Chapitre 3. Sirius et Méredith

Parce qu'il était tard, et qu'ils étaient épuisés, ils montèrent tous se coucher sans discuter.
James et Peter aidaient Sirius à monter à l'étage.
Meredith le regarda monter en soupirant. Ils avaient eu chaud, ce soir. Et elle n'oublierait jamais la peur qu'elle avait ressenti en voyant Bellatrix sur le point de le tuer.
C'était étrange, elle avait passé ses derniers mois, à se convaincre qu'elle se fichait de lui, et de ce qui pouvait lui arriver, mais à l'instant où elle avait posé les yeux sur lui, elle avait su qu'elle n'avait fait que se mentir.
Tu l'as dans la peaux, ma vieille, c'est comme ça, fais toi une raison.


Une grande blonde se plaça devant elle.
- Salut, moi c'est Emmeline Vance. On n'a pas eu l'occasion de se présenter, tout à l'heure. Si tu veux, on peut partager la même chambre. Je suis sensé le faire avec Dorcas, mais elle est pas souvent là, oh, et il y aussi Laura Spencer et Marion ferret avec nous, Marion est française. Tu verras, elles sont super cool. Les filles ! Cria t'elle. Venez.

Meredith soupira. Emmeline avait l'air sympa, mais un brin trop éxcitée pour elle. Elle aurait préféré partager sa chambre avec Lily Évans.
- Et..Lily, demanda t'elle, avec espoir. Ou est ce qu'elle dort ?
- avec Potter, bien sûr. Ils sont inséparables.
A ce moment là, deux jeune femmes arrivèrent. Marion était une petite brune aux yeux noisettes, pétillants de malice, son petit nez retroussé et ses tâches de rousseurs, lui donnait un air mutin. Quand à Laura, elle était blonde, grande et mince, et affichait un air pincé.
- Bon sang, dit elle en les rejoignant, raz le bol, des Maraudeurs. Ils n'en loupent pas une ! Non mais franchement, on avait vraiment pas besoin de cette bande de marioles. Risquer sa peau pour une moto ! Et la notre par dessus le marché.
- On n'a même pas eu l'occasion de se battre. Lui rappela Marion.
- Oh, toi, évidement, dès qu'il
Il s'agit de Black, tu es prête à tout accepter.
- J y peux rien, je le trouve craquant..
Méredith leva les yeux au ciel.
- On pourrait peut être monter se coucher ?
- Oui, bonne idée, euh, tu veux qu'on t'aide avec tes affaires ? Demanda Emmeline.
Meredith eut un petit sourire ironique.
- Mes affaires ? Je les ai sur moi.
- Ah mince ! C'est pas grave, je te préterais les miennes, on fait la même taille.

Et elle fut emporté par un tourbillon de bavardages, tandis qu'elles montaient les marches de l'escalier
Arrivées, dans le couloir, elles entendirent des éclats de voix.
- Oula ! S'exclama Emmeline, les Maraudeurs règlent leurs compte. Black va en prendre plein son grade.
- Le pauvre. Soupira Marion.
- Tu n'auras qu'à le consoler. Lui souffla Emmeline
- Tu parles, elle va encore se prendre un râteau. Répliqua Laura.
- Hélas, répondit Marion avec emphase, c'est l'histoire de ma vie. Je tombe toujours amoureuse des types qui ne me calculent pas.
- Black n'aime que lui. Répondit Laura, en haussant les épaules. Et ses fichus copains.
- Tu t'es toujours pas remise de votre rupture, on dirait ! Répliqua Emmeline.
Laura haussa les épaules.
- Il consomme les femmes, autant que ses cigarettes, et elles n'ont pas plus de valeur pour lui. Répliqua Laura.
Hum, pas faux ! Se dit Méredith.

Un instant, Meredith se crut revenue à Poudlard, lorsque les Maraudeurs, entraînaient dans leur sillage, une ribambelle d'admiratrices.

Enfin un lit. Meredith s'allongea, priant pour que ses camarades de chambre, ne traînent pas trop à s'endormir.

Une heure plus tard, le silence régnait enfin. Mais Méredith, ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle tournait et virait, dans son lit, hantée, par les événements de cette soirée. En Quelques heures, son avenir, ses, espoirs, ses rêves, s'étaient évanouis.
Le seul avantage, était qu'elle avait enfin, quitté le manoir. Et cerise sur le gâteau, son ordure de père était à présent à Azkaban.
Et il y avait Sirius.
Renonçant à dormir, elle se leva, et descendit dans la cuisine, pour se servir un verre d'eau..


Sirius n'arrivait pas à dormir. Les événements de cette soirée, le hantaient. Sa jambe était encore raide, mais au moins, il ne souffrait plus. Il n'arrivait pas à croire que Méredith, était là, à quelques mètres seulement de lui. Une tempête de sentiments contradictoires, rugissait, en lui. A l'instant où il l'avait vu, son coeur s'était emballé. Merlin, qu'elle était belle. A présent, il se souvenait de la douceur de ses lèvres, sur les siennes, de son rire, qui s'egrennait comme les clochettes d'un ange, l'odeur de ses cheveux, de sa peau. Même s'il n'avait jamais été plus loin que ses lèvres, le désir le hantait de la tenir dans ses bras, de respirer son parfum.
Il soupira. Vivre, si près d'elle, sans pouvoir la toucher, serait un enfer.
Et puis, depuis quand, était elle devenue une si bonne combattante ? Elle lui avait sauvé la vie, avait damné le pion à cette garce de Bellatrix, et avait arrêté son père. Elle avait affronté, les pires mangemorts ce soir, avec un sang froid, et une détermination, qu'il ne lui connaissait pas. Il la savait forte, et courageuse, mais depuis quand maîtrisait elle l'art du duel de sorcellerie ? Elle l'avait bluffé, ce soir.
Il repoussa les draps, il n'arriverait à dormir.
Il se leva, grimaça à cause de sa jambe, raide. Et descendit dans la cuisine.


Il passa devant le salon, et s'arrêta.
Elle était là. Assise dans un fauteuil, devant la cheminée,
Il poussa un soupir.
- Salut Mery.
Pourquoi fallait il qu'elle soit si belle ?
Elle lui sourit.
- Ça va, ta jambe ?
- Ouais, un peu raide, mais d'ici un jour ou deux, ça devrait aller.
- Tu as eu de la chance !
Il soupira.
- Je sais.
Il tira un fauteuil, près d'elle. Et s'y assit.
- Qu'est ce qui t'a pris ? Une moto, Sirius. Ta vie, pour un engin moldu !
- J'y tenais à cette moto.
Elle soupira.
- Plus qu'à ta vie ? Bon sang, Sirius, quand est ce que tu va arrêter de te conduire comme un abruti ?
- Hé ! De quel droit tu me parles comme ça ?
- Il faut bien que quelqu'un le fasse. Tu aurais pu tous nous faire tuer, ce soir.
- J'ai rien demandé à personne.
- Non, bien sûr ! Mais tu savais qu'ils viendraient, les Maraudeurs. Tu savais qu'ils te laisseraient pas tomber. Tu prétends être leur amis, mais ça ne te dérange pas, de les mettre en danger.
- Je...j'ai pas réfléchi.
- Ouais, ça je veux bien le croire. Vous n'êtes que des gosses. Vous vous croyez encore à Poudlard, mais le temps des farces, est terminé, ces gens dehors, ils veulent vous tuer. C'est une guerre, bon sang. Bellatrix, mes frères, Malefoy, Mulciber, Rosier et Avery, ils ne te rateront pas, crois moi. Et ils ne se contenteront pas d'un Doloris. Toi, plus que tous les autres, tu devrais le savoir, parce que tu as grandi au milieu de ces gens là. Ton propre frère, te considére comme une cible.
- C'est bon ! J'ai compris, j'ai merdé, ça te va ?
- Non, ça ne me va pas. Ça ne me suffit pas. Parce que la prochaine fois, que tu voudras jouer au con, il n'y aura peut être personne, pour te sauver les fesses.
Il soupira, elle avait raison, bien sûr. Pourquoi fallait il qu'elle ait
Toujours raison ?
Un silence pesant s'installa.

Une larme silencieuse roula sur la joue de Méredith. Elle l'essaya d'un revers de main.
Il surprit son geste.
- Mery...
- C'est rien, juste un peu de fatigue.
Il lui prit la main.
- Tu sais bien que tu peux tout me dire - tu en es sûr ? On est plus très proche tous les deux, depuis quelques années il se rembrunit.
- c'est toi qui m'a largué, si je me souviens bien
- Parce que tu crois que c'est ce que je voulais ? Bellatrix ne m'a pas laissé le choix. Elle m'a menacé de te tuer, si je continuais à te voir.
- Mais.. Pourquoi tu me l'as pas dit ?
- Parce que tu te serais rué sur elle, et elle t'aurais tué.
- ta confiance en mes capacités me touchent Mery. Dit il d'un ton ironique.
- On avait quinze ans, et elle pratiquait déjà la magie noire, tu n'avais aucune chance, contre elle.
- Si...si elle ne t'avais pas fait ce chantage odieux, tu serais sorti avec moi ?
- Ça dépend, tu aurais osé m'embrasser devant tes copains ?
- Bien sûr, qu'est ce que tu crois ?
- Je ne sais pas, Sirius, tu m'as bien fait comprendre que tu ne souhaitais pas, qu'ils sachent que nous nous connaissions.
- Je me suis conduit comme un idiot, avec toi. Mery, j'en suis conscient. Et je ne saurais même pas te dire pourquoi...Enfin, si...je crois...je voulais pas mélanger les deux univers, Poudlard avec les Maraudeurs, et...l'étang, avec toi. Je crois que j'avais peur que ce ne soit plus pareil. Je sais, c'est débile. Ajouta t'il devant son regard amusé.
- Ça n'a plus d'importance, tout ça, de toute façon, c'est le passé. Nous ne sommes plus des enfants.
Il se leva, et posa un bras sur la poutre de la cheminée.
Elle se mordit la lèvre. En admirant, une fois de plus la silhouette élancée du jeune homme, et ses longues jambes, aux muscles longs, moulées, dans un jean étroit. Ses cheveux noirs, lisses et soyeux, tombaient sur ses épaules.
- Tu sais, dit il après un court silence, maintenant plus personne ne peut nous dicter notre conduite, et il n' appartient qu'à nous, de tout recommencer à zéro.
Contre toute attente, elle éclata de rire.
- Non ! T'es sérieux là ? Tu veux vraiment qu'on reprenne là où on a commencé ? Mais, on avait quinze ans ! On était des enfants.
- Et maintenant, nous sommes adultes. Qu'est ce que ça change ? Je t'aime Mery, je t'ai toujours aimé.
Elle poussa un long soupir, et se leva.
Elle encadra son visage de ses mains, et planta ses grands yeux bruns, ombrés de longs cils noirs, dans les yeux gris, de Sirius.
- Tu ne sais même pas, ce que ce mot veut dire. Tu ne penses qu'à t'amuser. Tu collectionnes les conquêtes, et je ne veux pas être un numéro de plus sur ta longue liste.
- tu te trompes, Mery les autres ne comptent pas, elles n'ont jamais compté. Mais toi, je t'aime. Je suis sincère.
Elle lui tapota la joue.
- Ce sont des mots, ça, Sirius. Rien que des mots. Moi, je veux garder intact le souvenir de l' été de nos quinze ans. C'était le plus bel été d'été de toute ma vie, et je ne veux pas l'abîmer avec une relation éphémère, qui nous ferait plus de mal que de bien.
Il lui prit la main, au moment où elle s'éloignait. Son regard se fit suppliant.
- Mais..on abimerait rien, au contraire.
Elle soupira.
- Je t'aime, Sirius, je t'ai toujours aimé, et il est probable que je t'aimerais toujours, mais, il ne se passera jamais rien de plus, entre nous.
Il y eut un bref silence, puis,
elle déposa un baiser sur ses lèvres, caressa sa joue, assombrie par un duvet brun, il attrapa sa main, et leurs doigts s'enlacèrent. Comme leurs regards brûlant de désir et de douleur. Puis, elle s'éloigna, leurs mains se tendirent, comme si elles cherchaient à se retenir, puis, leurs doigts se délièrent, le bras de Sirius retomba lourdement contre son flanc, elle quitta la pièce.
Une larme roula sur la joue de Meredith, et sur celle de Sirius, mais ni l'un ni l'autre ne les virent .

Elle regagna sa chambre, le pas lourd, tandis que les larmes coulaient de ses beaux yeux bruns.

Le regard de Sirius s'attarda sur les reins de la jeune femme. Un mélange de colère, et de souffrance bouillonnait en lui. Il aurait voulu la retenir, l'embrasser, jusqu'à lui couper le souffle. Mais il savait qu'elle ne le laisserait pas faire. Puis, soudain son regard s'éclaira, tandis qu'un sourire rusé se dessinait sur ses lèvres.
- OK, Mery, tu ne me crois pas sincère, tu me lances un défi ? Parfait je le releve. Tu sais que je ne résiste jamais à une provocation. Je vais te prouver, que je t'aime comme un fou.

Meredith monta les marches. Devant la porte de la chambre, elle s'arrêta et s'adossa au mur, la tête en arrière,
Résister à l'attrait que le grand brun ténébreux exerçait sur elle, avait achevé de la vider de ses forces. Mais elle savait qu'elle avait fait ce qu'il fallait. Si elle avait cèdé à l'appel de son corps et son coeur, elle l'aurait amèrement regretté. Elle n'aurait pas supporté de le voir se détacher d'elle, et regarder d'autres filles, une fois son désir assouvi.


Cependant, une petite voix lui murmura, ça va pas être commode, de lui résister, maintenant que vous allez vous voir tous les jours.

Elle donna un petit coup de tête contre le mur, et soupira.
Comment avait elle pu croire, qu'elle pourrait rester en dehors de la guerre ? Comment avait elle pu croire...que Sirius, n'était qu'une passade. Durant trois longues années, son coeur s'était endormi, elle avait réussi à se persuader qu'elle l'avait oublié, que ce n'était plus qu'un beau souvenir, presque un rêve. Et il avait suffit qu'elle pose les yeux sur lui, pour que son coeur s'emballe de nouveau. Mais elle n'avait plus quinze ans.
Elle soupira.

Puis, elle entra dans la chambre. En passant près du lit de Marion, elle entendit cette dernière soupirer.
- Sirius. Murmura t'elle.
- Pffff ! Oublies le ton Sirius, murmura Méredith, il te broira le coeur, comme il a broyé le mien. Ce type est une calamité, pour les femmes. Ça devrait être interdit d'être aussi beau, intelligent, drôle, et....Oh Merlin ! Ce que je l'aime.

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