Suite chapitre 10 : Je vais tout expliquer.


J'avais les larmes aux yeux, non pas pour mon essai, mais parce que je me sentais mal de mentir à Willam, qui a complété mon essai et les filles qui sont tout le temps la pour me supporter.

— Qu'est-ce qui ne va pas? me demanda Eva

Je pris une grande inspiration puis je dis.

— Je crois que le frère de William m'a violée.

— Hein? dit Eva.

— Je ne sais pas... c'est possible que j'aie été consentante, mais je ne me souviens de rien.

— Tu lui as demandé? Qu'est-ce qu'il a dit? demanda Eva.

J'ouvris mon cellulaire et je le donnai à Sana avec la conversation de Nikolai. Sana le posa au milieu de la table.

— Mais quel connard! s'exclama Chris.

— Je te jure que s'il t'a violé... grinça Sana méchamment.

— On doit porter plainte, dit Vilde.

— Mais porter plainte pour quoi? demandai-je. Je ne peux pas porter plainte alors que je ne me souviens de rien. Je ne sais pas ce qui s'est passé.

— Tu as senti que tu avais eu des relations sexuelles? demanda Vilde.

— Comment j'aurais pu sentir ça?

— Tu es vierge. Tu l'aurais remarqué, dit-elle.

Je me mordis la lèvre.

— Oui et, bien, je ne suis pas vierge, avouai-je. J'ai couché une fois quand j'avais 13 ans.

-13 ans?! déclara Eva.

— Oui, j'avais un copain qui avait 15 ans. Alors je pensais que j'étais prête. Il m'a jeté deux jours après. Fin de l'histoire.

— Qu'est-ce qu'il s'est passée avec le frère de William, demanda Vilde. Dis-nous tout depuis le début.

Je pris une grande inspiration puis je débutai.

— Je devais parler à William. Eva et Chris... vous ne le savez pas.

Chris rit.

— Tout le monde sait à propos de toi et William, Noora, répondit-elle.

Elles me firent toutes un sourire.

— Je suis allée chez William, mais il n'était pas chez lui. Mais son frère si, il faisait une fête. Je suis rentrée dans l'appartement pour charger mon téléphone. Et j'ai fini par discuter avec lui. Il m'a dit plein de choses horribles sur William. Et ça m'a tuée. J'ai bu un verre de vin. Puis plus rien.

— Tu as été drogué? me demanda Sana.

Je soupirai.

— Je ne sais pas.

— Mais il n'y a personne d'autre à qui tu peux demander? Quelqu'un d'autre à la soirée? dit Eva.

— Si, une fille qui va à notre lycée. Mari. Tu la connais?

— Quelle classe? demanda Vilde.

— Je ne sais pas. Je ne peux pas lui demander parce que... elle a l'air d'être une vraie garce.

— On doit aller aux urgences, déclara Vilde.

— Heu, non.

— Ils peuvent nous aider. Ils peuvent trouver des évidences contre lui.

*

Je parlai avec un docteur aux urgences. Je lui racontai tout.

*

JEUDI 19 : 19

J'attendais Nikolai dans le café ou il m'avait donné rendez-vous.

— Salut, dit-il en s'assoyant devant moi, le sourire aux lèvres.

— Hé.

— Nous pourrions avoir deux bières? commanda-t-il.

— J'ai moins de 18 ans, dis-je.

— Je suis content de te voir! Je pensais que tu allais te défiler. Il semblait que tu étais un peu parano dans nos conversations.

— Je me souviens très peu de cette nuit. Alors je suis nerveuse de savoir.

Il rit.

— Tu ne te souviens de rien du tout, du tout?

— Oui. Qu'est-ce que j'ai vraiment bu?

Il me sourit.

— Relax, c'était juste du vin. Ou de la Tequila? Je crois que c'était de la Tequila, non? Santé! Dit-il en levant sa bière vers moi.

Je ne levai pas mon verre d'eau.

— Ce n'est pas très intelligent de contrarier une personne qui a des photos de toi nue.

— C'est une menace?

— Ça te semblait être une menace?

— Oui.

— Alors oui, c'était une menace.

— Qu'est-ce que tu étudies à Stockholm?

— Heu, finances internationales.

— Tu aurais dû choisir le droit.

— Ok?

— Alors peut-être que, grâce à ça, tu ne te serais pas retrouvé dans cette situation.

Il rit.

— Et dans quelle situation je suis, Noora?

— Tu es dans une situation où tu pourrais être jugé pour pornographie pédophile.

Il rit de nouveau.

— Selon le Code pénal, paragraphe 204a... la détention d'une image qui sexualise un enfant est passable d'une peine de 3 ans de prison. J'ai 18 ans, et, selon la loi norvégienne, je suis encore une enfant. Alors ces photos que tu as prises de moi et sans mon consentement... Sont non seulement illégales que tu les possèdes, mais aussi que tu les gardes dans ton téléphone. Si j'étais toi, je ferai très attention si je voulais les diffuser. Ou ça rentrerait dans un nouveau délit.

— Tu es sérieuse? dit-il en riant.

— Est-ce que j'ai l'air de plaisanter?

— De la pédophilie? C'est absurde.

— Raconte ça au juge. Tu viens juste aussi de me menacer, dis-je en lui montrant mon téléphone qui enregistrait toute la conversation du début jusqu'à la fin. Selon la loi sur le harcèlement... paragraphe 263, alinéa 251... c'est punissable d'emprisonnement jusqu'à deux ans. Nous en sommes à 5 ans. Mais ne t'inquiète pas... Ils ont tendance à alléger la peine. Je pense que ça va être deux en réalité, mais ça, c'est si tu as un bon avocat, et je pense que ça va être le cas. Vient aussi la violation de la loi sur l'alcool, paragraphe 1 à 5. Tu as servi de l'alcool à une mineure. Ce n'est pas quelque chose à avoir sur son CV, non?

Il sourit.

— Cependant, je pense que la pornographie pédophile est de loin le pire. Tu sais ce qui arrive aux gens qui se font incarcérer pour pédophilie? Je ne me baisserai pas pour rattraper le savon si j'étais toi. Si je puis dire, dis-je avant de quitter les lieux sous son regard apeuré, mais sournois.

*

VENDREDI 14 : 15

— C'est un message de Nico.

— Qu'est-ce qu'il dit? demanda Sana. Lis-le!

< De : Nikolai

Ravie de t'avoir vu hier. J'espère que William va bien prendre la nouvelle. >

— Il a tout dit à William, dis-je simplement.

On entendit ses pas se précipiter vers nous. William arriva à ma hauteur, intimidant. Il me fit reculer jusqu'à un mur.

— Dis-moi que tu n'as pas couché avec mon frère? cracha-t-il comme du venin.

Je le regardai apeurer. J'essayais de parler au début, mais rien ne sortit puis je dis.

— Je vais tout t'expliquer.

— Tu n'as pas couché avec?

— Je ne sais pas.

Je fixai ses iris noisette qui me fixaient durement eux aussi. Je pus y voir de la honte, de la colère, mais aussi de la tristesse. Il partit aussitôt. Je partis à courir après lui dans la cour, mais il se défit de mes prises à chaque tout en continuant à avancer. Rendue à la clôture du lycée, je m'effondrai au sol baignant dans mes larmes qui dévalaient mes joues.  


À suivre...

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