35. Gaufres, barrettes et soleil


NDA : hey mes aigles impériaux!!! un petit chapitre pour bien débuter cette semaine :)

ENJOY!!!!!!!!



ZEDD.

-Ça ressemble pas à un endroit qui vend des gaufres ça.

-Non, ça s'appelle un bijoutier, Oliver.

-Mais t'avais dit qu'on irait manger des gaufres.

Zedd leva les yeux au ciel alors qu'Oly poussait sa lèvre inférieure vers l'avant. Il ne manquait plus qu'il croise les bras sur sa poitrine et tape du pied pour ressembler à un enfant.

-Oui, on ira après. D'abord, faut que tu m'aides avec un truc.

-J'ai envie de gaufres moi, râla Oly en traînant des pieds derrière lui. J'ai pas mangé ce midi exprès pour m'éclater le bidou avec des gaufres au Nutella.

Pas besoin de tout ça, il ressemble déjà à un enfant, marmonna son suricate.

Zedd lança un sourire amusé à Oly au-dessus de son épaule. Le blondinet fronçait les sourcils derrière lui, visiblement déçu, alors qu'il le suivait à l'intérieur de la petite boutique.

-Je meurs de faim, ajouta Oly.

-Il y a d'autres enfants qui meurent vraiment de faim dans ce monde, je pense que tu peux tenir encore une vingtaine de minutes, non ?

-Non.

Zedd leva de nouveau les yeux au ciel.

Un enfant, merde.

-Oly, s'il te plaît, c'est important.

Oly s'arrêta et jeta un regard autour de lui. Ses yeux glissèrent sur les vitrines où une multitude de bagues aux prix exorbitants scintillaient à travers leur cage de verre.

-Pourquoi on est ici de toute façon ? Tu ne portes pas de bijoux.

Zedd pinça les lèvres en fuyant le regard curieux de son meilleur ami.

-J'aimerais faire un cadeau à Gabriel, souffla-t-il.

-Mec, Noël c'est dans un mois, rétorqua Oly.

-Et alors ?

-Pourquoi lui acheter son cadeau maintenant alors qu'on pourrait manger des gaufres ?

Chiant avec ses gaufres lui-là, râla son suricate.

-Pas besoin d'occasions particulières pour offrir un cadeau à quelqu'un, répondit Zedd en rangeant ses mains dans ses poches.

Il tourna les talons et commença à marcher le long des vitrines, parcourant du regard tous les joyaux colorés et les métaux précieux qui sommeillaient silencieusement dans l'attente d'un acheteur.

-C'est parce que t'as dit à sa mère qu'il était gay ?

Oly apparut au-dessus de son épaule et Zedd lui jeta un regard furieux. Son meilleur ami sourit malicieusement.

-T'essayes de l'acheter avec des bijoux, gloussa-t-il en décrivant des cercles dans l'air avec son index juste sous son nez. T'essayes de te faire pardonner en le gâtant.

Zedd attrapa son poignet et le repoussa avec un reniflement.

-Arrête tes conneries, grommela-t-il. J'essaye pas de me racheter, j'essaye de lui faire plaisir.

De nouveau, il continua son exploration de bijoux, mais Oly n'avait visiblement pas envie d'arrêter de l'embêter.

-Je connais d'autres moyens de le gâter si tu veux, proposa Oly avec une voix sonnant beaucoup trop innocente pour être un bon présage.

Zedd soupira, Oly jouait des sourcils avec un sourire malicieux. Il jeta un regard à l'entrejambe de Zedd.

-Avec d'autres bijoux, ajouta-t-il.

-Je te déteste, marmonna Zedd.

-Non, rétorqua Oly avec les sourcils froncés.

-Si.

Zedd se retourna et poursuivit ses recherches en essayant d'ignorer Oly.

-Tu ne me détestes pas.

-Si.

-Non, tu m'aimes, je le sais.

-J'aime Gabriel, pas toi.

Zedd se pencha en avant pour examiner une chaîne en argent au bout de laquelle pendait un petit ourson.

Non, ce n'est pas du tout Gabriel.

-Tu aimes Gabriel ?

L'hispanique ferma les yeux un instant alors que la voix d'Oly pénétrait de nouveau ses oreilles. Il soupira discrètement et ne lui jeta même pas un regard.

-Oui, Oly, j'aime Gabriel.

-Comme dans - tu es amoureux de lui ?

-Oui.

-Tu n'as jamais dit que tu aimais quelqu'un.

On se demande pourquoi, pensa-t-il, mais il resta silencieux parce qu'il n'était pas là pour parler de si oui ou non il était amoureux de Gabriel, mais plutôt pour lui trouver un joli cadeau.

-Tu m'as emmené ici parce que tu vas le demander en mariage ?

Zedd explosa de rire, attirant le regard de plusieurs clients curieux et d'un vendeur non loin d'eux, mais il s'en fichait pas mal.

-Le demander en mariage ? répéta-t-il, incrédule. J'le connais depuis trois mois, Oly !

Le blondinet fronça les sourcils, comme sincèrement confus.

-Et alors ? Tu as dit que tu l'aimais. Les gens qui s'aiment se marient.

La logique implacable d'un enfant de - d'Oly.

-Non, les gens qui sont sûrs de s'aimer et qui s'aiment depuis longtemps et qui ont envie de passer le restant de leurs jours avec l'autre se marient.

Oly haussa les épaules.

-Ouais, c'est la définition d'aimer quelqu'un quoi, rétorqua-t-il. Tu n'as pas envie de tout ça avec Gabriel ?

Zedd s'apprêta à répondre lorsqu'il réalisa qu'il mentirait à Oly - et surtout à lui-même - s'il répondait non. Il entrouvrit les lèvres, mais rien n'en sortir, et Zedd eut la brève envie de s'enterrer dans un trou.

Oly était un garçon drôle et généreux, souvent trop gentil avec le monde qui l'entourait parce qu'il avait une vision si simple de la vie : celle d'un enfant de quatre ans - ou celle d'un jeune homme un peu trop rêveur. Et Zedd n'arrivait pas à contester sa logique parce qu'il avait raison. Les gens ne se rendaient pas compte de combien Oly était en réalité beaucoup plus qu'un garçon maladroit et tête en l'air. Il n'était pas débile ou retardé, simplement différent. Parce qu'il ne comprenait pas l'intérêt de compliquer les choses quand tout semblait si simple.

Zedd ne voulait pas lui dire que l'amour était beaucoup plus compliqué que ça.

-Gabriel ne veut pas tout ça avec moi, souffla finalement Zedd.

Il détourna le regard vers les grandes vitrines pour essayer de mettre fin à cette discussion.

-Qu'est-ce que tu en sais ?

-Parce que, je le sais, c'est tout.

-Non, tu n'en sais rien.

-Oly, arrête.

-Tu lui as demandé s'il t'aimait aussi ?

Zedd leva les yeux au ciel.

-On ne demande pas aux gens s'ils nous aiment, Oly, c'est bizarre, déplacé et - désespéré.

-Bah pourquoi pas ? Si là je te demande si tu m'aimes, tu me prendrais pour un mec bizarre ?

-Je te prends tout le temps pour un mec bizarre, abruti.

Oly lui pinça le téton et Zedd couina bruyamment.

-Hé !

-T'as foutu des doigts dans le cul de Gabriel, je pense pas qu'une question aussi conne que ça va paraître déplacée.

-D'où tu sais que je lui ai mis des doigts dans le cul ?

Visiblement, le fait d'être au milieu d'une bijouterie ne semblait pas un frein à leurs discussions parfois intimes - vraiment intimes.

Oly gloussa.

-J'le savais pas, c'était une hypothèse. Mais au moins, maintenant, j'suis certain.

Zedd leva de nouveau les yeux au ciel, ça devenait presque douloureux à force.

-Je préférais quand tu parlais de tes stupides gaufres, grommela-t-il.

Son meilleur ami haussa les épaules.

-Mouais, sourit-il. Après tout, les gaufres c'est juste des pancakes avec des abdos. Donc j'ai décidé que tu me paierais une glace à la place.

-Hé ! J'ai jamais accepté de te payer quoi que ce soit !

-J'ai accepté de sortir de mon lit pour aller dans une stupide bijouterie avec toi, je pense que j'ai au moins le droit à une glace.

Zedd grogna en le fusillant du regard. Oly sourit innocemment en battant des cils.

-Ok, mais que deux boules.

Oly étouffa un rire derrière son poing.

-Dis ça au trou du cul de ton mec le jour où tu vas déboucher sa tuyauterie.

-Glamour, Oly.

Le blondinet lui envoya un clin d'oeil.

Zedd le détestait.

(Non, il l'aimait. Un peu trop.)












Lorsque l'horloge murale derrière le comptoir de la petite épicerie de Sheppard afficha dix-huit heures, Zedd se précipita hors de la boutique, détachant maladroitement son tablier sur le parking avant de le fourrer sur la banquette arrière de sa voiture. Il n'avait pas vu Gabriel depuis presque quatre jours, mais Zedd avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait pas tenu dans ses bras.

Il avait pensé qu'il serait préférable de laisser un peu d'espace et de temps à Gabriel. Zedd ne voulait pas être étouffant et collant, surtout durant une période aussi délicate pour Gabriel.

(Personne n'était obligé de savoir que ça ne l'empêchait pas de lui envoyer une trentaine de textos par jours pour être sûr que tout allait bien.)

Il avait tenu quatre jours avant de craquer et de demander à Gabriel s'il pouvait passer chez lui dans la journée. Gabriel avait accepté seulement parce que Zedd avait promis de lui faire des lasagnes.

Avec son petit boîtier en cuir dans la poche de son blouson, Zedd se gara sur le parking du complexe résidentiel de Gabriel et il se précipita à l'intérieur du grand immeuble.

-Je suis là ! s'exclama Zedd en passant la porte.

-Tu sais, tu pourrais toquer, rétorqua Gabriel. Je ne t'ai pas passé le double des clés pour que tu puisses débarquer sans prévenir.

Sa voix provenait du salon. Zedd se débarrassa de ses chaussures et posa le sac de courses sur la table de la cuisine avant de se tourner vers Gabriel. Il était installé sur le canapé, Brooklyn Nine-Nine en pause sur sa télé. Ses boucles brossèrent ses joues alors qu'il se tournait vers Zedd, un petit sourire courbant le coin de ses lèvres et l'amusement brillant dans ses prunelles, derrière ses lunettes.

Deux barrettes, une verte et une bleue, tenaient quelques mèches vers l'arrière. Elles étaient attachées juste à la racine de ses cheveux, dégageant son front et retenant les bouclettes rebelles qui lui tombaient généralement dans les yeux. Zedd remarqua aussi que Gabriel portait son pull, celui des San Diego Padres, qu'il lui avait donné lors de la soirée d'Halloween. Il semblait doux et - Zedd avait juste envie d'enfoncer sa tête dans le cou de Gabriel et peut-être aussi de glisser ses mains sous son pull pour presser sa peau.

Il oubliait parfois à quel point Gabriel était encore jeune et délicat. Il semblait petit, assis sur le canapé avec de grosses chaussettes de sport couvrants ses pieds et un short en coton - beaucoup trop large pour lui - habillant ses cuisses pâles. Zedd voulait s'allonger sur le canapé avec Gabriel et le bercer jusqu'à ce qu'il s'endorme contre sa poitrine. Pas coucher avec lui, juste le tenir près de lui et peut-être l'entendre glousser contre sa peau.

Mais Gabriel semblait inaccessible et Zedd savait qu'il ne le méritait pas. Alors il se contenta de se balancer d'un pied à l'autre en se disant qu'il n'allait peut-être plus jamais dormir avec Gabriel et, au contraire, se coucher seul dans son grand lit vide tous les soirs, dans un appartement financé par toutes ses conneries.

Zedd déglutit bruyamment en ancrant finalement son regard dans celui de Gabriel.

-Tu es - t'es vraiment beau, fut la seule chose que Zedd réussit à formuler.

Les pommettes de Gabriel rougirent alors qu'il pinçait ses lèvres pour retenir un sourire. Il jeta un regard à son accoutrement en haussant les épaules.

-Ne dis pas n'importe quoi, souffla-t-il humblement. Je suis encore en pyjama.

-J'aime tes cheveux comme ça. J'aime les barrettes.

Gabriel rougit encore plus et pincer ses lèvres n'était plus assez pour retenir son sourire grandissant.

-J'ai craqué mon dernier élastique alors j'ai improvisé.

-Et tu es vraiment beau.

Gabriel replaça nerveusement ses lunettes.

-Arrête ça, murmura-t-il.

-Alors tais-toi et accepte mes compliments, rétorqua Zedd avec un gloussement.

Parfois, il aimerait que Gabriel se voit comme lui le voyait. Il avait une beauté naturelle, un charme envoutant. Il avait encore les traits délicats d'un adolescent, des airs de garçon, mais aussi l'allure d'un ange, d'un chérubin à la peau porcelaine. Zedd détestait le fait que Gabriel ne se rendait pas compte d'à quel point il était joli et, au contraire, se dénigrait trop souvent.

-Tu n'es pas objectif, c'est tout, répondit finalement Gabriel.

-Et pourquoi ça ?

Gabriel leva les yeux au ciel avec un sourire.

-Tu sais très bien pourquoi, Zedd. C'est pas comme si nous étions des amis.

Zedd essaya de ne pas penser au fait que Gabriel l'avait décrit comme pas-son-ami et pas comme son petit-copain, mais il sentit tout de même un petit pincement dans sa poitrine.

Il le dissimula avec un sourire maladroit.

-Et nous ne le sommes pas parce que je n'ai pas envie d'être ton ami, Gaby. Je suis objectif, je t'ai toujours trouvé magnifique et je te l'ai toujours dit. Mon avis n'a jamais changé, je pense la même chose depuis que je t'ai rencontré. Alors si, je suis objectif. C'est juste qu'aujourd'hui je peux aussi affirmer que tu es tout aussi beau quand tu es à poil.

Gabriel cacha un gloussement derrière sa main. Zedd était tellement heureux de le voir sourire après ces temps sombres qu'il ne pouvait pas s'empêcher de sourire aussi.

-Tais-toi, marmonna Gabriel. Tu dis n'importe quoi.

Zedd savait que Gabriel était juste trop timide et modeste pour avouer qu'il avait raison.

-Je te jure que c'est vrai ! Quand je t'ai vu pour la première fois, j'ai tout de suite pensé que tu étais vraiment beau.

-Je ne te crois pas.

-Demande à Oly, c'est probablement la première chose que je lui ai dit sur toi.

Gabriel lui envoya un regard exaspéré, mais ses joues étaient rouges et son sourire ne semblait pas vouloir disparaître. Zedd prenait ça comme une victoire.

-Je savais bien que tu étais là que pour mon physique.

Zedd rit en s'asseyant finalement à côté de Gabriel.

-À vrai dire, je suis là que pour ta lune.

Gabriel lui lança un regard outré, la bouche grande ouverte, et il lui asséna une claque sur l'épaule. Zedd lâcha un rire bruyant en tombant sur le côté sur le canapé alors que Gabriel continuait de l'attaquer avec ses claques de chaton.

-Pervers ! s'exclama-t-il.

Zedd secoua la tête, riant encore, et attrapa finalement les poignets de Gabriel. Il les tira jusqu'à ce que Zedd tombe sur le canapé, allongé sur le dos, Gabriel au-dessus de lui, ses doigts entourants toujours ses poignets. Gabriel lâcha un « ouf » en tombant sur lui et déglutit bruyamment lorsqu'il prit conscience de leur proximité.

Ils n'avaient pas réellement étaient aussi proches depuis l'incident avec Lucy. Leurs souffles se mélangeaient et Zedd pouvait sentir le coeur de Gabriel battre (fort) contre le sien, sa vision était presque floue tant ils étaient près. Mais Zedd n'échangerait ce moment pour rien au monde.

Gabriel n'était probablement pas encore prêt à ce qu'ils soient aussi proches l'un de l'autre, mais Zedd avait eu le soudain besoin de le sentir près de lui et c'était sûrement égoïste, mais Zedd oubliait tout lorsque Gabriel était contre lui.

Il loucha sur ses lèvres avec la sensation qu'il convoitait le fruit défendu.

-Tu sais très bien pourquoi je suis avec toi, déclara finalement Zedd en ancrant son regard dans celui de Gabriel.

Il lâcha doucement ses poignets et timidement, il les posa contre la taille de Gabriel, enfonçant légèrement ses doigts dans l'étoffe douce de son pull. Gabriel ne le repoussa pas, son suricate souriait un peu trop.

-Non, je ne sais pas, chuchota Gabriel en retour.

-Si, tu le sais. Tu es juste trop modeste pour l'admettre.

Gabriel pressa ses mains sur le blouson de Zedd, contre sa poitrine, comme s'il ne savait pas vraiment où les mettre. Zedd n'aimait pas le fait qu'être tactile autour de lui était devenu aussi bizarre.

-Je ne sais pas, répéta Gabriel.

Zedd sourit.

-Je sais que tu le sais, tu peux le dire.

Gabriel pressa son visage contre le sternum de Zedd, se cachant derrière un rideau de boucles. L'hispanique gloussa légèrement devant sa timidité et inconsciemment, ses doigts s'enfoncèrent d'autant plus dans la chair tendre de sa taille.

-Je ne sais pas, marmonna de nouveau Gabriel, sa voix étouffée, presque indistincte.

-Dis-le, rétorqua Zedd.

-Je ne sais pas.

-Si, tu le sais.

-C'est parce que je te laisse manger la fin de mes assiettes ?

Zedd gloussa.

-Non.

-Parce que je te prête des chaussettes quand tu oublies d'en apporter ?

-Non.

-Alors c'est parce que je fais ta lessive quand tu es trop fatigué ?

-Non !

Gabriel lâcha un petit gloussement en relevant finalement les yeux vers lui. Son menton s'enfonça dans son sternum et c'était un peu douloureux, mais Zedd n'y fit pas attention seulement parce que ce moment ne semblait même pas réel. Sa proximité avec Gabriel lui avait manqué, même s'ils s'étaient faits quelques câlins par-ci, par-là. Ce n'était jamais la même chose lorsque c'était une proximité parce que Gabriel avait besoin de soutien physique que quand c'était une proximité juste parce qu'ils avaient besoin de se toucher et d'être près l'un de l'autre.

Ou du moins, c'était comme ça que Zedd le ressentait.

-Je t'ai acheté un cadeau, déclara finalement Zedd. Ça t'aidera peut-être à comprendre pourquoi je suis ici, avec toi, plutôt qu'avec quelqu'un d'autre.

Zedd était persuadé que Gabriel savait, il était juste trop humble pour le dire. Mais Zedd voulait qu'il le sache et qu'il en soit convaincu.

L'hispanique se redressa pour s'asseoir sur le canapé. Étonnamment, Gabriel ne semblait pas vouloir se séparer de lui et se redressa avec lui jusqu'à s'asseoir sur ses cuisses. Zedd essaya de faire taire son suricate, qui semblait faire la fête dans sa poitrine, mais il était trop content d'être près de Gabriel pour se retenir de sourire.

Il appuya son dos contre le dossier du canapé et garda une main sur la taille de Gabriel pour le maintenir contre lui alors que son autre main fouillait dans la poche intérieure de son blouson pour en sortir la petite boîte en cuir rouge. Il la tendit à Gabriel qui lui lança un regard perplexe.

-Cartier ?

La marque était gravée en lettres dorées sur le couvercle du boîtier. Zedd hocha la tête avec un sourire.

-Mais tu es fou ! s'exclama Gabriel avec de grands yeux. Je ne peux pas accepter ça, tu as du payé une fortune !

Zedd leva les yeux au ciel.

-Tu ne l'as même pas ouvert.

Gabriel secoua la tête et pressa la petite boîte contre la poitrine de Zedd.

-Je ne peux pas. Retourne-le. Tu ne peux pas dépenser une telle somme pour moi.

Zedd attrapa l'objet alors que Gabriel semblait camper sur ses positions. Zedd aurait voulu lui dire que l'argent qu'il avait dépensé là-dedans était de l'argent sale qu'il avait ramassé en jouant l'escort-boy, mais il ne le fit pas.

-D'accord.

Il retourna le boîtier dans sa main.

-Mais c'est bien dommage, tu rates quelque chose de cool.

Gabriel prétendait ne pas être intéressé, mais Zedd pouvait voir les regards curieux qu'il lui lançait.

Zedd ouvrit le petit boîtier et il vit presque Gabriel tendre le cou pour voir au-dessus du couvercle.

-Je ne voulais pas t'acheter un bijou juste pour le plaisir, expliqua Zedd en entourant ses doigts autour de la chaînette en or. Je voulais quelque chose qui ait une signification pour toi.

Il sortit le collier de son boîtier jusqu'à ce qu'il pende au bout de son index. Gabriel suivit le mouvement du pendentif du regard, comme hypnotisé.

-Je voulais quelque chose qui puisse t'accompagner tous les jours.

Le collier scintillait entre les doigts de Zedd.

-Au début, j'ai pensé à t'acheter un collier avec un Z au bout pour que tu saches que je serais toujours près de toi, peu importe le moment.

Il défit la fermeture et passa ses doigts sous les boucles de Gabriel pour attacher le collier autour de son cou.

-Puis j'ai pensé à un G pour Gabriel, mais au final, j'ai préféré un-

-Un soleil ? le coupa Gabriel en jetant un regard au pendentif qui reposait maintenant sur son pull.

Il le souleva entre ses doigts alors que Zedd souriait. Les yeux de Gabriel brillaient sous les doux rayons tardifs du soleil.

-Ouais.

-Pourquoi un soleil ?

Zedd croisa son regard et il se sentit soudain un peu timide.

-Parce que tu me fais penser à un soleil, chuchota-t-il. Avec tes bouclettes et ton sourire et - et juste toi, Gabriel.

Il baissa les yeux pour cacher un sourire.

-Je hais le fait que tu me rendes comme ça, ajouta-t-il, plus bas encore.

-Comment ?

-Niais, mièvre, stupidement amoureux.

Zedd lâcha un petit rire nerveux.

-J'ai acheté ce collier parce qu'il me faisait penser à la fois où tu m'avais parlé de tes théories sur l'univers et de comment tu aimais vivre dans le mien.

Peut-être que ce n'est plus le cas, fut comment il ne finit pas sa phrase.

Il saisit l'une des mains de Gabriel, la serrant fort entre ses doigts juste pour se donner du courage.

Gabriel la serra en retour.

-Tu as dit que tu te sentais important quand tu étais avec moi et c'est le cas. Parce que tu es le centre de mon univers.

Zedd humecta ses lèvres et il n'avait jamais eu le sentiment d'être aussi vulnérable qu'à ce moment-là.

-Tu es le soleil de mon univers, Gaby.

Et Gabriel souriait si fort qu'il illuminait toute la pièce - comme un putain de soleil.

Zedd l'aimait tellement.

-Tu es niais, gloussa Gabriel.

L'hispanique lui pinça la hanche et Gabriel rit plus fort.

-Hé ! J'ai pas dit que je n'aimais pas quand tu l'étais !

-Tu te moques de moi, bouda Zedd.

Gabriel entoura ses bras autour de sa nuque, Zedd retint sa respiration.

-Non, ce n'est pas vrai, murmura Gabriel. Il faut juste que je m'y habitue.

Zedd se mit inconsciemment à décrire des cercles avec ses pouces contre la taille de Gabriel.

-Tu me trouves étrange, c'est ça ?

Gabriel gloussa et il était tellement adorable. Zedd voulait que ce moment s'étende pour l'éternité.

-Non, pas du tout, abruti. C'est juste - bizarre. Je n'ai pas l'habitude que tu sois aussi romantique et tout ça. Tu l'as beaucoup été ces derniers temps et c'est - c'est mignon.

Il pinça ses lèvres, les joues un peu rouges, avant de se pencher en avant pour déposer un baiser contre la pommette de Zedd. Pourtant, il ne recula pas, pressant sa joue comme celle de Zedd, son souffle brossant sa mâchoire et son oreille. Ses lèvres glissèrent contre la peau de Zedd et l'hispanique sentit son coeur s'affoler dans sa poitrine, ses bras entourants le dos de Gabriel jusqu'à le presser plus fort contre lui.

Gabriel prit une petite inspiration alors que ses doigts glissaient contre la nuque de Zedd jusqu'à saisir ses mèches sombres.

-Merci, souffla-t-il. Ça me fait vraiment plaisir.

-Tu n'as pas à me remercier, chuchota Zedd.

Il déglutit bruyamment.

-Tu peux juste - m'embrasser, ajouta-t-il.

Il sentit un sourire contre sa joue et il rencontra le regard de Gabriel alors qu'il se redressait sur ses cuisses. Lentement, il pressa ses mains contre les joues de Zedd, les caressant lentement avec ses pouces, et Zedd sentit son coeur cogner tellement fort dans sa poitrine qu'il laissait des empreintes douloureuses.

-Je peux faire ça aussi, souffla Gabriel avec un sourire.

Il se pencha en avant et Zedd sentit le monde se fracasser autour de lui.










NDA : oly est un genie + zedd est toujours aussi niais oulala

j'abuse avec mon niais là, faut que j'arrête, c'est grav......... m'enfin bon, je vous réserve pleins de surprises mdrr

j'espère que ça vous a plu! n'hésitez pas à voter et commenter!

je ne sais pas quand le prochain chapitre sortira, mais je vais probablement commencer à l'écrire ce soir ou demain :)

stay safe!

coussin poilu & beaucoup d'amour, N. ❤️

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