Pdv Elizabeth Hale

Il pleut
Il est six heures et demi
Le ciel est gris
Et fait apparaître une aura sombre autour du Lycée devant lequel je me tient tandis que mes bottes noirs cloutées se salissent doucement au contact de la boue.

Je regarde devant moi la grande bâtisse. Je traîne tout le temps ici pour me remémorer des souvenirs plus ou moins émouvants... C'est comme le grenier de chez ma grand-mère. Je retrouve la petite boîte appelée "souvenirs", une petite babiole nommée "mémoire" et des jouets plus connus sous le nom de "sourires enfantins". Et toutes ces choses me font toujours le même effet: la nostalgie, l'étonnement et la joie. Tout cela m'est revenu depuis que j'ai posé les pieds sur la ville de Séoul, à l'autre bout de mon ancien chez moi, les États-Unis.

Pourquoi ce lycée?

Tout simplement car il ressemble comme deux gouttes d'eau au mien. Sa façade est exactement la même... Ces vieilles pierres incrustées de lichens et de bourgeons qui s'ouvrent, grandissent et dépérissent avant de redonner naissance à d'autres pissenlits blancs qui grandiront à leur tour. Ces fleurs reflètent ma vie: Un passé heureux, une fin lente et douloureuse puis...

...La Renaissance!

Finalement, je me rends compte que ce la façade de ce lycée détient mes souvenirs, d'une part, mais aussi, d'une autre part, toute ma vie.
Dans deux heures, je ne serai plus seule. Je traîne ici depuis le début de moi de juillet. Alors je m'approche de la façade et pose ma main sur celle-ci une dernière fois à côté d'un pissenlit puis chuchota:

Elizabeth Hale: "C'est notre dernier rendez-vous entre toi et moi pour l'instant..."