Chapitre 9 LA REDITION DE MEREDITH

- Non ! Souffla Lily. Elle ne peut pas être morte.
- Lily... Murmura Marion.
- regarde le ! Dit elle, en lui désignant Sirius qui avait replongé dans l'inconscience. Tu te vois lui dire qu'elle est morte en lui sauvant la vie ? Pousse toi.

Elle écarta Marion, et pointa sa baguette sur le cœur de Meredith. Celle ci crépita et étincela, le corps inerte de la sorcière fit un soubresaut, mais rien ne se produisit. Elle recommença, en vain.
- Arrête Lily. Lui dit James. Ça ne sert à rien, c'est fini.
Mais à ce moment là, Marion , qui prenait le poul de Meredith, poussa un cri.
- J'ai un poul.
Un lent sourire efleura les lèvres pleines de Lily.
- C'est bien, Meredith lui dit elle. Bats toi. Bats toi pour lui, il a besoin de toi.

Elle se redressa, et croisa les yeux gris de Sirius, braqués sur elles.
- Me... Mery ?
Lily lui caressa les cheveux, trempés de sueur.
- Elle est vivante, Sirius lui murmura t'elle. Ça va aller. Vous allez aller bien, tous les deux.
Rassuré, Sirius referma les yeux.

Lily se tourna vers James.
- La nuit a été longue, tu devrais aller dormir un peu.
- Je... Je vais rester ici. Je veux être là, quand il se réveillera. Mais va dormir toi.
- Tu es sûr ?
- Vas y, ma chérie.
- Tu m'appelles, s'il y a quoique ce soit.
- Entendu.
- Marion, vas y toi aussi, tu es épuisée.
- Je dis pas non. Mais, avant, on les installe dans des lits.

Ils utilisèrent leurs baguettes pour les déplacer, et les installer confortablement dans des lits.

Lily embrassa James.
- Tu devrais prendre une douche, lui dit elle, et manger un morceau.
- Je vais le faire.

Elle sortit derrière Marion.

Remus et Peter étaient assis derrière le mur et attendaient des nouvelles.
Remus leva la tête vers Lily.
- Le pire est passé. Dit elle. Mais on en saura plus demain. Allez vous coucher.
- James ? Demanda Peter.
- Il veut rester avec eux.
Ils se levèrent et montèrent d'un pas lourd, l'escalier menant aux chambres.

- Potter. Appela Maugrey, depuis son bureau.
Avec un soupir las, Lily descendit. , jusqu'au bureau de l'Auror.
- Asseyez vous. Vous avez l'air épuisée.
- Je le suis.
- Comment va t'il ?
Elle lui conta les derniers événements.
- Black lui doit une fière chandelle.
- En effet.
- Bon, je vous retiens pas d'avantage, allez vous coucher.
- Ça, c'est un ordre que je ne discuterais pas.

Sirius reprit lentement conscience. La première chose qui lui vint à l'esprit, c'est qu'il ne souffrait plus.
La seconde, c'est qu'il était peut être mort.
Il tenta d'ouvrir les yeux, mais ses paupières étaient trop lourdes.
Il voulut bouger, mais une violente douleur lui coupa le souffle.
Il était sûrement vivant, les morts ne souffraient plus, non ?
Il tenta dans un suprême effort de se redresser, mais deux mains fermes se posèrent sur ses épaules et le maintint contre le matelas.
- Chut, tiens toi tranquille. Lui murmura la voix de James.
Il se força à ouvrir les yeux, et croisa le regard inquiet et las de son ami.
-   Bienvenu parmi les vivants, mon frère.
Peu à peu, la mémoire lui revenait.
- Me.. Mery ?
- Elle va bien. Elle dort. Et toi aussi tu vas bien. Grâce à elle. Jamais vu quelqu'un d'aussi têtu, et déterminé. C'est une force de la nature, cette fille.
Un bref sourire naquit sur les lèvres sèches et craquelées de Sirius.
- Elle.. Elle est... Me..merveilleuse.
- Oui, c'est sûr. Elle a récupéré le malefice en elle, quand elle a compris que tu ne tiendrais pas toute la nuit. Elle a bien failli y rester. C'était.. Pffff, effrayant.
- Elle.. a.. fait.. quoi ?
- Tu serais mort, si elle ne l'avait pas fait.
- Tu n'aurais pas dû la laisser faire.
- Si tu crois qu'elle nous a laissé le choix.
- M'étonne pas d'elle.
Il ferma les yeux. Cette conversation l'avait épuisé.
James fronça les, sourcils, inquiet.
- Comment te sens tu ?
- comme si un troupeau d'éruptif, m'était passé dessus.
- Bon, je vais te laisser, dans ce cas. . Il faut que tu te reposes. Même si ça fait deux jours que tu dors.
- Deux.. Jours ?
- Oui, tu étais épuisé.
- Cette... Sa... saleté de... S.. Sort..
- Oui, je sais. Ça t'a vidé. Tu nous as fichu une sacrée frousse. Les Maraudeurs, sans toi, ça veut plus rien dire. Et moi, j'ai besoin de toi.
Sirius sourit.
- P.. Perdu sans moi, hein.
- Tu sais bien que oui.
Il referma les yeux, épuisé.

James sortit, il était enfin rassuré. Il avait veillé sur lui pendant ces deux jours, ne s'interrompant que pour manger et se doucher. Et pendant ces cours laps de temps, Peter ou Remus prenait sa place. Il avait peu dormi, se réveillant en sursaut au moindre bruit, surveillant la température de Sirius, lui marmonant des paroles d'encouragements, le rafraichissant  Iorsqu'il se couvrait de sueur.
Les traits tirés, les yeux rouges et cernés, il n'aspirait plus qu'à dormir.

Meredith s'éveilla, et sa première pensée, fut qu'elle était vivante. La seconde, fut pour Sirius.
Elle ouvrit les yeux, et chercha le jeune homme.
Il était dans le lit, à côté du sien. Il dormait, l'air paisible, vulnérable, et résolument craquant, décida t'elle.
Un sourire  flotta sur ses lèvres.
- C'est moi qui te fais sourire ? Demanda t'il.
Le sourire s'évanouit, et elle croisa les yeux gris, posés sur elle.
- Sûrement pas. Dit elle.
- Menteuse.
- Ça va mieux, toi, j'ai l'impression.
Il sourit.
-  Tu as une tête à faire peur.
- La tienne n'est pas mieux, Black.

Il redevint sérieux, et son regard se fit grave.
- Merci de m'avoir sauvé la vie.
- Il n'y a vraiment pas de quoi.
- Tu as pris trop de risque, tu n'aurais pas du.
- Tu aurais fait la même chose pour moi. Dit elle.
- C'est sûr. Mais..
- Mais rien. J'ai fait ce que je devais faire.

Pendant un instant, le silence régna. Chacun se plongea dans ses pensées.

- Mery ?
- Oui ?
- Je t'aime.
Elle ferma les yeux, une larme roula sur sa joue. Elle avait eu tellement peur de le perdre.
- Moi aussi..
Il tendit sa main, et le geste lui arracha une grimace de douleur.
Elle la saisit, et c'est ainsi que Lily les trouva, main dans la main, les yeux dans les yeux.
- Bon, ça à l'air d'aller mieux vous deux.
- Prêt pour un second round. Murmura Sirius.
- Je te crois sur parole.
- Ne l'écoute pas Lily, il est lessivé.
- Autant que toi Lestrange. Lily, tu veux bien vérifier si elle a bien toute sa tête, je crois qu'elle a pris un mauvais  coup, sans ça, elle n'aurait jamais pris autant de risque, pour un type comme moi.
Meredith soupira.
- Arrête, Sirius. Tu sais pourquoi je l'ai fait.
- Alors dis le moi.
- Que je te dise quoi ?
- Que tu m'aimes.
- Je te l'ai déjà dis.
-  Et que tu veux vivre avec moi.
- Là, tu rêves Black.
- Tu as promis.
- Quoi ? Je... non ! jamais.
- Tu as dis que si je me battais pour survivre, tu vivrais avec moi.
- Je ne me souviens pas de ça. Tu étais brulant de fièvre, tu as deliré.
- Lily !
Cette dernière soupira.
- Je n'étais pas là, je ne sais pas.
- Eh, de quel côté tu es ?
- D 'aucun, mais si tu pouvais cesser de t' agiter, ce serait bien, tu vas faire monter la fièvre.
- Je demanderais à James, il confirmera.
- Arrête de t'agiter Sirius. Je suis sérieuse. Dit Lily. Vos organismes ont  été soumis à rude épreuve, si vous vous agitez, vous aurez de la fièvre, et  étant donné votre état de faiblesse, ce serait dangereux.
- T'as entendu, Black ? Calme toi. Dit Meredith.
- Je me calmerais quand tu auras admis m'avoir fait cette promesse. Dit il, buté.
- Ce que tu peux être têtu.
- Pas plus que toi.
- Non, mais sérieusement, vous avez quel âge, tous les deux ? S'exclama Lily.
- Pas plus de dix ans, en ce qui concerne Sirius. Répliqua Meredith.
- Tu peux bien dire ce que tu veux. Tu m'as fait une promesse. Tu vas devoir la tenir. Une promesse faite à un mourant, en plus, tu devrais avoir honte.
Un petit rire s'échappa de la gorge de Meredith. Il avait l'air boudeur d'un  petit garçon, puni injustement.
- Ça y est, gronda Lily, tu es content ? Tu as de la fièvre.
Meredith soupira.
- OK, tu as gagné. Oui, je t'ai bien promis que si tu t'en sortais, je serais avec toi.  
Il soupira.
- Enfin.
- Bon maintenant, tu vas pouvoir te calmer. Dit Lily.
Et elle lui fit avaler une potion.
Il grimaça, mais ne discuta pas.

Meredith avait rendu les armes. C'était une rédition sans condition, une défaite aux allures de victoire, puisque tout son être, son corps, son cœur et  ses sens, n'aspiraient qu'à être avec lui.
Résister encore aurait été ridicule. De plus, ils étaient en guerre, l'un d'eux pouvait mourir à tout moment. Elle avait eu si peur de le perdre. Ne plus le voir, entendre sa voix, son rire, ne plus sentir ses lèvres douces et chaudes, sur les siennes, ne plus respirer son odeur, lui étaient insupportable. Si elle le perdait sans avoir pu être physiquement avec lui, elle n'aurait eu que des regrets. Et si les choses tournaient mal, s'il se détachait, d'elle une fois qu'il aurait obtenu ce qu'il désirait, si une autre, plus belle, lui faisait tourner la tête, elle garderait au plus profond de son cœur, de merveilleux souvenirs.

Lorsqu'il s'endormit, elle l'observa longtemps, admirant les traits fins et réguliers, de son visage. Rougissant des pensées érotiques qui lui venaient spontanément. Elle qui n'avait connu aucun homme, parce que depuis toujours, elle se savait à lui, et à lui seul. Elle avait refusé tant d'avance, menaçant son frère et son père de tuer l' homme qu'ils voulaient lui faire  épouser, préférant une vie de solitude, plutôt que de vivre auprès d'un homme qu'elle n'aurait pas aimé.
Sans doute était elle d'un incorrigible romantisme, mais lorsqu'elle avait sept ans, au bord d'un étang, un garçon de son âge, au cheveux bruns et aux yeux gris, s'était agenouillé devant elle. Et lui avait offert une bague, en promettant de l'épouser, lorsqu'ils seraient grands. la bague était trop grande, il l'avait volé à sa cousine, ce qui lui avait valu une bonne raclée, mais cette promesse d'enfant, elle ne l'avait jamais oublié.

- Mery...Il y avait une certaine urgence, dans sa voix, une angoisse sourde. Il rêvait.
Elle se leva, et les mouvements lui arrachèrent une grimace de douleur. Elle avait l'impression que tous ses muscles se déchiraient chaque fois qu'elle bougeait.
- Je suis là, Sirius. Tu es en sécurité, tout va bien, lui murmura t'elle.
Elle passa sa main dans ses cheveux,humides de sueur, caressa son front, sa joue, il tressaillit.
D'un coup de baguette, elle fit venir un fauteuil, et s'installa près de lui. Elle prit sa main dans la sienne, hésitante. Devait elle le réveiller ? Appeler quelqu'un ? Finalement, elle fredonna une vieille balade Irlandaise,  qu'ils chantaient souvent, ensemble, le soir, au bord de l'étang. Elle parlait d'un  amour impossible. Ils s 'allongaient dans l' herbe humide de rosée, et regardait les étoiles.
- Tu vois, disait Sirius, l'étoile la plus brillante, là, c'est moi. C'est Sirius.
- Je sais. Je vais la voir, des fois dans la tour d'astronomie.
- Wouah ! Tu sors en douce !
- Bien sûr que non ! J'ai L'autorisation , qu'est ce que tu crois.
Je suis pas comme toi et tes abrutis de copains, qui se fichent des règles.
- C'est plus drôle, comme ça.
Puis, elle avait commencé à chanter et il s'était joint  à elle.

Un flot de souvenir, remontaient à sa mémoire, tandis que sa voix claire et mélodieuse, apaisait le jeune homme. Sa respiration redevint calme et régulière.
Elle lui adressa un sourire attendri.

De l'autre côté de la cloison, Marion, qui s'apretait à entrer, s'arrêta en entendant la chanson.

Dès que Meredith se tut, elle entra.
- Wouah, Meredith, ce que tu chantes bien. C'était.... Génial.
Meredith sourit.
- Je voulais juste le rassurer. Il faisait un cauchemar.

Sirius ouvrit les yeux, et croisa le regard de Meredith.
- Eh ! salut ma belle.
Elle lui sourit.
- Comment tu te sens ?
- À peu près aussi bien, qu'après une dizaine de Doloris d'affilés.
- Si bien que ça ? Dit elle en lui adressant un sourire mutin.
- Toi, ça à l'air d'aller, en tout cas.
- J'ai toujours été plus résistante que toi.
- Ça, je veux bien le croire.
Marion à apporté un plateau.
- Pas faim.
- il faudra bien que tu manges, pourtant. Il faut que tu reprennes des forces. Les.. Maraudeurs font le pied de grue, derrière la porte. Et James est resté près de toi toute la nuit quand on t'amené.
Il sourit.
-  James, c'est comme un frère, non, c'est plus qu'un frère.
- Je sais.
Il lui saisit la main.
- Mais toi, tu es la femme de ma vie.
Elle déglutit.
Puis, en dépit de la douleur, elle se pencha sur lui, et l'embrassa.
Ses lèvres étaient rêches, et craquelées. Il l'attrapa, et l'attira dans le lit. 
- Eh !
- Je ne veux plus Jamais te laisser t'éloigner de moi.
Elle rit, tenta de se redresser pour quitter le lit, mais il la tenait étroitement contre lui.
- C'est ainsi que James, Remus et Peter les trouvèrent,  tous deux, amoureusement enlacés, dans le lit de Sirius.
- Ça a l'air d'aller beaucoup mieux, s'exclama James.
- On vous dérange, peut être ? S'esclaffa Remus.
- On pourrait peut être revenir plus tard ? Proposa, Peter, hilare.
- Pourquoi pas ? Repliqua Sirius, goguenard.
- En tout cas, on est soulagé de voir que tu.. Que vous allez bien, conclut James.

Au fur et à mesure qu'ils recouvraient leurs forces, Sirius devenait de plus en plus entreprenant.
Lorsque ses baisers devinrent plus insistant, ses carresses, plus osées, Meredith posa une main sur le cœur du jeune homme.
- Attends....
Il fronça les sourcils.
- Quoi ?  Ne me dis pas que tu fais  marche arrière.
- Non, c' est pas ça, mais... Je... J'ai... Enfin tu... Elle humidifia ses lèvres, Tu es le premier. Dit elle dans un souffle.
Il écarquilla les yeux, et lui lanca un regard empli  de totale stupéfaction,
- Tu.. Tu n'as Jamais ?
Elle secoua la tête négativement.
- Même pas avec ce type, là, le poursuiveur de Poufsouffle,  comment il s 'appelait déja, Tom.. Quelque chose.
- Tom Travers ?
- Oui, tu traînais tout le temps avec lui.
Elle rit.
- Je l 'aidais à faire ses devoirs.
- Quoi ? Mais.. Pourtant...
- Oui, bon, c' est vrai, j'ai laissé sous entendre qu'il y avait quelque chose entre nous. Avoua t'elle.
- Mais, pourquoi ?
- Parce que tu t'affichais sans cesse avec de nouvelles filles. Je.. Voulais te montrer que moi aussi, je pouvais sortir avec quelqu'un.
- Tu sais que j'ai bien failli le tuer
- Non ! C'est pour ça, que tu lui as envoyé tous ces cognards ? Tu as cassé son balai, il a fait une chute de dix mètres, il aurait pu se tuer.
Sirius afficha un air de satisfaction.
- J'étais jalous. Avoua t'il. Et c'était bien fait pour lui.
- Tu as un de ces culot ! Black. Toi, tu sortais avec toutes ces filles, et moi, j'étais sensée, te regarder faire, sans avoir le droit d'en faire autant !
- Je... Enfin... Oui. Reconnut il. Mais. C'est toi, qui m'a largué, sans la moindre explication.
- Je sais, j'ai pas eu le choix.
Il l'attira contre lui.
- Viens là, c'est inutile de ressasser le passé. Aujourd'hui on est ensemble, c'est tout ce qui compte.
Elle lui sourit, et se serra contre lui.
- Et en ce qui concerne le reste, dit il, tout ce que tu as à faire, c'est de me  faire confiance, écouter ton instinct et ton corps, et te laisser guider par tes sens.

Sirius était un expert. À la fois doux, tendre et exigeant. Il exacerbait ses sens, la mettant au supplice, par des carresses subtiles et sensuelles.
Pourtant il ne se laissait pas aller completement, refusant d'aller plus loin, dans les locaux de l' infirmerie, le lit étroit, et leurs corps meurtris, ne permettant pas de faire l'amour, dans les meilleures conditions. Et pour la première fois de Meredith, Sirius voulait une vraie chambre, avec un grand lit, ou il pourrait lui montrer toute l'étendue de son savoir faire.
Alors, en attendant, il se contentait de lui faire découvrir des sensations, dont elle ignorait tout, lui faisant découvrir son corps, se nourrissant du plaisir qu'il lisait dans ses yeux.

Ils restèrent deux semaines enfermés, à l'infirmerie. La première semaine, ils l'avaient presque entièrement   passé à dormir, mais la deusième semaine, ils l'avaient passé à se remémorer le bon vieux temps, et à s'embrasser, entre deux visites des membres de l'Ordre. Dumbledore en personne, était venu les voir.

James  avait ramené à Sirius, son sac à dos, et il en avait tiré une guitare.
Il jouait pour Meredith. Et parfois, tous deux chantaient de vieilles ballades irlandaise. Leur voix se mariaient parfaitement.

Enfin, vint je jour de leur libération..
Lorsque Marion leur permit de sortir, Sirius déposa un baiser sur le front de la jeune femme qui rougit, et saisissant Meredith par la taille, ils quittèrent l'infirmerie.
De l'autre côté, les Maraudeurs et les  membres de l'ordre présents, les accueillirent par une salve d 'applaudissement. Sirius arbora un sourire triomphant, et leva je bras, en signe de victoire. Meredith aurait voulu disparaître sous terre. Elle n' aimait pas être au centre de l'attention des autres. Aussi, s'échappa t'elle, prenant pour prétexte, le besoin urgent d'une douche.

Sirius, lui se rua sur Benjy.
-  Je peux te parler, Ben ?
- Qu'est ce que tu veux, Black ? Demanda t'il d'un air suspicieux.
- Je  voudrais que tu déménages. Dit il d'emblée.
- Pardon ?
- tu occupes une chambre seul, et tu disposes d'un grand lit. J'en ai besoin, je suis en couple, maintenant.
- Bein, je suis content pour toi, même si tu m'as fait  perdre deux gallions, mais il est hors de question que je te file ma chambre.
- OK, qu'est ce que tu veux, en échange ? Je te donne ce que tu veux.
Benjy réfléchit.
- Deux semaines de garde au ministère, à ma place.
- OK !
- Et moi, je dors ou ?
- Avec Remus et Peter
- Génial. J'espère  qu'ils ne ronflent pas, au moins.
Sirius le gratifia d'une légère  claque dans le dos, et se rua à l'étage. Lorsqu'il entra dans la chambre de Benjy, il tiqua. Elle sentait le renfermé, et était dans un désordre indescriptible. Benjy n'était pas le roi de la propreté et du rangement.
Il ouvrit les fenêtres en grand, un air glacial s'engouffra dans la pièce. Il redescendit à la cuisine, et y trouva Lily, lovée dans les bras de James.
- Hum hum.
- Qu'est ce que tu veux, Sirius ? Demanda Lily, un brin contrarié d'être dérangée.
- Tu sais où je peux trouver des draps propres ?
Elle fronça les sourcils.
- Pourquoi ?
- Pour Mery et moi. J'ai trouvé une chambre.
James fronça les sourcils à son tour.
- Ou diable as tu pu trouver une  chambre vide ?
Un sourire mutin se dessina sur les lèvres de Sirius.
- J'ai viré Benjy.
- Tu as quoi ? Demanda Lily,  stupéfaite
- J'imagine que c'était pas gratuit. S'esclaffa James.
- Ça m'a coûté deux semaines de surveillance au ministère. Mais j'espère bien convaincre Mery de les faire avec moi.
- Ça devrait pas être très difficile, elle te mange dans la main. Dit James.
Un large sourire triomphant éclaira le visage de Sirius.
- Elle y aura mis le temps, il aura fallu que je sois à l'article de la mort, mais j'ai réussi.
Lily les sourcils froncés, se tourna vers lui.
- Meredith, c'est une fille bien. Dit elle. Et elle t'aime au point de se sacrifier pour te sauver la vie. Alors si jamais  tu n'es pas sincère, si tu joues avec elle et que tu lui fait du mal, je te le ferais amèrement regretter.
Le regard de Sirius devint grave.
- Je l'aime, Lily. Je l'ai toujours aimé. Je crois  que c'est pour ça, que je n' ai jamais pu m'attacher à une autre femme. Elle est la femme de ma vie.
Un court silence accueillit cette déclaration. Lily hocha la tête.
- Te voilà prévenu, en tout cas. Ajouta t'elle. Les draps sont dans le placard de la buanderie, au sous sol.
- Merci.
Puis, avisant Marion, qui buvait une tasse de café, il se tourna vers elle.
- Marion, s'écria t'il. C'est la providence qui t'amène.
- C'est plutot le café, mais, bon, qu'est ce que tu veux, Black ?
- Tu es française
- Ouuui.
- Donc, le romantisme et tout ce qui va avec, tu connais.
- Euh, oui, un peu...
- Parfait. Je veux créer une ambiance super romantique dans la chambre, s'il te plaît. Aide moi, j'y connais strictement rien, à tout ça.
James éclata de rire.
- Et bein, le Tombeur, qu'est ce qui t'ai arrivé ? Elle t'a ensorcelé ou quoi ?
Sirius sourit.
- Je veux ce qu'il y a de mieux, pour elle. Je veux qu'elle comprenne à quel point je l'aime.
James leva les yeux au ciel.
- Bein dis donc, si on m'avait dit ça il y a quelques mois, je l'aurais surement pas cru.
- Ça, c'est l'effet Meredith. Alors Marion ? Tu vas m'aider ?
Elle soupira.
- OK, mais je le fais pour Meredith, pas pour toi.
Sirius lui plaqua un baiser sur le front.
- Merci.
Il lui glissa une bourse dans la  main.
- J'espere que ce sera suffisant.
Elle l'ouvrit et sourit.
- Euh, j'ai de quoi acheter tout le Magasin, avec ça.
Il haussa les épaules.
- Fait ce qu'il faut, et achète toi quelque chose. Ce que tu veux.
- Oula, t'es sur de toi ?
- Absolument. Je veux qu'elle se sente aimée.
-- Bon, oublie les draps, alors, le must ce sont des draps en satin.
- OK, bein, tu as carte blanche.
Elle disparut aussitôt.
- Bon, dit James, je resterais bien là à t'écouter parler satin et dentelles, toute la journée, mais Remus va s'impatienter.
- Ou vous allez ? Demanda Sirius, subitement inquiet. Tout à son bonheur, il avait oublié la guerre qui faisait rage.
- Longtry, une évacuation.
- Soyez prudents. Remus n' est pas au mieux de sa forme.
- La pleine lune est dans trois jours.
- Je sais, j'y serais. À propos, j'ai l'intention de dire à Meredith que je suis un animagus, mais... Comme ce secret n'est pas le mien...
-- tu peux lui dire pour moi, j'ai entièrement confiance en elle, mais en ce qui concerne Remus, moi, je lui en ai parlé, avant de le dire à Lily.
- C'est aussi ce que je ferais.
- Oh, et entre deux déclarations d'amour, tu pourrais peut être réfléchir à l'organisation du mariage. Dit James.
- Le mariage ? C'est peut être un peu tôt, non ?
- Je parle du mien, idiot. Lily et moi, on se marie dans un mois, tu as oublié ?
-  Oh, oui, bien sûr, non, j'ai pas oublié. Je m'en occupe.
- Hum, heureusement que Alice est sur le coup.
- J'ai été un peu occupé, dernièrement.
- Je sais. Allez, je file, bonne chance pour ta lune de miel prémariage.
- C'est ça, fou toi de moi.

- Je vais voir où en est Meredith. Reprit il. Tandis que James quittait la cuisine.
- Une seconde. Je suis sûre qu''elle peut attendre quelques minutes.
Il soupira.
- Qu'est ce qu' il y a, encore ?
Elle poussa une assiette d'oeufs brouillés devant lui. Et un verre, contenant une substance verdâtre.
Il grimaça.
- Je te préviens, dit elle, dis moi que tu n'as pas faim, ou que tu ne veux pas boire ta potion, et je te stupefixe.
- Je n'ai rien dit.
Il avala ses œufs si vite, qu'il faillit s'étouffer. Et but d'un trait la potion.
- C'est immonde. Dit il. Meredith va y avoir droit aussi, ou tu fais juste une exception pour moi ?
- Te flatte pas, Sirius. C'est valable pour vous deux.

Marion revint dans l'après midi.

Sirius occupa Meredith, toute la journée. Ils  reprirent les entraînements, qui étaient l'occasion d'échanger  des baisers langoureux. À l'abri des regards.

Avec la tombée de la nuit, les membres de l'ordre rentrèrent, les uns après les autres.
Sirius était allé inspecter la chambre. Lorsqu' il redescendit, des notes de musique, s'échappaient d'un piano.
Il reconnut un air qu'il jouait, autrefois. Une éducation accomplie, pour les Black, regroupait aussi bien, l'apprentissage de la magie noire, que la danse de salon, et le piano. Sirius était doté de l'oreille absolue, ce qui lui permettait de jouer d'oreille, de n'importe quel instrument.

Il entra dans le grand salon, et s'adossa au chambranle.
Tout le monde ou presque, était là,
Assis sur les fauteuils, et les canapés. Au milieu de la pièce, un piano à queue, noir, derrière lequel, Meredith avait pris place. jouait une mélodie bien connue.
Lorsque la dernière note se tut, il y eut un tonnerre d'aplaudissement.
Sirius approcha.
- Tu joues toujours aussi bien.
-Merci.
- Pousse toi.
Il s'installa près d'elle.
- Tu te souviens de ça.
Il commença à jouer, sous les regards stupéfaits des autres membres, James y compris.
Meredith rit, et se joignit à lui.
Ils se lancèrent dans un morceau à quatre mains.

James se tourna vers Lily.
- C'est dingue, ça fait dix ans qu'on se connaît, et je ne l'avais  jamais vu comme ça. Je le reconnais plus.
- Il est enfin heureux. Répondit Lily.
- Il était temps. Renchérit Remus
- Ouais, bein peut être qu'il pètera moins de cable, maintenant. Dit Peter
- Le connaissant, dit James, c'est pas gagné.

Quelques heures plus tard, Sirius  conduisit Meredith jusqu'à leur chambre.
Il ouvrit la porte d'un coup de baguette, tout en lui masquant les yeux.
Lorsqu' il retira sa main, elle ouvrit  la chambre que Marion avait joliment décoré.
Des draps de satin crème, recouvraient une couette épaisse, sous un lit à baldaquin, aux voilages crèmes.
Des bougies parfumées, inhalaient une douce odeur de fraîcheur marine.
Sur la commode, était posé un énorme bouquet  de fleurs.
Des pétales de roses rouges partaient depuis l'entrée jusqu'au lit.
Au centre du lit, était posé un oreiller en forme de cœur, sur lequel une rose  noire, et une blanche, était entrelacées.
- Wouah ! C'est toi qui a fait ça ?
- Non, j'aurais bien aimé, mais.. Ce n'est vraiment pas mon truc.
Elle grimaça.
- Si j'en crois ta décoration de la cabane, ou même de ta chambre, je veux bien le croire.
- C'est Marion. Dit il. Et la cabane, j'avais dix ans. Mais.. Ça te plaît ?
- C'est magnifique.
Il la souleva et elle éclata de rire.
Il la déposa sur le lit.
- Enfin, dit il. Un vrai lit, une vraie chambre.

Il la déshabilla  lentement, en déposant des baisers brûlants sur sa peau.
Lorsqu'elle fut nue, il prit un instant pour l'admirer.
- Ce que tu es belle. Murmura t'il d'une voix rauque.
Elle rougit.
- N'ai pas peur, lui murmura t'il à l'oreille. Je t'aime.
Elle tremblait de désir.
- Je n'ai pas peur. Murmura t'elle. Viens.
Elle l'attira à elle, et il poussa un gémissement étouffé.
Leurs lèvres se scélèrent, en un baiser passionné.

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