Chapitre 7. LE MARIAGE DE FRANCK ET ALICE LONDUBAT


Quelques jours après Meredith fut enfin autorisée à reprendre les missions.

Ce matin là, après le petit déjeuner, Meredith attendit dans le hall, que Remus la rejoigne. Ils devaient partir à Londres, pour évacuer une famille menacée de mort.
- Tu es prête ? Lui demanda une voix qu'elle connaissait bien, mais n'était en aucun cas, celle qu'elle attendait.
Elle fronça les sourcils.
- Qu'est ce que tu fiches là, Sirius ? Ou est Remus ?
- Il se prépare à partir en mission... Avec James.
- Quoi ? Mais, non.
- J'ai demandé à Maugrey d'être ton partenaire.
- Mais... Pourquoi ?
- Parce que je ne veux pas que tu sois blessée... Encore une fois.
- Merlin, Sirius ! Je n'ai pas besoin que tu joues les garde du corps. Je suis capable de me défendre, je t'assure.
- Inutile de discuter, je t' accompagne, un point c'est tout.
- Je vais voir Maugrey.
- Il n'est pas là. Répliqua t'il, un sourire moqueur au coin des lèvres.
Elle soupira.
- OK, t'as gagné, pour cette fois. Mais tu sais que je n'aime pas être manipulée.
- Je sais. Mais tu ne m'as pas laissé le choix.

Ils sortirent, mais au moment de quitter la cour, il lui prit le coude.
- Attends, pas par là.
- Qu'est ce que tu manigances, encore ?
Il l'entraina vers le hangar, et retira la housse, qui protégeait la moto flambant neuve qu' il s'était acheté quelques semaines auparavant.
- T'es dingue ? Hors de question que je monte la dessus
- Allez, je n'ai jamais eu l'occasion de t'emmener avec moi.
- Et c'est pas aujourd'hui que tu le feras.
- Mais pourquoi ? Essaie, au moins.
- Je n'ai jamais compris l' intérêt que tu portais à cet engin moldu.
- Tu ne le sauras jamais si tu ne viens pas avec moi. Je te promets que tu vas adorer.


Sirius qui avait déjà enfourché la moto, lui tendait la main.. Une mèche de cheveux rebelle, lui tombait sur les yeux. Elle résista à l'envie de la repousser. Merlin, qu'il était beau, et qu'elle l'aimait. Il était irrésistible, avec son son air supliant de petit garçon. Elle n'avait jamais été capable de lui dire non, lorsqu' il l'a regardait comme ça.
- Ok, très bien.. Mais je te préviens que si jamais c'est encore une de tes manigances pour me convaincre de sortir avec toi...
- Je te promets que non..
Elle poussa un soupir exaspéré, et se hissa sur la selle, derrière lui. Elle passa ses bras autour de sa taille, et se colla à lui. L'odeur de son eau de toilette lui chatouilla les narines. Elle sentait la chaleur de son corps, contre le sien, et de petites décharges électriques, la parcourut. Une vague de désir l'envahit, elle rougit, et se félicita d'être hors de vue du jeune homme. Sirius était aussi troublé qu'elle. Il sentait ses mains, à travers, le cuir de son blouson. Un sourire heureux, flottait sur ses lèvres. Il mit les gaz, la moto rugit, et avança lentement jusqu' au portail, qu'il ouvrit d'un coup de baguette.
Puis, il la lança sur la petite route.
Meredith poussa un petit cri d'effroi, et enfoui son visage dans le cuir froid et rugueux du blouson.. Il accéléra, et elle se crispa. Puis la moto décolla du sol.

Elle se rappelait la première fois, qu'elle était montée sur un balai. Elle se tenait derrière lui, et elle avait aussi peur qu'à présent. Elle se demandait comment un engin aussi lourd, arrivait à défier les lois de la gravité. Même avec la magie, cela allait à l'encontre de son entendement.
Elle n'aimait pas voler. À quoi bon, puisqu'il suffisait d'un coup de baguette pour transplanner, et se retrouver ou elle le souhaitait, sans heurt ni prendre le moindre risque.
Pourtant, elle n'aurait échangé sa place pour rien au monde.
Petit à petit, elle se détendit, et goûta au plaisir d'être seule avec lui, sans le flot quotidien de questions, de craintes et de retenues, qui la hantaient, d'habitude. Juste elle et lui, dans un moment hors du temps. Elle aurait voulu que ça dure toujours.

En dépit de tous ses efforts, Meredith refusait d'être autre chose qu'une amie. Il avait beau se montrer sous son meilleur jour et déployer des trésors de séduction, elle résistait à son charme. Hors, Sirius n'avait pas l'habitude que les femmes lui résistent, et il le vivait d'autant plus mal, qu'il tenait sincèrement à elle.
Résolu à prendre sa résistance comme un défi, il mettait tout en œuvre pour sortir vainqueur de ce jeu du chat et de la Souris.

Lorsque Alice et Franck annoncèrent leur intention de se marier, personne ne fut surpris. Ces deux là, s'aimaient depuis longtemps, et ce mariage, était une évidence.

Il se déroula en toute intimité. Les membres de l'ordre, la mère de Franck, et Dumbledore.
C'était un mariage de sorcier, puisqu'ils étaient tous deux des sang pur.
Franck choisit Benjy comme garçon d'honneur et Alice demanda à Lily, d'être sa demoiselle d'honneur.

Le mariage aurait lieu dans le manoir des Londubat.

Durant les jours qui précédèrent le mariage, Lily s'investit à fond dans les préparatifs, tandis que les membres de l'Ordre, poursuivaient leurs missions.
Sirius accompagnait Meredith sur chaque ordre qu'elle recevait, et si elle ne cessait de s'en plaindre et de protester, au fond, elle devait bien admettre que ça lui convenait parfaitement.

Lily avait accompagné Alice pour acheter sa robe. Devant les robes de mariée, toutes plus belles les unes que les autres, la jolie rousse avait soupiré.
- Ne t'en fais pas, Lily, tu seras sûrement la prochaine.
- Ça, j'en suis moins sûre. James n'est pas assez mâture pour sérieusement penser au mariage. Il ne pense qu'à s'amuser.
Alice grimaça.
- Et Franck ne pense qu'au boulot.
- Ça nous fait une bonne moyenne.

Elles rirent.
Si les femmes avaient été enchantées, de faire des emplettes en vue de ce mariage, il n'en était pas de même des Hommes, et en particuliers de Sirius..
- Il est hors de question que je mette un smoking, c'est pas moi, le marié.
- En plus. On aura des robes de sorcier, renchérit James, et tout le monde se fou, de ce qu'on porte dessous.
- Pas moi ! Gronda Lily.
- mais où tu veux que je trouve le temps d'aller m'acheter un smoking ?
Rala James.
- Je te l'achèterais, tu n'auras qu'à le mettre.
Il soupira.
- Vous savez pas la chance que vous avez d'être célibataire. Soupira James.
- Oh si ! Approuva Sirius.
- Te réjouis pas trop vite, je t'en achèterais un aussi.
- ça, c'est hors de question. Je ne me déguiserais pas en pingouin.. Je peux très bien venir en jean. De toutes façons, personne ne s' attend à ce que je fasse comme tout le monde.
- Tu n'iras pas à ce mariage en jean, enfin.
- Mais pourquoi ? Tout le monde n'aura d'yeux que pour les mariés, de toutes façons, ils se fichent de savoir comment moi, je serais habillé.
- Ils se fichent de savoir si tu iras, ou non. Précisa Laura.
- tu vois !
- Mais pas moi ! Repliqua Meredith. Et si tu veux avoir une chance de danser avec moi, tu n'as pas intérêt à venir en jean.
Un sourire rusé se peignit sur le visage de Sirius.
- Et.. J'aurais droit à un baiser, si je mets un smoking ?
- Il te faudra plus qu'un smoking, pour ça.
Il soupira.
- Bon, je suppose que je devrais me contenter des danses, pour le moment.

Lorsqu'il fut parti, Lily se tourna vers Meredith.
- Merci. Une chance qu'il te mange dans la main.
Meredith sourit.
- Je sais comment le prendre.
- Tu as bien de la chance. Parce que moi. Je le connais depuis dix ans, et je ne le comprends toujours pas.
- Moi, je le connais depuis toujours, ça aide.

La veille du mariage, Laura, Emmeline, Dorcas, et Marion, sortirent les robes neuves qu'elles avaient acheté pour l'occasion.
Meredith jeta un coup d'œil dans son armoire et soupira. Elle n'avait pas vraiment le choix. Elle sortit une robe noire, toute simple.
- Tu vas pas mettre ça ! S'exclama Emmeline.
- Si, pourquoi ?
- Elle est très jolie, mais pas... vraiment de cIrconstance. Attends, je vais t'en prêter une.
- Merci, Emmeline. Mais... Celle ci fera l'affaire. Après tout, c'est la mariée que l'on doit remarquer demain..

Le lendemain matin, alors que ses camarades de chambre étaient déjà habillées, Meredith sortit de la salle de bain, et les trouva autour de son lit.
Elle fronça les sourcils.
- Qu'est ce qui se passe ?
Elles s'écartèrent, et Méredith découvrit la plus jolie robe de soirée, qu'elle ait jamais vu.
Un mot était épinglé sur le cintre.
"Une jolie robe, pour la plus belle des femmes de la maison"
Puis dessous, une écriture fine et racée, avait écrit" je savais que tu n'avais rien à te mettre, accepte ce gage de mon amitié, s'il te plaît, Mery, ton ami d'enfance Sirius. "
- Bein dis donc ! Il s'est pas fichu de toi, le beau gosse. S'exclama Dorcas.
- c'est bien la première fois que
Je le vois offrir un cadeau à une femme. Dit Laura avec amertume.
- Ça, c'est parce qu'il ne reste jamais longtemps avec la même femme. Rencherit Emmeline.
- Ce qui est sûr, dit Marion, c'est qu'il est fou de toi..
- tu l'as bien ferré, le Tombeur. Dit Dorcas.
- Bein, vas-y, dit Marion, enfile là.
Meredith observait la robe avec incrédulité, et fascination.
Elle la prit d'une main tremblante, et gagna la salle de bain.
Elle venait à peine d'y entrer, lorsqu'on frappa à la porte de la chambre.
- Les filles, vous êtes décentes ? Demanda Sirius.
- Quand on parle du loup. Soupira Emmeline. Entre Black.

Sirius entra, et les femmes retinrent leur souffle, le smoking lui allait à la perfection, ajoutant une touche sophistiquée à son élégance et sa distinction naturelle.
- Wouah Sirius ! S'écria Marion, tu es splendide.
- Pas mal, hein, pour un Pingouin. S'exclama t'il.
- La modestie n'était pas livrée avec le costume, apparemment. Soupira Laura.
- Ça devrait être interdit d'être aussi. sexy. Dit Dorcas. Tu devrais t'habiller comme ça plus souvent.
- Que veux tu, la nature m'a particulièrement gâté.
- hum, elle ne t'a pas gâté côté arrogance, en revanche. Dit Emmeline.
- L'arrogance va de pair avec la perfection, Emmeline.
- J' espère rencontrer un jour celle qui te fera rabattre ton caquet, Black.
- Je pense que tu la connais déjà. Soupira t'il. En coulant un regard anxieux vers le lit de Meredith.
- Elle n'est pas là ?
- Dans la salle de bain, dit Marion. Elle met la robe. Lui dit elle, en coulant un regard complice.
Sirius sourit.
- J'ai eu peur qu'elle refuse de la mettre. Avoua t'il.
- Pourquoi diable aurait elle fait une chose pareille ? Demanda Dorcas.
Sirius soupira.
- Sait on jamais, elle est tellement imprévisible. Répondit il. En s'asseyant sur le lit de Meredith.
- Et bien ! S'écria Dorcas. Sirius Black, le Tombeur de ces dames, le dom Juan de Poudlard, est amoureux. J'aurais jamais cru voir ça un jour.
Il soupira.
- Moi non plus.
- Mon vieux, lui dit Emmeline, tu es mal barré, elle va t'en faire voir de toutes les couleurs.

À ce moment là, Meredith sortit de la salle de bain.

Sirius se leva lentement, stupéfait, et admiratif, le cœur battant à tout rompre, dans sa poitrine.

Elle était magnifique. La robe fourreau de couleur crème, moulait son corps gracile comme une seconde peau. Ouverte jusqu'à mi cuisse, elle laissait voir la longue jambe galbée de la jeune sorcière. Si le décolleté demeurait discret, l'échancrure, dans le dos, soulignait sa chute de rein.
Ses longs cheveux noirs tombaient en cascades, sur ses épaules dénudée.

Sirius déglutit.
- Mery, tu es... Magnifique. Dit il d'une voix rauque.
Elle rougit.
- Attends, il te faut des chaussures. Dit il.
Il donna un coup de baguette, et une paire de chaussures à talons aiguille, assortis à sa robe, apparurent.
Elle les enfila.
- Il a raison. Dit Marion, tu es époustouflante.
- Il manque juste une coiffure adéquate. Dit Emmeline.
- Bon, dit Sirius. Ému, je vous laisse finir de vous préparer.
- Sirius... Le rappela Meredith... Merci. Tu.. Tu es superbe toi aussi.
Il lui sourit. Et sortit.
Dès que la porte se fut refermée, la jeune femme fut emportée, par un tourbillon. Emmeline la coiffa, de quelques coups de baguette, elle noua les cheveux soyeux de Meredith, en un chignon,sophistiqué, haut et lâche, en laissant deux mèches ondulées, auréoler son visage à l'ovale parfait.
Laura la maquilla, réhaussant l'éclat diaphane de son tein, soulignant l'amande de ses yeux, et prolongeant encore ses longs cils noirs. Elle mit un peu de couleur sur ses pommettes hautes, et souligna le contour de ses lèvres pleines, ajoutant une légère touche de gloss, pour les rendre un peu plus pulpeuses, encore.
Meredith se laissait faire de mauvaise grâce. Tout ceci ne lui ressemblait pas. Elle n'avait pas l'habitude de se maquiller, ni d'être aussi apprêtée. Elle préférait de beaucoup, passer inaperçu.

Le résultat était époustouflant, elle eut du mal, à se reconnaître dans le miroir.

Près d'une demi heure plus tard, Sirius attendait aux pieds de l'escalier.
Marion descendit la première.
- Wouah ! S'ecria t' elle, elle est... Ma. gni.fi.que !

Sirius se sentait presque aussi nerveux, que la première fois, qu'il avait invité une fille à sortir.
Une à une, Éméline, Dorcas et Laura descendirent.
Les hommes étaient prêts à partir.
Elle apparut enfin, en haut des marches, et il eut le souffle coupé.
Elle descendit lentement, lorsqu'elle le vit, son cœur se mit à battre la chamade. " Merlin, qu'il était beau".
Sirius déglutit. Elle n'avait jamais été aussi belle que ce jour là.


Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il lui prit le bras.
- Tu es magnifique.
- Tu n'es pas mal, toi aussi.
Ils s' échangèrent un sourire.
- Attends, il manque quelque chose.
Il sortit un petit coffret à bijou, et en sortit un collier, ras du cou, en or jaune, le médaillon représentait deux cœurs enlacés, et au centre, un S et un M.
- Sirius, non !
- S'it te plaît, Mery, c'est vraiment pas grand chose.
Elle saisit le pendentif, et déglutit..
+ Merci, lui dit elle dans un souffle.
Elle déposa un baiser sur sa joue. Il lui enfila un menteau de fourrure.
- C'est de la fourrure synthétique. Lui précisa t'il. Je ne supporte pas qu'on tue des animaux pour leur peaux.
- Moi aussi. Dit elle.
Ils étaient si semblable.
Il lui tendit le bras, et ils
transplanèrent.

Ils furent accueillis par James. Il avait accompagné Lily. Celle ci aidait Alice à se préparer.

La cérémonie fut simple.
L'autel avait été dressé sous un grand chapiteau, chauffé par des petit feux, enfermés dand des cages de verres et suspendus ça et là.
Devant l'autel, Franck attendait Alice, aux côtés de Benjy.
Lily arriva, et vint s'asseoir près de James.
Alice, avança le long de l'allée centrale, elle était magnifique, dans sa robe blanche. Elle se plaça près de Franck.
Le mage qui officiait était petit, et barbu. Il était vêtu d'une robe de sorcier violette,
Il récita le discours habituel, et lorsque les mariés s'embrassèrent, il leva sa baguette, et une pluie d'étoiles dorées, s'éleva et retomba autour des mariés.
Le Buffet avait été dressé, sous un second chapiteau, attenant à la grande salle, transformé pour l'occasion, en salle de bal.
Alice et Franck entrèrent sur la piste de danse, et entamèrent une valse.
Ils évoluaient avec grâce, en parfaite harmonie, les yeux dans les yeux.

Puis, un à un, les couples se lancèrent sur la piste.
Meredith discutait avec Lily.
Sirius s'approcha.
- Tu m'as promis une danse, il me semble.
Elle soupira.
- J'espérais que tu aurais oublié.
- Ça ma belle, c'est impossible.
Il l'entraina sur la piste.

Dans leurs familles, on apprenait à danser comme on apprend à marcher.
Il était de bon ton, qu'ils sachent se conduire en société, Sirius et Méredith dansaient ensemble depuis toujours.

Ils enchaînèrent les valses, et finirent sur un tango.
Ils évoluaient avec une telle aisance, une telle grâce, et une telle sensualité, que les autres invités cessèrent de danser pour les admirer.

- Ils forment vraiment un beau couple. Dit Lily.
- Oui, admit James. Presque aussi beau que nous.

Lorsque Meredith cria grâce, ils étaient si proches, l'un de l'autre, que leurs visages se touchaient presque. Enivrés par la sensualité de la danse, les yeux dans les yeux, ils avaient l'impression d'être seuls au monde. il y avait une telle tension sexuelle, qu'elle en était presque palpable. Les lèvres de Meredith tremblèrent, elle les entrouvrit et glissa la pointe de sa langue, pour les humidifier tant elles étaient sèches.
Le cœur de Sirius manqua un battement.
Il se pencha, et s'empara de ses lèvres avec douceur, presque hésitant. Elle répondit à son baiser avec fougue, cambrant les reins, et rejetant la tête en arrière.
Une salve d'applaudissements accueillit la rédition de Meredith, qui se reprit soudain.
Tout le monde avait fait cercle autour d'eux, et les observaient.
Elle s'arracha aux lèvres de Sirius, posa une main, sur la poitrine du jeune homme.
- Le spectacle est terminé, dit elle. J'avais promis de danser, rien de plus.

Et elle s'éloigna.

James s'approcha.
- Et ben mon vieux, elle n'arrête pas de souffler, le chaud et le froid.
- M'en parle pas... Putain, que je l'aime !
- Je t'avais jamais vu comme ça.
Sirius soupira.
- Je me rends bien compte que j'ai l'air ridicule, de lui courir après comme ça. Mais, je ne peux pas imaginer ne pas être avec elle.
- Alors, va lui dire.
Sirius sourit.
- Et toi, ton projet ?
- Sur le point de se concrétiser. Répondit James, un sourire malicieux aux lèvres. Allez, file, va la rejoindre.

Sirius se dirigea vers le buffet, attrapa une bouteille de champagne, et se saisit de deux coupes, qu'il remplit. Et se lança à la recherche de Meredith.

Il la trouva dans un petit salon. Elle était assise dans un fauteuil.
Il s'approcha, s'assit sur l'accoudoir. et lui tendit une coupe.
Elle lui sourit.
- La danse n'a pas suffit, à t'obtenir mes faveurs, alors tu essaies de me souler.
- Je n'y avais pas pensé, mais.. Ce n'est pas une si mauvaise idée.
Elle prit la coupe.
- Aucune chance que ça marche. Lui dit elle.
- Je sais que tu n'as aucune confiance en moi, et je te comprends. À ta place, je ne me ferais pas confiance, moi. On plus. Mais je t'aime, Mery, je n'ai jamais été aussi sincère, de toute ma vie.
Elle soupira.
- Je ne mets pas en doute tes sentiments, Sirius, je suis sûre que tu m'aimes, maintenant, mais.. Qu'en sera t'il, demain ? Je ne veux plus souffrir.
Il soupira à son tour.
- Je comprends. Dans ce cas, je propose un taost à notre amitié, qui a résisté à tant d'épreuves. Et tant pis, si ça ne va jamais plus loin.
Meredith fronça les sourcils.
Elle n'était pas dupe, Sirius n'était pas du genre à abandonner si facilement. Il préparait quelque chose. Mais ce soir, elle n'avait pas envie de lutter, et de gâcher ce beau moment qu'elle avait passé dans ses bras.
- À nous. Dit elle, et ils trinquèrent.

Lorsque Franck leur avait annoncé qu'il allait se marier, James avait écarquillé les yeux.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Ils sont trop jeunes pour se marier. Ils ont le temps. On est en pleine guerre..
- Justement, avait expliqué Franck. On peut se faire tuer d'un moment à l'autre. la vie est trop courte, Et puis, qui sait combien de temps cette guerre va durer, je ne me vois pas attendre dix ans, pour prouver à Alice que je l'aime.

James était resté dubitatif. Franck n'avait pas tord. Il avait jeté un coup d'œil à Lily, assise dans un fauteuil, elle souriait, ses cheveux roux, flamboyaient, à la lueur des flammes. Elle souriait, et James réalisa qu'il voulait passer sa vie, entière, avec elle.
Au fil des jours, qui avait précédé le mariage, Lily n'avait parlé que des préparatifs du mariage, la robe, les décoration, la cérémonie.
Aussi James prit Sirius à part, un soir.
- Je vais demander à Lily de m'épouser. Annonça t'il.
- C'est une épidémie, ma parole.
- Je suis sérieux Patmol.
- Je vois ça. Je suis content pour toi.
- Merci. Et je veux que tu sois mon temoin.
Sirius avait sourit.
- Ça m'aurait vexé que tu prennes quelqu'un d'autre.

Quelques jours plus tard, profitant d'une de ses trop rares visites, à ses parents, il leur avait discrètement annoncé la nouvelle, Euphemia lui avait alors donné sa bague de fiançailles.
- Maman, avait dit James, touché par son geste. C'est trop. Je peux pas accepter.
- Bien sur que si. Elle sera bien mieux au doigt de Lily, qu'à dormir dans un tiroir.
- Vous allez vous marier ici, bien sûr. Avait dit Fleamont.
- Et bien,.. Oui, enfin j'aurais bien aimé, si... Ça ne vous dérange pas trop.
- Voir mon fils unique se marier dans notre maison, c'est tout ce qu'on espérais voir un jour. Repondit Fleamont.
- Ça et un petit enfant. Renchérit Euphemia.
James sourit.
- Chaque chose en son temps. On va déjà se marier. Et pour le bébé, on verra ça plus tard.
- Et toi, Sirius, quand comptes tu t'y mettre ? Avait demandé Euphemia.
Sirius avait soupiré.
- C'est le drame de ma vie, Euphemia, la seule femme que j'aime est déjà prise, hélas, et comme c'est la mère de mon meilleur ami....
Euphemia avait ri.
- Tu es bête. Non sérieusement. Tu n'as pas encore trouvé la femme de ta vie ?
- En fait si, avoua t'il. Mais...j'ai un peu de mal à la convaincre que je suis un type bien.
Euphemia sourit, prit le menton du jeune homme entre ses doigts, et fronça les soucils.
- Tu t'es donné tellement de mal, pour donner une mauvaise image de toi, alors qu'en réalité tu es un très bon garçon.
Sirius avait rougi.
- Vous êtes bien la seule à le penser. Murmura t'il.
- Bien sur que non, s'insurgea Fleamont. Amène la nous, et on saura bien la convaincre.
- J'y penserais, Fleamont. Merci, à vous deux. Je... Je vous adore, tous les deux.
Euphemia caressa la joue du jeune homme, et Sirius ferma les yeux.
- Tu sais combien on t'aime, nous aussi. Et combien nous sommes heureux que James ait un ami tel que toi. Une amitié aussi forte, que celle qui vous lie, est tellement rare.
Sirius, lui sourit ému.
- C'est vous qui êtes des personnes rares. Vous m'avez accueilli, et traité comme votre propre fils, je ne connais personne d'autre, qui aurait fait une chose pareille.
- On n'allait quand même pas te laisser à la porte. Répondit Euphemia.
- Tu ressemblais à un chien perdu, tu étais trempé, et complètement gelé. Renchérit Fleamont.
James et Sirius s'échangèrent un sourire. Il ne pouvait trouver meilleure image.

Ce soir, là, alors que le bal battait son plein, après l'émouvante cérémonie qui avait uni Franck et Alice Londubat, James attira Lily à l'écart.
Sous des ballons suspendus, qui formaient un cœur, devant les flammes d'une grande cheminée, James mit un genou à terre, et sortit le petit écrin à bijou, qui contenait la bague de fiançailles de sa mère, et l'ouvrit, devant les yeux ébahis de la jeune sorcière.
- Lily Evans, dit il, d'une voix enrouée par l'émotion, acceptes tu devenir ma femme ?
Une larme roula à sur la joue de Lily.
Un sourire ému se dessina sur ses lèvres.
- Oui, dit elle. Oui, James. J'accepte de t'épouser.
Il se leva d'un bond, posa ses mains sur ses hanches, la souleva et la fit virevolter.
Puis, ils s'embrassèrent, sous un tonnerre d'applaudissements.

- C'est toujours comme ça. Soupira Dumbledore, dans les temps difficiles, les mariages et les naissances fleurissent, comme pour conjurer le danger.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top