38. Mensonges, déglingué et obscurité


NDA : ⚠️N'OUBLIEZ PAS DE LIRE LE CHAP 37 QUE J'AI POSTÉ HIER AVANR DE LIRE CELUI-CI!!!⚠️

coucou 24h plus tard hihi

pour tous ceux/celles qui ne se rappelaient pas ce qu'était le papier dans le chapitre précédent, c'était le "discours" que zedd avait préparé dans le chap 33 mais qu'il n'a au final pas lu. je vous rappelle que je vous précise toujours lorsqu'il y a des parallèles entre les chapitres alors lisez bien les NDA (du moins celles du début) parce que je sais que vous ne vous souvenez pas toujours des détails des chapitres précédents donc voilà, vous le saurez pour la prochaine fois :)

bref, trêve de parlotte

ENJOY!





ZEDD.

Zedd avait l'impression que Gabriel était parti depuis une éternité. Ça ne devait pas prendre aussi longtemps pour aller chercher un paquet de clopes. Zedd avait peur que Gabriel se soit fait embarquer dans des excuses hypocrites et des sourires maladroits seulement parce qu'il était trop poli pour rembarrer les gens.

L'hispanique renifla et jeta un regard à l'intérieur de la maison, à travers la baie-vitrée. Trisha n'était plus assise sur le gros fauteuil à côté du canapé.

-Fait chier, marmonna Zedd avant de se diriger vers les escaliers en bois de la petite terrasse.

Mais il n'avait même pas monté une marche qu'il vit Gabriel revenir, Trisha courrait derrière lui.

-C'est quoi ça ? s'exclama Gabriel.

Il leva un papier froissé avec des mots indistincts gribouillés dessus. Zedd fronça les sourcils et s'apprêta à dire que ça devait n'être rien d'autre qu'une liste de course lorsqu'il réalisa que ce n'était absolument pas ça du tout.

Zedd sentit son coeur faire un looping dans sa poitrine et il ancra son regard dans celui de Gabriel. Ses yeux semblaient enflammés par la colère, ses sourcils froncés et ses lèvres pincées lui donnaient un air sévère. Zedd eut la brève envie de juste s'enfuir.

-Gabriel, souffla Zedd. Ce n'est pas vraiment pas ce que tu crois, c'est-

-Ce n'est pas ce que je crois ? le coupa Gabriel et un rire amer déborda de ses lèvres. Je vois pas trop comment c'est possible d'interpréter ça autrement.

-Laisse-moi t'expliquer, implora Zedd.

Il avait la vague impression qu'il allait vomir.

-T'as intérêt à t'expliquer, oui, rétorqua Gabriel.

Sa voix ne tremblait même pas. Elle tranchait l'air comme une lame aiguisée et Zedd sentait son coeur cogner tellement fort dans sa cage-thoracique que c'en était douloureux.

Pourquoi est-ce qu'il avait laissé ce stupide papier dans sa poche à la place de simplement le jeter ?

Il vit Trisha fermer discrètement la baie-vitrée, mais Zedd savait que ce ne serait pas suffisant pour avoir un peu d'intimité.

-Rentrons à l'appart', Gaby, on ne-

-Sérieusement ? le coupa de nouveau Gabriel. J'viens de découvrir que tu m'as menti, que tu m'as trompé et que tu me l'a caché pendant Dieu seul sait combien de temps, et toi tu veux qu'on rentre à l'appart' ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ?

Zedd lâcha un soupir désespéré.

-Je préférerais juste qu'on ait cette discussion en privé, Gabriel.

-Je t'avoue que j'en n'ai clairement rien à foutre de tes préférences, Zedd. Je m'en fous tellement si quelqu'un nous entend. Qu'ils te jugent aussi pour le putain de gros connard que tu es !

Il roula le papier en boule et le jeta maladroitement vers Zedd, il s'écrasa mollement contre son sternum.

-J'avais besoin d'argent, Gabriel, et je ne savais pas quoi faire d'autre, tenta-t-il de s'expliquer. Entre toi et l'épicerie de Sheppard, j'avais pas le temps pour un autre boulot alors ouais, j'ai couché avec des mecs pour des thunes, mais c'était jamais par envie.

Un nouveau rire amer déborda de la poitrine de Gabriel et Zedd aurait voulu se faire tout petit.

-Si tu n'en avais pas envie, tu ne l'aurais pas fait, Zedd ! Tu avais des tas d'autres solutions pour trouver de l'argent ou un logement !

-Je ne l'aurais pas fait si ça n'avait pas été la dernière solution.

-Dernière solution ou non, tu as été tellement égoïste ! tempêta Gabriel. Tu en as toujours fait qu'à ta tête sans penser aux autres, aux conséquences ou même si tu allais faire du mal à quelqu'un !

-Non, Gaby, ne pense pas ça, le supplia Zedd. Ce n'était vraiment pas comme ça.

-Tu aurais pu m'en parler, Zedd ! Tu aurais pu me le dire à la place de me le cacher et de me mentir pendant des mois ! Tu piques des crises de jalousie chaque fois qu'un mec ose à peine me regarder pendant que toi tu me disais que tu passais tes soirées avec Oly ou à travailler alors que t'allais coucher avec des inconnus pour de l'argent !

Zedd ne l'avait jamais vu aussi en colère. Chaque mot transperçait sa poitrine comme des flèches tranchantes.

-Bon sang, Zedd, tu m'as regardé dans les yeux et tu m'as dit que tu m'aimais ! s'écria encore Gabriel. Je t'ai offert ma première fois la nuit dernière alors que tu as détruit ma relation avec ma mère, mais tu n'as même pas eu la décence de me dire que tu jouais la pute pour des vieux cons blindés !

La pute.

Gabriel le voyait comme une pute.

Zedd avait espéré que ce ne serait pas le cas, qu'il comprendrait pourquoi il avait fait ça ou peut-être pas, mais qu'au moins il ne le verrait pas comme une pute.

L'avis du monde qui l'entourait lui importait peu, mais lorsque c'étaient aux yeux de Gabriel, Zedd faisait tout pour qu'il le regarde comme quelqu'un de bien, quelqu'un qui avait changé, quelqu'un que Gabriel pouvait aimer.

-Mais comment est-ce que j'aurais pu t'en parler ? s'exclama Zedd en retour. Je savais très bien que tu allais me juger et me prendre pour une pute si tu savais comment je gagnais ma vie. Et regarde, c'est exactement ce qui est en train de se passer.

-Tu penses vraiment que je suis ce genre de connard ? Je t'aurais aidé, abruti ! Je t'aurais proposé de travailler avec moi, de venir loger chez moi en attendant de trouver une solution ou - j'en sais rien, mais je ne t'aurais jamais laissé dans la merde, Zedd, et tu devrais le savoir. Je ne t'aurais jamais laissé faire quelque chose que tu ne voulais pas si tu avais eu la décence d'être honnête avec moi.

Cette fois-ci, la voix de Gabriel se mit à trembler. Les larmes débordèrent de ses yeux dorés et Zedd aurait voulu se précipiter vers lui et l'entourer de ses bras, mais ses pieds semblaient glués au sol. ll ne pouvait pas se permettre de faire ça.

Il aurait voulu pleurer aussi, juste pour montrer à Gabriel combien il était touché par tout ça, combien il avait mal et il regrettait, mais il n'y arrivait pas.

-Mais j'ai arrêté, Gabriel, rétorqua-t-il finalement. J'ai arrêté au moment où je t'ai demandé si tu voulais être mon petit-copain. Laissons juste tout ça derrière nous, c'était une erreur débile. Je suis désolé, j'aurais dû t'en parler avant. C'est bon ?

Sa tristesse se mutait en un sentiment de colère et Zedd savait qu'il réagissait mal, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il ne savait pas comment gérer sa tristesse autrement qu'en dressant des murs devant lui jusqu'à ce qu'il soit inaccessible.

-C'est bon ? répéta Gabriel. Mais tu te fous de ma gueule ? Tu penses qu'avec une excuse bidon, je vais tout oublier ?

Zedd enfonça ses ongles dans ses paumes. Il avait presque des cicatrices désormais, mais c'était compliqué de faire autrement quand il avait juste envie d'encastrer son poing dans l'arbre à côté de lui.

-Tu m'as menti, Zedd ! continua Gabriel. Tu m'as trompé, tu m'as-

-Techniquement, je ne t'ai pas trompé, marmonna Zedd. Nous n'étions pas encore en couple quand j'ai couché avec ces mecs-là.

Gabriel avait les lèvres entrouvertes, comme complètement incrédule, avant qu'un rire s'échappe de sa poitrine. Son sourire semblait délirant.

-Mais t'es pas croyable, souffla-t-il. C'est ça ton excuse ?

-Ce n'est pas-

-Putain, mais ferme ta gueule, merde ! s'écria soudain Gabriel.

Si Zedd avait pensé qu'il était énervé avant, alors il n'avait encore rien vu.

Le regard de Gabriel était dur, mais Zedd pouvait voir à quel il était blessé.

-Tu savais que j'étais désespérément amoureux de toi depuis le jour où je t'ai rencontré, Zedd ! Tu savais que je te donnerais tout en un claquement de doigt ! Tu savais que j'essayais de t'oublier et c'est toi qui a décidé de m'embrasser la première fois ! Toi et seulement toi !

Il pointa un doigt accusateur vers Zedd.

-Tu ne peux pas embrasser les gens et penser que ça ne veut rien dire pour eux quand ils t'aiment, putain ! Tu ne peux pas jouer avec les sentiments des autres comme ça ! Je me suis mis à nu pour toi tellement de fois, je t'ai laissé me toucher alors que j'ai littéralement un traumatisme avec ça ! Alors non, Zedd, non, ce n'est pas parce que rien n'était officiel que ça ne voulait rien dire ! Si t'avais envie que je sois ton putain de plan cul ou ton pote avec avantage en nature ou je ne sais quoi d'autre, tu aurais dû être clair depuis le début !

Ses joues étaient rouges, entre la brise fraîche et les larmes qui glissaient sur sa peau.

Zedd se sentait tellement mal que la douleur devenait physique.

-Tu savais que je ne voulais rien d'autre que toi et que je voulais être avec toi, Zedd. En couple. Tu le savais. Alors ne me sort pas tes excuses de « on n'était pas en couple » parce qu'on l'était à mes yeux depuis le jour où tu m'as embrassé pour la première fois. Arrête de trouver des excuses tout court et assume tes erreurs. Tu as merdé, pas moi.

Zedd humecta ses lèvres avant de lâcher un soupir. Il enfonça ses mains dans ses poches pour que Gabriel ne voit pas à quel point il tremblait - de colère ou de tristesse, il ne savait pas - et se balança d'un pied à l'autre.

Il ne savait pas quoi faire. Il ne s'était jamais retrouvé dans ce genre de situation et il avait l'impression d'être spectateur d'une dispute dont il était la cause. Zedd se sentait impuissant et il savait qu'il pourrait dire n'importe quoi, Gabriel finirait tout de même par le quitter.

-Je me suis senti coupable toutes les fois où je suis allé les voir après qu'on se soit embrassé pour la première fois, souffla Zedd. Je me détestais et je pensais à toi à chaque fois, Gaby. À chaque fois. Tu étais dans ma tête et je sais pas, je - je sais que je n'aurais pas dû continuer, mais-

-Alors pourquoi tu l'as fait ?

-Parce que je n'avais pas le choix ! s'exclama Zedd, désespéré. Parce qu'il me fallait une solution rapide pour trouver des thunes avant que mon père finisse par me rendre fou et personne ne veut d'un putain de raté qui vient à peine d'avoir vingt ans mais qui a déjà passé deux ans de sa vie dans un centre correctionnel de merde ! Personne, Gaby ! Je suis trop déglingué pour la plupart des gens et sûrement pour toi aussi. Je t'avais dit que je finirais par te faire du mal.

L'espace d'un instant, Zedd crut voir un éclair de tendresse passer dans les yeux de Gabriel, mais il recouvra rapidement son regard dur et froid. Inaccessible.

-Tu es trop déglingué pour voir qu'il y a une personne qui t'aurait tout donné si tu n'avais pas été trop occupé à baiser avec d'autres hommes, déclara Gabriel et sa voix tremblait tellement. Tu es trop déglingué pour remarquer qu'il y a une personne qui n'a pas attendu pour te pardonner alors que tu as fait son coming-out à sa place et que c'était vraiment, vraiment pas cool. Tu es trop déglingué pour réaliser qu'il y a une personne qui t'écoute et qui essaye de t'aider à gérer tous tes problèmes de colère et tous tes traumatismes du passé.

Zedd sentit son coeur se briser et Gabriel étouffa un sanglot en pinçant ses lèvres.

-Tu es trop déglingué pour voir qu'il y a une personne qui t'aime tellement, Zedd, chuchota encore Gabriel. Qui t'aurait aidé si tu ne lui avais pas menti, qui t'aurait hébergé, nourri, prêté des habits s'il le fallait.

Il repoussa les boucles qui tombaient devant ses yeux et Zedd vit une larme s'écraser contre ses lèvres rougies.

-J'espérais juste que tu m'aimes autant que je t'aime. J'étais persuadé que personne ne m'aimerait jamais assez pour rester, mais tu es resté et tu m'as fait croire que tu m'aimais autant que je t'aimais.

Les sanglots semblaient coincés à l'arrière de sa gorge.

-Au final, tu es juste comme les autres, continua-t-il en ancrant son regard dans le sien. Je t'ai donné, donné et encore donné, et tu as juste pris. Tu m'as tout pris, Zedd.

-Mais je t'aime, Gabriel ! s'écria Zedd, désemparé.

Gabriel se pinça les lèvres en secouant lentement la tête.

-Tu ne m'aurais pas fait ça si tu m'aimais vraiment, Zedd.

-Je n'avais pas le choix !

-Tu l'avais et tu as choisi de me tromper et de me mentir. Tu aurais pu arrêter et me choisir moi, trouver un autre travail ou me demander de l'aide. Tu aurais pu être honnête avec moi, mais tu ne l'as pas été.

Sa lèvre inférieure tremblait alors que ses joues baignaient dans les larmes. Zedd se sentait tellement impuissant.

-Je t'aimais, Zedd. Je t'aimais tellement. Je t'ai pardonné pour mon coming-out parce que je savais que tu ne l'avais pas fait exprès et que tu ne voulais pas me faire du mal, mais ça-

Il prit une inspiration tremblante et détourna le regard, peut-être pour que Zedd ne le voit pas pleurer.

-Ça je ne peux pas te le pardonner, Zedd. Je t'aime, mais je ne peux pas. Et je déteste tellement te dire que je t'aime pour la première fois alors que je m'apprête à te quitter, mais - bordel, Zedd, si tu avais passé moins de temps à te détester, tu aurais peut-être réalisé que je t'aimais et que je t'aime de tout mon coeur et que je ne voulais que ton bien.

Te quitter.

Le ventre de Zedd se tordit violemment et soudainement, il n'arrivait plus à respirer.

-J'en peux plus, Zedd, continua Gabriel. Je ne peux pas tout te pardonner juste parce que tu as des problèmes de colère et de confiance en toi. Je peux pas être ton punching-ball et attendre le jour où tu me détruiras complètement. Je n'en peux plus de tes mensonges et de tes sautes d'humeur et de-

-Mais je veux changer, Gabriel, supplia Zedd. Je veux être mieux pour toi. J'ai arrêté avant que ça n'aille trop loin entre nous parce que je t'ai choisi toi, Gabriel, je te choisirai toujours.

-Tu m'as dit que tu voulais changer tellement de fois, rétorqua Gabriel. Et c'est juste encore un de tes mensonges parce que tu ne peux pas supporter d'être seul.

Gabriel humecta ses lèvres avant de les pincer. Ses yeux s'embuèrent d'autant plus.

Zedd avait littéralement l'impression que le monde se fracassait autour de lui.

-Je sais que tu n'as pas toujours eu une vie simple et je sais que tu souffres en silence parce que tu veux être fort, mais je ne peux pas être sur le côté et te regarder tout détruire autour de toi parce que tu ne fais pas face à tes problèmes. Je peux accepter tes douleurs et tes traumatismes, mais je ne peux pas accepter que tu détruises ma vie.

-C'était une erreur, Gabriel, crois-moi. S'il te plaît, ne me laisse pas, tu sais que je t'aime.

-Je le sais, chuchota Gabriel. Mais je m'aime assez pour dire stop. Tu avais des problèmes d'argent, tu ne voulais pas vivre chez ton père, tu as couché avec d'autres personne, mais je n'ai jamais demandé tout ça. Tu as été égoïste, tu m'as trompé, tu m'as-

La voix de Gabriel s'évanouit au profit de larmes incontrôlées.

-Je pense que tu as besoin de temps, Zedd, souffla Gabriel en essuyant ses joues. Tu as besoin de voir quelqu'un de professionnel pour t'aider, je ne peux pas être ton psy. Tu as-

-Non ! s'écria Zedd. Gabriel, je t'en supplie, j'ai besoin de toi. Je suis désolé, je suis tellement désolé.

Plus Zedd prenait conscience de la réalité, plus il devenait désespéré.

-Je le suis aussi, chuchota Gabriel. Je suis vraiment désolé, Zedd, mais je ne peux pas.

Il le regarda un instant et il semblait sincèrement désolé, mais aussi tellement blessé. Zedd eut la sensation qu'il venait de se faire frapper par un sac de briques lorsqu'il réalisa que tout ça était réellement en train de se passer, que Gabriel était véritablement en train de le quitter.

Puis Gabriel se retourna. Il ouvrit maladroitement la baie-vitrée et se précipita à l'intérieur de la petite maison. Zedd ne réfléchit même pas et s'élança derrière lui, le coeur lourd de culpabilité et les genoux tremblants.

-Gabriel, non, s'il te plaît !

Mais Gabriel ne l'écoutait pas, ne l'écoutait plus. Il était déjà en train de se diriger vers l'entrée.

-Blake, tu peux me raccompagner s'il te plaît ? murmura-t-il.

Blake lança un regard à Zedd, comme pour s'excuser silencieusement.

-Oui, pas de problème, répondit-il en se levant.

Il suivit Gabriel dans l'entrée en récupérant son blouson et les clés de sa voiture.

Zedd voyait flou, peut-être parce qu'il était triste, peut-être parce qu'il était en colère. Il se précipita à leur poursuite, mais Oly fut plus rapide. Il saisit le bras de Zedd et le retint.

-Zedd, laisse-le, souffla le blondinet.

Zedd se tourna vers lui et se dégagea violemment de son emprise.

-Lâche-moi, putain !

-Tu en as assez fait pour aujourd'hui, ok ? déclara doucement Oly, comme s'il parlait à un enfant. Je pense que Gabriel a besoin d'être seul.

-Avec Blake ? tempêta Zedd. Mais tu te fous de ma gueule ?

Aveuglé par l'amour et la colère, Zedd débarqua dans le lobby et attrapa le bras de Blake, le retournant violemment jusqu'à croiser son regard. Blake trébucha sur un paire de Vans et se rattrapa de justesse contre le porte-manteau, mais Zedd était déjà en train de le plaquer contre le mur, son poing fermé sur l'étoffe de son t-shirt et son avant-bras pressé sur sa cage-thoracique. Blake lui jeta un regard effrayé.

-Tu te prends pour qui, hein ? cracha Zedd. Le prince charmant ?

Zedd humecta ses lèvres.

-Tu n'as même pas intérêt à l'emmener loin de moi sinon je-

Il fut brutalement tiré en arrière et Zedd trébucha sur ses pieds.

Oly et Trisha lui tenaient les bras et il était complètement impuissant.

-Lâchez-moi, bordel !

Blake se redressa du mur et arrangea son t-shirt et son blouson en lançant un regard mauvais à Zedd.

-Sinon quoi, Zedd ? Tu as déjà tout perdu, je ne suis là que pour ramasser la merde que tu as foutu. Tu ne me fais pas peur.

Oly lâcha le bras de Zedd pour s'approcher de Blake. À la surprise de tout le monde, il le poussa brutalement hors de la maison.

-Parle-lui encore une fois comme ça et je te jure que je me ferais un plaisir de te détruire, c'est clair ? le menaça-t-il. Tu n'es personne pour lui dire ça ! T'es censé être son ami, pas un putain de connard qui profite des faiblesses des autres. Les potes avant les putes, tu te souviens ? Alors casse-toi de chez moi, bordel !

Blake lâcha un rire amer et Zedd enfonça ses ongles dans ses paumes. Il devait se brusquer pour ne pas s'avancer et lui briser le nez.

-On dirait que Zedd s'est trouvé un nouveau chien de garde, rit Blake.

De nouveau, Oly le poussa par les épaules et Blake descendit les marches en levant les mains en l'air en signe d'innocence.

-Ce n'est pas moi le connard dans l'histoire, les gars. Vous vous en prenez à la mauvaise personne.

-Barre-toi ! hurla encore une fois Oly avant de violemment claquer sa porte d'entrée.

Zedd l'avait toujours dit, Blake n'était pas tout gentil, tout mignon. Il était un putain de serpent qui profitait des gens lorsqu'ils étaient au plus bas pour voler le reste de leur dignité.

Du coin de l'oeil, il vit Trisha lui lancer un regard débordant de compassion, mais la seule chose sur laquelle Zedd put se concentrer était le bruit de moteur qui retentit à l'extérieur.

Sans réfléchir, il s'élança vers la porte, bousculant presque Oly sur le passage, et débarqua en courant sur le perron.

Mais c'était trop tard.

Blake était déjà en train de faire marche arrière dans la petite allée de la maison d'Oly.

Zedd croisa une dernière fois le regard de Gabriel à travers le pare-brise avant que la petite voiture grise disparaisse au bout de la rue.

Il dévala les marches du petit perron et se précipita sur la route, mais elle était déserte.

Ils étaient partis. Gabriel était parti.

Et Zedd se tenait seul au milieu de la route, un trou béant creusant sa poitrine. Il ne lui manquait plus qu'à se baisser pour ramasser les morceaux de son coeur brisé.

Il déglutit bruyamment, soudainement frappé par la réalité des choses. Gabriel venait de le quitter et - bordel, Zedd ne savait même pas comment il était censé réagir. Il se sentait impuissant, vide, perdu. Gabriel n'était plus qu'un souvenir de leurs jours heureux.

Zedd sentit des doigts entourer son biceps avant qu'un bras s'enroule autour de sa nuque et le tire dans une accolade serrée. Il tomba dans l'étreinte sans même vraiment réfléchir et réalisa que c'était Oly seulement lorsqu'il sentit sa riche odeur de Cologne.

-Je suis désolé, chuchota Oly contre sa nuque.

Zedd ne le dirait pas à voix haute, mais c'était ce dont il avait besoin. Que quelqu'un le tienne avant qu'il ne s'écroule et il n'y avait personne de mieux pour ça que son meilleur ami. Zedd entoura ses bras autour de la cage-thoracique du blondinet et le serra fort, peut-être un peu trop, mais Oly ne dit rien.

Ce n'était pas vraiment dans leurs habitudes de faire ce genre de chose, mais Zedd ne pouvait pas supporter le poids de la réalité seul. Et l'odeur familière d'Oly lui donnait le sentiment qu'il pourrait juste fondre en larmes sans que personne ne le juge.

Mais Zedd n'arrivait pas à pleurer. Il se sentait juste terriblement vide et il n'arrivait pas vraiment à réaliser que tout ça était vraiment réel.

Il enfonça ses doigts plus fort dans l'épaule d'Oly et regarda le bout de la rue, juste-là où Gabriel avait disparu quelques minutes auparavant. Même s'il était dans les bras de son meilleur ami, Zedd ne s'était jamais senti aussi seul de sa vie.

Le soleil de son univers était parti et l'obscurité dominait de nouveau le monde de Zedd.













NDA : qui veut un masque à oxygène?????

j'avoue même moi j'ai l'impression je me suis brisé le coeur tout seul, mais en même temps je suis trop excité par tous les dramas, blake qui retourne sa veste et oly le héros

........un peu moins par le fait que zabriel is over......

j'espère que ce chapitre vous a plu (mdrrr personne va dire oui). si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et commenter!

juste because je veux savoir votre avis, vous pensez que la réaction de gaby était justifiée? et because j'aime vos théories, vous pensez qu'il va se passer quoi dans le prochain chapitre? et vous pensez qu'il va se racheter comment notre zeddounet préféré?

en tout cas, le prochain chap est déjà écrit, je le posterai sûrement lundi ou mardi soir :)

#blm

chocolat & mouchoirs, N. ❤️

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