~ Chapitre 24 ~

   J'avais à peine passé le pas de la maison que mon odorat fut submergé par l'odeur du pain d'épices. Je me sens envahie par l'esprit de Noël. Celui-ci arrive à me faire oublier la lourde charge que je porte sur mes épaules depuis l'annonce de cette mission secrète. Il faut dire que ma mère me surcharge de travail : j'ai dû nettoyer une grande partie de la maison – pour les invités – mais aussi l'aider avec ses énormes fournées de petits bonhommes et autres pâtisseries. Quand j'arrive à la troisième fournée j'ose lui demander qui mangera cette tonne de petits êtres humains qu'elle décore avec attention. « Une pour ce soir, pour mon travail et celui de ton père ». Et bien je sens que les Enfers entiers vont avoir droit à ces sucreries !

   Elle me charge finalement de la décoration du sapin pendant qu'elle s'occupe du reste de la maison. Je ne suis pas vraiment organisée, je place les choses selon mon instinct, sans chercher de réel effet d'art. Le sapin est blanc et toutes mes décorations sont argentées ou de différents bleus. La seule chose qui jure avec l'ambiance moderne de cet arbre c'est l'étoile. Elle mesure dix centimètres et est en or, c'est la réplique exacte de celle que ma mère avait quand elle était petite. Elle y tient beaucoup alors chaque année elle a sa place au sommet de l'arbre, peut importe le style.

   Alors que je regarde satisfaite le travail accompli je sens deux bras maigres m'entourer, en guise de réponse je me retourne et souris à Elizabeth. Nous restons pendant plusieurs minutes à nous regarder, moi dans ces bras. Ce moment magique est interrompu par la sonnerie du four, les biscuits doivent être prêts. Je monte alors dans ma chambre afin de me préparer pour ce soir.

   Je ne voulais rien porter de spécial mais ce n'était pas le moment d'angoisser ma mère avec mes tenues. Je pris donc une robe rose poudrée et je me décidai même à boucler mes cheveux. Je savais que bouclés et en queue de cheval était la coiffure qui plaisait le plus à ma mère et je voulais la rendre heureuse ce soir. Le maquillage de soirée n'étant pas mon domaine de prédilection je demande à Elizabeth de me le faire : elle est très douée et je n'ose pas lui demander comment elle a appris. J'ai peur que ça ait un rapport avec sa vie d'avant et qu'elle ne se mette à pleurer. Mon père n'en serait pas très heureux.

   Les invités arrivent à dix-neuf heures, ce sont des amis de mes parents et je ne les ais jamais rencontrés. Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que la femme, dans une longue robe dorée me dise :

- Aëlys ? Cela fait une éternité que je ne t'ai pas vue ! Je ne peux pas dire que tu as vraiment changée, tu fais plus femme peut-être ! – elle m'embrasse- Comment vas-tu ?

- Très bien merci, je vais prendre vos manteaux s'il vous plaît.

- Oh bien sûr Charles donne-moi ta veste. Mais reviens vite je veux tout savoir !

   Je n'ai jamais autant espérée que ma maison soit plus grande, je ne voulais pas revenir. Cette femme puait l'hypocrisie à des kilomètres à la ronde, même Cerbère se méfiait d'elle. Elle m'avait déjà vue il y a longtemps mais je n'ai aucun souvenir d'elle... Lorsque je reviens au salon tout le monde m'attends avant de boire un verre, je me précipite alors vers le mien et le rajoute aux autres. La soirée vient de commencer.

   Et je crois bien qu'elle ne se terminera jamais. Cela faisait bientôt trois heures que j'écoutais parler celle que je découvrais en tant que Thérèse et qui était une collègue de ma mère. Elles étaient pourtant si différente ; Elizabeth avait du chic mais beaucoup de naturel, l'exact contraire de cette Thérèse. Le dicton « Les opposés s'attirent » n'a jamais été aussi vrai.

   Viens l'heure de se distribuer les cadeaux alors que le couple d'invités m'offre un bracelet et un collier assorti, ils offrent à mes parents deux bons d'absence. Ce sont des morceaux de papiers bleus qui te permettent de ne pas aller travailler pendant une journée, ils coutent une petite fortune. Si ce système a été inventé c'est parce que les congés n'existent pas ici mais ils se sont aussi rendus compte que nous y étions attachés alors ils donnent la possibilité à ceux qui peuvent de se payer des vacances. J'offre ensuite à mon père un parfum et à ma mère un vieux polaroid. Je sais qu'elle a toujours aimé ce genre d'appareil et elle rêve de faire de la photo. Je sais que je lui fais plaisir quand je la vois s'écrouler dans mes bras en me soufflant un « merci » à peine audible. Quant à eux ils m'offrent une place de concert pour aller voir mon groupe préféré, ainsi qu'un nouveau sac à dos « pour ton nouveau job » dit mon père dans un clin d'œil. Je suis très heureuse et je les remercie d'une accolade chacun.

   Au bout de quelque temps, ne tenant plus la longueur des discussions je fais mine d'être très fatiguée et demande à aller me coucher, mon père ayant pitié de moi accepte. Je me lève en souhaitant la bonne nuit à tout le monde. Je ne suis en réalité très réveillée mais je me force à ne pas faire de bruit pour ne pas attirer les invités par ici. Je me blottis dans mes draps froids et je repense à ces dernières semaines : elles ont été incroyables et j'ai hâte d'avancer. C'est finalement une heure après le départ de Charles et Thérèse que je rejoins Morphée.

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Hello !

J'espère que ce chapitre vous a plu ! C'est un chapitre tout simple mais j'aime tellement les fêtes de fin d'années que je ne pouvais pas ne pas ne faire un chapitre ;p

[On a atteint les 700 vues avec la fiction et dépassé les 300 commentaires ! Merci beaucoup, c'est dingue on se rapproche doucement du millier. N'hésitez pas à en parler à vos amis cela me ferais vraiment plaisir ! ]

Bisouilles !

~Sparks<3

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