50. Marques, pantalon et promesse


NDA : coucou mes poussins!!! je vous retrouve en ce lundi soir pour un nouveau chapitre hihi

je suis vraiment désolé de pas l'avoir posté ce week-end omg j'espère vous m'en voulez pas

il prend place directement après le dernier (remember ils étaient en train de se rouler des pelles uwu). il sera encore une fois du pdv de gaby mais vous inquiétez pas, zedd revient bientôt :)

ENJOY!




GABRIEL.


Zedd avait fini par attirer Gabriel sur ses genoux - non sans difficulté - et les baisers étaient devenus beaucoup moins innocents. Le reste du joint de Zedd s'éteignait lentement dans la petite tasse alors que Gabriel gémissait contre les lèvres de Zedd, les doigts emmêlés dans ses mèches sombres. Les mains de Zedd avaient naturellement trouvé leur chemin jusqu'aux hanches de Gabriel, glissés sous sa blouse, ses ongles s'enfonçant dans la chair tendre.

Gabriel n'était toujours pas certain que ce soit la réalité. Il était presque quatre heures du matin, dans une rue déserte en plein mois de décembre, et il se bécotait avec Zedd dans sa voiture, assis sur ses cuisses. C'était excitant, les frissons du danger traversants la colonne vertébrale de Gabriel chaque fois qu'il pensait au fait qu'à tout moment, quelqu'un pouvait passer à côté de la voiture et les voir en train de s'embrasser.

Il faisait terriblement chaud dans l'habitacle. Zedd n'avait toujours pas éteint le chauffage, sûrement trop occupé à laisser des marques marbrées sur le cou de Gabriel, et les fenêtres commençaient à s'embuer. La radio chuchotait une chanson de Randy Newman, s'accordant aux gémissements de Gabriel alors qu'il penchait la tête en arrière. Il papillonna des paupières avant de fermer les yeux, mordillant sa lèvre inférieure tandis que celles de Zedd s'attachaient à sa clavicule.

-Zedd, hoqueta-t-il.

-Enlève ça, grogna l'hispanique, tirant sur la veste de Gabriel, ses lèvres toujours pressées contre sa peau.

Gabriel obtempéra sans même poser de questions. Sa veste en jean tomba quelque part aux pieds de Zedd et Gabriel retint un couinement lorsque son coude buta contre le volant.

Le regard de Zedd glissa sur le triangle de peau exposé là où Gabriel avait légèrement déboutonné sa blouse. Ses lèvres se pressèrent contre le pendentif en forme de soleil.

-J'ai voulu t'arracher cette stupide blouse toute la soirée.

Les mots vibrèrent contre la peau de Gabriel. Il haleta en baissant les yeux, regardant les doigts de Zedd déboutonner un à un les boutons restants tout en embrassant ses clavicules et ses épaules.

-Tout le monde pouvait te voir, murmura Zedd contre son cou alors que son pouce se pressait contre le téton droit de Gabriel.

Gabriel tira légèrement sur les mèches de Zedd et il le sentit grogner contre lui.

-Heureusement que je suis le seul à pouvoir te toucher, souffla encore l'hispanique.

Il pinça son téton et Gabriel gémit bruyamment contre son oreille.

L'autre main de Zedd était posée contre le bas de son dos, comme une empreinte brûlante sur sa peau.

-S'il te plaît, haleta Gabriel.

Les ongles de Zedd s'enfoncèrent dans le creux de ses reins et il pinça de nouveau son téton entre son index et son pouce. La respiration de Gabriel se bloqua quelque part à l'arrière de sa gorge et il ferma les yeux en laissant son front tomber contre l'épaule puissante de Zedd.

-Je veux te toucher, enlève tes vêtements, marmonna Gabriel en glissant ses mains sous la veste de Zedd.

-Oui, monsieur, gloussa Zedd.

Il se redressa juste assez pour retirer sa veste en cuir, mais Gabriel trouvait que ce n'était pas assez. Il attrapa le bas de son chandail et força Zedd à lever les bras pour lui retirer, arrachant un rire amusé à l'hispanique.

Bien, il ne portait pas de t-shirt en-dessous.

Gabriel ne perdit pas une seconde pour attacher ses lèvres à la peau de Zedd, glissant sa langue contre son pouls avant de sucer une marque marbrée juste à la jonction entre son épaule et son cou.

La respiration de Zedd devint progressivement irrégulière contre son oreille, Gabriel sentait ses doigts agripper ses hanches comme si sa vie en dépendait. Pendant ce temps-là, Gabriel laissait ses mains profiter de toute la peau halée sous lui, de ses biceps fermes qui le maintenaient contre lui jusqu'aux reliefs des petites vergetures sur ses hanches, en passant par la douceur de sa taille et le battement discret de son coeur sous son poitrail. C'était - enivrant.

Gabriel en oublia tous les tourments qui planaient encore au-dessus d'eux. Pressés dans le même espace, ils rejouaient toutes leurs étreintes charnelles qui avaient rythmées leur précédente relation et c'était un peu comme tomber dans de vielles habitudes. Le corps de Zedd était familier sous ses doigts et Zedd savait exactement où le toucher pour le rendre dingue, c'était comme un orchestre, des membres jouants en harmonie pour créer une mélodie étourdissante.

La main de Zedd s'aventura plus bas dans son dos, se glissant juste assez dans son chino pour que le bout de ses doigts effleurent son sous-vêtement.

Zedd se figea et Gabriel l'entendit déglutir bruyamment. Il fronça les sourcils et se redressa juste assez pour croiser le regard de Zedd, mais l'hispanique avait déjà les yeux baissés sur son pantalon. Il déboutonna le pantalon de Gabriel avec dextérité et baissa juste assez la braguette pour révéler son sous-vêtement.

Les pupilles de Zedd étaient si dilatées que ses iris n'étaient plus que deux fins cercles dorés.

-J'ai fait quelque chose de mal ? demanda doucement Gabriel.

Un éclair de panique passa dans les yeux de Zedd.

-Non ! s'empressa-t-il de répondre. Non, pas du tout. C'est juste que - wow - c'est - j'aime vraiment beaucoup - ça.

De nouveau, il avala bruyamment sa salive et baissa les yeux un instant.

Gabriel n'eut pas besoin de demander pour savoir de quoi il parlait.

-Oui, j'ai - hum-

Oh.

Oh merde.

Gabriel rougissait déjà, détournant le regard pour que Zedd ne puisse pas lire toute la timidité dans ses yeux. Il enterra son visage dans ses mains, honteux.

-Hé, pourquoi tu ta caches ? chuchota Zedd.

Il entoura ses doigts autour des poignets de Gabriel, mais ne le força pas à se découvrir. À la place, il caressa lentement l'arrière de ses mains.

-Parce que je suis stupide, marmonna Gabriel, sa voix légèrement étouffée. David a fait une blague comme quoi je pourrais peut-être conclure ce soir et que je devrais mettre de beaux sous-vêtements, je n'aurais pas dû choisir ceux-là, ils sont - trop osés.

Gabriel découvrit son visage en soupirant, secouant la tête un instant. Zedd était silencieux en face de lui, comme s'il laissait Gabriel prendre le temps de trouver ses mots.

-Tu n'es pas obligé de dire que tu aimes si ce n'est pas le cas, souffla-t-il.

Contre toute attente, Zedd gloussa et entremêla leurs doigts.

-Tu es absolument magnifique dans de la dentelle, Gabriel.

Gabriel garda les lèvres entrouvertes, confus et sûrement un peu surpris.

-Vraiment ?

Zedd haussa les sourcils et hocha vivement la tête en baissant les yeux.

-Bordel, tu t'es vu ? rétorqua-t-il. Regarde-toi, tu es tellement - sexy.

Gabriel rougit plus fort encore en baissant les yeux, regardant la dentelle noire qui épousait sa peau pâle.

Il avait du mal à exprimer sa féminité et il le savait. Il n'aimait déjà pas être regardé parce qu'il était en fauteuil, alors il n'imaginait même pas les regards qu'il aurait s'il sortait en fauteuil et maquillé. Alors c'était toujours dans le château fort qu'était son appartement que Gabriel laissait réellement parler sa personnalité, lorsque personne n'était là pour commenter son rouge à lèvres ou son t-shirt trop court.

En l'occurence, cette culotte faisait partie de sa collection secrète, qui comprenait aussi quelques flacons de vernis à ongles, une trousse de maquillage et une tonne de barrettes, pinces et élastiques colorés.

Gabriel ne pouvait retenir l'urgence qui courrait dans ses veines chaque fois qu'il voyait de la lingerie féminine et la façon dont la dentelle épousait sa peau pâle. Il se sentait sexy, désirable. Dissimulés sous ses habits, les jolis sous-vêtements lui donnaient une confiance en lui qu'il ne trouvait nulle part ailleurs et c'était un sentiment de puissance. Gabriel se sentait puissant.

-Je les avais achetés pour - hum - pour toi, chuchota Gabriel.

Les yeux de Zedd semblèrent s'illuminer.

-C'est vrai ?

Gabriel haussa les épaules en essayant d'avoir l'air détaché et confiant, mais ses joues étaient toujours furieusement rouges et il n'arrivait pas à regarder Zedd sans se sentir comme un abruti.

-Oui, je pensais que tu pourrais peut-être aimer.

-Crois-moi, je suis le supporter numéro un de cette culotte, rétorqua Zedd avec un sourire.

Gabriel bascula la tête en arrière, laissant un rire échapper ses lèvres.

-Crétin, rit-il. Tu dis ça pour me faire plaisir.

-Je te jure que c'est vrai ! protesta Zedd. J'aime la peau dans laquelle tu vis et la personne que tu es, Gabriel. Si tu aimes porter certaines choses et que ça te rend heureux, ça me rend heureux aussi. Tu n'es jamais plus beau que quand tu es heureux avec ce que tu portes et que tu te sens à l'aise dedans. Si tu aimes quelque chose sur toi, alors je l'aimerais aussi.

Il sourit doucement.

-Et si en plus c'est de la dentelle, alors j'aime encore plus.

Lorsque Gabriel disait que Zedd était la meilleure personne sur cette Terre, c'était exactement pour ce genre de raison. Zedd s'en fichait des stéréotypes, des préjugés et des genres, il était heureux quand les autres l'étaient aussi, peu importe qui ils étaient, comment ils étaient habillés ou ce qu'ils faisaient dans la vie. Zedd ne jugeait personne et aimait les autres pour qui ils étaient, dans leur forme la plus brute et honnête possible.

Gabriel ne put s'empêcher de sourire (et sûrement rougir aussi) alors qu'il enroulait un bras autour de la nuque de Zedd et passait lentement ses doigts dans ses mèches sombres, se noyant dans les iris dorés de Zedd.

-Tu es adorable, souffla-t-il.

-Mmh pas autant que toi, sourit l'hispanique.

Leurs lèvres s'effleuraient quand ils parlaient, mais ils ne s'embrassaient pas, se contentants de partager le même air et d'apprécier la tension électrique, magnétique, qui régnait tout autour d'eux. C'était comme s'ils attendaient que l'un d'eux saute enfin sur l'autre.

-Merci, chuchota finalement Gabriel en ramenant son deuxième bras autour de la nuque de Zedd.

Zedd sourit et se rapprocha de Gabriel jusqu'à ce que leurs lèvres s'effleurent tout en agrippant son sous-vêtement. Gabriel sentit la dentelle s'enfoncer dans sa peau et il hoqueta contre la bouche de Zedd.

-Remercie-moi dans une demie-heure, souffla Zedd.

Et il y avait un sourire malicieux qui jouait aux coins de ses lèvres.

Il attrapa la lèvre inférieure de Gabriel entre ses dents et tira dessus jusqu'à lui arracher un gémissement.

-Tu as l'air bien confiant, murmura Gabriel.

Il essayait de ne pas paraître aussi atteint qu'il ne l'était réellement, mais sa voix le trahissait, tremblant chaque fois que les mains de Zedd glissaient sur sa peau, explorant son corps comme s'il était sien.

(Il l'étais sûrement.)

-Je ne devrais pas l'être ? rétorqua Zedd en haussant les sourcils.

Ses doigts glissèrent à l'intérieur du sous-vêtement et Gabriel rougit encore plus.

-À toi de me le dire, déglutit bruyamment Gabriel.

Zedd enfonça ses doigts dans la chair tendre de sa fesse droite et Gabriel haleta en sachant qu'il aurait des marques en demies-lunes imprimées dans sa peau après.

Les lèvres de Zedd effleuraient les siennes et Gabriel attendait qu'il l'embrasse, entrouvrant la bouche pour l'inviter, mais Zedd sourit en attrapant délicatement la mâchoire de Gabriel entre ses doigts, basculant sa tête sur le côté pour attacher ses lèvres à son cou.

Gabriel ferma les yeux lorsque Zedd suça sa peau entre ses dents, léchant ensuite la nouvelle marque marbrée pour apaiser les picotements. Sa bouche glissa contre sa nuque jusqu'à atteindre son oreille.

-J'pense que tu serais le premier à me supplier si j'éloignais mes mains de toi, souffla-t-il avant de doucement mordiller le bord de son oreille avant de glisser son lobe entre ses dents.

Gabriel avait du mal à garder les yeux ouverts. Tout son corps étaient maintenus par les mains puissantes de Zedd, il serait probablement une flaque enflammée de désir et d'amour sur le sol si Zedd n'était pas là pour le tenir contre lui.

-Je pense que je te déteste, rétorqua Gabriel, mais il était déjà en train d'embrasser l'épaule droite de Zedd.

Il détestait surtout ne pas pouvoir le contredire.

Zedd gloussa doucement alors qui se séparait juste assez de lui pour ancrer son regard dans celui de Gabriel. Ses yeux débordaient de luxure et ils scintillaient plus fort encore que les étoiles dans le ciel. Et il souriait lentement, doux et beau. C'était l'un de ces sourires privés qui n'appartenaient qu'à Gabriel.

-Laisse-moi te toucher, chuchota Zedd. Je veux te toucher.

C'était si délicat et cru à la fois, Gabriel sentit son coeur faire un looping dans sa poitrine. Le regard de Zedd dériva vers ses lèvres alors qu'il pressait son index contre l'intimité de Gabriel.

Le bouclé haleta alors que Zedd bougeait son doigt, humectant ses lèvres en regardant Gabriel réagir en face de lui. Ses yeux étaient sombres, encore un peu injectés de sang et ses lèvres étaient plus épaisses encore que d'habitude, rougies et humides par tous les baisers qu'il avait laissés dans le cou de Gabriel.

La pulpe de son index se pressa juste assez contre le bouclé pour le faire gémir.

Gabriel hocha vivement la tête en pinçant ses lèvres, sentant déjà ses hanches bouger à la recherche de plus.

-Je n'ai pas de lubrifiant par contre donc-

-C'est pas grave, répondit -beaucoup trop rapidement - Gabriel.

Parce que ça faisait trop longtemps qu'il attendait ça pour le laisser passer à cause de putain de lubrifiant.

-Je peux le faire avec de la salive, mais ce ne sera peut-être pas aussi confortable, le prévint Zedd.

Et c'était juste si doux et si gentil. Zedd était toujours attentionné lorsque ça en venait au sexe, toujours très à cheval sur le consentement et les sentiments de Gabriel. Peut-être qu'aux yeux du reste du monde, il n'était rien d'autre qu'une brute et un type violent, mais aux yeux de Gabriel, il était l'homme le plus tendre, le plus aimant et le plus respectueux qui existe.

-Je m'en fiche, souffla Gabriel.

Zedd sourit en lui faisant avec un clin d'oeil. Il retira sa main de son pantalon et pressa le bout de ses doigts contre les lèvres de Gabriel.

-Ouvre, ordonna-t-il.

Gabriel n'y pensa même pas deux fois. Le regard planté dans celui de Zedd, il entrouvrit juste assez la bouche pour sentir son index et son majeur glisser sur sa langue. Gabriel ferma ses lèvres autour de ses doigts et commença lentement à les sucer.

Zedd noya ses dents dans sa propre lèvre inférieure alors que ses yeux étaient fixés sur les mouvements de Gabriel, sur ses joues qui se creusaient et ses lèvres étirées autour de ses doigts. En même temps, il pressa sa paume contre l'érection de Gabriel, encore emprisonnée dans le tissu en dentelle.

Gabriel papillonna des paupières en étouffant un gémissement autour des doigts de Zedd. Il les laissa glisser hors de sa bouche et reprit son souffle.

-S'il te plaît, Zedd, haleta-t-il.

Zedd le tira dans un baiser désordonné alors que ses doigts humides se pressaient contre son intimité. Il commença à dessiner des cercles autour, faisant gémir Gabriel dans le baiser.

-J'adore quand tu es désespéré, chuchota Zedd contre ses lèvres. Quand tu gémis mon prénom.

La première phalange de Zedd se glissa à l'intérieur de lui. Gabriel ferma les yeux et ouvrit la bouche au milieu du baiser, enfonçant ses ongles dans les épaules de Zedd.

-Zedd, gémit-il.

-Oui, comme ça, souffla l'hispanique.

Gabriel pouvait entendre le sourire dans sa voix.

L'index de Zedd s'enfonça en Gabriel jusqu'à ce qu'il sente ses jointures contre ses fesses. Ce n'était pas assez pour lui faire mal ou le déranger, mais c'était assez pour que la brûlure de l'étirement commence à le rendre dingue.

Zedd commença à le bouger à l'intérieur de lui, le retirant à moitié pour revenir, lent et doux, tout en laissant une traînée de baiser sur son poitrail. Gabriel laissa son front tomber contre l'épaule de Zedd, gémissant dans son oreille alors que les lèvres de Zedd entouraient son téton.

Son érection appuyait contre la dentelle de son sous-vêtement, mais la friction était délicieuse et Gabriel avait l'impression d'être complètement étourdi.

-Zedd, hoqueta-t-il.

-Je te tiens.

La voix de Zedd vibra contre son cou et Gabriel sentit des frissons dévaler sa colonne vertébrale. Les lèvres de Zedd s'attachèrent à la peau sensible sous son oreille, l'endroit exact qui rendait Gabriel complètement malléable, qui le faisait durcir chaque fois que Zedd y posait sa bouche. Il y suça une marque marbrée et Gabriel haleta silencieusement en resserrant sa prise sur les épaules de Zedd avant qu'il ne se perde complètement dans l'abîme.

Intoxiqué par la sensation de Zedd tout autour de lui, à l'intérieur de lui, Gabriel ne pouvait s'empêcher de gémir alors que l'hispanique continuait de laisser des suçons sur son cou, contre sa jugulaire, la peau délicate à côté de sa pomme d'Adam, juste au-dessus de ses clavicules.

Les mouvements de Zedd étaient encore lents et doux. Gabriel sentait la frustration bouillir dans son bas-ventre, mais il était aussi tellement excité qu'il avait le sentiment qu'il pourrait à tout moment jouir dans son pantalon comme un putain d'adolescent.

-Zedd, allez, souffla-t-il contre son oreille.

Il sentit un sourire contre son cou, puis Zedd retira son doigt et pressa sa main sur la hanche de Gabriel, qui voulait littéralement hurler.

Il rencontra le regard doré de Zedd et Gabriel savait qu'il ne devait pas ressembler à grand chose, avec ses pupilles dilatées, ses lèvres humides et gonflées, ses joues rougies, ses cheveux en bordel.

De son autre main, Zedd attrapa la barrette incrustée de perles blanches et la détacha des boucles de Gabriel avant de la laisser tomber sur le siège passager, puis ses doigts passèrent dans ses boucles, comme pour les démêler. Lorsque la paume de Zedd se posa sur sa joue, Gabriel se pressa immédiatement contre le toucher.

-Tu es tellement-

Zedd humecta ses lèvres avant qu'un doux sourire ne viennent se dessiner sur son visage. Ses yeux avaient une lueur de tendresse et de douceur que Gabriel n'avait pas vu depuis beaucoup trop longtemps.

-Putain, tu es tellement magnifique, murmura Zedd.

Gabriel rougit furieusement alors que Zedd se penchait plus près de lui, ses lèvres effleurants les siennes.

-Tu as l'air tout débraillé alors qu'on ne fait que commencer.

Gabriel laissa un souffle tremblant échapper ses lèvres. Son érection devenait vraiment douloureuse et il ne voulait rien d'autre que Zedd. Il voulait tout de lui jusqu'à ce qu'il ne soit qu'une masse gémissante qui tremblait de sur-sensibilité.

Zedd pressa finalement ses lèvres contre les siennes et Gabriel ferma les yeux, propulsé vers des horizons féériques. Il sentit la main de Zedd glisser contre le bas de son dos jusqu'à ce que ses doigts effleurent son sous-vêtement.

Les lèvres de Zedd dérivèrent sur son cou, aspirant une autre marque marbrée. Gabriel pencha la tête en arrière en agrippant les cheveux de Zedd, tirant dessus jusqu'à ce qu'il le sente grogner contre sa peau. En même temps, il sentit les doigts de Zedd se presser de nouveau contre son intimité, décrivant des cercles autour de son anneau de muscle.

-Tu es beau avec mes marques sur toi, fredonna l'hispanique alors que sa bouche survolait ses clavicules.

Gabriel ne put retenir un sourire de courber ses lèvres.

-J'espère bien, elles vont rester au moins une semaine si tu continues comme ça.

-Mmh au moins tout le monde les verra, souffla Zedd. Et ils sauront que tu es déjà pris.

Déjà pris.

Gabriel sentit son coeur faire un looping dans sa poitrine à la seule idée qu'il était pris par Zedd, qu'il lui appartenait.

Mais il n'eut pas le temps d'y penser plus qu'il sentit deux doigts se glisser en lui.

-Pu-tain, jura Gabriel.

Il pencha la tête en arrière, laissant un long gémissement déborder de ses lèvres. La brûlure de l'étirement fut soudaine et Gabriel noya ses dents sa lèvre inférieure. La dernière fois qu'il s'était touché remontait à sa première fois avec Zedd et il n'était plus vraiment habitué aux sensations.

-Ça va ? demanda Zedd.

Gabriel hocha vivement la tête, sans même ouvrir les yeux.

-Je suis juste - merde, souffla Gabriel.

Il n'arrivait même pas à former une phrase cohérente. La main de Zedd glissa contre sa nuque et il ramena Gabriel contre lui, pressant leurs fronts l'un contre l'autre.

-Regarde-moi, chuchota Zedd.

Gabriel obtempéra sans même y penser une seconde fois. Sa vision était un peu floue, trop près de Zedd pour le voir nettement, mais il pouvait tout de même apercevoir les éclats dorés au fond des iris de Zedd et le doux sourire qui jouait sur ses lèvres.

-Ça fait longtemps, c'est tout, murmura Gabriel.

-Et tu te débrouilles super bien.

Zedd embrassa le coin de ses lèvres.

-Je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis ce qu'il s'est passé après la soirée chez Nate, ajouta-t-il.

Lentement, Zedd commença à bouger ses doigts à l'intérieur de lui, les retirant presque complètement avant de revenir. Gabriel ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit pendant quelques secondes.

-À quoi tu pensais ? haleta finalement Gabriel.

-À tout ce que j'aurais pu te faire, souffla Zedd.

Les doigts de Zedd se courbèrent à l'intérieur de lui, se pressant pile contre sa prostate. Gabriel se cambra en plaquant brusquement une main contre la vitre.

-Zedd, merde, gémit-il

Son bas-ventre s'enflamma et il ferma les yeux alors que Zedd se remit à bouger, effleurant sa boule de nerfs à chaque fois.

-Qu'est-ce que tu m'aurais - putain - qu'est-ce que tu m'aurais fait ? bafouilla Gabriel.

Les doigts de Zedd étaient en train de le pousser dans le gouffre.

Gabriel se figea lorsqu'il sentit un troisième doigt se presser à l'intérieur de lui sans avertissement. C'était comme si la pression contre sa prostate avait soudainement doublé. Gabriel gémit et enfonça sa tête dans l'épaule de Zedd, respirant lourdement contre son cou alors qu'il se resserrait autour de ses doigts.

Les lèvres de Zedd s'approchèrent de son oreille.

-Je t'aurais allongé sur le ventre, souffla-t-il. J'aurais écarté tes cuisses.

Le cerveau de Gabriel devait être complètement grillé. Ses doigts glissèrent sur la vitre, cherchant une accroche, mais la surface lisse ne laissait que l'empreinte de la main de Gabriel à travers la condensation.

Il sentit les doigts de Zedd s'écarter à l'intérieur de lui, avant qu'il ne se retire seulement pour revenir plus profondément encore. Gabriel se sentit propulser contre le corps puissant de Zedd.

-Je t'aurais préparé.

-Avec tes doigts ?

Un autre sourire contre son oreille, puis-

-Avec ma langue.

De nouveau, Gabriel se resserra autour des doigts de Zedd en lâchant un gémissement. Sa tempe se pressa contre celle de l'hispanique et soudain, tout était flou et chaud autour de lui. Sa blouse glissa de ses épaules et tomba au creux de ses coudes, mais Gabriel s'en fichait complètement. N'importe qui aurait pu passer à côté de la voiture qu'il aurait toujours été en train de gémir contre l'oreille de Zedd.

Il descendit sa main vers l'avant de son pantalon, sentant déjà son orgasme se matérialiser dans son estomac, mais Zedd saisit son poignet avant même qu'il n'ait pu se toucher.

-J'ai pas dit que tu avais le droit de te toucher.

Et oh putain de bordel de merde.

L'autorité dans la voix de Zedd le fit littéralement gémir. Il sentait son gland frotter contre la dentelle, humidifiant le matériel avec du liquide séminal, et c'était presque douloureux, mais c'était aussi tellement bon et Gabriel ne savait plus où mettre la tête.

-S'il te plaît, Zedd, gémit-il.

-Qu'est-ce que tu veux, Gabriel ?

Et il n'en savait rien du tout. Il avait besoin de quelque chose, mais il ne savait même pas vraiment quoi. Sa peau était brûlante et il avait beaucoup trop chaud, pressé dans le petit espace entre le volant et le corps de Zedd, mais c'était tellement parfait. Tout était trop, mais rien n'était assez, et Gabriel voulait juste que ce moment dure pour toujours.

-Qu'est-ce que tu aurais fait après m'avoir préparé ? demanda-t-il alors.

Zedd pressa ses doigts contre sa prostate et Gabriel allait jouir d'une minute à l'autre.

-Je t'aurais bai-

-Fait l'amour, corrigea Gabriel avant même que le mot ne quitte la bouche de Zedd.

L'hispanique se contenta de laisser un petit gloussement échapper sa poitrine.

-Fait l'amour, d'accord, souffla-t-il. Alors je t'aurais fait l'amour. D'abord lentement, je t'aurais retourné sur le dos pour pouvoir te voir et je t'aurais pris doucement, juste pour t'entendre gémir encore et encore.

Gabriel noya ses dents dans sa lèvre inférieure et il ferma les yeux, imaginant leurs deux corps, enchevêtrés dans les draps de son lit, dansants au rythme de leur propre mélodie.

-Et après ?

-Tu serais venu partout sur ton ventre.

-Et toi aussi.

-Pas encore.

Ses doigts commencèrent soudainement un rythme soutenu, s'enfonçant sans merci en Gabriel, frôlant sa prostate à chaque passage. Gabriel mordit l'épaule de Zedd. Il aurait voulu demander la suite, mais il devenait progressivement une masse incohérente de gémissements et d'halètements, chevauchant les doigts de Zedd. Chaque fois que Zedd faisait des va-et-vient en lui, il était presque propulsé contre son torse. C'était passionné, sauvage, et Gabriel perdait la tête.

-J'aurais continué, souffla finalement Zedd contre son oreille. Je t'aurais retourné sur le ventre et j'aurais continué jusqu'à ce que tu viennes une seconde fois.

Et Gabriel aurait voulu poser sa main sur son érection et se libérer un peu de la frustration qui commençait à s'accumuler dans son bas-ventre, mais Zedd ne l'avait toujours pas autorisé à se toucher et peut-être voulait-il que Gabriel vienne sans même se toucher.

L'idée même rendit Gabriel complètement dingue et il étouffa un gémissement contre l'épaule de Zedd.

-Je vais venir, haleta-t-il.

Zedd ralentit son rythme, mais revenait toujours aussi fort, profond. Ses coups saccadés étaient en train de rendre Gabriel complètement dément.

-Après ça, je t'aurais embrassé en te chuchotant que tu as été parfait et que tu es vraiment magnifique, continua alors Zedd.

L'estomac de Gabriel se noua alors qu'une chaleur familière glissait dans son bas-ventre, une sensation qui l'électrisait des orteils jusqu'à la racine de ses cheveux.

Zedd pressa le talon de sa main libre contre sa culotte en dentelle, appuyant contre l'érection de Gabriel. Il ne bougea pas, mais la pression fut juste assez pour faire basculer Gabriel.

-Je peux venir ? chuchota-t-il. S'il te plaît.

Zedd ne répondit pas tout de suite. Il fit quelques mouvements de plus à l'intérieur de Gabriel jusqu'à ce que ça devienne beaucoup trop. Gabriel ferma les yeux si fort qu'il vit des étoiles danser derrière ses paupières closes, et Zedd continua de bouger le talon de sa main contre son érection.

-Vas-y, finit-il par dire.

Quelques coups de plus et Gabriel jouit, ne se préoccupant même pas du fait qu'il était clairement en train de ruiner son sous-vêtement. Il s'accrocha désespérément à Zedd, gémissant bruyamment dans son oreille alors que Zedd prolongeait ses mouvements pour accompagner l'orgasme de Gabriel.

-Zedd, gémit-il.

Zedd grogna contre son oreille, long et rauque.

Gabriel touchait les nuages et les étoiles, planant loin de la petite voiture de Zedd. Il tremblait alors qu'une sensation inexplicable se glissait dans son corps, quelque chose de chaud et doux qui l'élevait plus près encore du Nirvana.

Lorsque Gabriel commença à trembler avec la sur-sensibilité, Zedd retira ses doigts et tira Gabriel plus près encore de lui, écrasant ses lèvres contre les siennes. Gabriel gémit à moitié dans le baiser, se laissant aller contre le corps de Zedd jusqu'à ce qu'il se sente complètement vidé.

Zedd se sépara de lui avec une douce caresse contre la hanche de Gabriel.

-Tu as été parfait, souffla-t-il en déposant une multitude de baisers papillons sur le visage de Gabriel.

Sur ses paupières closes, ses joues, ses pommettes, sa mâchoire, son front, son menton.

Gabriel gloussa en fronçant le nez, ouvrant finalement les yeux pour rencontrer le regard de Zedd.

-C'est plutôt à toi que je devrais dire ça, chuchota-t-il.

-Je sais déjà que je suis parfait, pas besoin de me le rappeler, rétorqua Zedd avec un clin d'oeil.

Gabriel rit encore plus fort, son cerveau baignant dans un reste d'alcool, la fumée toxique du joint délaissé de Zedd et son récent orgasme. Tout était absolument parfait.

-Alors peut-être que je devrais te remercier, finit par dire Gabriel.

Il se mordilla la lèvre inférieure en jetant un regard suggestif vers l'entrejambe de Zedd. Gabriel s'apprêta à déboutonner son pantalon, mais Zedd attrapa ses poignets avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit.

-Hum - ça va, t'inquiète.

Gabriel leva un regard confus vers Zedd.

-Le Zedd que je connais n'aurait jamais refusé une branlette.

L'hispanique détourna le regard et-

Putain, il rougissait. Il rougissait vraiment fort.

-Ce n'est pas ça, répondit Zedd.

Et il était tellement adorable. Il semblait gêné et timide et Gabriel avait tellement envie de le prendre dans ses bras et l'embrasser pendant des heures.

-Alors qu'est-ce qu'il y a ?

Zedd ancra son regard dans le sien en pinçant ses lèvres, mais il ne dit rien, comme s'il attendait que Gabriel devine tout seul.

Oh.

Oh.

Oh !

Gabriel écarquilla les yeux lorsqu'il comprit et il ne put s'empêcher de laisser un énorme sourire courber ses lèvres.

-T'as déjà joui ! s'exclama-t-il.

Zedd rougit encore plus fort et il ressemblait à un putain de gyrophare.

Gabriel explosa de rire.

-Oh mon Dieu, t'es venu sans même te toucher ! Juste parce que tu m'as touché !

-Bon, pas besoin d'en faire tout un plat, marmonna Zedd en faisant la moue.

-Mooooooh, le grand méchant loup serait-il gêné d'avoir joui dans son pantalon ? gloussa Gabriel.

Zedd lui lança un regard mauvais, mais il était réellement adorable et Gabriel ne pouvait qu'être flatté et attendri à la fois.

-T'as fini de te moquer de moi ? bouda-t-il.

-T'es bien ronchon pour quelqu'un qui vient de jouir.

Zedd leva les yeux au ciel.

-Et t'es bien chiant pour quelqu'un que je viens de doigter dans ma caisse.

-Mmmh ça sonne tellement romantique quand tu le dis, rit Gabriel.

Un doux sourire vint jouer sur les lèvres de Zedd et il émit un petit rire alors que ses pouces se mettaient à dessiner des cercles contre les hanches de Gabriel.

-Je vais t'en faire bouffer du romantique moi, gloussa-t-il.

-Oh ouais ! s'exclama Gabriel. Fais-moi monter au septième ciel, baby !

Il leva une main en l'air et fit tourner un lasso invisible dans le petit habitacle alors qu'il balançait la tête en arrière, gigotant sur les cuisses de Zedd en criant « woohoo ! »

Zedd se mit à rire encore plus fort et c'était un son si mélodieux et harmonieux qui emplissait Gabriel de joie. Il ancra son regard dans celui de Zedd et il semblait joyeux et apaisé. Des petites ridules se créaient aux coins de ses yeux parce que son sourire était si large et le soleil brillait au fond de son regard.

Puis Zedd claqua sa fesse en commençant lui aussi à danser comme un cow-boy.

-You're gonna ride 'til you can't no more, chantonna-t-il.

Une lueur malicieuse brillait dans son regard et Gabriel explosa de rire parce que tout chez Zedd était si inattendu. Il aimait le contrôle et pourtant, il touchait Gabriel lentement et avec sensualité. Il pouvait paraître froid et fermé, mais il se laissait aller contre Gabriel, riant aux éclats sans se soucier du lendemain. Bon sang, il fredonnait une stupide chanson de Lil Nas X en y donnant des sous-entendus très sexuels et en dansant comme un idiot, dans une petite voiture garée au milieu d'une rue passante, à cinq heures du matin.

Et Zedd n'était jamais plus beau que quand il était juste insouciant, libéré et téméraire : heureux.




















Lorsque Gabriel se réveilla, se fut parce qu'il entendit le ding familier de l'ascenseur de son immeuble. Avant même d'ouvrir les yeux, il remarqua qu'il était en mouvement. Un doux souffle s'échouait dans ses boucles et s'il se concentrait, il pouvait entendre des battements de coeur sous son oreille.

-Tu n'étais pas obligé de me porter jusque chez moi, murmura-t-il, sans même ouvrir les yeux. Tu aurais pu me réveiller.

Zedd rit doucement. Un bras dans son dos et un autre sous les genoux de Gabriel, il le portait facilement à travers le couloir.

-Je t'ai dit que j'allais te faire bouffer du romantisme.

Gabriel gloussa et il ouvrit un oeil pour croiser le regard de Zedd, déjà baissé sur lui. L'hispanique souriait légèrement.

-Tu t'es endormi sur le trajet, t'avais l'air tellement bien, expliqua-t-il. Je pensais pouvoir te porter jusque dans ton lit sans te réveiller, mais je viens de réaliser que je peux pas ouvrir la porte donc-

Il émit un petit rire.

-Ça tombe bien que tu te réveilles parce que sinon c'est moi qui aurais dû le faire et ç'aurait un peu gâché tout l'aspect romantique.

Gabriel leva les yeux au ciel et fouilla dans sa poche pour en sortir son trousseau de clés.

-C'est l'intention qui compte.

-Yes ! Un point pour Zedd, gloussa l'hispanique.

Gabriel étouffa un petit rire pour ne pas réveiller tout le couloir alors que Zedd s'arrêtait enfin devant sa porte. Il le maintint contre son torse tandis que Gabriel tendait le bras pour déverrouiller sa porte. Avant de l'ouvrir, il se tourna vers Zedd.

-Il faut que tu sois discret, chuchota-t-il. Je ne sais pas si David est rentré ou pas.

Zedd hocha la tête.

Gabriel poussa alors la porte et ils pénétrèrent dans le petit appartement silencieux. Immédiatement, Gabriel entendit les ronflements bruyants de son frère alors il pressa un doigt contre ses lèvres en regardant Zedd.

De nouveau, Zedd acquiesça avant de discrètement faire son chemin jusqu'à la chambre de Gabriel. Il le déposa délicatement sur son matelas et Gabriel se sentait un peu comme une princesse. Il sourit en lâchant Zedd.

-Merci, murmura-t-il.

-Tout le plaisir était pour moi, répondit Zedd avec un clin d'œil. J'vais aller chercher ton fauteuil, j'arrive.

Il déposa un baiser sur le front de Gabriel avant de repartir.

Gabriel continua de regarder l'encadrement de la porte en se mordillant la lèvre pour retenir un sourire, comme s'il pouvait encore voir le fantôme de la silhouette de Zedd passer le seuil. Puis il leva les yeux vers son plafond étoilé et sourit encore plus fort.

Il n'y croyait toujours pas. Il venait de passer une soirée - une nuit - entière avec Zedd et ils s'étaient - touchés et il avait l'impression qu'il allait se réveiller d'une minute à l'autre et réaliser que tout ça n'était qu'un rêve. Mais Gabriel continuait de se pincer le bras et il ne se réveillait pas.

Tout ça était bel et bien réel.

Il jeta un regard à son réveil digital, il était bientôt huit heures du matin. Après leur petite session de bécotage dans la voiture, Zedd avait fini son joint en gardant Gabriel sur ses cuisses et ils s'étaient racontés un milliard d'autres choses encore.

Gabriel avait appris que Zedd s'appelait Zephyrinus, Horacio, Michael Gert pour Horacio, le père de Victoria qu'il n'avait jamais connu, et Michael, le nom complet de Mike. Il avait aussi appris que Zedd voulait se faire des tatouages et peut-être un piercing au téton et Gabriel avait ri parce qu'il n'aurait jamais pensé que Zedd était le genre de gars à vouloir un piercing au téton.

Gabriel lui avait parlé de toutes ses années qu'il avait passé à faire du patinage artistique avant son accident. Il avait décrit les incroyables costumes qu'il avait porté, les figures qu'il avait un jour su faire et tous les sautés qui lui avaient valu d'horribles douleurs aux genoux. Il lui avait aussi parlé de la campagne dans laquelle il avait grandi, dans une gigantesque maison qu'il avait toujours qualifié de « manoir » et de tous les endroits secrets qu'il avait trouvés pour se cacher de sa mère quand elle était énervée, notamment le petit espace sous les escaliers de la cave où il y avait des dessins de Gabriel gribouillés sur les murs.

Lorsque les paupières de Gabriel avaient commencé à être lourdes, Zedd lui avait proposé de le ramener chez lui et Gabriel avait dû s'endormir sur le trajet, comme Zedd avait dit.

Gabriel entendit sa porte d'entrée s'ouvrir, puis les pas discrets de Zedd sur son parquet. Il entra dans la chambre de Gabriel, son fauteuil encore plié dans les bras. La roue gauche couinait depuis quelques temps, Zedd avait dû juger préférable de le porter plutôt que de réveiller tout l'immeuble.

-Et voilà, chuchota-t-il.

Il le posa à côté du bureau de Gabriel puis se redressa et traversa la chambre pour atteindre la commode. Comme si Zedd était chez lui, il commença à fouiller dans les tiroirs pour en sortir un caleçon, sûrement parce qu'il n'avait pas envie de continuer à se balader dans dans un sous-vêtement plein de sperme.

Gabriel le regarda retirer son pantalon et son caleçon devant lui. Zedd n'était pas vraiment pudique et Gabriel ne se dérangea pas pour jeter un long regard aux fesses de Zedd - elles étaient réellement la perfection incarnée.

Lorsque Zedd eut changé de sous-vêtement et remis son jean et ses chaussures, il se tourna vers Gabriel en pressant ses mains sur ses hanches, lançant un regard à Gabriel en se pinçant les lèvres.

-Bon, eh bien - euuuh...

Gabriel eut la sensation de se faire frapper par un sac de briques lorsqu'il réalisa que même si ce n'était pas un rêve, ce moment ne pouvait pas durer éternellement. Zedd se tenait au bout de son matelas en se balançant sur ses talons, peut-être un peu gêné, et Gabriel avait vu ce regard sur le visage de Zedd assez de fois pour savoir ce que ça voulait dire.

-Tu vas partir, n'est-ce pas ? souffla-t-il.

Zedd ancra son regard dans le sien, mais il resta silencieux et Gabriel savait déjà quelle était sa réponse.

Gabriel leva les yeux vers le plafond pour ne pas regarder ce stupide air de culpabilité sur le visage de Zedd.

-Gaby, murmura alors Zedd. Je suis désolé.

-Non, tu as raison, rétorqua Gabriel, d'une voix plus calme qu'il ne l'était réellement. Je t'ai dit que tu n'étais pas obligé de garder tes promesses.

Zedd soupira lentement, Gabriel espérait que ce soit parce qu'il ne voulait pas vraiment partir.

L'hispanique rangea ses mains dans ses poches et s'approcha jusqu'à ce que la pointe de ses Converses tapent contre le bout du matelas de Gabriel.

-Je pense que - je pense qu'on est sur la bonne voie, souffla-t-il. Mais tant que je n'aurais pas décider si je pars ou non, je ne veux pas te faire de promesses, Gaby.

-Je sais, murmura Gabriel en baissant les yeux.

Il allait probablement pleurer, ce qui était vraiment stupide. Il avait su depuis le moment même où Zedd l'avait embrassé que cet instant ne durerait pas pour toujours, mais il était fatigué et l'alcool ramollissait encore son cerveau et il avait eu un orgasme moins de deux heures auparavant alors il ne réfléchissait pas vraiment correctement. Il voulait juste que Zedd reste encore un peu.

-Tu es celui qui se comporte en adulte, mais-

Gabriel se pinça les lèvres et prit une grande inspiration pour garder tous ses sanglots enfouis.

-Chaque fois que tu pars, j'ai l'impression que tu ne reviendras jamais, chuchota-t-il. J'ai l'impression de devoir lâcher prise alors que je ne le veux pas.

Lorsqu'il ancra son regard dans celui de Zedd, son regard débordait de culpabilité et de compassion.

-J'en ai marre de constamment te dire au revoir, Zedd.

Zedd sortit les mains de ses poches et se précipita vers Gabriel. Il s'accroupit à côté de lui et pressa sa main sur sa joue au moment où une larme brûlante s'écrasa sur la pommette de Gabriel.

-Hé, Gaby, arrête, chuchota Zedd. Si je peux te faire une promesse, c'est que je ne t'abandonnerais jamais.

-C'est ce que tu vas faire si tu pars, rétorqua Gabriel. Tu m'as dit toi-même que ce n'était pas sûr que tu reviennes.

Sa voix se brisa un peu et il retint sa respiration.

Zedd lâcha un nouveau soupir et caressa doucement sa joue avec son pouce, dégageant une boucle derrière son oreille avec sa main libre.

-Si je pars, ce n'est pas parce que je veux m'éloigner de toi, Gabriel. Savoir que tu seras loin de moi me rend déjà malade, mais je n'ai plus le choix.

Gabriel fronça les sourcils.

-Tu as toujours le choix.

Il rencontra le regard de Zedd et il y avait une lueur étrange au fond de son regard.

De la peur.

-Je reviendrais, chuchota-t-il. Je te promets que je reviendrais.

Il y avait des secrets dans ses yeux, mais il y avait aussi la promesse que Zedd reviendrait et Gabriel était trop fatigué pour essayer de décrypter les messages codés de Zedd.

L'hispanique lui avait toujours caché des choses, Gabriel n'était pas idiot. Il savait très bien que si Zedd ne parlait pas de son père, c'était parce qu'il y avait un passé entre eux, ou que s'il avait de tels problèmes de colère, c'était également parce qu'il y avait une histoire derrière, mais Gabriel ne voulait pas forcer Zedd à en parler. Il voulait que Zedd vienne à lui, il voulait mériter la confiance de Zedd.

Et si cela voulait dire laisser Zedd partir, alors Gabriel l'attendrait. Il attendrait toute sa vie s'il le fallait, il voulait juste que Zedd aille mieux. Il voulait que Zedd soit heureux.

-D'accord, souffla-t-il.

Il se pressa contre la paume de Zedd et sourit légèrement, se noyant dans l'immensité dorée qu'était les yeux de Zedd.

-Est-ce que tu peux attendre que je m'endorme avant de partir ?

Il humecta ses lèvres.

-S'il te plaît, ajouta Gabriel.

Zedd lui offrit un doux sourire.

-Bien sûr, chuchota-t-il.

Gabriel se décala dans son lit et regarda Zedd retirer ses chaussures de nouveau et son blouson avant qu'il ne s'allonge à ses côtés. Zedd ouvrit son bras, invitant Gabriel à poser sa tête sur sa poitrine, puis emmêla ses doigts dans ses boucles. Gabriel se blottit sous son épaule, passant un bras autour de la taille de Zedd, et il enfonça son nez dans l'étoffe douce de son chandail. Enfin apaisé, en sécurité, il ferma les yeux.

Pendant quelques secondes, ils restèrent silencieux. Zedd avait caressé les boucles de Gabriel avant de glisser sa main dans le bas de son dos, commençant à décrire des formes incohérentes sous son t-shirt.

Parfois, Gabriel était un peu effrayé par combien Zedd connaissait son corps, comme si Gabriel était un violon et il en était le violoniste. Il savait où chatouiller Gabriel pour le faire rire aux éclats, où le toucher pour lui faire perdre la tête, et où le caresser pour l'endormir. Zedd le touchait et tout devenait harmonieux.

-Merci, chuchota finalement Gabriel.

-Pour ?

-Pour ce soir. J'ai vraiment passé une bonne soirée.

Il sentit un sourire dans ses boucles puis un baiser contre son crâne.

-Moi aussi, confessa Zedd.

-Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé.

-Et que tu n'avais pas autant joui.

Gabriel claqua la poitrine de Zedd, mais il ne pouvait pas non plus s'empêcher de glousser dans son pull.

-Tu as joui dans ton pantalon.

-C'est quoi le rapport ? rit Zedd.

-Aucun, sourit Gabriel. Je voulais juste te le rappeler.

Zedd secoua la tête et Gabriel était absolument sûr qu'il était en train de lever les yeux au ciel.

-Tu vas jamais me lâcher avec celle-là.

Gabriel gloussa.

-Jamais, chuchota-t-il.

Zedd sourit dans ses boucles et Gabriel sentit une douce chaleur se propager dans sa poitrine.

Un milliard de problèmes, un départ imminent, deux coeurs brisés, des têtes remplies d'idées noires et pourtant, Gabriel s'endormit contre la poitrine de Zedd, déjà certain qu'il se réveillerait seul, mais apaisé, calme, serein.

Et toujours désespérément amoureux de Zephyrinus Horacio Michael Gert.











NDA : DU CULULU SUR UN PLATEAU D'ARGENT J'ESPÈRE VOUS AVEZ KIFFÉ OMG

bon après j'avoue, c'est pas comme si ça avait changé grand chose à leur relation MAIS 7000 mots d'amour, c'est toujours ça de pris ET EN PLUS zeddouille la couille a dit qu'ils étaient sur la bonne voie. vous pensez que ça veut dire quoi oulala? que va-t-il se passer à votre avis?

en tout cas, j'espère vraiment que vous avez aimé ce chapitre! si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et commenter!

le prochain sera posté à la fin de la semaine ou début de semaine prochaine :)

stay home and stay safe

spill the tea sis & san pellegrino, N. ❤️

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