CHAPITRE 16 LE CALVAIRE DE MEREDITH
Voilà le dernier chapitre de Sirius et Méredith, âmes sensibles, s'abstenir.
Merci à vous tous. Pour vos votes, vos soutiens, et vos commentaires. Je vous kiff.
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Meredith ouvrit les yeux, et fronça les sourcils. Ou était elle ? C'était sombre, froid et humide.
Elle soupira. Elle savait ou elle était, dans une cellule, dans les souterrains du manoir Lestrange. Elle était de retour chez elle. Elle se redressa et resta assise à même la terre. Elle n'avait qu'une certitude. Elle allait mourir. Et puisqu'ils ne l'avaient pas encore tué, ce ne serait pas une mort rapide et indolore. Ils prendraient tout leur temps. Elle posa ses mains sur son ventre. Elle n'avait pas su protéger cet enfant. Son orgueil démesuré l'avait perdu. Elle ferma les yeux et appuya sa tête contre la paroi rocheuse. Pardon Sirius. Tu avais raison, j'aurais dû t'écouter
- Alors, Réveillée ? Dit la voix nasillarde de Bellatrix
Meredith se leva et marcha jusqu'à la grille.
- C'est bon, Bella. Tu as gagné, finissons en.. Tue moi.
Les yeux sombres de Bellatrix s'enflamèrent. Une lueur sadique au fond des yeux, elle arbora un rictus mauvais.
- Oh oui, on va te tuer. Mais, on va s'amuser un peu, avant. On va prendre tout notre temps. Et quand on aura fini, on enverra tes restes à mon abruti de cousin. Et ensuite, on s'occupera de lui. On va enfin éliminer cette vermine qui souille la pureté de notre sang.
Meredith soupira et retourna s'asseoir.
- Je vois, rien de nouveau sous le soleil, quoi. Réveille moi, quand tu auras fini. Ton discours m'a épuisée.
- Alors peut être que ça, ça te réveillera. ENDOLORIS.
Meredith s'y attendait. Elle crispa les poings, et ferma les yeux. Au moment où le maléfice impardonnable l'atteignit, elle se réfugia dans son bouclier mental. Son corps souffrait, mais elle ne sentait pas la douleur.
Elle avait appris ce tour, quand elle n'était qu'une enfant. C'était sa mère, qui le lui avait appris. Elle enfermait son âme et son esprit, dans un espace familier, où rien ne pouvait l'atteindre. C'était grâce à cela, qu'elle avait survécu, toutes ses années, grâce à ça, qu'elle n'était pas devenue folle.
Dans cet espace de paix, elle revivait ses plus beaux souvenirs. Elle avait sept ans, elle pleurait, parce que Rabastan lui avait jeté un Doloris, parce qu'elle avait osé croiser son chemin.
Elle avait couru jusqu'à l'étang. Et s'était assise au bord de l'eau. Elle s'était repliée sur elle même, furieuse, et malheureuse.
Sirius était arrivé. Ses cheveux noirs, collés sur son fronc par la sueur
Une grosse marque noire occultant presque toute sa joue, et son œil gauche, était presque fermé.
Il s'était assis près d'elle et avait passé un bras autour de ses épaules.
- Ne pleure pas Mery, ils seraient trop contents. Sois forte. Il faut pas montrer que tu as mal. Et puis, je suis là, moi.
Ils avaient posé leurs tête l'une contre l'autre.
Elle reprit lentement conscience. Son corps était endolori, mais elle allait bien. Jusqu à ce qu'une violente douleur la plie en deux. Son ventre était en feu. Un liquide gluant avait traversé son pantalon. Elle toucha le tissu, et regarda ses doigts. L'odeur du sang lui donna la nausée. Elle était en train de faire une fausse couche. Le petit être fragile, dans son ventre, n'avait pas survécu au Doloris.
Elle ferma les yeux. Les larmes roulèrent sur ses joues, et elle poussa, malgré elle un gémissement de bête blessée. Son bébé était mort. Elle ne le prendrait jamais dans ses bras, ne lui chanterait jamais une berceuse pour l'endormir. Cet enfant qu'elle n'avait pas prévu d'avoir, laissait à présent un vide immense, dans son cœur brisé.
De nouveau, ses pensées volèrent vers Sirius. Ils devait devenir fou, en ce moment. Il devait la chercher. Mais il ne connaissait pas ces souterrains, il ne la trouverait jamais.
Elle songea à sa robe de mariée, qu'elle ne mettrait jamais.
Elle leva la main vers sa bague, et poussa un cri.
Il lui manquait un doigt. Son annulaire gauche avait disparut. Ils avaient cauterisé la plaie, pour qu'elle ne se vide pas de son sang. Elle ne devait pas mourir trop vite.
La douleur d'avoir perdu son bébé avait occulté celle de la perte de son doigt. La bague avait disparu. Et à présent la douleur palpitait dans sa main blessée.
Sirius conduisit James dans la grande salle.
Marion et Lily avait recu de l' aide de Sainte Mangouste, et triaient les blessés par ordre d'urgence.
Ça et là, des corps sans vie, recouverts de draps, attendaient d'être emmenés.
Lorsque Lily aperçut James, qui pouvait à peine marcher, soutenu par Sirius, elle se rua sur lui.
- Par Merlin, James, que s'est il passé ?
- C'est rien, Lily, ne t'en fais pas. Dit il.
- Ça, c'est à moi d'en juger. Merci Sirius.
- Pas de quoi. Occupe toi de lui, tu veux.
Soudain, il blémit. Un peu plus loin, à même le sol, par manque de place, se trouvait le corps de Laura.
- Merlin, non !
Marion pleurait, tout en soignant les blessés.
- Elle n'a pas survécu. On a fait tout ce qu'on pouvait. Dit elle. Entre-deux sanglots.
Les traits de Sirius se durcirent.
Il quitta l'infirmerie, les poings sérrés, la rage au cœur.
Il avait besoin de voir Meredith, de la serrer contre lui. Elle seule pouvait endiguer le flux de cette colère qu'il sentait bouillonner en lui.
Il se mit à la chercher.
- Vous avez vu Meredith ? Demandait il. Quelqu'un a vu Meredith ?
Mais aucune réponse ne lui parvenait.
Il fouilla la maison. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine. L'angoisse le tenaillait, tandis qu'un sombre pressentiment l'envahissait.
Affolé, il dut se rendre à l'évidence. Elle n'était pas là.
- Merde !
Il se rua au Manoir Rosier.
Mais il n'en restait plus rien. Il avait explosé, réduit en miette par le feu du dragon.
Il tomba à genoux, et poussa un cri.
Remus était venu prendre des nouvelles de James, et fut rassuré de le voir debout, pâle, épuisé, mais bien vivant.
- Quelqu'un a vu Meredith ? Demanda Peter. Sirius la cherche partout.
Ils échangèrent un regard inquiet.
Et malgré les protestations de Lily, entreprirent de fouiller le manoir, en vain.
- Sirius aussi à disparu. Dit Peter. Sa moto est toujours là.
- Je sais où il est. Dit James.
Remus et lui échangèrent un regard entendu. Puis, ils transplanèrent.
Il était debout, au milieu des décombres, cherchant une trace, une preuve, qu'elle gisait là, quelque part. Rongé par l'angoisse, le remord et la culpabilité, ressassant le fil des événements. S'il l 'avait stupefixé, s' il l'avait obligé à partir avant..si..si..si. Ça le rendait fou.
James déglutit, priant pour qu'elle ne soit pas là. Il se sentait coupable. S'il n'avait pas été blessé, Sirius aurait veillé sur elle, elle serait dans ses bras, en ce moment même.
Un lion argenté surgit soudain.
- Rentrez immédiatement rugit la voix De Maugrey. C'est urgent.
James posa sa main sur l'épaule de Sirius.
- Viens, je suis sûr qu'elle n'est pas là.
Il lui jeta un regard douloureux, et hocha la tête.
Ils transplanèrent.
- Black ! Dit Maugrey d'une voix anormalement douce. Dans mon bureau.
Sirius obéit, son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Il tremblait.
Dumbledore était dans le bureau, et il posa sur Sirius son regard bleu, plein de compassion. C'était mauvais signe.
- Vous reconnaissez ceci ?
Il blémit et vascilla. James se tenait derrière lui. Il le soutint.
Maugrey lui montrait un tissu maculé de sang, sur lequel était posé un doigt long et fin de femme. Et à côté une bague tache de sang qu'il ne pouvait pas ne pas reconnaître. La bague de Meredith.
Il déglutit, incapable de détacher ses yeux du bijou. Il avait envie de fuir,
Loin, loin de l' horreur, loin de cette souffrance qui lui vrillait le cœur.
Mais il était incapable de bouger.
- Ou.. Ou avez vous trouvé ça ? Demanda t'il d'une voix rauque, nouée par l'emotion.
- Elle m'a été envoyée par hibou. Dit Dumbledore. Je suis vraiment désolé, Sirius.
- il y avait un mot avec. Tenez.
Il lui tendit un morceau de parchemin.
- On a fini par l'avoir, cette chienne. Elle va payer sa trahison. Ceci est le premier morceaux, d'autres suivront. Et après ce sera le tour de Black !
C'était signé Rabastan Lestrange.
Sirius donna un violent coup de poing sur le bureau en chêne, dévasté par la haine, il renversa tout le contenu du bureau sur le sol, et sortit en claquant la porte.
Les Maraudeurs le suivirent.
Le bruit eut tôt fait de se répendre, au QG, et la peur envahit les membres de l' Ordre. Ils connaissaient suffisemment Sirius, pour savoir qu'à présent, plus rien ne l'arrêterait. Il allait commettre un massacre, il tuerait quiconque se dresserait sur son chemin, jusqu'à ce qu'il ait retrouvé Meredith, ou puni les coupables.
Dans la cour du manoir, James lui attrapa le bas.
- Attends. Ou tu veux aller ?
Sirius deglutit.
- Je.. Je sais pas.
- Je suis désolé. Je.. Si je n'avais pas été blessé...
- Non, James. Tu n'es pas responsable. Le seul fautif, c'est moi.
- Non, dit Remus. Les seuls responsables sont les Lestrange..
Le regard de Sirius se durcit, ses poings se serrèrent.
- Oui, et ils vont le payer.
- On commence par où ? Demanda James
- Non, j'y vais seul. Je ne veux pas être responsable de ce qui pourrait vous arriver.
- Meredith est l'une des notres. On vient avec toi.
- Bon sang James !
- C'est comme ça, et pas autrement.
- James a raison. Dit Remus. Le serment des Maraudeurs d'être toujours là, les uns pour les autres, n'est pas à prendre à la légère.
Ils se tournèrent vers Peter, qui soupira.
- Puisqu'il le faut. Soupira t'il.
- Alors il faut que vous sachiez, que je ne leur ferais pas de cadeaux. Pas de stupefix ou d'expelliarmus. J'y vais pour tuer.
- Je sais dit James.
- Ça, on l'avait compris. Dit Remus.
- Comme si ça pouvait être différent. Soupira Peter.
- Alors, dit James ?
- Au manoir Lestrange. On va commencer par là.
Ils transplanèrent.
Le manoir semblait encore plus sombre que dans son souvenir.
De l'herbe folle poussait dans la cour. Et la façade était couverte de lierre.
- Il a déjà été fouillé. Lui dit James.
- Justement. Répondit Sirius. Ils ont pu croire qu'on y reviendrait plus.
James avança sa main vers le portail, mais Sirius l'arrêta.
- Attends, tu crois peut être qu'on entre chez des mangemorts comme ça ?
Sirius tapota le portail du bout de sa baguette.
- patentibus nobiles.
Puis, du bout de sa baguette, il s'entailla la main et resserra le poing,
Laissant couler quelques gouttes de sang sur le portail.
Celui ci s'ouvrit.
- Qu'est ce que ça veut dire ? Demanda James.
- Ouvre toi aux sang pur.
- Je vois. J'aurais dû m'en douter.
- Restez derrière moi.
Ils entrèrent dans la cour. Aucune lumière ne filtrait des fenêtres, la maison semblait inhabitée.
Ils avancèrent dans l'allée, mais, arrivés à la porte, celle ci s'ouvrit, et un elfe de maison apparut.
- Il n'y a personne. Les maîtres sont partis, dit il de sa voix couinante.
- Dégage Tobby.
- Monsieur Black n'a rien à faire ici. Il n'est plus le bienvenu dans la maison de mes maîtres.
- Ah oui ? Et bein j'en ai rien à foutre, dégage, ou je t'envoie rejoindre tes ancêtres.
Sirius braqua sa baguette sur lui.
Il s'effaça pour les laisser passer.
Ils fouillèrent le manoir, de fond en comble en vain. Ils descendirent dans les sous sol, et Sirius verifia la cave, dans laquelle il avait été enfermé, pendant presque deux mois, l'été de ses seize ans.
Sur le mur, au dessus du lit en fer au matelas défoncé, James remarqua l'inscription, gravée dans la pierre, et sourit.
SIRIUS BLACK EMMERDE SA FAMILLE DE CINGLES ET SURTOUT BELLATRIX.
Dessous, une autre main avait gravé
MEREDITH LESTRANGE AIMERAIT TUER SA FAMILLE DE CINGLÉS.
- Oh, oui, j'ai gravé ça l'été de mes seize ans, j'ai passé un peu de temps, dans cette cave.
- Meredith aussi, on dirait.
- Oui, spécialité de Bellatrix...ca et le Doloris.
- Tu parles d'une famille. Dit James.
- En tout cas, Mery n'est pas ici, ça aurait été trop facile.
- Et maintenant ? Demanda Remus.
- On va au Manoir Black.
Peter déglutit.
- Mais, ton oncle et ta tante y vivent encore, non ?
- Oui, et j'espère bien qu'ils pourront répondre à mes questions.
- Toujours vivante ? Demanda la voix sèche de Rodolphus.
Meredith leva la tête, et adressa un sourire ironique à son frère...
- Comme tu vois. On est corriace dans la famille.
- Toi, t'es pas une Lestrange, t'es juste une sale traître, la pute de l'autre traitre. Mais il a reçu notre petit cadeau. Et il est ici. Il a fouillé le manoir. Ça te fait quoi, de le savoir si près, et de pas pouvoir l'avertir que tu es là ? Ce serait tellement facile, de lui tomber dessus, et de le tuer. Mais, ce sera pour plus tard. D'abord, on va le laisser chercher un peu. Mais toi, tu vas crever lentement.
- Tu es pathétique, mon pauvre Rodolphus. Tu crèves tellement de frousse ! Tu te planques derrière ta femme pour qu'elle te protège de ton maitre. Tu lui lèches les bottes. Mais tu crèves de peur qu'elle te tue pendant ton sommeil, si j'amais elle apprend que tu couches avec des mecs, dès qu'elle à le dos tourné.
- Menteuse ! ENDOLORIS !
Meredith se crispa. Et se réfugia dans son bouclier mental. Elle avait sept ans, il s'était avancé vers elle et avait mis un genou à terre.
- Meredith, je sais qu'on est trop petits, mais quand je serais grand on se mariera pour de bon. En attendant, tiens, c'est comme si on était déjà marié.
Un autre souvenir le chassa. Ils avaient seize ans. Sirius passait l'été dans le manoir Lestrange. Il y subissait de véritables tortures.
Lorsqu'il sortait du laboratoire, ou les Lestrange s'entraînaient à perfectionner leurs Sortilèges de magie noire, qu'ils enseignaient de force au jeune Gryffondor, il se ruaient à l'étang.
Il se jetait dans l'eau, comme pour laver les souillures de cet endroit maudit. Elle le regardait depuis la berge. Il nageait rapidement, jusqu' à
Ce que ses longs muscles demandent grâce. Il venait alors s'étendre dans l'herbe, sur le dos. Elle s'approchait alors, il l'attrapait et l'embrassait.
- Je t'aime Mery.
Elle avait encore le goût de ses lèvres sur les siennes. Une larme, perlait à ses yeux, lorsqu'elle reprit pied dans la réalité.
- Sirius , mon amour, je suis tellement désolée. Pardon, pardon mon cœur. Tu avais raison, je n'aurais pas du venir. J'aurais dû prendre soin de notre enfant. Je m'en veux tellement. Je t'aime.
Elle enfouit sa tête dans ses genoux, les larmes glissaient, silencieuses. Elle allait mourir, mais ne pensait qu'à lui. Elle imaginait son angoisse, sa douleur. Elle aurait voulu pouvoir le réconforter. Ils avaient attendu si longtemps, de se retrouver, ils avaient perdu tellement de temps, et vécu si peu de temps ensemble. C'était si injuste. Il ne l'a verrait jamais dans sa robe de mariée. Elle ne lui dirait jamais tous les mots qu'elle répétait en boucle, depuis sa demande, ses voeux de mariage. Elle était en colère, après ce destin, qui la privait du bonheur, encore une fois, après les Lestrange, qui non contents de lui avoir gâché son enfance, lui retirait toute joie, après elle, pour son arrogance, pour s'être crue plus forte qu'eux. Elle voulait ne plus penser. Ne plus souffrir. Elle voulait en finir, maintenant. Peut être que si elles les énervait suffisamment, ils la tueraient.
Sirius sonna. Le manoir Black était faiblement éclairé. Ils étaient là. Il avait beau ne rien laisser paraître, il redoutait cette confrontation. Il ne les avait pas revu depuis qu'il s'était enfui.
L'elfe de maison des Black, s'approcha.
- Maître Sirius ?
- Ouvre Vermine.
- Le maître n'a rien à faire ici. Il n'est pas le bienvenu. .
- Je commence à en avoir assez d'entendre ça. PATENTIBUS NOBILES.
Le portail s'ouvrit.
- Écarte toi.
- Non, Vermine à reçu des ordres. Vermine ne doit pas laisser passer des intrus, dans la maison.
- comme tu veux. J'ai pas de temps à perdre avec toi, Totalus petrificus.
- Que se passe t'il ici ? Tonna Cygnus.
Un sourire mauvais étira les lèvres de Sirius.
- bonsoir mon oncle.
- Sirius. Que diable viens tu faire ici ?
- Je pense que vous le savez, mon oncle.
- Bella n'est pas ici. Et même si elle y était je ne te le dirais pas.
- C' est beau, la solidarité familiale. Mais peu importe. Je veux savoir où elle est.
- Je l'ignore. Alors maintenant sors de chez moi. Et emmène ces moins que rien, que tu appelles tes amis.
- N'y comptez pas trop. Et quand à mes amis, insultez les encore une fois, et vous le regretterez.
- Tu viens me menacer chez moi ? Comment oses tu ?
- Meredith a été enlevé par votre dégénèree de fille. Je ne bougerais pas d'ici tant que je ne saurais pas où elle se trouve
- Et tu crois que je vais trahir ma propre fille ?
- Pourquoi pas, vous avez bien renié l' une d'elle.
- Je t'interdis de parler d'elle. Cette répugnante traîtresse.
- Andromeda. Dit Sirius. Votre fille s'appelle Andromeda. C'est vous même qui l'avez nommé ainsi. Et vous n'avez rien à m'interdir. Le temps où vous me donniez des ordres, à coup de Doloris est terminé.
- C'est ton père qui a raison, on aurait dû te tuer à la naissance.
- Laissez ce vieil ivrogne ou il est. Et répondez à ma question.
- SORS DE CHEZ MOI.
- Comme vous voudrez.
Sirius tendit sa baguette, mais Cygnus fut plus rapide. La baguette de Sirius lui échappa des mains.
- Experlliarmus.
La baguette de Cygnus s'envola à son tour.
- Merci James.
Sirius reprit sa baguette, et la pointa sur son oncle.
- ENDOLORIS.
Cygnus tomba à genoux, et se tint la tête dans les mains. Il gémit.
- Et oui, dit Sirius en se penchant sur lui. C'est moins amusant, de l'autre côté de la baguette.
- Ça suffit ! La voix de Druella claqua comme un coup de fouet.. Il te dit la vérité. Nous ignorons ou elle se trouve.
- Et je suis sensé vous croire sur parole ?
- Tu peux croire ce que tu veux, c'est la vérité.
- Dans ce cas, vous ne verrez pas d'inconvénient, à boire ça.
Il lui tendit une petite fiole, contenant un liquide incolore.
- Du veritasérum. Dit elle. Très bien, si ça peut nous débarrasser de toi.
Elle l'avala d'un trait.
- Voilà. J'ignore ou se trouve Bella, ou l'autre traître à son sang, ta Lestrange. Ça te va.
- À vous mon oncle.
- Certainement pas.
- Comme vous l'aurez voulu.
Il se mit à genoux, et braqua sa baguette sur lui.
- Stupefix.
Puis, tendis que Cygnus était immobilisé, il lui fit boire une seconde fiole.
Le résultat fut négatif.
- ils ne savent rien. Dit James.
- Oui. Je vois ça. Reconnut Sirius. On va fouiller la maison.
- Si ça t'amuse. Répliqua Druella.
Mais la fouille ne donna rien.
Ils quittèrent le manoir.
- Et maintenant ?
Sirius soupira.
- Il ne reste qu'un seul endroit.
Sirius jeta un regard peu amène aux maisons alignées. Ils étaient de retour à Londres.
Il traversa la rue. Un frisson glacé glissa le long de sa nuque. Il s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds dans cette maison. Mais pour Meredith, il irait en enfer.
James, Peter et Remus se tenaient derrière lui.
Le cœur de Sirius battait la chamade.
La peur lui nouait l'estomac.
Il ne prit pas la peine de frapper.
Devant la porte en bois il donna un coup de baguette sur les serpents entrelacés.
Elle s'ouvrit brutalement, et il entra. Aussitôt, Kreattur, l'elfe de maison, se matérialisa devant lui.
Sirius l'immobilisa, sans lui laisser la moindre chance de dire quoi que ce soit.
- Que se passe t'il ? Qui êtes vous ?
Aboya la voix de Walburga Black.
Sirius se crispa. Tout son visage n'exprimait que haine.
Elle surgit devant eux, baguette tendue, et s'arrêta net.
- Toi ! S'exclama t'elle stupéfaite.
- Bonjour mère..
- Que viens tu faire ici ? Et comment oses tu faire entrer ces... Ces moins que rien, ces traîtres, chez moi ?
- le regard de Sirius se fit menaçant.
- Attention, mère, ces personnes sont ma famille. Si vous les insultez, vous m' insultez moi,
- Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? SORTEZ DE CHEZ MOI.
Elle tendit sa baguette, mais Sirius fut plus rapide. Il la désarma.
Les yeux de Walburga s'arrondirent de surprise.
- Comment oses tu ?
- C'est simple, votre nièce chérie a enlevé la femme que j'aime, et que je m'apprêtais à épouser, aujourd'hui, j'ai toutes les audaces. Vous allez me dire où se trouve cette abominable garce de Bellatrix.
Walburga se redressa et fixa son fils, d'un regard rempli d'arrogance et de dignité.
- Je l'ignore. Dit elle. D'une voix sèche.
- Si vous dites vrai, vous ne devriez pas refuser de boire ceci.
- Du veritaserum. Ma parole ne te suffit pas ?
Sirius arbora un sourire narquois.
- la parole d'un serpent ne vaut rien.
Elle le giffla violemment.
- Je croyais t'avoir mieux élevé que ça ! Tu me dois le respect.
- Le respect, ça se mérite. Et ce n'est pas votre cas. Vous comptez le boire seule ou faut il que je vous le fasse avaler de force ?
Elle releva la tête, et prit la fiole qu' elle avala d'un trait, sans le quitter des yeux, un air de défi, dans le regard.
À présent, James voyait de qui Sirius tenait son courage et sa fierté.
Malgré ce qu'elle était, il ne put s'empêcher de l'admirer.
- Voilà. Je ne sais pas où se trouve ta putain, ni Bellatrix.
La giffle fut si violente, qu'elle partit en arrière. Sa tête heurta le buffet. Mais elle parvint à rester debout.
- Insultez là encore une fois dit Sirius d'un ton glacial, et c'est la dernière chose que vous ferez. Ou se trouve Régulus ?
- Je n'en sais rien. Il est très occupé. Le seigneur des ténèbres, le tient en très haute estime. Je ne le vois plus beaucoup.
- Allez vous faire foutre, vous et votre seigneur de merde.
Elle lui cracha à la figure. Il s'essuya d'un revers de main, et pointa sa baguette sur elle.
- Stupefixe. On fouille la maison.
Mais il n'eurent pas le temps.
- Que se passe t'il ici ? Aboya
Orion Black.
Sirius se précipita dans l'entrée, bousculant Remus et James.
- Bonjour père. Ça faisait longtemps.
Orion écarquilla les yeux.
- Toi ! Comment oses tu remettre les pieds ici ? Sa voix et toute son expression exprimait la même haine
qui brillait dans les yeux de son fils.
- Je vais te tuer !
Il se tendit sa baguette, Mais Sirius le désarma.
- Vous êtes pathétique. Dit Sirius, d'un ton méprisant. Regardez vous ! Vous titubez comme un clochard moldu. Un gosse de onze ans, parviendrait à vous désarmer. C'est ça, le grand Orion Black ? C'est cet ivrogne qui fait trembler les grands sorciers ?
- Je suis encore capable de te flanquer une trempe, même sans baguette.
- vous ne feriez même pas de mal à un chiot sans défense. Comment ai je pu avoir peur de vous aussi longtemps ? Vous êtes pitoyable.
Il se rua sur lui, mais Sirius le stupefixa. Il lui fit boire la potion de vérité,
Malheureusement, lui non plus ne savait rien. Furieux, Sirius envoya valser une pile d'objets hétéroclites, posés sur un buffet.
La fouille de la maison, ne donna rien non plus. Mais James fut surpris de trouver la chambre de Sirius parée des couleurs de Gryffondor. Il aperçut même une photo des Maraudeurs. Et des affiches de motos et de filles en bikinis.
- Comment ça se fait qu'ils n'ont rien enlevé ?
Sirius sourit.
- Glue perpétuelle. Répondit il.
Ils quittèrent la maison.
Sirius était plus éprouvé par ces retrouvailles familiales, qu'il ne voulait bien le montrer. Il tremblait.
- Très accueillante ta famille. Dit James.
- En attendant, on est pas plus avancé. Je ne la retrouverais jamais.
- Ne dis pas ça. On va retourner tout ce fichu pays. Il y a bien quelqu' un qui sait, quelque part.
Trois jours, que Meredith avait disparu. Même si tous se taisaient, ils pensaient qu'il y avait peu de chance qu'elle soit encore vivante.
Ils avaient cherché partout. Tous les membres de l'ordre s'y étaient mis, en plus de leurs missions.
Ce soir là, Sirius se trouvait dans le petit salon, dans lequel il s'était installé, depuis la disparition de sa compagne.
Ils avaient encore déménagé, redoutant que Meredith n'ait devoilé l'emplacement du QG.
James. Remus, Peter, Lily, et les Londubat, discutaient dans la cuisine, tout en mangeant.
- On ne la retrouvera pas dit Franck. Ils ont tous la trouille de Bellatrix.
- De toute façon, elle est sûrement morte, maintenant dit Alice.
- Elle est enceinte. Lâcha tout à coup Marion.
Voilà. Elle l'avait dit. Ça la démangeait depuis la disparition de la jolie brune.
James se tourna vers elle.
- Quoi ? Mais.. Comment ?
- Elle m'a consulté, il y a une semaine. Elle avait des nausées. Elle est enceinte de deux mois.
- Mais... Sirius est au courant ? Demanda Lily.
- Je crois pas, non.
James très pâle, se leva et s'approcha de Marion.
- Sirius ne doit pas le savoir. Jamais.
- Qu'est ce que je ne dois pas savoir ? Dit soudain la voix grave de Sirius, dans l'encadrement de la porte.
James Jura tout bas. Un silence tendu s'installa.
- Meredith est enceinte. Dit Marion, d'une voix blanche. Elle est enceinte de deux mois.
Sirius blémit.
- Tu en es sûre ? Demanda t'il, d'une voix légèrement tremblante.
Elle hôcha la tête.
Il donna un violent coup de poing sur le mur.
- Quel con ! J'aurais dû le savoir. Ces nausées, sa fatigue, elle voulait me le dire. La veille de.. Elle m'a parlé de bébé, et moi, tout ce que j'ai trouvé à lui dire, c'est que je n'en voulais pas.
Putain c'est pas vrai !
James se leva.
- Viens, on va faire un tour.
Sirius lui adressa un regard hagard et hôcha la tête.
Il ne dormait plus que par intermittence. Les yeux rougis, cernés, injectés de sang, une barbe de trois jours, négligé, lui toujours tiré à quatre épingles, il ne mangeait plus. La journée, il écumait tous les endroits où il était susceptible d'obtenir quelques informations, le soir, il s'effondrait dans un fauteuil, épuisé. Dès qu'il fermait les yeux, son visage lui apparaissait, souriant de ce sourire doux et tendre, qu'elle ne réservait qu'à lui, sa voix le hantait, je t'aime Sirius. Son rire le poursuivait.
La douleur était insoutenable. Il l'etouffait à coup de Whisky. La colère et l'angoisse durcissaient ses traits, assombrissaient ses yeux. Tout le monde l'évitait, redoutant un éclat de rage incontrolé, que l'enterrement de Laura décupla, encore. Plus que jamais, il avait tout du grand brun ténébreux, son regard était celui d'un grand fauve blessé. Il était sombre, et dangereux.
Franck avait été prévenu par son réseau d' informateur, qu'un mage au service du plus offrant cherchait à monnayer des informations sur Bellatrix. Il le rencontra en fin d' après midi, dans l'allée des embrumes, sur le chemin de traverse.
- vous êtes Sirius Black ? Lui demanda t'il. J'ai un message pour lui. Mais je ne dois le donner qu'à lui seul.
L'homme avait subi un maléfice dérivé de la langue de plomb, il ne pourrait délivrer son message qu'à la personne à qui il était destiné
Franck, se résolut donc à envoyer un patronus à Sirius en lui précisant de venir seul.
Sirius surgit presque aussitôt.
- Alors, ce message ? Demanda t'il d'une voix vibrante de rage. Il redoutait un nouveau "cadeau" ensanglanté.
- Elle a dit, que vous trouveriez ce que vous cherchez là où tout à commencé...
Pendant quelques secondes, il parut hébété, hagard, puis, ses yeux s'arrondirent. Il avait compris. L'étang, près du manoir Lestrange. La où Meredith et lui se retrouvaient chaque été.
Il transplana aussitôt.
Franck rentra au QG et avertit James des derniers événements. Il leur fallut un petit moment, et l'aide de Lily pour comprendre où Sirius s'était rendu.
Il faisait déjà très sombre. Malgré qu'il soit encore tôt. Le vent s'était levé, soulevant des mèches de cheveux noirs, qui lui tombaient sur les yeux.
Quelques gouttes de pluie s'écrasèrent sur son visage, mais Sirius ne se préoccupait que des herbes hautes et folles, autour de lui. Un éclair zébra le ciel, et à sa clarté, il aperçut une silhouette sombre, près de l'étang.
Il se rua près d'elle, mais s'arrêta à sa hauteur. Hésitant, redoutant plus que tout, ce qu'il allait découvrir.
C'était bien elle. Ses cheveux déployés autour d'elle, comme de sombres toiles d'araignées, maculés de terre, et de sang. Ses vêtements étaient en lambeaux. Son visage était boursouflé, tuméfié et ensanglanté. Tout son corps, portait la trace des tortures qu'on lui avait infligé.
Sirius déglutit, et tomba à genoux.
- Mery. Murmura t' il, tandis que des larmes silencieuses se mêlaient aux gouttes de pluies.
Elle était livide, et encore chaude. Il avait peur de la toucher, peur de constater, qu'elle n'était plus.
- Mery, répéta t'il. Non, ne me laisse pas, pitié mon amour. Je ne peux pas vivre sans toi.
Et soudain, il se retrouva face aux yeux bruns, si doux de la jeune femme.
- Mery ! Merlin soit loué tu es vivante.
Meredith avait perdu la notion du temps. Dans cette grotte sombre, et humide, les jours et les nuits se mêlaient étroitement, se mélangeaient, semblables, et immuables. Les Maléfices se succedaient, inlassablement, les coups, les insultes. Elle ne souffrait pas beaucoup, pourtant, bien à l'abri de son cocon mental, dans lequel elle se refugiait, bien calée entre les bras virtuels de Sirius. Elle se sentait en sécurité, réconforté par sa voix. Il lui murmurait qu'il l'aimait. Et parfois, au plus fort de la tourmente. elle l'imaginait quelques années plus tard, ils marchaient côté à côté, dans une allée, parfumée de fleurs, le monde était en paix. Juché sur les épaules de sirius, un petit garçon brun, aux yeux gris, agitait ses menottes, soulevant une nuée de pétales de roses. Leur fils, celui qu'ils n'auraient jamais. Elle vivait la cérémonie de ce mariage, qui n'aurait jamais lieu. Une larme glissait sur sa joue, lorsqu'elle reprenait pied dans la réalité, le corps et le cœur brisé, haletante de souffrance. Peu à peu, elle sombrait dans l'irréel.
Mais son corps malmené, martyrisé, ne tenait plus qu'à un fil.
- Elle est toujours vivante ? Demanda la voix criarde de Bellatrix.
- Elle est coriace. Il faut lui reconnaître au moins ça. Dit Rodolphus en lâchant la poignée de cheveux sales qu'il venait de soulever, d'un air dégoutté. Tu veux que je l'achève ?
- Non, j'ai une autre idée. On va offrir un dernier cadeau à Black.
Meredith voulait mourir. Elle appelait la mort de toutes ses dernières forces, mais son cœur refusait de lâcher prise. Malgré la douleur, malgré le calvaire de son corps suplicié, il s'entétait à battre...encore, alors même que tout espoir de survie, avait disparu, depuis longtemps.
Lorsqu'ils la déplacèrent sans aucun ménagement, les mouvements lui arrachèrent un gémissement de douleur. Elle se refugia dans son abri virtuel.
- Mery..
Sa voix, si proche, mais ce n'était qu'un rêve. Juste une illusion créé par son esprit malade.
- Oh, Mery, non,
Ne me laisse pas, pitié, mon amour. Je ne peux pas vivre sans toi.
Cela semblait si réel, il fallait qu'elle soit sûre.
Malgré elle, elle ouvrit les yeux, et croisa les prunelles grises, de Sirius.
Elle n'arrivait pas à croire que c'était bien lui.
- Merlin soit loué, tu es vivante.
- Sssssirius ? Elle ne reconnut pas sa propre voix, rauque, éraillée, si faible.
Des larmes brillaient dans les yeux de Sirius. Il en vit une, briller dans ceux de Meredith.
- Je suis là, mon amour. Tout va bien, tu es en sécurité, je vais te ramener au QG, Marion va te soigner.
Un faible sourire étira les lèvres enflées, de la jeune femme.
- tttrop tttard.
- Non, non, c'est pas trop tard, je t'interdis de dire ça. Sois forte mon amour. Sois courageuse, je sais que c'est beaucoup demandé, mais je t'en supplie, ne m'abandonne pas.
Elle aurait tellement voulu être plus forte, mais son corps l'abandonnait, elle se sentait partir. À présent, plus rien ne pourrait la sauver. Même pas lui. Elle était épuisée.
Dans un ultime effort, elle leva la main. Il la saisit, et accompagna son geste. Elle posa sa main sur sa joue. Il ferma les yeux.
- Tu... Au.. Aurais.. Ffffait un..
Un p... père, é.. exceptionnel. Pardon.. T'Aime tellement mon amour. Mon seul et unique amour. Mon... Mon étoile. Pour toujours et à jamais.
Ses yeux se voilèrent, sa main s'alourdit.
Sirius leva la tête vers le ciel et poussa un long hurlement de bête blessée qui se répercuta longuement.
- Noooooon !
Dans les souterrains, sous l'endroit même où Sirius se tenait, Bellatrix éclata d'un rire mauvais.
- Black, vient de trouver son cadeau. Ricanna t'elle.
Meredith était partie. Son étoile, s'était éteinte. Sa raison de vivre, l'avait quitté, pour toujours.
Une douleur intolérable vrilla le cœur de Sirius. Il la serra contre lui, et se mit à la bercer. Tandis que les larmes roulaient sur ses joues., se mêlant aux gouttes de pluie.
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