Chapitre 2 - La dompteuse de ruines, partie 1

À la lisière de la forêt Maimi-Wuki, Tierraroja (5e étage de la Tour)

18 juillet 3202

L'œuvre désordonnée d'un artiste dérangé : voilà ce qu'on pouvait penser de cette terrible scène.

Ce que Shayton contemplait n'était en réalité rien de plus qu'un champ de ruines. Un amas de vieilles structures écorchées, saupoudrées de quelques squelettes reposant là depuis longtemps - si l'on en jugeait par l'absence de la peau et de la chair qui auraient du couvrir leur éclat d'ivoire.

Mais justement, ces ossements avaient quelque chose d'étrange. Effrayant, même.

Le dérangement ne venait pas de leur apparence, mais de leur disposition. L'un d'eux était empalé sur la structure pointue de ce qui avait du être un tipi. Un second avait les membres contorsionnés dans des angles impossibles, comme si l'on s'était amusé à dessiner des formes avec ses différents os. Un autre s'aplatissait pitoyablement au fond d'un cratère, tellement qu'il semblait avoir été écrasé - presque pulvérisé - par une masse vertigineuse.

« Qu'est ce qui a bien pu se passer ici...? »

C'était la question qui tourmentait l'ascensionniste depuis quelques minutes déjà. L'un de ses compagnons vint alors le rejoindre.

« L'attaque date d'il y a quelques années, je dirais. Difficile de préciser sans analyses plus poussées. » Lança-il.

Latranien de la trentaine au pelage beige clair, Natherod n'était pas très grand. Il était constamment muni d'un cigare en bouche, et ses yeux clairs en amande lui donnaient un air suspicieux. Il portait des vêtements modernes - jean et t-shirt - atypiques pour la région, preuve de son appartenance au monde de l'ascension.

« Surement des monstres. » Marmonna Shayton, troublé.

« C'est le plus probable, en effet. » Grogna Natherod, de la fumée s'échappant de sa bouche. « Je ne connais aucun humain ou semi-humain qui serait capable d'une telle chose. Reste à savoir... »

Le regard du latranien se posa sur le cadavre écrasé reposant au fond du cratère.

« ...quel genre de tératomorphe pourrait causer une telle destruction. »

« Et surtout, pourquoi est ce qu'il s'aventurerait jusqu'ici. » Intervint une voix féminine.

Les deux grimpeurs se tournèrent vers leur troisième collègue, seule femme de leur petite équipe.

De la même taille que Natherod, Kaya portait une sorte de gros béret qui aplatissait ses oreilles de lapins de chaque côté de son visage où brillaient deux grand yeux verts. En tant que leporienne - semi-humaine lièvre - elle était pourvue de grandes jambes arquées vers l'arrière, terminées par de larges pattes.

Mâchant son chewing-gum et arborant son t-shirt Carrot Power, la femme d'une trentaine d'année - elle était la plus jeune de l'équipe - s'avança à la hauteur de ses deux coéquipiers.

« Yeebobarda n'était pas dans un territoire de monstre. » S'expliqua-t-elle, suspicieuse. « Les villageois l'avaient intentionnellement construit à l'écart des zones infestées. Ça veut dire qu'un monstre a été suffisamment affamé pour parcourir plus de cent kilomètres et arriver jusqu'ici. Il y a un truc qui cloche. »

Parfaitement d'accord, Shayton hocha la tête en silence.

Du haut de son mètre quatre-vingt huit, le condorien - semi-humain vautour - était le plus grand de l'équipe West's Spirit, dont il était le capitaine. Sa peau était rose pêche. Son bassin, ses avant-bras et l'arrière de sa tête étaient couverts de plumes noires et blanches, et il ne possédait non pas des doigts, mais des serres.

« Et il n'y a pas que ça. » Grogna-t-il, préoccupé. « Vous sentez ? »

Kaya et Natherod lui adressèrent un regard entendu.

« Tu parles de cette horrible tension qui me hérisse le poil depuis qu'on a posé la patte à cet étage ? » Demanda la leporienne, les sourcils froncés. « Oui, je sens. »

« Moi aussi. » Affirma Natherod. « Mais c'est... comment dire... dilué. Au début, je croyais que j'étais simplement sur les nerfs. C'est après que j'ai senti ce truc bizarre qui semble électrifier l'atmosphère. »

« Il y a un problème, ici. » Gronda Shayton en opinant du chef. « C'est clair et net. »

« Qu'est ce qui a bien pu venir perturber Tierraroja durant nos cinq ans d'absence...? » Murmura Natherod, perplexe.

Les membres de West's Spirit méditèrent un instant sur la question, sans parvenir à y trouver une réponse. Pire, aucun de parvint même à formuler d'hypothèse crédible et pertinente.

« On manque d'infos... » Soupira le capitaine. « Kaya ? »

La leporienne tourna la tête vers son chef.

« Essaye de voir si tu détectes des survivants dans le coin. »

Sa coéquipière hocha de la tête, puis ferma les yeux. Aussitôt, ce fut comme si un vent invisible était venu faire danser ses cheveux. Le petit tatouage en forme de patte de lapin sur sa cuisse droite s'illumina alors sous son pantalon.

« <Jackalope - Oreille Absolue> »  Murmura la femme en activant l'une de ses techniques favorites.

Et d'un seul coup, elle vit.

Ou plutôt : elle entendit. Dans un rayon de deux cents mètres, plus aucun mouvement ne lui était désormais inconnu : les vibrations sonores lui murmuraient où se trouvaient chacun présence, chaque geste esquissé.

« Rien n'échappe... à mes oreilles ! »

Sous les arbustes, au sommet des branches d'arbre, sur les berges des ruisseaux, à l'abri derrière les rochers... son ouïe se répandit partout, traquant le moindre signe de vie.

Mais au bout de quelques minutes de recherche intensive, Kaya désactiva son stigmate en secouant négativement la tête.

« Pas âme qui vive dans le coin, Shayton. » Lança-t-elle en haussant les épaules. « Seulement des oiseaux et des rongeurs. »

« Mmm... »

Le condorien réfléchit quelques secondes à ce que venait de lui rapporter sa camarade. Puis, il prit finalement une décision.

« Bon, dans ce cas, allons en ville. On doit gratter des infos. »

Il pointa alors le nord.

« Direction Maldor Town ! »

Les deux autres membres de l'équipent opinèrent, prêts à se lancer.

***

Étang gris (près de Windy Hollow), Greenland (1er étage de la Tour)

18 juillet 3202

Après plus d'une heure de lecture, Raijū pouvait enfin parvenir à une conclusion concernant le traité qu'elle déchiffrait : c'était un ramassis de conneries.

« Traité d'archéologie dirigé par le professeur Assaouh. » Lut-elle sur la couverture, debout au milieu de l'étang. « Encore un qui est plus doué avec le baratin qu'avec son sujet d'étude. »

Dépitée, l'ascensionniste jeta l'ouvrage qui décrivit un vol plané en arc de cercle derrière elle avant d'atterrir à côté de ses vêtements, sur la berge.

Ascensionniste archéologue de métier, Raijū appréciait tout ce qui touchait à l'histoire. Mais elle ne pouvait pas supporter les bouquins mal fichus. Pour elle, une étude devait être claire, bien illustrée, et ne pas se perdre dans un langage soutenu et inutile.

Agacée, elle tira soudain sur l'élastique de son maillot de bain.

« Cette saleté commence à devenir trop petit ! » Gémit-elle intérieurement. « Ça, c'est les bouchées vapeur de l'autre jour. Ma prochaine bouffe avec Tchaka devra impérativement être une salade si je ne veux pas finir incapable de passer la porte de chez moi ! »

En tant que kitsune, Raijū était omnivore. Cependant, elle raffolait de bonne nourriture, tout particulièrement celle du 45e étage, qui bien que délicieuse était extrêmement riche en calories.

Mais venait désormais, après le plaisir, le regret d'avoir cédée à sa gourmandise. Ainsi, dans l'espoir vain de se rattraper, l'ascensionniste s'était levée tôt ce matin pour courir un peu et avait acheté quelques crudités dans une supérette de Windy Hollow pour son repas de midi.

« Un endroit parfait pour se détendre. » Constata-t-elle en contemplant l'Étang gris, satisfaite. « Parfait pour des petites vacances, si on peut les appeler ainsi. »

Elle poussa un soupir.

« Dommage que mon séjour ici soit aussi limité dans le temps. Enfin bon, tant que je suis là, autant en profiter un peu ! »

Détendue, Raijū s'étira sous le soleil en baillant.

Après plus de deux heures, ses cheveux et ses oreilles étaient enfin secs. Elle décida donc de retourner sur la berge pour s'allonger à plat ventre et laisser le vent chaud sécher les dernières traces d'humidité accrochées à sa queue.

« Aaaaah... »

L'atmosphère étant paisible, la kitsune sentit rapidement le sommeil la gagner. Le bruit de la petite cascade qui alimentait l'étang était hypnotisant, tout comme le chant des oiseaux perchés sur l'érable surplombant le plan d'eau.

« Ça c'est la tranquillité... » Apprécia l'ascensionniste en ronronnant.

Mais au moment où ces pensées traversaient sa tête, Raijū rouvrit brusquement les yeux, surprise.

Quelque chose approchait.

Intriguée, la femme-renarde se releva. La chose avançait rapidement vers elle - à une vitesse d'environ vingt kilomètre heure. Au vu de la direction qu'elle empruntait, elle provenait très certainement de la ville.

« Une voiture ? Non, c'est vivant... un animal en fuite ? »

Elle n'eut cependant pas l'occasion de statuer d'avantage : une masse obscure émergea soudainement des fourrées qui surplombaient la cascade.

« Ouah ! » Fit un cri.

Stupéfaite, Raijū croisa alors le regard du jeune homme aux iris écarlates. Des habits de sport, un sac de courses sous le bras, des brindilles emmêlées dans les cheveux, à bout de souffle... il avait l'air pitoyable.

Dès la seconde où ils commencèrent à se dévisager, la kitsune vit naître dans les yeux de l'inconnu un éclat enthousiaste.

Non, pas enthousiaste : complètement fou, proche de celui d'un fanatique.

Débordant visiblement d'excitation, le jeune homme freina des quatre fers et ouvrit la bouche. Mais avant qu'il n'ait pu lancer quoique ce soit à l'adresse de Raijū, il glissa sur une pierre un peu trop lisse.

« Ah ! » S'exclama-t-il, paniqué.

Mais malgré ses tentatives pour conserver l'équilibre, son élan l'entraina dans le vide et il entama une chute magistrale du haut de la cascade sous les yeux atterrés de la femme-renarde.

« Aaaaaah !! »

PLAF !

Avant d'avoir pu comprendre ce qu'il venait de se passer, Raijū sentit l'eau froide et poisseuse de l'Étang gris l'asperger toute entière. Poussant à son tour une exclamation de surprise, elle se retrouva alors trempée de la tête aux pieds.

Interloquée, elle contempla avec stupeur sa belle fourrure blanche ruisselante d'eau, puis ses affaires dégoulinante sur le rivage. Les muscles crispés, elle ne bougeait plus.

Autour, tous les oiseaux s'étaient envolés. Des feuilles d'érables tombaient sur la surface de l'étang alors que les eaux de celui-ci retrouvaient peu à peu leur calme.

Puis...

« Hhhaaa ! »

Le jeune homme venait d'émerger de la mare en prenant une grande inspiration.

Pris d'une violente quinte de toux, il se traina alors misérablement jusqu'à la berge et se mis à quatre pattes sur l'herbe humide, tout tremblant.

Mais il ne lui fallu néanmoins pas plus d'une minute pour se relever et se ruer sur Raijū.

« C'est... vous... l'ascensionniste... de passage... ici ?! » Lui hurla-t-il, haletant.

« L'abruti d'hier soir ! » Le reconnut Raijū.

Le jeune homme s'écrasa alors au sol.

« Je vous en supplie, faîtes de moi... votre disciple !! » Hurla-t-il.

***

Un peu plus tôt...

« Un jour de plus en tant qu'oiseau en cage... »

C'était la première pensée qui avait assailli Matsuba à son réveil, la même tous les matins depuis des mois.

Déjà épuisé alors qu'il sortait pourtant d'une bonne nuit de sommeil, le jeune homme contempla tristement sa main. Les évènements de la veille continuaient de le hanter. Son regard parcourut alors les posters d'Edmund Gleam et autres ascensionnistes célèbres qui tapissaient les murs de sa petite chambre.

« Les sommets que je n'atteindrais jamais. »  Ne put-il s'empêcher de penser avec amertume.

Alors qu'il se redressait au bord du lit, le regard de Matsuba tomba alors sur la colonne de journaux qui s'élevait dans un angle de la pièce. C'était sa collection de tous les numéros de l'Arlequin.

« Finalement, à quoi ça me sert d'étudier l'ascension ? Je suis incapable de battre un monstre d'étage pacifique... »

Face à lui, les même mots qui hantaient son esprit depuis onze ans étaient gravés sur le mur.

« Pour accéder au Sky Keep, l'étage suprême, vous devrez gravir Babel en rassemblant les soixante Fragments Célestes que j'ai éparpillé dans chacun de ses mondes. Quant à ce qui se trouve en haut... ce sera à vous de la découvrir. Soyez courageux, soyez persévérants et n'abandonnez jamais. La Tour vous réserve des trésors insoupçonnés, mais il vous appartient de les découvrir ! »

Les mots de M.

Matsuba les relut une fois de plus avec nostalgie. C'était avec eux que tout avait commencé. Mais finalement, ces mots étaient-ils véridiques ou n'étaient-ils qu'un vulgaire discours destiné à attirer les plus curieux et les plus stupides ?

Il était persévérant et il n'abandonnait jamais. Pourtant, il n'avait pas fait un seul progrès depuis des années. Les quelques concurrents qu'il avait à cet étage étaient à des kilomètres devant lui. Le jeune homme avait l'impression de ne même pas voir la ligne d'arrivée à l'horizon, alors qu'eux étaient déjà dessus.

« Il faut que je me change les idées... »

Enfilant rapidement un short et un maillot de sport, le jeune homme sortit dehors. Ça avait beau être le début du week-end, il préférait se lever tôt. Baigné dans la fraiche brise de l'aube, il entama son jogging quotidien et se dirigea vers le centre-ville à un rythme d'endurance.

Windy Hollow se remettait doucement de la fête de la veille. La plupart des installations avaient étés rangées, mais la scène et quelques tables subsistaient sur la place centrale. Le sol était jonché de quelques serviettes, papiers et morceaux de frites qui seraient sans doute nettoyés incessamment sous peu.

Désireux d'oublier cette fête qui ne lui avait pas laissé d'excellents souvenirs, Matsuba détourna le regard et se dirigea vers son premier arrêt.

***

« Mais si c'est pas le p'tit Matsu ? » S'exclama Stanley Garford en le voyant entrer dans la fromagerie. « Alors p'tiot, pas trop la gueule de bois ? »

Sur le palier de la boutique, Matsuba de figea. Depuis hier soir, il ne savait plus comment réagir à la présence de cet homme.

« Non. » Répondit-il simplement.

« Navré pour hier soir. » Reprit l'homme, de meilleur humeur que la veille. « Mais j'tais pas jouasse, quand j'ai découvert l'état d'mon étable. »

« J'imagine. » Fit Matsuba avec indifférence.

« Tu prendras comme d'habitude ? »

« Oui, s'il-vous-plaît. »

Garford se mit à digresser en préparant ses achats.

« C'était une belle p'tite fête. V'là longtemps qu'on en avait pas fait d'comme ça. Faut dire que si c't'empaffé d'maire gaspillait pas nos impôts... Et le bras d'fer ton amie Shizuka, t'la vu ? »

« J'étais sûrement déjà rentré. » Soupira Matsuba en secouant négativement la tête.

« C'tait spectaculaire. » Reprit le fromager, enthousiaste, en lui tendant un sac plastique. « L'autre grande gueule de Janak a rien vu v'nir. Elle a d'la ressource, c'te p'tiote, y a pas à dire. Elle d'viendra vite une grimpeur du tonnerre. »

« Merci. » Se contenta de répondre le jeune homme en se saisissant de son dû. « Bonne journée. »

« À toi aussi, p'tiot ! »

Matsuba se hâta au plus vite de quitter cette boutique. Mais à peine fut-il sortit qu'il tomba nez à nez avec Matthew.

« Oh ! J'allais passer chez toi, je me demandais si tu étais déjà réveillé. » Fit ce dernier, surpris.

Puis, son regard s'attrista légèrement.

« Ça va mieux ? » Demanda-t-il, soucieux.

Matsuba se contenta d'hausser les épaules.

« J'ai connu mieux, mais je fais avec. »

« Je vois... »

Un petit silence s'installa entre eux, uniquement bercé par le bruit de la brise. Puis soudain, une idée sembla traverser l'esprit de Matthew.

« Au fait, on va faire une ballade aujourd'hui, avec Shizuka, son équipe et quelques étudiants. Ça te tente ? »

Matsuba se rembrunit.

« Pas... trop, non. » Avoua-t-il en baissant le regard.

Il se sentais un peu bête de laisser passer une occasion de profiter du passage de ses deux amis, mais il avait encore besoin d'être seul un moment et ne se sentait pas du tout de devoir passer la journée avec tout ce monde.

Heureusement, son camarade se montra compréhensif.

« Pas grave. » Le rassura-t-il en posant une main sur son épaule. « Tu nous rejoindras peut-être dans la journée. On sera près du Grand Lac, dans la forêt de Bushy. »

Matsuba acquiesça, puis le laissa s'éloigner. De nouveau seul, le jeune homme rejoignit la prochaine étape de son jogging : la boulangerie.

Mais dès qu'il poussa la porte, il entendit :

« Oh ! Le petit Kawakami ! Tu tombes bien ! Est ce que tu pourrais passer un mot à Shizuka ? Je lui ai préparé quelques viennoiseries pour fêter son retour. »

Matsuba soupira. La matinée s'annonçait longue.

***

Finalement, il y eut droit à chaque boutique. De plus en plus agacé, le jeune homme s'empressa de rejoindre sa dernière destination.

« Par pitié, ne me parlez ni de Shizuka, ni de l'Ascension. » Lança-t-il au maraîcher en pénétrant l'épicerie.

Celui-ci lui adressa un regard indécis.

« Euh... l-loin de moi cette intention, mon garçon. » Répondit-il, perplexe.

« Merci. » Fit Matsuba, soulagé. « J'aimerais vous acheter des carottes. »

L'homme hocha la tête et s'empressa de remplir un sac de crudités.

« Un autre joggeur... vous vous êtes passé le mot, ce matin ? » Demanda-t-il alors en haussant un sourcil.

« Au autre ? » S'étonna Matsuba.

« T'es le deuxième du jour. La première était cette semi-humaine aux oreilles blanches. »

Matsuba fronça les sourcils, intrigué.

« J-Je ne l'ai jamais vu à Windy Hollow... » Murmura-t-il. « Elle vient d'une ville voisine ? »

« Non, je crois que c'est une ascensionniste de passage. » Répondit le maraîcher en haussant les épaules. « Tu... »

« ELLE A DIT OÙ ELLE ÉTAIT PARTIE ?! » L'interrompit soudainement Matsuba en le saisissant par les bretelles.

« Hiii ! V-Vers l'Étang gris ! » Sursauta le maraîcher, inquiet. « Q-Qu'est ce qu'il te prend...?! »

« Merci ! Gardez la monnaie ! » S'écria Matsuba en se ruant dehors après lui avoir jeté une poignée de pièces.

Interdit, le maraîcher l'observa disparaître au bout de la rue à toute vitesse, puis secoua la tête en retournant à son travail.

Sky Keep ARC 2 - Chapitre 2, partie 1 : FIN

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