33 - Fraternité
15 Mai 2051
Trois jours plus tard
Il avait fallu plusieurs jours pour réunir les membres des guildes de l'Alliance pris au piège, afin de former un groupe hétéroclite mais puissant pour quelques temps. De l'Alliance, Shaïn était le seul maître de guilde présent sur Midgard. Il était donc en charge d'organiser cet évènement et tout ce qui y était lié. Il n'était certainement pas le plus expérimenté, mais chaque joueur avait reçu pour consigne, de son maître de guilde, de lui obéir. Surtout qu'Iriko était là et nous savions tous qu'il l'épaulerait du mieux qu'il pourrait. Quant aux autres joueurs, s'ils avaient des conseils à donner, ils seraient sagement écoutés.
Nous étions donc réunis dans le plus grand établissement public d'Argoat, à l'auberge des Enfants Rieurs, ou s'étaient massés tous les joueurs des guildes de l'Alliance prisonniers de Midgard et coupés de leur guilde. Toute la nuit, Shaïn, Iriko et moi avions travaillé à une stratégie, un plan pour détruire cette statue dont nous ne savions rien.
Assis à une table avec les Fils de la Lumière, bras croisés, j'attendais comme tout le monde que notre chef se mette à parler.
L'intéressé monta sur une table, au milieu de la salle, pour que tous puissent bien l'entendre. Aussitôt, l'agitation se calma et le silence tomba progressivement.
— Il n'y a pas besoin de vous expliquer ce qui nous réunit ici, n'est-ce pas ? Maintenant que nous avons tombé l'élémentaire de Malka, Valhalla nous mets à nouveau au défi. Il veut défier notre unité et notre Alliance. A présent que nous avons regroupé nos forces éparpillées, il nous sera plus facile d'agir.
Shaïn promena son regard à la ronde pour être certain qu'il avait l'attention de tous :
— Si l'un d'entre vous à la moindre information au sujet de cet évènement, c'est le moment de nous en faire part.
Personne ne moufta et cela ne m'étonna même pas. Dans la mesure où Iriko lui-même ne savait rien de cet évènement, alors cela voulait dire que personne ne pouvait avoir d'informations supplémentaires à ce sujet.
— C'est bien ce que je pensais..., reprit Shaïn en poussant un léger soupir de résignation. Nous savons tous où se trouve la statue ; elle est signalée sur la carte comme le nez au milieu de la figure. Notre première action sera donc du simple repérage. Vous allez former des groupes de cinq à dix personnes et nous nous retrouverons tous ici, demain, à la même heure, pour mettre nos observations en commun. Les groupes doivent donc être composés maintenant, et les équipes réparties sur toute la journée afin de noter si l'heure change quelque chose à la présence de cette statue.
Aussitôt, un brouhaha envahi la pièce tandis que chacun cherchait à rejoindre un groupe auquel il appartiendrait pour les jours à venir. Plus que jamais c'était l'occasion de faire connaissance avec d'autres joueurs, de se faire des amis en dehors des membres de sa guilde. Cela valait pour les autres, mais aussi pour nous.
Lorsque Shaïn nous rejoignit, il nous imposa donc, à nous, une règle toute particulière :
— Tous ceux qui sont ici sont isolés des personnes qu'ils connaissent et avec qui ils ont l'habitude de vivre. Ils sont au maximum entre cinq et six à être issus du même groupe d'origine. Certains sont seuls. Nous, nous avons la chance d'être tous ensemble. Alors j'aimerai que nous jouions le jeu. Restez par deux ou trois si vous voulez, mais mêlez-vous aux autres groupes, s'il vous plait.
Wayann fit une tête de six pieds de long, mais il ne faisait qu'exprimer efficacement la surprise générale de notre petit groupe :
— Mais... on se connait tous, nous. On a des stratégies déjà définie et qui ont fait leurs preuves, plaida Sohona. C'est seulement que nous sommes plus efficaces comme ça.
Néanmoins, Shaïn refusa d'écouter nos arguments. Il avait déjà pris sa décision, et je la trouvais juste, même si, comme Sohona et Wayann, j'aurai préféré que nous restions entre nous.
— Eux aussi sont plus efficaces avec leurs amis. Pourtant, ils vont devoir faire sans pendant un moment et s'adapter à de nouveaux compagnons. C'est une forme de handicap que je veux que nous le partagions. Nous ne sommes pas des sauvages, tout de même.
Il mit les poings sur les hanches, comme à son habitude, et nous sourit largement pour nous encourager.
— Allez, du nerf ! Dépêchez-vous !
Personne n'était contre le fait de se mélanger, en soi. Nous nous fîmes donc à l'idée, mais avec la même appréhension que le jour de la rentrée des classes. Car c'était là une classe dans laquelle nous ne connaissions personne et où il nous faudrait affronter l'inconnu, une fois encore. Car il y avait pire que les aléas du numérique : il y avait les aléas humains qui faisaient que nous n'étions pas tous fait pour nous entendre les uns avec les autres.
Je jetais un coup d'œil à notre tablée pour voir comment la suite se déroulerait. J'en avais déjà une petite idée. Ilya se rapprocha de moi, l'air de rien :
— Ça ne te dérange pas si nous faisons équipe ? demanda-t-elle en souriant.
— Pas de soucis, acceptais-je en haussant les épaules.
J'étais surtout concentré sur ce qui se préparait pour les autres.
Aramise, qui était prise dans un dilemme, sembla enfin prendre sa décision car elle demanda à Shaïn d'être son coéquipier. Eléa forma un binôme avec Sohona, et Wayann avec Azril. Ne restait qu'Iriko, seul, sans surprise. Nous étions chacun associé à la personne de notre groupe avec laquelle nous étions le plus efficace.
Voyant qu'Iriko demeurait l'éternel solitaire, Aramise attrapa notre Encyclopédie Vivante par la manche et le tira vers elle pour se retrouver encadrée des deux meilleurs joueurs des Fils de la Lumière :
— Comme ça, Shaïn, ça te va ? demanda-t-elle, tous sourires.
Elle était aux anges et rayonnait comme un soleil.
— C'est pas trop mal, concéda mon meilleur ami. Bien, mêlons-nous aux autres, à présent. Savoir que vous serez répartis dans différents groupes me rassure, en un sens. Au moins, la communication entre les groupes devrait être bonne, au moins grâce à vous.
Puis nous nous dispersâmes.
Le groupe dans lequel Ilya et moi nous retrouvâmes était constitué d'un Dragon du Ciel, de deux Dieux du Chaos, d'un Lithium, d'un Fils d'Odin, et de trois du Panthéon Midgardien. Tous des hommes. De toute façon, comme dans la plupart des MMORPG, quatre-vingt-dix pourcents des joueurs étaient des hommes, mêmes si l'avatar de certains était une femme. Moins d'un tiers des personnages féminins étaient réellement joués par des femmes.
D'ailleurs, en parlant de ça... Nous n'avions aucun moyen de savoir si les personnages des joueurs de SE étaient réellement du sexe qu'ils prétendaient. Ce qui m'amenait à m'interroger sur les membres de ma guilde. Et si tout se trouvait inversé ? Et si les hommes étaient des femmes, et les femmes des hommes ? Non pas que cela change quoi que ce soit au jeu ou à l'amitié que je portais à ces personnes... mais ça avait tout de même une petite importance, dans un coin de ma tête. Je n'étais jamais à l'aise dans les jeux d'apparences et d'illusions.
Si se retrouver dans un groupe exclusivement masculin ne gênait pas Ilya, cela voulait peut-être dire qu'elle était en réalité un homme... Et puis, quel âge avait-elle réellement ? A quoi ressemblait-elle, dans ce monde que nous avions quitté sans retour possible ?
Je secouais violement la tête pour chasser ces questions. Me les poser ainsi ne servirait à rien. Pour le moment, je devais me concentrer sur ces statues et leur destruction. Il le fallait, pour le jeu, pour la récompense, et surtout pour le bien de notre communauté. Mais je devais avouer que ma principale motivation était la récompense, car elle était la solution à mon problème dans ce jeu. Elle pouvait peut-être tout régler, et tout remettre en question.
— Très bien, alors que faisons-nous, maintenant ? demanda Merwin, des Fils d'Odin.
Ilya ouvrit sa carte et repéra l'emplacement de la statue par rapport à notre position actuelle.
— Logiquement, tous les groupes devraient se téléporter vers la ville la plus proche pour s'en approcher. Il s'agit de Malka.
Elle prononça ce nom avec un calme et une neutralité qui m'impressionnèrent. Aucun sentiment ne transparaissait dans sa voix, comme si ce nom n'évoquait rien pour elle. Comme s'il n'évoquait aucun souvenir abominable, aucune mort injuste... Pourtant...
Elle demeura impassible, même lorsque tout le monde se tint droit, retenant sa respiration. Elle avait plus de raison qu'aucun d'entre nous de craindre et de haïr cet endroit, pour tout ce qui s'y était passé. Pour autant, comme durant l'escorte du PNJ vers Malka peu de temps après l'apparition de son élémentaire, elle allait encore de l'avant.
Ses propos suivants confirmèrent cet état d'esprit et cette force que je ne pouvais qu'admirer chez elle :
— Malka est la ville la plus proche, néanmoins il parait évident que personne ne passera par là. Tous vont l'éviter.
— Et ils ont bien raison, marmonna Pelph, du Panthéon Midgardien.
— ... nous, nous allons donc les prendre de vitesse et passer par Malka, acheva Ilya.
Ils la fixèrent tous, incrédules. Pour ma part, ce genre de comportement cessait de m'étonner un peu plus chaque jour, à mesure que j'apprenais à la connaître et à force de découvrir à quel point ce genre d'idées farfelues étaient fréquentes, chez elle.
J'opinais pour témoigner de mon soutient :
— Je suis d'accord. Pour tout le monde, ce lieu est maudit. Personne n'y met plus les pieds depuis la destruction de l'élémentaire. Nous ne ferons que passer, après tout. Et ainsi, nous serons plus rapidement aux pieds de la statue.
Après un long silence hésitant, Koram, des Lithium, se manifesta :
— Soit. Nous ne ferons que passer, c'est vrai. Une fois auprès de la statue, ma compétence de furtivité nous protègera.
— D'ailleurs, y a-t-il quelqu'un de gradé ici, pour diriger le groupe ? demandais-je.
Pour éviter les accidents, les erreurs, les blessures, et surtout les morts inutiles, il était très important de désigner un leader dans le groupe.
Tout le monde échangea des regards, attendant que quelqu'un se manifeste. Ilya était tranquille, elle, car elle savait que dans notre guilde j'étais plus gradé qu'elle. Et finalement...
— Je crois que c'est toi, Lyall, dit-elle doucement, comme si elle cherchait à ne pas m'effrayer.
Et elle pouvait.
Je me raidis instinctivement. Jamais je n'avais envisagé que cela pourrait être moi, le plus gradé d'entre nous. Je n'avais rien d'un chef ou d'un leader, et je n'y connaissais toujours rien aux jeux vidéo et aux stratégies. Mon rôle au sein des Fils de la Lumière était seulement de donner mon avis quant aux plans de Shaïn et Iriko. Mon avis était consultatif, comme les autres membres, si ce n'était qu'ils m'écoutaient davantage que les autres. Je n'étais pas stratège, ni fort, ni d'une immense intelligence. J'étais un peu égoïste et naïf sur les bords, craintif et parfois un peu lâche et peureux. En quoi tout cela faisait-il de moi le mieux placé pour être le leader de ce groupe éphémère ?
— Vous n'êtes tous que des membres, dans votre guilde ? soufflais-je avec une pointe de désespoir dans la voix.
Ils acquiescèrent, mais il fallait s'y attendre. Il était difficile de trouver parmi eux un grade supérieur à mon rang de Bras-Droit que je ne devais qu'à mon amitié avec Shaïn, comme co-fondateur de notre guilde. Les seuls gradés au-dessus de moi étaient les maîtres de guilde et Shaïn était le seul de tout Midgard, en cet instant.
Dans un coin de ma tête, une petite voix me murmura qu'il n'était peut-être pas encore trop tard pour échanger ma place avec celle d'Iriko qui avait le même grade que moi.
La panique commença à me submerger. Je n'étais pas fait pour mener des hommes. Pas du tout fait pour ça ! Encore moins dans un jeu vidéo sur lequel ils en savaient probablement tous plus que moi, remettant leur confiance et leur vie entre mes mains égoïstes et inexpérimentées.
En effet, mon grade, je ne le devais qu'à mon amitié de longue date avec mon meilleur-ami, à une époque où nous n'étions que de simples êtres vivants que l'on venait d'enfermer à double tour dans un univers numérique sans consistance. C'était Iriko qui aurait dû avoir ma place, mais il n'avait cessé de répéter que le grade d'Officier lui suffisait. Officieusement, la guilde lui avait néanmoins donné le grade de Bras-Gauche, car nous reconnaissions tous son savoir et sa sagesse qui nous avait sauvé la vie plus de fois que nous ne saurions nous en souvenir. Et avec ses mystères, il aurait tout aussi bien pu être la main du diable lui-même, alors être Bras-Gauche lui allait comme un gant.
— Je... je ne peux pas, balbutiais-je. Je ne sais pas...
Je fus incapable de prononcer un mot de plus. Comment leur expliquer, à ces gens qui m'entouraient et qui comptaient à présent sur moi pour les guider, que je n'étais rien de plus qu'un petit forgeron sans expérience ?
Comme s'il avait lu dans mes pensées, Koram esquissa un sourire de sous son capuchon :
— Tu es Lyall, le Forgeron Mystique des Fils de la Lumière, et l'Alliance s'en est déjà remise à toi, auparavant. Nous savons tous qui tu es et ce que tu vaux. On ne te demande pas de remplacer nos maîtres de guildes respectifs, ni même de te montrer à la hauteur des leaders de l'Alliance. Ce que nous attendons, c'est seulement que tu prennes les décisions lorsqu'il faut les prendre.
J'avais assisté Shaïn et Iriko des centaines de fois dans ce genre de situation où il était nécessaire de prendre une décision rapide et réfléchie. Je n'étais pas un néophyte non plus, dans ce domaine-là. Mais ces personnes voulaient aujourd'hui me remettre leur vie, en toute confiance, tout en sachant que la moindre de mes décisions, mal choisie ou mal calculée, pourrait causer leur mort. Ils disaient me connaître, mais ils avaient tort.
Ilya me bouscula doucement en me donnant un léger coup de coude pour que je me ressaisisse, et je remarquais qu'ils me fixaient tous avec confiance, sans aucun doute visible sur leur visage. C'était déjà décidé. Tout reposait sur mes épaules, et eux seraient là pour me soutenir.
Je n'avais plus le choix.
— Je ferai de mon mieux, promis-je. Allons-y dès maintenant. Nous discuterons en chemin.
De fait, j'étais pressé de quitter cet endroit exigu, et nous fûmes les premiers à quitter l'auberge.
Lorsque nous arrivâmes à Malka, j'en savais un peu plus sur les deux membres du Panthéon Midgardien de notre groupe. Mais la vue de la ville déserte nous interrompit et me glaça les sangs. Parce que tout était redevenu comme avant, si ce n'était que la ville était strictement vide. Sans joueurs, ni même de PNJ.
— Dépêchons-nous, les pressais-je.
C'est presque en courant que nous nous éloignâmes de la ville maudite de Malka, dans laquelle j'avais l'impression de pouvoir encore entendre le fracas des batailles et les hurlement et cris des blessés et des mourants, qui avaient marqués à la fois l'arrivée et le départ fracassant de l'élémentaire.
Un violent frisson me secoua et je tentais de l'ignorer, mais les images, les bruits et les odeurs de ces évènements étaient marqués au fer rouge dans mon âme. Fermer les yeux ne ferait qu'empirer les choses, et prendre de la distance n'effacerait pas les souvenirs que je gardais de ces horreurs. A l'instar de Shaïn le jour du coup d'État de Valhalla, j'aurais souhaité que vomir soit possible. Au lieu de quoi, mon équipe et moi dûmes porter le fardeau de nos souvenirs et de notre horreur, jusqu'aux pieds de la statue ou exorciser ces fantômes serait plus facile, car nos esprits seraient préoccupés par de nouveaux tracas.
A présent que j'en savais suffisamment sur chacun des membres de ma nouvelle équipe, je pouvais songer à une stratégie et à une formation optimisée en fonction des compétences de chacun.
— Au rapport, lâcha Koram en nous prenant tous par surprise, se plantant devant nous en surgissant de nulle part.
Il était parti en éclaireur et nous l'attendions à une distance respectueuse de la statue que nous pouvions voir au loin, d'où nous étions. Il nous fit donc un rapport sur ses découvertes :
— Cette statue, ici, est celle d'Heimdall, le gardien d'Asgard, celui dont on dit qu'il peut tout voir. C'est probablement le cas, d'ailleurs. Elle est haute d'au-moins trois ou quatre étages, large comme cinq hommes, et très certainement faite en pierre. A mon avis, elle ne se laissera pas détruire aussi facilement. Je n'ai pas testé ses attaques, bien entendu, surtout que ça grouille de monstres, tout autour.
Il hésita à poursuivre, nous fixant tous à tour de rôle pour nous voir pendus à ses lèvres, à boire ses paroles :
— Ce n'est pas tout. Baldr le Courageux est là, lui aussi.
La stupéfaction fut générale dans la mesure où nous avions tous complété le donjon de Midgard et affronté ce dieu auparavant.
— Alors cela veut dire que les donjons ont été suspendus, eux aussi, supposa Merwin, des Fils d'Odin. Sinon cela romprait la logique de l'histoire. Baldr ne peut pas être dans le donjon et ici en même temps. Et suspendre les donjons est une manœuvre assez traître et cruelle pour avoir été orchestrée par Valhalla.
— Probablement que les joueurs des donjons sont effectivement à présent coincés dedans, acquiesça Pelph, du Panthéon Midgardien. Leur sort dépend donc de nous. Tant que nous n'aurons pas détruit la statue et Baldr, ils resteront éternellement coincés dedans.
D'autres vies dépendaient encore de nous. Car nous savions tous à quel point la vie des donjons était rude, impitoyable, et les monstres dangereux. Les donjons entamaient beaucoup le physique, mais aussi et surtout, ils s'en prenaient à notre moral.
— Il faut à tout prix faire tomber cette statue, marmonnais-je, les dents serrées.
Nous avions tous plus de raisons les uns que les autres de vouloir remporter cet évènement, mais j'aimais à croire que j'avais assurément la meilleure raison de chacun d'eux de vouloir obtenir la récompense.
— Il va falloir organiser toutes les équipes pour que la plupart éliminent les monstres tandis que les autres frapperont la statue, fit remarquer Bravael, le Dragon du Ciel.
Ilya secoua la tête :
— Ce serait le plus efficace, mais pas le plus équitable. Ceux qui ne toucheront pas la statue ne gagneront pas grand-chose, en récompense.
— Mais faire participer tout le monde sera loin d'être efficace, et pourrait même coûter la vie à certains, ajouta Finn, des Dieux du Chaos.
Le dilemme était entier. Il était inconcevable que notre équipe ne soit pas affectée à la statue, et toutes les équipes devaient penser la même chose.
— N'oubliez pas non plus qu'il y a Baldr, nous rappela Koram. Il est de niveau 46.
Soit 16 de plus que dans le donjon ou les Filles du Gel avaient péri.
Je leur fis signe de nous éloigner :
— Nous verrons avec les autres demain ce qu'ils en pensent. Pour le moment, allons-nous-en.
Comme nous rebroussions chemin, les premiers groupes arrivaient, surpris de nous trouver déjà sur place et sur le chemin du retour.
Ilya avait bien supposé. Nous étions les seuls à avoir osé prendre le téléporteur pour Malka. Les seuls aussi, certainement, à vouloir le prendre pour rentrer à Argoat.
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Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour la relecture ces derniers jours alors n'hésitez pas à me prévenir si vous voyez des erreurs !
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