Chapitre 29

Donc l'homme que j'incarne est le frère de Johanna... Plusieurs questions me trottaient dans la tête comme: Savait-elle qu'il était mort? Elle se mêle pas de mes enquêtes donc elle ne sait pas sur son suicide... Pourquoi ne m'en a t-elle pas parlé? Je connais sa famille, ses parents. J'ignorais qu'elle avait eu un grand frère. Cela a du être une dispute familiale. Peu importe, je pris l'argent, la photo, mon veston et monta dans ma voiture (que je loue) et me dirigea vers Bruxelles. Je n'avais qu'une seule envie: retrouver Johanna. Et si c'était encore possible? Et si elle regrettait chaque seconde sa vie notre rupture? Et si elle m'aimait encore? Un énorme sourire d'espoir s'afficha sur mon visage. Parce que moi, ça fait 4 ans que son visage me hante chaque jour. Et Hadrien, Mélissa? Et le bébé? Mon bébé? Je ne voulais que revenir, les embrassés, tout recommencer, leur dire à quel point je les aimes, à quel point ils m'ont manqués. J'avais de l'argent maintenant, on pourrait partir en vacances, en famille! Cela pourrait être merveilleux! Je n'étais sûre de rien mais j'étais heureux. J'allume mon petit IPod pour mettre du Adele, ma chanteuse préféré et chanta à tue-tête Rolling In The Deep avec une voix légèrement fausse mais peu importe ce que les gens pensaient quand je passais devant eux avec la voiture et ma musique trop forte, j'étais trop heureux pour m'en soucier. Je devais envisager le rejet de Johanna, ou peut-être qu'elle s'était remise avec un autre homme mais je ne voulais pas y penser. Et pourtant, j'aurai dû. J'aurais vraiment dû au lieu de m'imaginer que tout allait s'arranger. Quand je passa dans l'avenue ma voiture s'arrêta. Oh non, elle ne va pas me lâcher si prêt du but. Je sortis et fourra l'argent et la photo dans ma poche et me dépêcha au numéro 16B. Je toqua. Respira. Expira. Respira. Expira. Quelqu'un ouvrit. Johanna. Plus belle que jamais.

-Grégoire?

Dans ses bras, je vis un petit ange aux cheveux blonds et des yeux bleus qui me fixèrent. Elle était magnifique, ma fille. Derrière je vis Hadrien, qu'il avait grandit! Douze ans qu'il a maintenant, il jouait sur une Nintendo DS.

-Chérie, tout va bien? dit une voix qui provenait de la cuisine

Il arriva. Je le reconnu, Chris. Encore.

-Donne-moi Maria, dit-il à Johanna.

Maria, s'appelait ma fille. Et là: colère soudaine, ce fils de pute, et encore je suis poli, a brisé l'avenir de ma famille et m'a remplacé! Quand je pense qu'il y a quelques années nous étions meilleurs amis. J'ai envie de vomir à l'idée. Je me dirige vers ma fille Maria, et vers lui.

-Pose ma fille. dis-je le plus calmement possible

-Ce n'est pas ta fille, Greg. Je l'ai élevé, toi, tu t'es barré.

-Pose-la.

-Greg, regarde-toi. Tu es devenu n'importe quoi, n'importe qui. Dégage de chez moi.

Mais comment ose t-il?! Je vais le tuer, vraiment le tuer.

Je lui foutu une énorme gifle et enleva Maria de ses bras pour la déposer par terre calmement, qu'elle était jolie.

-Johanna, dégage de cette pièce avec elle, je vais buter ce connard!

Johanna courut vers Maria et alla la mettre dans son berceau.

-ICI C'ÉTAIT CHEZ MOI! m'écriai-je en foutant un gros coup de poing dans la mâchoire de Chris pour qu'il se retrouve à terre. JUSQU'À CE QUE TU DEVIENNES L'AMANT DE MA FEMME ET QUE TU BRISES L'AVENIR DE MA FAMILLE, ALORS PLUS JAMAIS JE VEUX QUE TU ME PARLES COMME ÇA!!!

Il se débâtît mais je le clouais bien au sol.

-Regarde-toi Grégoire, ton état. Tu ne t'ai pas rasé depuis des lustres, tu pues la cigarette à 50km à la ronde et tu es un ivrogne. Ta famille n'aurait jamais eu d'avenir avec toi.

C'en était trop.

-Et tu sais à cause de qui je suis devenu comme ça?!?!? Un sale bâtard dénommé Chris! Mais tiens, c'est toi! Alors ferme ta grande gueule de pédé!!

Un visage passa entre la porte.

-Maman, c'est qui ce monsieur sur papa? demanda le petit garçon aux tâches de rousseurs

-Tu vois, sussura Chris. Même ton propre fils ne te reconnaît pas.

-SUR PAPA?!

Johanna accouru dans le salon.

-Grégoire, non!

Un coup de poing. Deux. Trois. Dix. Ils se multiplièrent à chaque fois que je le vis respirer. J'étais fou. Fou de rage. Et c'était entièrement sa faute, qu'il en paye les conséquences.

-GRÉGOIRE! Arrête, t'es malade! Hadrien, retourne dans la cuisine chéri! ordonna Johanna en voyant que son fils regardait toute la scène

Mais je ne pouvais pas m'empêcher de continuer. Ne me jugez pas, je vous verrai bien dans ma situation.

-J'APPELLE LA POLICE! s'écria t-elle en brandissant son GSM.

Je la défia des yeux mais la laissa faire. Après deux minutes, par miracle je me calma.

-Tu as de la chance que je te laisse vivant, salaud. dis-je à Chris qui crachait du sang sur le tapis maintenant. Je n'éprouvais aucune pitié envers lui. Johanna avait appelé les secours donc je me dépêcha de filer.

-Maria est magnifique. dis-je au passage et tapa vite fait dans les jambes de Chris

Johanna me regarda pleine de tristesse alors qu'elle était à genoux tenant ma main de mon ex-meilleur ami et vit la photo tombé de ma poche avec deux-trois billets. Elle regarda l'image et secoua la tête.

-Steve... Comment as-tu pû...?

Elle ignorait qu'il était mort. Et elle ne le saura peut-être jamais.

-Je suis quelqu'un d'autre maintenant.

Je savais qu'elle ne comprendrait pas mais je m'en fichais.

-Je suis desolé. Mais Chris est un lâche. Et un jour, il t'abandonnera.

Elle me cracha au visage que j'étais pitoyable mais je n'y prêtais plus attention, je m'enfuis. Je couru et couru jusqu'à bousculer une femme sans le voir. Mais je continua.

-Hé, faites attention hein! Vous pourriez vous excusez! me cria t-elle

Je me retourna pour identifier son visage et là coup de foudre. C'était loin d'être Johanna. C'était une femme superbe. Et j'étais sous le charme. Passer de l'enfer au paradis, il n'y a rien de mieux comme sensation. Pour la première fois depuis 4 ans j'oubliais Johanna, même après cette mésaventure d'il y a deux minutes avec elle. Je me foutais de tout, sauf de la jeune femme devant moi. J'accouru vers elle.

-Veuillez m'excuser. Puis-je vous inviter à boire un verre?

Elle m'expliqua qu'elle avait un rencard avec un homme rencontré sur un site et rigola. Je la supplia un peu et lui promit un beau restaurant alors elle ceda. Elle était superbe. Je ne sais même pas pourquoi elle avait accepté car j'étais dans un état épouvantable.

-Mon Dieu, vous avez des tâches de sang sur votre veste, et votre main! Vous allez bien? Il faut que j'appelle une ambulance?! s'exclama t-elle en paniquant alors que moi j'étais aux anges; elle s'inquiétait pour moi, déjà.

Je la rassura et on partit au restaurant. On parla de tout et de rien. Surtout de tout. Vraiment tout.

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-Et voilà! s'exclama Carla

Steve s'était tu et avait gardé sa version à lui tabou. Elise n'avait nul besoin de savoir ce qui c'était passé avant la rencontre. Cette adolescente était une sale gamine fouineuse et dépressive qui devait vraiment apprendre à se mêler de ses affaires.

-Mais Steve, parle-nous de toi quand tu étais petit. insista t-elle, tu avais des frères et sœurs? Et tu avais des amis? Tu faisais quoi comme métier auparavant avant de chômer? Et avant maman, est-ce qu'il y avait d'autres femmes dans ta vie, ou des enfants? demanda t-elle avec un sourire provoquant sur le visage s'attendant vraiment à ce qui déballe tout.

-Ah mais je me rappelle, ta vieille tante Heloise... dit Carla en se lançant dans un récit passionnant (ou pas) sur ses histoires de familles.

'Pourquoi est-ce que sa mère devait toujours intervenir!?' pensa Elise

Tout simplement parce que Carla savait. Savait pour Johanna. Pour Chris. Pour les enfants. Pour Hadrien. Pour l'alcool. Pour l'argent. Pour la drogue. Pour la police. Pour le suicide. Pour lui, Grégoire Klaas.

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