui se faisait gronder.
-Je ne sais pas ce qui t'es arrivé en cours de route, mais je t'ai vu commencer à sérieusement travailler. Tu arrivais de moins en moins en retard, tu n'oubliais plus de faire tout ce que je te demandais de faire, tu as trouvé une détermination, Zedd.
Sheppard marqua une pause et l'atmosphère dans la petite épicerie était vraiment - intense.
-Mes clients réguliers m'ont même dit que tu étais vraiment adorable, Madame Florez n'arrête pas de me dire qu'elle aimerait te pincer les fesses.
Zedd lâcha un gloussement et le coin des lèvres de Sheppard se souleva légèrement. Seulement légèrement.
-Madame Florez m'a déjà pincé les fesses, et plus d'une fois d'ailleurs.
-Bien, laisse-la faire au moins elle revient plus souvent.
-Vous êtes un peu en train de me prostituer là, rit Zedd.
-Et alors ? rétorqua Sheppard avec une lueur de malice dans le regard. Tu vas aller appeler la police ?
-Ouh, touché.
L'ombre d'un sourire se mit à jouer sur les lèvres de Sheppard, mais il fut rapidement remplacé par son habituel grimace. Il balaya leurs sottises d'un geste de la main et tapota l'enveloppe avec ses doigts.
-Ça, c'est pour toi, dit-il. C'est ton salaire.
Zedd fronça les sourcils.
-Hum - mais vous n'étiez pas censé me payer, rétorqua-t-il, confus.
Sheppard hocha la tête.
-Je sais, mais je pense que tu le mérites.
Surpris, l'hispanique était bouche bée. Tout ça semblait trop beau pour être vrai.
-Je pense que la sentence de Dwight était un peu trop sévère et je sais qu'en parallèle, t'as dû faire des travaux d'intérêt général, tout ça sans gagner une seule pièce. Je sais que c'est censé être ta façon de nous repayer pour tes conneries, mais j'aurais eu l'impression d'abuser de toi si je ne te laissais pas partir sans un petit quelque chose.
Et c'était vraiment un petit quelque chose.
Zedd ouvrit l'enveloppe pour découvrir un chèque de trois cents dollars. Bien que ce soit quand même une certaine somme, Zedd devait avouer s'être attendu à un peu plus. Pour avoir passé quatre mois à se lever à cinq heures du matin ou à se coucher après minuit lors des ouvertures tardives, trois cents dollars, ce n'était vraiment pas beaucoup.
Il sourit maladroitement.
-Merci, Monsieur Sheppard, le remercia-t-il en rangeant l'enveloppe dans sa poche avant de sortir son porte monnaie pour régler ses articles.
-Tu finis la semaine, et après, je mettrai un terme à ton contrat.
Les yeux de Zedd s'écarquillèrent de joie.
-C'est vrai ? s'exclama-t-il.
Sheppard lui tendit le ticket de caisse et son sachet d'achats en hochant la tête.
-Ouais, mais en échange, je veux que pendant les deux prochains mois, tu sois dispo si jamais j'ai besoin de quelqu'un pour tenir l'épicerie pendant quelques heures.
Zedd acquiesça si vite qu'il aurait pu se rompre la nuque.
-Oui, pas de problème, je ferais ça.
Pour la première fois depuis que Zedd l'avait rencontré, Monsieur Sheppard lui sourit.
Ce n'était pas un très beau sourire, on aurait plus dit une grimace de dégout ou un masque de peur, mais Zedd fut tout de même touché, bien qu'il comprenne désormais pourquoi Sheppard ne souriait jamais. Il ne devrait même pas être autorisé à sourire, il avait l'air d'un sociopathe prêt à aspirer son âme.
-À demain, Zedd. À six heures tapante, hein !
Zedd sortit de la petite épicerie et attendit d'être assis dans sa voiture pour lâcher un hurlement de joie en commençant à exécuter une petite danse de la joie. Tout en sifflotant le générique de Bob l'Éponge, il coinça son téléphone entre son oreille et son épaule avec le nom de contact de Trisha affiché sur son écran.
Elle répondit au bout de deux sonneries.
-T'as vraiment du culot pour me réveiller à neuf heures du matin un putain de samedi, Zedd, j'espère que t'as une très bonne excuse.
La voix de Trisha était à la fois pleine de sommeil et pleine de colère. Zedd entendit les draps de Trisha bouger au bout du fil ainsi qu'un long soupir.
-Qu'est-ce que tu veux ? grommela-t-elle.
Zedd gloussa légèrement en pressant sa clé dans le contact et il démarra sa voiture. Il sortit facilement du parking et emprunta la route qui descendait l'avenue du centre-ville.
-Je passe te chercher dans exactement-
Il jeta un regard à son tableau de bord où l'heure était affichée.
-Treize minutes. Dépêche-toi, on va manger le petit déjeuner chez Oly !
-Mais j'vais jamais être prête dans-
-Bisous ma Trisha, je t'aime, à tout à l'heure ! hurla-t-il dans le micro.
Il eut le temps d'entendre Trisha crier « attends, Zedd ! » avant qu'il ne lui raccroche au nez avec un sourire.
Treize minutes plus tard, Trisha l'attendait sur le trottoir, les bras croisés, les yeux plein de sommeil et les traits tirés par un mélange de colère et de frustration. Ses cheveux n'étaient même pas démêlés, juste ramenés en un chignon désordonné, et elle portait encore son pantalon de pyjama avec des imprimés en forme de lutin, pour être dans le thème de Noël. Elle avait enfilé une paire de Vans noires dont les lacets étaient défaits et elle n'avait visiblement pas prêté attention à si oui ou non ses chaussettes étaient les mêmes. Elle en avait une rose fluo et une verte avec le Grinch brodé dessus. Trisha portait aussi un ample t-shirt noir et une chemise en flanelle bleu et jaune. Elle ne s'était même pas maquillé, ce qui était assez rare, et elle n'avait que son trousseau de clés et son téléphone dans la main.
Rien n'allait dans le look de Trisha et pourtant, Zedd ne put s'empêcher de sourire en la voyant.
-Tu sais que je suis encore énervée contre toi, fut la première chose qui sortit de la bouche de Trisha lorsqu'elle se laissa tomber sur le siège passager.
Oly n'habitait pas très loin de l'appartement de Trisha, Zedd savait qu'ils y seraient en un rien de temps. Il redémarra sa voiture et pris la direction de la maison de son meilleur ami.
-Bonjour, Trisha, ça va très bien, merci, et toi ? gloussa Zedd.
Trisha lui lança un regard meurtrier, les yeux plissés et les lèvres pincées.
-Ne joue pas à ça avec moi, Zedd. Déjà, tu me réveilles à neuf heures du matin sans explication et crois-moi, je ne vais pas oublier tout ce que tu m'as dit hier en un claquement de doigt.
Zedd lâcha un soupir en s'arrêtant à un feu rouge et il se tourna vers Trisha, mais elle avait déjà détourné le regard vers la route.
-Je sais, Trish, je suis désolé.
-Mmh.
-Il faut juste que je vous parle de certaines choses, à toi et Oly, et - j'en sais rien, j'ai paniqué hier et je voulais pas te dire ce genre de chose juste avant un date, sur le parking du resto de mon père, continua Zedd.
Trisha se tourna vers lui avec des sourcils froncés.
-Mais de quoi tu parles ?
-Je vais vous en parler, répondit Zedd en démarrant lorsque le feu passa au vert. C'est pour ça qu'on va chez Oly.
-Je ne suis pas sûre que tes explications suffiront à pardonner ce que tu m'as dit.
Ce n'était pas le cas, Zedd le savait, mais lorsqu'il prenait peur, il se braquait et repoussait les gens autour de lui sans se soucier de combien ses paroles pouvaient être blessantes.
-J'ai dit ces choses-là parce que je voulais te repousser, Trisha, pas parce que je les pensais, souffla Zedd. Et je sais que ça ne pardonne pas ce que j'ai dit, mais je ne peux pas t'offrir autre chose que des excuses.
Il se gara dans la petite allée d'Oly et coupa le contact, lâchant un soupir en se tournant vers Trisha. Elle semblait perplexe, mais à l'écoute.
-Tu sais que tu es ma famille, Trish, tu es tout ce que j'ai, l'implora Zedd. S'il te plaît, laisse-moi t'expliquer et tu comprendras.
Les bras croisés sur sa poitrine, Trisha ne semblait toujours pas convaincu, mais ses épaules semblaient lentement se détendre, comme si elle s'autorisait à essayer de croire Zedd.
Seulement, Zedd connaissait Trisha - peut-être même un peu trop bien - et il savait exactement comment la faire craquer. Il tendit le bras et ouvrit la boîte à gants devant les genoux de Trisha.
-Faisons un deal, proposa Zedd en attrapant son paquet de tabac.
Il l'ouvrit et en sortit des petites sachets en plastique - qui contenaient des herbes de Provence, bien entendu.
-Je te fourni et roule tous tes joints pour les deux prochains mois.
Zedd fit son plus beau sourire - en espèrent que ça aide à convaincre sa meilleure amie - alors que Trisha laissait son regard divaguer du visage de Zedd jusqu'aux petits sachets d'herbes. Elle hésitait parce qu'elle était vraiment tentée et Zedd le savait. Il sourit un peu plus fort.
Trisha se racla la gorge et croisa plus fermement les bras sur sa poitrine en plantant son regard dans celui de Zedd.
-Sept prochains mois, rétorqua-t-elle.
-Trois prochains mois, négocia Zedd.
-Cinq ou rien.
-Disons quatre.
Les lèvres pincées, Trisha était à deux doigts de craquer.
Elle lâcha un soupir en attrapant les sachets d'herbes.
-Marché conclu, mais alors je veux aussi la recette secrète des cookies de ton abuelita.
Zedd leva les yeux au ciel, mais il souriait. Ils sortirent en même temps de sa voiture.
-Bon, d'accord, céda-t-il en récupérant ses courses sur la banquette arrière.
Trisha était déjà en train de grimper le perron pour aller déverrouiller la porte d'entrée avec son double des clés de la maison d'Oly. Zedd en possédait un aussi, la maison d'Oly était un peu comme leur maison à tous. Il passait le plus clair de leur temps dedans parce qu'étant infirmière, la mère d'Oly travaillait énormément, et elle avait aussi un petit-copain alors la maison était souvent libre. Joan était une femme adorable et drôle qui appréciait fumer un joint de temps en temps, alors ils pouvaient fumer dans le salon sans que ce soit dérangeant.
Ils pénétrèrent dans la petite maison et Zedd laissa tomber son sac sur l'îlot central.
-Oly ? l'appela Trisha alors qu'elle retirait ses chaussures dans l'entrée.
Elle laissa ses sachets d'herbes sur la table basse et lorsqu'elle remarqua qu'elle n'avait pas eu de réponse, elle se dirigea vers le couloir qui menait à la chambre d'Oly.
Zedd sourit en regardant le petit post-it que Joan avait laissé sur le frigo.
« mon lapin, je suis déjà partie au boulot! je vais chez Patrick ce soir, ne m'attends pas. il y a des blancs de poulet dans le frigo et ne fume pas trop! je t'aime, maman. »
L'hispanique avait toujours été particulièrement jaloux de la relation entre Oly et sa mère. Ils étaient très fusionnels et Joan ne partait jamais sans laisser un mot sur le frigo pour Oly. C'était souvent les mêmes choses, un surnom mignon et un rappel qu'il ne devait pas trop fumer.
Zedd sentit sa poitrine se serrer légèrement avec la jalousie parce qu'il aurait aimé avoir quelqu'un pour-
Non.
Il secoua la tête et se força à ne pas tomber dans ses idées noires. À la place, il traversa le couloir jusqu'à la chambre d'Oly. Trisha était appuyée contre le chambranle de la porte, gloussant à quelque chose qu'Oly venait de dire, alors que son meilleur ami était encore allongé dans son lit, sa couverture ramenée jusqu'à son poitrail, souriant dans son coussin.
Zedd fronça le nez en dépassant Trisha pour pénétrer dans la chambre, ça sentait le renfermé, la transpiration et les chaussettes sales. La chambre baignait encore dans la pénombre, mais le soleil, qui se glissait là où les rideaux étaient mal tirés, était juste assez présent pour que Zedd voit quelque chose. Il enjamba un tas de vêtements, des bouquins renversés et des paquets de gâteaux vides.
-C'est quand la dernière fois que t'as fait le ménage ici ? grommela Zedd.
Oly leva les yeux sur lui lorsque Zedd arriva à côté de son lit, et il haussa une épaule avec un sourire.
-J'crois que c'était après la soirée chez Nate, quand Gaby et toi avez encore niqué dans mon lit.
-Hé ! protesta Zedd. On n'a pas niqué !
Ce qui était partiellement vrai.
Oly lui lança un regard incrédule et Zedd lui tira la langue.
-T'es tout nu là-dessous ? demanda l'hispanique en pointant sa couverture.
-À ton avis, mon bel étalon ? répondit Oly avec sa voix la plus séductrice.
Il joua des sourcils et Zedd leva les yeux au ciel.
Bon, Oly était tout nu...
Zedd hésita un instant avant de se rappeler qu'ils avaient déjà fait bien pire que ça et que de toute façon, il avait vu la bite d'Oly trop de fois pour être encore dérangé par sa nudité habituelle.
Il fit un geste de la main pour qu'Oly se pousse, puis il se laissa tomber sur le matelas à côté de lui.
-Salut, mon Zi, lança immédiatement Oly en lui embrassant la tempe.
Zedd grogna en le repoussant, une main pressée sur la poitrine de son meilleur ami.
-Eurk, dégage, grommela-t-il. Tu t'es même pas encore brossé les dents.
-C'est pas ma faute si Môsieur le seigneur Zedd tout puissant a décidé que tout le monde devait se réveiller avant midi un putain samedi, rétorqua Oly.
-Parle pas trop vite, il a emmené de quoi faire des crêpes et si tu le contraries et qu'il fait pas les crêpes, je vais te jeter par la fenêtre, déclara Trisha à l'attention d'Oly en les rejoignant.
Elle s'allongea à côté de Zedd et ils étaient un peu à l'étroit, mais Zedd n'avait jamais été aussi heureux d'être pressé en sandwich au milieu de ses deux meilleurs amis.
-Mmh, c'est vrai que s'il nous fait des crêpes, on peut le pardonner, répondit Oly.
-J'ai même acheté du Nutella, sourit Zedd.
-Tu sais comment parler aux hommes toi dis-moi.
De nouveau, Oly joua des sourcils avec un regard séducteur, mais Trisha et Zedd le regardaient avec dégoût.
-T'es tout nu, t'excites pas trop, le prévint Zedd. Je te promets que si tu bandes contre ma cuisse, je te coupe les couilles.
-Et si c'était déjà le cas ?
Oly avait du mal à garder son sérieux, il riait à moitié, et son côté séducteur tournait au ridicule.
-Ah donc il a fallu que tu couches avec un mec pour remarquer que ton meilleur pote était quand même vachement bien foutu ? s'offusqua dramatiquement Zedd, une main sur la poitrine pour exagérer la chose.
Avant même qu'Oly ne puisse répondre, Trisha émit un hurlement.
-QUOI ? s'exclama-t-elle. ATTENDS - QUOI ?
Zedd et Oly se lancèrent un regard avant d'exploser de rire, ayant complètement oublié de raconter à Trisha l'histoire du fameux Liam.
-Ouais, j'ai oublié de te dire, rit Oly. J'ai couché avec un mec et-
Trisha écarquilla les yeux en tendant le cou, attendant qu'Oly continue.
-Et je me crois qu'il me plaît plus que genre - amicalement parlant.
-Mais c'est une grosse blague ! s'exclama Trisha.
Oly fronça les sourcils et lança un regard confus à Zedd. L'hispanique haussa les épaules, tout aussi perplexe.
-Euh - de quoi ? bredouilla Oly.
-Vous allez me dire que je vais devoir être l'hétéro macho du groupe maintenant ?
Trisha leva dramatiquement les yeux au ciel alors que ses deux meilleurs amis explosaient de rire.
-Ça va gâcher tout l'équilibre, Zedd était censé était le pourcentage LGBT du groupe, moi la fille et toi l'hétéro.
-Donc avant c'était moi l'hétéro macho du groupe ? protesta Oly.
Zedd fit mine d'étudier son visage un instant.
-Tu ressembles un peu à un beauf, je dois l'avouer, rit-il. Manque plus que le mulet et la bière.
Oly lui donna un coup dans l'épaule et Zedd lui pinça le téton. Oly couina bruyamment en plaquant une main sur son poitrail.
-Touche pas mes nichons ! s'exclama-t-il.
Et Zedd riait encore plus fort, accompagné de Trisha qui gloussait dans son oreille, sa tête appuyée sur l'épaule de Zedd.
-Mais sinon, sur une note plus sérieuse, déclara la rouquine. Avec qui t'a couché ? Et pourquoi ? Et quand qu'est-ce que je peux le rencontrer ? Et t'es vraiment amoureux de lui ?
Zedd se tourna vers Oly, lui aussi curieux de connaître la réponse à la dernière question.
-Liam Litt, il allait dans le même lycée que Cassy.
Trisha écarquilla les yeux.
-Le beau gosse qui travaille au Drive du Mcdo ? s'exclama-t-elle.
-Tu le connais ? demanda Oly.
La furie rousse rit doucement et Zedd ne pouvait s'empêcher de la regarder sourire. Il glissa une main autour de ses épaules et la ramena contre lui. Trisha se laissa faire, se blottissant plus confortablement encore sous le bras de son meilleur ami.
-Disons que j'ai essayé de le draguer une ou deux fois, confessa-t-elle. Ou peut-être dix-sept.
Elle rougit légèrement alors que Oly écarquillait les yeux, visiblement surpris.
-Maintenant je comprends pourquoi il a refusé toutes mes invitations, ajouta-t-elle honteusement.
-Je sais pas si je dois être flatté ou outré que tu aies les mêmes goûts en mec que moi, rétorqua Oly.
Trisha tendit le bras au-dessus de Zedd pour pincer l'autre téton d'Oly.
-Mais arrêtez, putain ! s'exclama Oly. Bande d'obsédés ! Vous êtes jaloux de mes gros tétons virils ou quoi ?
Mais Zedd et Trisha se marraient déjà l'un contre l'autre alors qu'Oly faisait semblant de faire la tête à côté d'eux. Il finit par capituler lorsque Zedd l'invita sous son autre bras.
Un meilleur ami sous chaque épaule, allongé dans la petit lit d'Oly, Zedd ne s'était jamais senti aussi bien.
C'était un peu comme si ses poumons se remplissaient progressivement d'air. Il écouta distraitement Oly raconter à Trisha comment il avait rencontré Liam tout en s'imprégnant de l'instant présent. Ça faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés juste tous les trois et lorsque Trisha trouva un joint dans la table de nuit d'Oly, Zedd eut l'impression de retrouver son chez lui.
Trisha l'alluma, en fuma quelques bouffées et le passa Zedd, qui fit de même avant d'à son tour le passer à Oly. Ils avaient fait ça un nombre incalculable de fois, dans la voiture de Zedd, à l'arrière du pick-up d'Oly, sur le balcon de Trisha. Insouciants et intoxiqués par les drogues et les rires, ils redevenaient ces trois mêmes adolescents qui avaient grandis ensemble.
S'il y avait une chose que Zedd regrettait, c'était d'avoir dit à Trisha qu'ils n'étaient pas sa famille. Il lança un regard à Oly, qui avait les yeux plissés parce qu'il riait trop fort et ses mèches blondes n'étaient qu'un bordel sur son crâne, puis à Trisha, qui avait les joues rouges un doux sourire sur les lèvres. Elle ancra son regard dans celui de Zedd lorsqu'il se tourna vers elle et elle sourit un peu plus fort, juste pour lui.
Et elle était magnifique. Éblouissante. À couper le souffle.
Pris d'un sentiment puissant d'amour, Zedd pressa Trisha contre lui et embrassa son front.
-Je suis désolé d'avoir dit que tu n'étais pas ma famille, chuchota-t-il dans ses cheveux. Je suis vraiment désolé.
Elle gloussa doucement et entoura ses bras autour de sa nuque, pressant son visage dans son cou.
-Les familles se disputent, pas vrai ? souffla-t-elle. Mais elles ne s'abandonnent jamais.
Zedd sentit son coeur se serrer douloureusement lorsqu'il entendit cela. Il aurait voulu se séparer d'elle, la regarder dans les yeux et lui dire que s'il l'avait repoussé la veille, c'était exactement pour cette raison : il s'apprêtait à les abandonner et probablement dans peu de temps.
Mais Oly s'échoua lourdement au-dessus d'eux et Zedd fut coupé avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.
-Hé ! Pourquoi j'ai pas le droit de faire parti du câlin aussi ?
Il fit la moue et Trisha rit en l'attirant dans l'embrassade.
-Viens-là, gros con.
Oly entoura joyeusement ses bras autour de ses meilleurs amis et leur donna à chacun un baiser sur la joue - un baiser assez baveux pour être honnête.
À contre-coeur, Zedd se fondit dans l'étreinte. Il en profita pour les serrer fort contre lui, fermant les yeux un instant pour se rappeler que ça, c'était son chez lui. Quatre bras, un blondinet tête en l'air, une furie rousse et un joint perdu quelque part entre eux.
Puis Oly explosa de rire en les avertissant qu'il venait de lâcher une caisse silencieuse et qu'elle allait probablement empester toute la pièce, alors Trisha et Zedd le dégagèrent en fronçant le nez, mais ils riaient et tout était facile.
Zedd se glissait dans un cocon de chaleur sans se soucier du lendemain. Peut-être que l'annonce de son départ pouvait attendre encore un peu. Pour le moment, Oly tombait du lit, Trisha riait dans son oreille et Zedd voulait juste que le temps s'arrête l'espace d'un instant.
Les grands vestiaires étaient silencieux alors que Zedd sortait des douches communes, une serviette autour des hanches. Il ne restait plus que lui, ses collègues (apprentis jardiniers, ex-délinquants) étaient depuis longtemps partis dans une vague de rires et de convivialité.
Zedd ne trouvait pas sa place dans ce grand groupe. Il était toujours à l'écart, traînant dans les vestiaires jusqu'à ce que tout le monde parte pour qu'il puisse prendre sa douche seul. Zedd n'avait jamais été très bon pour se faire des amis (la preuve, il avait les mêmes depuis des années), il avait tendance à tout de suite repousser les gens qui s'intéressaient trop à sa vie. Il n'aimait pas l'idée de devoir raconter son histoire encore et encore, de recevoir tous les jugements silencieux d'inconnus trop curieux.
De plus en plus, Zedd trouvait que les gens se mêlaient constamment de choses qui ne les concernaient pas. Les ragots, les rumeurs et les « ma copine Sandy m'a dit que son pote Nicolas a appris de James que Diana a discuté avec Jason de la fois où Samantha a couché avec Gary » étaient les pires cauchemars de Zedd.
Leur ville était bien trop petite pour être un inconnu aux yeux des autres, Zedd avait toujours été étiqueté comme le gosse turbulent de la porte d'à côté, et il ne voulait pas rentrer dans ces minis réseaux de commérages qui partaient des plus grosses pipelettes pour atterrir dans les oreilles de littéralement n'importe qui. Les propos finissaient toujours pas être déformés d'une manière ou d'une autre et Zedd n'avait pas besoin que de multiples versions de sa vie soient répétées à tous les habitants, ni qu'on connaisse tous ses secrets les pus sombres. Il avait déjà du mal à essayer de convaincre le monde autour de lui qu'il avait changé, même son père ne le croyait pas.
Alors Zedd restait silencieux et laissait le monde le juger pour son passé à la place d'essayer de leur expliquer qu'il n'était plus le même gosse idiot et naïf qui avait un jour causé trop de problèmes pour rester libre.
Zedd soupira en enfilant son caleçon et son jean, lançant un regard au miroir collé à la porte de son casier en bouclant sa ceinture. Ses yeux glissèrent sur les marques circulaires qui constellaient le haut des son poitrail et son cou. Il y avait une trace de morsure juste au-dessus de sa clavicule droite et il passa ses doigts dessus, se souvenant de la sensation des dents de Gabriel s'enfonçant dans sa chair pour étouffer un doux gémissement.
Il sourit un peu alors que le fantôme des mains de Gabriel glissait sur ses bras et s'attachait à ses biceps. Zedd pouvait encore sentir son souffle s'échouer contre sa nuque alors qu'il gémissait « Zedd » d'une voix brisée, désespérée.
Ç'avait été un moment de faiblesse qu'il n'aurait pas dû s'accorder. À chaque heure - chaque minute - qui passait, Zedd se retenait d'appeler Gabriel et lui demander comment il allait. Quelques jours étaient passés depuis qu'il avait laissé Gabriel seul dans son lit, profondément endormi, et il se demandait tout le temps comment Gabriel avait réagi en se réveillant.
Peut-être qu'il avait juste repris le cours normal de sa vie parce qu'il avait déjà su que Zedd serait parti à son réveil. Ou peut-être qu'il s'était énervé, désormais assez sobre pour penser correctement. Peut-être qu'il s'était dit que Zedd avait profité de lui parce qu'il était soûl. Ou peut-être aussi qu'il s'était réveillé avec des larmes dans les yeux en remarquant que Zedd était parti. Peut-être qu'il avait regardé la place vacante à côté de lui en se rappelant de toutes les fois où ils s'étaient réveillés ensemble, à tous leurs baisers cachés, leurs étreintes serrées, leurs secrets jamais révélés.
Zedd soupira et claqua brusquement la portière de son casier en attrapant ses Converses. Il commença à les enfiler, s'asseyant sur les bancs parallèles aux longues rangées de casier en métal.
-Tiens, tiens, tiens, ne serait-ce pas Zedd Gert que je vois là ?
Zedd s'immobilisa avant même de tourner la tête. Encore penché en avant pour faire ses lacets, Zedd sentit sa colonne vertébrale être parcourue d'un frisson électrique, le sang se figea sous sa peau et tout l'air sembla être forcé hors de ses poumons.
-Quel plaisir de te voir à moitié nu après presque - combien de temps ça fait déjà ?
-Trois mois, répondit Zedd.
Il se leva, les ongles déjà enfoncés dans les paumes.
-Qu'est-ce que tu fais ici, Adam ?
Adam n'avait pas changé. À quelques mètres de lui, il était appuyé contre la rangée de casier, son regard planté dans celui de Zedd. Un sourire dérangeant courbait ses lèvres et ses yeux avaient encore cet air malsain et moqueur que Zedd avait toujours détesté.
Adam portait juste un pantalon avec une paire de basket ainsi qu'une veste en jean dans laquelle Adam avait fourré ses mains. Ses longues boucles brunes encadraient sa mâchoire tordue (une bagarre avec un ivrogne quelques années auparavant) et ses perçants yeux bleus glissaient sur le corps de Zedd, comme s'il cherchait ce qui avait changé chez lui.
Pop se tenait derrière lui. Il avait les bras croisés sur la poitrine, au-dessus d'une veste au motif militaire, et sa longue crête avait été colorée en rouge et noir. Mais ce qui attira le regard de Zedd fut son nez gonflé et complètement meurtri. Une compresse était collée contre l'arrête de son nez, retenue par un morceau de scotch médical, mais elle ne dissimulait pas les hématomes qui glissaient jusqu'aux coins de ses yeux. Des teintes de violets, bleus et jaunes se mélangeaient sur les côtés de son nez, le rendant à la fois effrayant et inquiétant. Pourtant, Pop avait un petit sourire en coin en regardant Zedd, comme s'il était celui en position de force.
C'était sûrement le cas, ils étaient deux en face de Zedd.
-Tu as pris un peu de poids, dis-moi, déclara finalement Adam en se décollant des casiers.
Il fit un pas vers Zedd.
-Tu devrais songer à aller voir quelqu'un pour cette addiction au chocolat, ajouta-t-il en tendant le bras pour pincer le ventre de Zedd.
Adam lui fit un clin d'oeil, mais Zedd le dégagea brusquement en frappant son poignet.
-Je vois déjà ta mère tous les soirs, ça ira, merci, rétorqua Zedd.
Adam émit un rire en levant les bras en signe d'innocence, reculant d'un pas.
-Hé, tout doux, mon beau, rit-il. Je suis juste là pour discuter.
Il agissait un peu comme si Zedd était l'animal dangereux alors que tout le monde savait que sous ses airs angéliques, Adam était la pire des ordures sur Terre.
Zedd enfonça ses ongles plus fort encore dans ses paumes alors que sa poitrine se soulevait lourdement.
-Qu'est-ce que tu veux ?
Adam se tourna vers Pop avec un sourire.
-T'as pas menti quand tu disais qu'il était devenu sauvage, gloussa-t-il.
Zedd se retint d'aller lui encaster la tête dans la porte du casier.
Adam se tourna de nouveau vers lui.
-Ça fait un bail qu'on s'est pas vus, je m'attendais à un accueil un peu plus chaleureux.
Il sortit les mains de ses poches et les croisa dans son dos, s'approchant de Zedd avec son stupide sourire qui ne semblait jamais quitter ses lèvres.
-Comment tu vas, Zedd ? demanda Adam. Pop nous a dit que tu t'étais trouvé quelqu'un.
N'ayant aucun sens de l'espace personnel, Adam se pencha vers Zedd et pressa son index contre l'un des suçons dans son cou. Zedd recula en fronçant le nez. Adam ancra son regard dans le sien avec un sourire encore plus large.
-Viens-en aux faits, Adam. Je suis pas là pour faire copinage.
La dernière fois qu'il avait vu Adam, c'était lors de leur cambriolage chez Sheppard. Ça semblait si lointain, mais la colère de Zedd était encore alimentée par le souvenir d'Adam le laissant seul, aux mains de la police, sans même le prévenir.
Peut-être que Zedd aurait échappé à son travail d'intérêt général si Adam ne l'avait pas laissé prendre la faute pour tout le monde. Peut-être que Zedd n'aurait jamais connu Gabriel. Peut-être qu'il serait heureux et qu'il n'aurait pas le coeur brisé et c'était la seule chose à laquelle il pouvait penser en regardant Adam.
Toutes ces incertitudes faisaient brûler en lui un sentiment d'injustice qui ne faisait que s'accroître au fur et à mesure qu'il restait en face d'Adam.
Adam gloussa encore et Zedd voulait enfoncer son poing dans sa gorge pour qu'il arrête de rire.
-Tu joues les durs alors.
Zedd leva les yeux au ciel et détourna le regard, essayant d'ignorer l'agacement qui grandissait dans son estomac.
-Notre réseau s'est agrandi depuis que la Californie est plus laxiste sur la consommation du cannabis, commença Adam. Maintenant que tout le monde a essayé la fumette, ils cherchent des trucs plus forts. C'est de la psychologie inversée. Quand ça devient légal, ils s'en lassent et ils cherchent l'excitation du danger.
Adam humecta ses lèvres et Zedd savait exactement où il voulait en venir.
-On fournit beaucoup plus loin maintenant, Zedd, j'ai des contacts d'Alturas à San Diego. On s'est fait un paquet de pognons pendant l'été entre les festivals, les touristes et les étudiants en vacances.
Adam lâcha un soupir en passant une main dans ses cheveux et il planta son regard dans celui de Zedd.
-Mais depuis qu'Aiden est en taule, je suis surveillé de très près et je-
-Non, le coupa Zedd.
-Non ? répéta Adam.
-Non.
-Tu ne sais même pas ce que je vais te dire, Zedd, rit Adam.
-Vas-y, essaye de me faire changer d'avis, le défia Zedd.
Adam lança un regard au-dessus de son épaule, croisant celui de Pop un instant. Pop hocha la tête une fois et Zedd fronça les sourcils, confus quant à ce qu'il se passait.
-On m'a livré une cargaison de stupéfiants la nuit dernière, déclara Adam en ancrant son regard dans celui de Zedd. Quelques kilos de coke, MDMA, ecsta, GHB et tu connais le reste. Tu vas le planquer chez toi en attendant que la police arrête de me coller au cul, et on fermera tous les yeux sur ce qu'il s'est passé avec Pop.
Zedd entrouvrit les lèvres, s'apprêtant à répondre, mais Adam le devança en levant une main. Son sourire s'agrandit et il semblait encore plus malsain qu'auparavant.
-Si tu ne veux pas le faire, il n'y aucun problème, continua Adam. Mais sache que Pop ne déconnait pas quand il disait qu'il connaissait tes points faibles.
-Vous savez où Oly et Trisha habitent, si vous vouliez me faire du mal, vous l'auriez fait depuis longtemps, rétorqua Zedd.
Adam se tourna de nouveau vers Pop et ils rirent tous les deux. Zedd était encore plus confus.
Adam secoua la tête lorsqu'il se retourna vers Zedd, comme si tout ça n'était qu'une histoire de sottises idiotes.
-Oh mon Zi, je ne parlais pas d'Oly et Trisha, sourit Adam.
Il fit un pas vers Zedd et planta son index dans l'un des suçons sur son poitrail.
-Je parle de celle qui te fait ça.
Adam leva les yeux sur Zedd et une lueur diabolique brillait dans ses prunelles.
-Ou devrais-je dire - celui, souffla-t-il.
Le cerveau de Zedd court-circuita et avant qu'il ne puisse vraiment réfléchir à ce qu'il faisait, il avait déjà plaqué Adam contre les casiers, son avant-bras pressé contre sa cage-thoracique, son autre main levée en l'air, prête à s'abattre sur le visage d'Adam s'il menaçait encore une fois Gabriel.
Pourtant, Adam lui souriait. Pop voulut s'approcher, mais Adam le devança.
-Il ne me frappera pas, il a pas les couilles pour ça, déclara-t-il.
Zedd serra le poing alors que la colère battait partout dans son corps. Adam ne semblait même pas un peu intimidé, juste calme et serein.
-Qu'est-ce que t'en sais ? cracha-t-il.
Le sourire d'Adam s'agrandit et il émit un petit rire.
-Parce que me frapper ne changera rien, répondit-il. Ça ne m'empêchera pas d'aller sonner à la résidence des Vallons, 237 Barlow Lane. Quatrième étage, troisième porte à gauche, c'est bien ça ?
Zedd sentit la chair de poule se dresser sur sa peau alors qu'il lâchait lentement Adam, faisant un pas en arrière. Un sentiment puissant et indescriptible se mit à couler dans ses veines, le glaçant jusqu'aux os.
Il était terrifié.
Terrifié parce qu'Adam ne bluffait pas.
-Comment tu sais tout ça ? souffla-t-il, la gorge serrée par la peur.
Adam décolla son dos des casiers en remettant correctement sa veste.
-Je joue dans la cours des grands maintenant, Zedd. Tu frappes un membre de ma famille, alors on frappe encore plus fort. Soit tu fais ce que je te dis, soit Pop se fera un plaisir d'aller rendre visite à ton petit protégé en fauteuil roulant.
Le coeur de Zedd fit un looping dans sa poitrine. Il déglutit bruyamment.
-Si tu veux mon avis, tu devrais accepter, continua Adam. On sait tous que les légumes ne savent pas se défendre.
NDA : drama is coming ouloulou
je suis désolé d'avoir pris autant de temps pour vous poster ce chapitre, mais il me plaisait vraiment pas alors j'ai écrit les chapitres qui suivent en attendant de trouver une meilleure version pour celui-là mais mdrrrrrrr il restera nul jusqu'à la fin des temps SORRY
'fin en vrai j'espère quand que vous l'avez aimé! si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et commenter!
j'écoute vos théories sur les prochains chapitres ????? vous pensez qu'il va se passer quoi????
étant donné mon retard de presque deux semaines sur celui-là, je vous posterai probablement un autre chapitre demain soir et un autre en début de semaine prochaine :)
stay home and stay safe
cupcake licorne & don't do drugs kids, N. ❤️
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