7
bonsoir cher.e.s lecteurs/lectrices !
tout d'abord, j'espère que vous allez bien, que vous avez passé un bon week end, et surtout, que vous êtes en sécurité. J'aimerai commencer par m'excuser d'être inconsistante et distante avec vous. Je veux communiquer plus souvent avec ces personnes qui donnent de l'importance à ce que j'écris, je pensais à faire un rantbook mais je sais pas si ça serait intéressant. Je posterai d'avantage sur mon mur dorénavant, et j'ai récemment repris goût à l'écriture, attendez vous à beaucoup de nouveautés !
Je vous aime fort.
Bonne lecture ♡ .
피부
Ses mains accrochés aux bords du volant, Jimin conduisait en direction de la maison familiale. Il était un brin nerveux, un brin excité, un brin souciant mais surtout, totalement impatient.
Cela faisait déjà plus de deux ans depuis qu'il n'a pas vu sa mère, il hésitait à chaque fois, il se trouvait toujours une excuse en jouant des mots même s'il savait qu'un jour, il devrait finir par affronter sa famille.
Il sentait déjà les remords de ses proches retomber sur ses épaules tels une avalanche inévitable. Lisant les plaques sur l'autoroute, il pensait presque à faire demi-tour, à appeler au dernier moment pour renoncer au diner comme avait-il l'habitude de le faire. Au final, ils s'étaient bien habitués à son comportement instable non ? Cela pouvait autant s'appliquer pour son changement d'avis à la dernière minute que pour ses appels nocturnes, ses innombrables messages qui innondaient les téléphones de ses cousins lorsqu'une rumeur disait que l'état de santé de sa mère s'aggravait alors qu'il déclarait guerre à ces même personnes, ou encore son air hautain et arrogant avec lequel faisait-il face aux gens qui venaient tout juste de le voir sourire amicalement.
Jimin avait toujours été de la sorte, confus, désordonné, indistinct, lui-même ne pouvait prévoir la manière par laquelle finirait-il par agir. C'était certainement du à une incertitude quant à l'expression de ses réelles émotions, une peur refoulée du jugement de ses proches qui voient en lui une figure prometteuse.
Enfin, c'était ce qu'il essayait de conserver, malgré les erreurs qu'il avait fait et qu'il continue à faire.
Ceci dit, faire ce chemin aujourd'hui le rendait incommodément mélancolique.
La dernière fois qu'il parcourait ces lignes blanches en route vers son ancien chez soi, il pouvait voir une personne lui souriant chaleureusement dans le rétroviseur.
Elle lui souriait malgré sa peine, malgré sa douleur et ses plaies qui brûlaient au moindre mouvement.
Sur cette pensée, Jimin se secoua la tête et sa main s'empressa de se diriger vers la radio, d'y brancher son téléphone et de sélectionner quelque chose à écouter. Peut-être que la musique étouffera ses souvenirs, pensa-t-il. Jimin ferait tout pour ne pas y penser, pour s'accorder un moment de plausibilité supplémentaire, pour faire semblant de se mentir à lui-même, de se rassurer, pour faire comme si rien ne s'était passé. La vie allait continuer, avec ou sans lui. La vie ne s'arrêtait pas. Il l'avait supplié, autrefois, de lui accorder un moment afin qu'il puisse reprendre son souffle, il l'implorait de lui donner un moment de repos, il l'adjurait, lui qui n'était pas du type à se laisser sous la merci de quiconque.
Mais la vie continuait, elle continuait toujours, les fleurs fleurissaient en printemps, les oiseaux gazouillaient, son portable affichait une nouvelle date, l'horloge, une nouvelle heure, et le soleil annonçait un nouveau jour, là où la nouveauté n'y était pas pour lui, là où il en était privé, là où le changement lui était interdit.
À mi-chemin, la musique se coupa et sa sonnerie retentit haut et fort dans le vehicule.
C'était son meilleur ami, comme toujours, seul lui pouvait le rattraper en de moments pareils.
"Oui Taeh-"
" Frère j'ai fait un de ces rêves hier soir ! On était toi et moi chez Wang et je me suis bourré la gueule ! "
" J'avoue que moi aussi j'aurais espéré que c'était un rêve, et que j'avais pas à te faire monter les cinq étages jusqu'à chez toi."
Maintenant qu'il était un peu plus distrait, Jimin sentait que ses muscles se détendaient et qu'il pouvait en profiter pour papoter avec Taehyung. Après un énième bâillement de ce dernier, le plus âgé décida de se lancer.
" Je suis en route pour Busan."
Et c'est sans étonnement qu'il l'entendit s'agiter.
" Quoi ? Busan ? genre Busan Busan ? mais qu'est-ce que tu vas faire là bas ?"
" Élever des vaches au bord de mer."
" Non mec sérieusement... Tu vas... C'est pour le diner de famille ?"
La voix de Taehyung avait changé. Il s'était raclé la gorge et ses mots étaient plus clairs.
"Ouais..."
Jimin, de son coté, redevenait tendu et anxieux, ses doigts se tordaient sur son volant et une boule se formait en son torse.
Face au silence que lui accordait le blond, il ajouta.
" Ca fait bizarre."
" J'aurais pu venir avec toi..."
" Trop tard, j'y suis presque."
Il lui restait à peine quinze minutes avant d'y arriver et il regrettait déjà de ne pas avoir trainé le corps de son ami inconscient dans sa voiture ce matin.
" Hm... Tu me rappelles plus tard d'accord ? Détends-toi, je suis sûr que ca va bien se passer et puis, n'oublie pas que Yubin y sera."
Un rictus prenait place sur les lèvres de notre protagoniste lorsque Taehyung évoqua ce prénom. Yubin. Il était vrai qu'elle avait une pire image que la sienne et qu'elle était d'avantage dans une mauvaise situation pour se présenter. Pourquoi avait-elle décidé de venir cette fois-ci? Pourtant, il restait de nombreuses réunions à venir, et il doutait qu'elle ne s'était présentée auparavant. Tout ça le rendait curieux, ça le titillait, ça l'intriguait, il voulait tout savoir sur ce sujet, et heureusement pour lui, ce pic de curiosité était suffisant pour le divertir de son piteux état.
" Je te rappellerai sûrement. "
C'était sur ces mots que Jimin mit fin à la conversation, son attention se perdait sur la mer qu'il n'avait pas vu depuis un bon moment, sur le paysage familier, les nouvelles bâtisses et le voisinage qui avait changé.
Au fond d'une grande forêt trônait la maison de la famille Park. Une belle villa de trois étages, isolée du monde et de ses soucis, y vivre était capricieux et magique. Chanceux était notre protagoniste, d'avoir eu une cuillère en or à la bouche dès ses premiers pas et mots. Seulement, nulle joie ne pouvait se lire sur le visage de Jimin, où peu d'émoi résidait misérablement. "Tu peux toujours faire demi-tour" se chuchotait-il. Toutefois, il était très proche, tellement proche de sa destination qu'il ne sut comment avait-il garé sa voiture.
Avec un peu de détermination, il ouvrit la portière et se déroba de son véhicule, après avoir vérifié une dernière fois qu'il avait bonne mine dans le miroir de courtoisie. Il vérifia l'heure, glissa son téléphone portable dans sa poche et arrangea sa chemise avant qu'il n'arrive à la porte d'entrée.
Encore une fois, il tira son portable pour lire l'heure, parce qu'il ne l'avait pas fait la première fois.
Soufflant du nez, il leva son poing et juste au moment où il allait finalement toquer, la porte s'ouvrit à lui.
" Jimin ? C'est bien toi ? "
Deux grands yeux globuleux l'oeillait lentement de haut en bas, un corps d'une corpulence faible, orné de vêtements qui puaient la richesse et l'aisance.
La gorge de Jimin était sèche. Il leva ses yeux, sans pour autant la dévisager comme le faisait-elle.
" Oui, c'est moi."
" Oh mon dieu !"
La vieille femme se précipita vers lui pour le prendre dans ses bras squelettiques. Elle le serrait fort, et Jimin pouvait déjà ressentir une partie de sa chemise se mouiller de larmes chaudes.
" Mon fils ! Où étais-tu ? Pourquoi n'es-tu pas venu plus tôt ? Je suis désolée de ne pas être venue sur Seoul, désolée.. désolée..."
Elle se détacha rapidement de lui avant de reculer en arrière, l'invitant à entrer.
" Désolée, je sais, c'est pas le moment pour poser ces questions, entre, il fait si froid dehors, entre vite, installe-toi, mets toi à l'aise."
Se mettre à l'aise dans une situation pareille n'était pas la chose la plus facile à faire, mais il tira son plus beau sourire, soufflant tout bas un 'merci', hésitant sur la manière dont devait-il procéder, comment devait-il communiquer avec une personne qui lui était si familière et étrangère à la fois ? La dernière fois qu'il avait vu sa mère, elle n'était pas comme ça. Elle ne portait pas ce genre de vêtements, elle avait quelques rondeurs et sa peau était rayonnante. Sa voix était douce et calme, elle n'était pas agitée, elle ne parlait pas rapidement, elle n'était pas comme ça. Sa mère était pleine de tendresse, cette femme ne l'est pas.
" Bienvenue... Bienvenue..."
Il se tournait vers elle rien que pour remarquer qu'elle essuyait furtivement les larmes qui s'étaient formées au coin de ses yeux, rattrapant certaines alors que d'autres avaient déjà coulé sur ses joues.
" Ne pleures pas. "
Jimin ne reconnaissait pas sa voix, pourquoi avait-il tant de mal à parler? Il se racla la gorge et, lentement, il porta sa main à la chevelure lisse de sa génitrice avant de la laisser glisser vers ses pommettes.
" Ne pleures pas hm ? tout va bien, je suis là, je te promets de ne plus m'absenter. "
Il espérait retrouver des morceaux de sa maman dans les yeux de cette femme abattue par la maladie. Il espérait qu'au fond, rien n'avait changé, qu'elle était toujours aussi naive et intelligente, qu'elle était toujours patiente et joueuse, que son caractère restait intacte.
" C'est promis ?"
" C'est promis, oui."
La femme se remit à sangloter malgré le ton rassurant de son fils. Cette fois-ci, il n'hésita pas à la prendre dans ses bras, jugeant qu'il était un peu trop sévère avec elle, et qu'il l'était d'autant plus avec lui même. Alors cette fois-ci, il la serra fort en retour, il sentit son odeur qui, elle, demeurait similaire à celle qu'il connaissait, et peut-être bien qu'il ravala des larmes qui menaçaient de s'échouer sur ses joues à lui.
Il devait tout de même se contenir, comme l'avait-il toujours fait.
Quant à sa mère, celle-ci fut surprise qu'il l'accueille d'aussitôt, mais elle profitait de cette proximité au maximum.
Suite à cela, la mère et le fils se mirent d'accord sur le fait qu'ils devraient tenir une sérieuse conversation, et qu'ils devraient rejoindre le reste de la famille dans le salon.
Après avoir longuement trainé dans le hall et le large couloir de la maison, ils arrivaient enfin au lieu phare de toute réunion de famille, et quelque chose clochait.
Un frisson parcourut son échine. Jimin n'arrivait plus à réagir, ses jambes étaient clouées au sol et aucun bruit ne pouvait sortir de sa bouche, et ce, malgré les nombreuses interpellations à droite et à gauche.
Le portrait de famille qui lui faisait face au fond de la salle était taché de sang.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top