Chapitre 30
La seule chose que Carla ignorait en partant en vacances à Zeebruges était que Johanna y vivait. Mais apparemment Steve « l’ignorait » aussi. En déménageant il avait promis à Carla de ne pas aller les voir. Il avait promis ça, tout comme arrêter de boire. Mais encore une promesse en l’air. Il y en avait des tonnes. Carla avait confiance en lui. Cet homme qui autrefois, il y a 4 ans, l’avait touché avec son histoire. Avec une famille détruite, sans-amis, rempli de dettes et ne croyant plus au véritable amour tous deux s’étaient confiés, séduits. Ils n’avaient pas de secret l’un pour l’autre. Sauf un, celui que Steve cachait à Carla : il allait encore et toujours voir Johanna même si la plupart du temps il était bourré. Et pourtant il sait que s’il le dirait à Carla elle le pardonnerait. Mais elle avait confiance en lui ; elle l’aimait. Et il refusait de lui briser le cœur.
La petite famille rentra du restaurant et Steve alla coucher Léo.
-M’man, pourquoi tu n’arrêtes pas de… protéger Steve ?
-Comment ça ?
-Tu sais très bien.
-Le protéger de tes questions tu veux dire ? rigola Carla
-Un peu, oui.
-Je ne le fais pas.
-Est-ce que tu connais son passé maman, tu sais ce qu’il a pût faire auparavant ? Tu n’as pas peur… qu’il soit dangereux ?
-M’enfin Elise ! C’est quoi ces questions idiotes ? Sache chérie, qu’on ne peut juger quelqu’un sur son passé. Le passé, c’est le passé et on ne peut plus rien y faire. Juge les gens sur le présent et surtout sur l’avenir.
-Comment tu peux savoir ce que Steve pourrait faire à l’avenir ?
-Sa façon de réagir face à ça, sa détermination.
-Maman ?
-Oui ?
-Pourrais-tu m’expliquer pourquoi Grégoire Klaas est devenu Steve Marchand ?
-Co…comment tu sais ça ?
-Chacun son passe-temps.
-Elise, tu n’as pas à fouiner partout.
-Je ne le fais pas !
Carla posa sa main sur le front de sa fille.
-Mmh, il est préférable que tu restes les deux prochains jours à la maison. Surtout que le docteur a dit que tu étais dé…
-Dérangée? soupira Elise
-Dépressive.
-Pff n’importe quoi.
-Chérie je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête mais tu n’as pas l’air bien. Vraiment. Tu m’as l’air…
-L’air ?
-Humhum…
-L’ai quoi, maman ?!
-Suicidaire…
-Génial, dépressive et suicidaire. Un autre adjectif ?
-Ma puce, sache que je t’aime par-dessus tout mais que le suicide n’est pas la solution ; encore moins te foutre en l’air avec des clopes.
-Une fois, juste une fois que j’ai fumé et tu m’en fais tout un plat !
-Pout ton bien chérie.
-Non mais laisse-tomber. Personne n’a confiance en moins à ce que je vois, surtout pas toi. Papa, lui m’aurait cru !
Et elle s’en alla dans sa chambre en prenant garde à bien claquer la porte ce qui fit aboyer Chanel et réveilla les voisins du dessus tout comme ceux d’en bas. ‘Peu importe, si ils veulent vraiment que je sois dépressive et suicidaire bah allons-y. Rira bien qui rira le dernier.’ Se dit Elise, ne comprenant pas pourquoi elle faisait ça elle agrippa un cutter sur son bureau. ‘J’ose, j’ose pas ? Ça doit faire mal… Et puis comment va-t-elle expliquer ça à Céline, ses ‘cicatrices’ ? Elle renonça en dernière minute quand le cutter frôla sa peau. Elle n’avait pas de cran, mais surtout : Elle n’était pas suicidaire. Juste troublée, trop de questions sans réponses, trop de complexes. C’était comme si son cerveau allait exploser, elle ne supportait plus rien autour d’elle.
Le lendemain sa mère l’emmena avec elle au boulot pour qu’elle se ressaisisse un peu et se change les idées, qu’elle reprenne gout à la vie parce que tout le monde la trouvait suicidaire, inclût Carla qui l’avait raconté à ses collèges et les avait interdit d’inonder sa jeune adolescente de questions trop embarrassantes. Super la maman, Elise c’était fait une réputation de haut-niveau maintenant. Elise Samuels avait donc passé la journée chez Model’s Garden, l’agence de mannequin à photographier des filles qui de toute façon allait être photoshoppées. Ça lui fit énormément de bien de réutiliser son Nikon et de faire des photos. Surtout quand Elise pensait aux autres en cours d’histoire en train de faire semblant d’écouter le charabia du prof légèrement débile.
-Chérie, je bois un café et on s’en va. J’ai promis à Léo de venir le chercher à la sortie de l’école !
Elise acquiesça, se prit 2 cocas et 2 Buenos gratuit dans le distributeur grâce à son badge (autant en profiter jusqu’à la dernière seconde) et rendit l’appareil photo appartenant à la société (elle avait utilisé celui-là la plupart du temps car il était plus qualitatif même si entres-nous Photoshop aurait très bien pu résoudre le problème).
Dans la voiture, les deux femmes firent papote.
-Alors, tu as aimé ?
-C’est super !
-Parfait, car tu retournes demain. Et Nick a-dore tes photos, probablement qu’il va vouloir t’engager pour un job d’étudiant.
-C’est vrai ? Génial !
-Tu te sens mieux maintenant ? Finit les poignets ensanglantés ?
-Mamaaaaan… j.e.n.e.s.u.i.s.p.a.s.s.u.i.c.i.d.a.i.r.e ! Arrêtes, Bon Dieu !
-Ok, ok. s’exclama Carla, levant ses bras en signe de soumission.
-C’est pas vrai… soupira sa mère
-Quoi ?
-Le compteur nous a lâchées… Bon j’appelle Steve.
Elle composa le numéro de son compagnon pendant qu’Elise désigna la pompe à essence juste à côté.
-Allô chéri ?
-Carla, tout va bien ?
-Oui, je suis juste à cours d’essence. Tu peux aller chercher Léo à l’école, on va être en retard?
-D’accord, tu veux que je te rejoigne après ?
-Oui… enfin non, dit finalement Carla quand elle remarqua que sa fille n’arrêtait pas de lui désigner la station-service. On se débrouille, merci ! Je t’aime.
-Aussi. Kiss alors.
Carla raccrocha.
-Maman, pourquoi Steve me déteste-t-il alors qu’il est en adoration pour Léo ?
-Je ne sais pas…
-Si tu sais.
-Non…
-Je vais dire à tout le monde que Steve est le père d’Hadrien… Alors, est ce que Steve a dit quelque chose sur moi ?
Carla soupira.
-Elise, mêle toi de tes affaires, ça ne regarde que Steve, je te l’ai déjà dit ! Si tu fouines comme ça dans les vies privés, ça va te retomber dessus. Et Léo est juste le fils qu’il n’a jamais eu, basta. Maintenant laisse tout ça, tranquille et va pousser la voiture jusqu’à la station avec moi si tu ne veux pas passer la nuit ici.
-Maman, est-ce que tu sais que Steve voit encore la mère d’Hadrien ?
-Non, parce qu’il ne le fait pas.
-Et pourtant… Même qu’il saccage tout dans leur maison. J’at été chez les Klaas et il y avait une vitre brisé, quand je suis rentrée Steve se lavait les mains dans l’évier et il enlevait des morceaux de verres dans sa main… Si ce n’est pas une preuve ça…
-Quand ?
-Samedi dernier.
-Impossible, il travaillait.
-Non, il est au chômage et va demander chez Electroménager si tu ne me crois pas.
-C’est pas vrai…
____________________________________
Tadaaam, comment Carla va-t-elle réagir ? Bref, j’ai pas trop le temps donc: désolé court & nul, merci pour tout, 3k de votes, incroyable, trop parfait, je vous adore, pleins de kisses, pleins de love, suite bientôt, fuck school !!!! <3 Charline
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top