~ Chapitre 9 ~
C'était seulement hier ! Et si c'était aussi rapide parce que j'avais été médiocre ? Je ne sais pas si je pourrais encaisser ce refus. Ou alors c'était autre chose ? Mais on ne reçoit pas de lettre du conseil juste pour demander des nouvelles. Et si les gens du conseil pensaient que Lana et Marcus nous ont découvert ? La poste va très vite ici car toutes les lettres sont envoyées directement dans les boîtes aux lettres sans rien attendre. Les postiers travaillent toute la journée. C'est un travail très dur, si dur qu'on ne le donne qu'aux peines lourdes. En attendant de revenir à une vie « normale » - c'est-à-dire hors de prison- ils peuvent travailler et les grands criminels vont souvent à la Poste. Je ne veux pas aller en prison ! Mais ça peut être une bonne nouvelle aussi. Le seul moyen de le savoir c'est de l'ouvrir.
C'est ce que je fis.
Après avoir passé l'en-tête me rappelant l'identité de mon envoyeur ainsi que la mienne je lis : « Veuillez vous présentez dès le lendemain, à la fin de vos cours Terrestres, dans le bureau secondaire du conseil. Vous y serez accueillis par trois membres du conseil... ». La suite de la lettre n'annonçait que des banalités. Le conseil était séparé en 3 bureaux qui se trouvaient au centre du bâtiment. Ils étaient entourés par les administrations comme le bureau de monsieur Pique. Le troisième bureau était celui qui régissait les autres administrations, une sorte d'administration des administrations. Le second bureau gérait le conseil, avec ses problèmes et son personnel. Quant au premier bureau, c'était celui de Thanos ; ceux qui y rentraient n'en ressortaient rarement de bonne humeur. C'est qu'ils avaient surement commis une faute grave comme une trahison.
Je me dis que finalement le deuxième bureau n'était pas si grave que cela et que c'état juste pour me parler de mon entretien. Je l'avais peut-être réussi et j'allais peut-être être engagée. J'étais tellement stressée par ce que voulait bien dire ce message que je n'allais pas manger. Je partis directement me coucher, le ventre vide mais l'esprit bien occupé.
Le lendemain matin en arrivant au lycée je croisais Marcus. Très étonnée par ce constat je vérifie l'heure et me rends compte qu'effectivement il était en avance. Il m'explique que sa mère avait un enfant à récupérer pas très loin d'ici et qu'elle l'avait déposé. Quand Lana arriva, elle aussi surprise par la ponctualité de notre ami on se décida de monter devant notre salle de cours. Lana engagea la conversation :
- Alors vous avez fait les exos de maths ? (C'était notre prochaine matière)
- Oui, mais je crois avoir fait une bourde parce que le résultat est improbable répondis Marcus
- Quels exercices ? je demande
- Bah ceux pour aujourd'hui les trois sur le polycopié dit Lana. Tu ne les as pas faits ?
J'étais tellement préoccupée par ma lettre d'hier soir que j'avais complètement oublié mes devoirs à faire. Je m'assois donc dans le couloir et sort une feuille prête à faire très rapidement ces exercices. Cela ne devrait pas être très difficile pour moi. Au bout de cinq minutes je les avais finis. Quand je me relevais je vis la mine décomposé de mes deux amis.
- Mais comment t'as fait pour les faire aussi rapidement ? demande Marcus
- Oh, c'est juste que j'avais bien compris ce passage du cours, mais je crois que je me sus trompé pour l'exercice 2. On verra bien !
Heureusement le professeur de mathématiques arrive pile à ce moment-là coupant court à notre discussion et m'évitant les ennuis.
La journée n'a pas été passionnante, une journée habituelle en somme. Pourtant je ne cessais de me demander ce que pouvais bien me vouloir le conseil. Je devais y aller juste après les cours et elle celle-ci arriva plus vite que prévue. A peine le temps de manger le midi que je me retrouve en un clin d'œil devant le grand bâtiment fait de vitres. J'y entre avec le moins d'entrain possible, on aurait dit une future condamnée à mort. Après un passage rapide par l'accueil où je décline mon identité, la dame m'indique que j'ai rendez-vous dans cinq minutes et elle me montre du doigt une double-porte marron. Je la remercie et juste avant de passer cette porte je me sens mal. Au final je ne connais pas le vrai motif de ma venue et je ne sais pas si je vais, au terme de cet entretien, finir en prison ou gardienne. Mais le seul moyen de le savoir c'est d'avancer et qui vivra verra !
Je m'assois dans une petite salle d'attente semblable à celle où j'ai attendu avant mon entretien pour le poste de gardienne. Je n'ai pas longtemps à attendre puisque un homme en costume noir arrive et m'appelle. Je me dirige vers lui et on arrive encore une fois dans un de ces grands couloirs blancs. Ils sont stressants car les murs y sont si lisses, on a l'impression qu'on ne peut pas s'en échapper et qu'on pourrait rester bloquer ici pour toujours. Durant ce couloir qui représente mon potentiel dernier souvenir de la vie, l'homme en costume marche devant moi, je ne le distingue pas très bien mais j'essaie tout de même de savoir si je le connais. Après ce qui m'a semblé une éternité, il ouvre une porte et me laisse entrer dans ce qui semble être son bureau. J'y découvre un bureau en bois massif un fauteuil et trois autres de l'autre côté du bureau : deux étant occupés par Monsieur Pique et une femme. Je savais que je l'avais déjà rencontrée il y a quelque années et je finis par me rappeler où : c'est cette femme qui avait fait les papiers attestant mon adoption par Pierre et Elizabeth. Elle se nomme Madame Arlouin il me semble. L'homme en costume prend place entre les deux autres personnes et me fais signe de m'assoir. Il prit la parole alors que mes fesses touchaient à peine le cuir du siège :
- Mlle Marne, je me présente Monsieur Galakri, je suis le régisseur du second bureau et des affaires du conseil, vous connaissez déjà Mr Pique et vous vous rappelez sûrement de Madame Arlouin qui vous a fait signer ces papier d'adoption il y'a quelques décennies de cela. Voulez-vous boire quelque chose ?
- Non merci je dis, la voix tremblante.
- Bien alors commençons : savez-vous pourquoi vous êtes ici ?
- Pas vraiment, non
Et ce n'était que la stricte vérité. Je tremblais comme une feuille, très probablement à cause de ma vraie identité. Cet homme avait prononcé mon nom de naissance juste maintenant et je ne prenais pas ça comme une bonne nouvelle. Qu'est ce que j'avais pu faire de mal ?
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Bonjour à toutes et à tous !
J'espère que vous allez bien et que vous avez aimé ce chapitre ! A votre avis quel est le sujet dont vont parler Aëlys et les trois adultes ?
Je voulais aussi vous parler car j'ai remarqué que vous lisiez de moins en moins la fiction (le chapitre 8 n'a que 4 vues alors que le premier en a 36), je n'écris pas pour devenir populaire mais je voulais savoir si vous aviez des choses à me dire pour m'améliorer ! Voilà
Je vous embrasse et vous souhaite une bonne journée/soirée/nuit
~Sparks <3
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