Chapitre 13 DES JOURS SOMBRES
Voilà, je vous livre un nouveau chapitre de Sirius et Méredith. J'espère avoir réussi à retranscrire toute l'émotion que ce chapitre m'a inspiré. À vous de me le dire. Il est plus long que les autres, mais je ne pouvais pas faire autrement.
J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
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La vie avait reprit son cours au QG de l'ordre. Les missions s'enchaînaient, de plus en plus dures, de plus
en plus dangereuses.
Lily et Marion ne chômaient pas.
Il était difficile de trouver du temps pour soi. Ils rentraient épuisés, mangeaient sur le pouce, et s'endormaient comme une souche. Avant de repartir au combat. Les jours se succédaient, inchangés, immuables.
La gazette du sorcier, regorgeait de rapport de disparition, de morts suspectes, d'attaques de mangemorts.
Mais le plus préoccupant, c'était l'épidémie de Dragoncelle qui sévissait dans le pays. La grippe du dragon avait déjà fait de nombreuses victimes.
Tous les matins, Lily et Marion receptionnait le courrier. Marion prit une lettre, et sourit.
- Lily, c'est pour toi. Godric's Hollow.
Lily sourit.
Euphemia écrivait presque tous les jours. Chaque fois qu'elle lisait dans la gazette qu' une attaque était survenue, elle se hatait d'écrire, de crainte que James soit blessé.
Elle fronça les sourcils, en découvrant que l'écriture n'était pas celle de sa belle mère. Lettre était adressée à James. Elle hésita à l'ouvrir. Mais après tout, elle était sa femme, et ils ne se cachaient rien.
La lettre venait de Fleamont.
Mon cher fils,
Je suis hélas porteur d'une bien mauvaise nouvelle. L'épidémie qui frappe notre pays à décidé de s'
inviter dans notre maison.
Ta pauvre mère, a contracté la dragoncelle. Elle résiste autant qu'elle le peux, mais les médicomages, sont pessimistes, quand à son état.
Je sais que dès que tu liras cette lettre, tu voudras transplaner pour venir la voir, mais je t'en conjure, ne viens pas. D'ailleurs, la maison est en quarantaine, et ils ne te laisseront pas entrer. Bathilda fait tout ce qu'elle peut pour nous venir en aide. Nous ne manquons de rien, et on prend bien soin de nous.
Je t'en conjure, mon chéri, reste où tu es, prends soin de lily.
Je te donnerais des nouvelles très vite. Tu es un bon garçon James, tu nous as comblé de bonheur et tu fais notre fierté. Tu es le meilleur fils que nous puissions avoir.
Fais bien attention à toi.
Ton père qui t'aime.
Fleamont Potter.
Lily tremblait, ses mains, étaient crispées sur la lettre. Elle ne parvenait pas à croire ce qu'elle venait de lire.
Marion lui jeta un coup d' œil et fronça les sourcils.
- Lily, il y a un souci ?
- Ma... Ma belle mère, Eu... Euphemia.. Oh mon dieu.
Marion se pencha vers elle et posa une main sur son épaule.
- Quoi ? Qu' est ce qu' elle a ?
- Elle.... Elle a la Dragoncelle.
Marion porta ses mains à sa bouche.
- Oh mon dieu, Lily.
- Comment vais je dire ça à James ? C'est tellement injuste. Euphemia est tellement gentille. C'est une femme adorable. Elle ne mérite vraiment pas ça. Et Fleamont ? Le pauvre. Ce doit être tellement dur. Ils sont seuls. La maison a été placée en quarantaine. Je... Je sais pas quoi faire.
Les larmes roulaient sur les joues de Lily.
Marion la prit dans ses bras.
- Je suis tellement désolée. Lui dit elle. Je ne l'ai rencontré qu'à votre mariage, mais elle avait l'air d'être une femme très gentille.
- Oh oui elle l'est. Et bien plus encore.
- Elle.. Va peut être s'en sortir.
- J'espère. Je ne sais pas comment James va réagir, quand il le saura.
James rentra un peu avant vingt et une heure. Il était épuisé.
Après avoir rendu son rapport de mission à Maugrey, il se rendit dans la cuisine.
Marion servait déjà le repas de Gideon et Benjy. Marlene McKinnon, venait elle aussi d'arriver. D'ordinaire, elle restait au ministère, mais elle avait été convoquée par Maugrey.
Emmeline et Laura venaient de finir de manger, et avaient hâte de monter se coucher.
Dorcas et Fabian n'étaient pas encore rentrés, et Peter dormait déjà, Remus, finissait de manger. Sirius et Méredith, étaient attendus et avaient deux heures de retard.
Lorsqu'il entra dans la cuisine, James se tourna vers Marion.
- Lily n'est pas là ? Demanda t'il.
Il croisa le regard sombre de Marion, et fronça les sourcils.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- Je.. Rien, juste de la fatigue. Répondit Marion. Lily est la haut, elle se repose.
- Mais.. Elle va bien ?
- Oui, elle est juste un peu fatiguée. Marion évita son regard, mais trop épuisé, il ne le remarqua pas.
Il salua les autres, rassuré, et se laissa choir sur une chaise.
- ça va James ? Demanda Remus.
- Encore une journée de perdue. Dit il.
- ça s'est mal passé ? Demanda Benjy.
- Ça s'est pas passé du tout. Une perte de temps.
Il se hâta de manger, et monta se coucher.
Il entra dans la chambre, et trouva Lily assise dans un fauteuil.
- Lily ? Qu'est ce que tu fais, dans le noir ?
Elle poussa un soupir.
- J'avais besoin de réfléchir.
Il s'approcha.
- À quoi ? Il y a un Problème ?
- Je... On a reçu une lettre de ton père, ce matin.
- Mon père ? Il fronça les sourcils.
- Oui. Je... Tiens, il vaut mieux que tu la lises.
Il prit la lettre. Et la lut.
- Non !
- Je suis désolée, mon amour.
- C'est pas vrai. Il était livide. Ça peut pas être vrai !
Elle ferma les yeux.
- Elle va s'en sortir. Dit elle. Mais elle manquait de conviction.
- La dragoncelle, à son âge... Murmura t'il.
Elle glissa sa main dans la sienne.
Il se laissa tomber sur le lit.
- Je veux pas perdre ma mère Lily.
- Je sais.
Il enfouit sa tête contre sa poitrine. Elle referma ses bras sur lui, et lui carressa les cheveux. Tandis que des larmes roulaient sur leurs joues.
Sirius et Méredith rentrèrent. Ils avaient l'air furieux, ce qui était plutôt habituel, chez eux. Ils formaient un couple explosif, qui passaient leur temps à se chamailler et se réconcilier sur l'oreiller. Tous deux étant dotés d'un fort caractère, obstinés, et déterminés, ils refusaient toujours d' en démordre.
- Tu aurais dû m'écouter. Affirma Meredith.
- Si je t'avais laissé faire, on serait probablement morts tous les deux. Répliqua t'il d'un ton sarcastique.
- Hum, ce serait tellement romantique.
Il leva les yeux au ciel.
- La mort n'a rien de romantique, Lestrange.
- Tu es trop pragmatique Black.
- Et toi tu prends trop de risque.
- Ça va vous deux ? Demanda Marion.
- Ça irait beaucoup mieux si Meredith ne passait pas son temps à provoquer tous les mangemorts qu'elle croise sur sa route.
- Excuse moi, mais c'est pas moi qui ai traité Bella de dégénérée congénitale.
-Mais.. ELLE EST DÉGÉNÉRÉE.
- B.. Bella... Bellatrix Lestrange ? Demanda Marlene.
- La seule et unique. Répliqua Sirius. Heureusement.
- Vous l'avez croisée, ce soir ? Demanda Gidéon.
- Oui, elle a débarquée au moment ou Franck et Alice évacuaient les Sommerhill. Répondit Meredith.
- Il y a eu de la casse ? Demanda Marlène.
- Oui. Répliqua Sirius. Ma moto.
Meredith pouffa.
- Sérieusement, c'est la deusième qu'elle me bousille.
- Je n''ai jamais compris ce que tu trouves à cet engin. Dit Gideon
- Ça, c'est parce que tu n'as jamais essayé.
- Elle était seule ? Demanda Marlene.
- Bella n'est jamais seule. Répliqua Sirius.
- Mes imbéciles de frères l'accompagnaient.
- Ouais, ainsi que cinq autres dont Rosier et Dolohov.
- Une vraie réunion de famille, dit Meredith, il ne manquait plus que Régulus.
- Merde. S'exclama Benjy.
- Vous avez transplané ? Demanda Marlene.
-J'aurais bien voulu, mais cette tête de mule s'est jetée sur Rosier et Dolohov. Dit Sirius.
- Mais.. Pourquoi ? Demanda Marlene.
- Je les aime pas. Et puis, Rosier a jeté un malefice à Sirius qui a bien failli nous tuer tous les deux, je leur devais bien ça.
Sirius adressa à la cantonade un sourire ironique
- Elle est completement folle. Dit il.
- On aurait pu les avoir. Affirma t'elle.
- On aurait pu y rester. Repliqua Sirius.
- Oui, bon, alors ? Comment ça c'est terminé ? S'imptienta Gideon.
- Elle a désarmé Rosier, mis Dolohov KO, et stupefixé un autre mangemort.
- Sirius à flanqué une trempe à Bella, désarmé Rodolphus et stupefixé Rabastan.
- Vous avez neutralisé les lieutenants de vous savez qui ? À vous deux ? S'exclama Marlene, intérloqué.
- Ouuui. Répondit Sirius. On attendait que les Aurors débarquent pour leur livrer.
- Mais.. Alors ?
- Il est arrivé. Dit Sirius d'un ton lugubre
- Qui ? Demanda Benjy.
Meredith et Sirius s'échangèrent un regard de connivence.
- Lui. Vous savez qui. Répondit Meredith
Il y eut un grand moment de silence.
- Et que s'est il passé ? Demanda Marlene.
- Meredith s'est dit qu'elle pouvait le vaincre à elle toute seule. Dit il.
J'ai fait diversion avec la moto, mais Bellatrix a reprit ses esprit et l'a détruite.
- J' ai attrapé Sirius et on a transplané.
- Bein putain, chapeau les gars. S'exclama Benjy.
- Chapeau mon cul. . Grogna Sirius. Deux heures de combats pour revenir bredouille, et sans la moto.
- Il est en boucle la dessus.
- Si tu étais monté sur cette fichue moto quand je te l'ai dit, je l'aurais toujours.
- Ce que tu peux être matérialiste. Soupira Meredith.
- Tu sais combien ça coûte, un engin pareil ?
- Tu es en vie, non, c'est le plus important.
- Elle est infernale.!
- Pourquoi ça n'arrive qu'à vous, des trucs comme ça ? Demanda Gideon.
- C'est à cause de Meredith. Les Lestrange tiennent beaucoup à leur petite sœur. Dit il.
- Mais, comment pouvaient il savoir que vous y seriez ?
Ils s'échangèrent un regard. Tous, pensaient à la même chose. Un traître sévissait dans leur rang
- James et les autres sont rentrés ? Demanda Sirius qui commençait à culpabiliser de ne pas s'en être inquièté plus tôt.
- Oui, ils sont déjà montés.
- Pas de blessés ? Demanda Meredith.
- Non, pour une fois.
- Bon, tant mieux. Je monte me doucher. Dit Sirius.
- Je te suis. Dit Meredith. J'ai avalé tellement de poussière à cause de cet engin de malheur, que j'ai même plus faim.
- Eh, ne dis pas de mal de ma moto. Lestrange.
- Arrête de pleurnicher Black, ce n'est qu'une machine.
- Oh, eh, vous deux, dit Marlene. Je veux votre rapport complet. Sur le bureau de Maugrey dès demain matin.
- Entendu. Dit Sirius.
- Et Sirius, ajouta Benjy. Par pitié, insonorise la chambre. J'aimerais bien dormir un peu, cette nuit.
Il sourit.
- J'y penserais.
Et il montèrent, tout en continuant à se chamailler.
- Ils sont pas vrais, ces deux là. Soupira Gideon
- N'empêche j'aimerais bien les avoir chez les Auror. Dit Marlene.
- Ça n'arrivera pas. Dit Benjy. Black quittera pas l'Ordre.
- Pourquoi ?
- C'est un maraudeur. Ces quatre là, sont inséparables. .. Surtout Sirius et James. Expliqua Gideon.
- Et Méredith ne quittera jamais Sirius. Renchérit Benjy.
Sirius frappa discrètement à la porte de James. Il ne voulait pas le réveiller, mais s'il y avait une chance qu'il ne dorme pas encore, il en profiterait pour lui raconter leurs exploits.
Lily lui ouvrit la porte et il remarqua tout de suite qu'elle avait pleuré.
- Lily, que se passe t'il ?
- James... James a reçu une mauvaise nouvelle.
- Quoi ? Quelle mauvaise nouvelle ?
- Entre Sirius dit James d'une voix rauque
Il entra et s'approcha de son ami, assis au bord du lit, la tête dans ses mains.
- Qu'est ce qui se passe James ? Demanda t'il.
- C'est ma mère. Elle... Elle a attrapé la dragoncelle.
Le ciel tomba sur la tête de Sirius.
Il se laissa tomber sur le lit, à côté de son ami.
- C'est... Pas possible. C'est sûrement une erreur.
James secoua la tête.
- Mon père m'a écrit. Tiens, c'est la lettre. On ne peut même pas aller la voir. La maison est sous quarantaine.
Livide, Sirius lut la lettre.
Il se leva d'un bond.
- c'est n'importe quoi ! On va allez là bas. On emmènera Marion avec nous. Je suis sûr qu'elle trouvera une solution. On ira à Sainte Mangouste..
- Sirius ! Coupa Lily. Les médicomages de Sainte Mangouste y sont déjà. Ce sont eux qui ont mis la maison en quarantaine.
- Mais ...Et Fleamont ?
- Il va bien pour le moment. Répondit Lily.
Sirius marcha jusqu' à la fenêtre.
- C' est tellement injuste ! Murmura t'il. Ils ne méritent vraiment pas ça.
- Je ne peux pas imaginer un monde où ils ne seraient pas. Gémit James.
Sirius déglutit.
- Moi non plus. Murmura t'il.
Meredith frappa à la porte.
Lily ouvrit.
- Excuse moi de te déranger Lily, mais Sirius est là ?
- Oui, entre.
- Ça va ? Tu as pleuré ? Qu'est ce qui se passe ? James va bien ?
- Il... S'est compliqué. Dit elle.
Inquiète, Meredith observa la scène.
James aussi sur le bord du lit, Sirius près de la fenêtre. À les voir ainsi tous les deux abbatus, une angoisse sourde monta en elle.
- Qui est mort ? Demanda t'elle d'une
voix blanche.
- Personne encore. Répondit Sirius, d'une voix sombre.
Il s'approcha d'elle et lui saisit le coude.
- Viens, Mery, je reviens tout de suite, James.
- Tu peux lui dire ici, Sirius. Elle est des nôtres. Dit James, d'une voix rauque.
Sirius soupira.
- Vous m'inquietez, tous les deux. Dit elle.
- Euphemia, a contracté la dragoncelle. Dit Sirius d'une voix éteinte.
Les yeux de Meredith s'arrondirent.
Son regard passa de Sirius à James.
- Oh mon dieu. Non !
Elle s' agenouilla devant James et lui prit les mains.
- Je suis tellement désolée. S'il y a quoi que ce soit, que je puisse faire...
- Tu peux soigner la dragoncelle ? Demanda t'il.
Elle secoua doucement la tête.
- Non. Malheureusement, il n'existe pas de remède.
- Alors, tu ne peux rien faire. Dit il.
Elle posa la main sur son bras, et exerça une légère pression amicale.
- Que comptez vous faire ? Demanda t'elle.
- Rien. Répondit Sirius avec amertume. On ne peut rien faire. La maison est en quarantaine.
- Mais... Fleamont ?
Il soupira.
- Il va bien, pour le moment. Dit Lily.
- Et... Il n'y a pas moyen de le faire sortir de la maison, pour lui éviter d'être contaminé ?
- Non, ce serait trop risqué, et puis, il n'acceptera jamais de quitter ma mère.
Un silence pesant s'installa. Meredith se tourna vers Sirius. Mais son visage était fermé. Aucun sentiment ne transparaissait sous le masque dur et froid.
Lily se tourna vers Meredith.
- Je.. Heu... Il faut que j'aille voir mes potions. Tu peux me filer un coup de main, Meredith ?
- Oh... oui, bien sûr. On revient vite.
Une fois les deux femmes sorties, Sirius posa sa main sur l'épaule de James.
- Et si on allait faire un tour ? Lui dit il.
- En moto ?
Sirius tiqua.
- Euh, là, ça ça être difficile, vu que la moto est morte.
- Que s'est il passé ?
Il soupira.
- Meredith s'imagine qu'elle peut abattre tous les mangemorts à elle toute seule. Et c'est vrai qu'on aurait pu avoir Bellatrix et les Lestrange, mais.. Voldy s'est pointé, et au lieu de sauter sur la moto, comme je le lui ai dis, elle a voulu l'affronter. J'ai fait diversion avec la moto, mais Bella l'a détruite. J'ai juste eu le temps de prendre la main de Meredith et on a transplané.
- Merde ! Et vous n' avez rien ?
- Non, mais c'était moins une.
- Elle est givrée.
- Au moins autant que toi.
Ils rirent.
- On y va ? Demanda James.
- ouais.
Ils descendirent. James s'arrêta dans la cuisine.
- Euh, Lily... Dit James. Sirius et moi, on va faire un tour.
- D'accord. Soyez prudent.
Ils se rendirent dans un pub, au cœur de Londres.
L'alcool aidant, ils se détendirent et évoquèrent leurs souvenirs d'enfance, au sein de la maison chaleureuse des Potter.
La vie reprit son cours, au QG. Fleamont écrivait tous les jours. Mais une semaine plus tard, une nouvelle lettre arriva.
Elle ne venait pas de Fleamont mais de Bathilda.
Mon très cher James,
J'ai bien peur d'être porteuse d'une très mauvaise nouvelle.
Ta maman s'est battue autant qu'elle a pu, mais malheureusement, la maladie a eu raison d'elle. Elle nous a quitté cette nuit. Ses derniers mots ont été pour toi. Elle voulait que tu saches qu'elle t'aimait plus que tout au monde, qu'elle était fière de toi, et qu' elle partait heureuse de te savoir marié à Lily. Elle te souhaitait d'être très heureux avec elle.
Il faut que tu saches qu'elle n'a pas souffert. Ton père est resté près d'elle, tout le temps, il lui tenait la main. Elle s'est endormie, en douceur.
Comme tu le sais certainement, tu n'auras pas l' autorisation de l'enterrer, Les médicomages vont l'incinérer. Tu pourras disposer de ses cendres. Je pense qu'ils vont te contacter dans la journée.
Sois fort, mon chéri, elle n 'aurait pas voulu que tu pleures. Elle voulait te voir heureux.
Je suis de tout cœur avec toi, dans ces moments douloureux. Et ne t'en fais pas pour ton père, je veille sur lui.
Avec tout mon amour,
Bathilda.
Lily, sentit une nausée, l'envahir.
Elle se rua dans les toilettes.
Marion, inquiète, frappa à la porte.
- Lily, ça va ?
Elle se redressa enfin.
- Oui, je... Ça va.
Elle sortit des toilettes et adressa à Marion, un regard plein de détresse.
- Ma...Euphemia est décédée.
James n'avait pas le cœur à partir en mission. Sirius redoutait qu' il manque de vigilence, et se fasse tuer, aussi, avait il demandé à Remus de veiller sur Meredith, pendant que lui reprenait sa place, près de James, pour le protéger.
Lorsqu'ils rentrèrent sur le coup des midi, il sut tout de suite que les nouvelles étaient mauvaises.
Marion leur adressa un regard désolé, que James ne remarqua pas.
- Lily ? Demanda t'il.
- Elle...Elle est là haut, dans la chambre.
Il commença à monter, mais Sirius le rattrapa.
- Attends, je monte avec toi.
Lily faisait les cent pas, dans la chambre. Elle était angoissée, et elle avait mal. Le visage souriant et bienveillant d'Euphemia la hantait.
Elle n'arrivait pas à croire qu'elle ne la reverrait plus. Lorsque James l'avait emmené chez ses parents, la première fois, Euphemia l'avait accueilli chaleureusement. Elles s'étaient tout de suite entendues. Mais tout le monde aimait Euphemia, c'était un amour de femme, généreuse, ouverte d'esprit, douce, aimante. C'était tellement injuste.
La porte s'ouvrit, sur James.
- Lily ?
Elle se tourna vers lui, et aux larmes qui perlaient au coin de ses yeux, il comprit.
- M.. Maman ?
- Je suis désolée.
Il ferma les yeux, vascilla, et Sirius le retint.
Il le serra dans ses bras, tandis que le jeune Gryffondor sanglottait.
Sirius devait faire un effort désespéré, pour ne pas pleurer aussi.
Une heure plus tard, tous trois transplanaient. Ils se rendaient à Godric 's Hollow.
La maison était protégé par un sort de quarantaine. Personne, en dehors du personnel autorisé, ne pouvait y entrer.
Avisant un medicomage, Sirius s' approcha.
- S'il vous plaît. Cette maison c'est celle de mon ami. Sa... Mère.. Enfin, on nous a prévenu..
- Oh, oui, nous sommes vraiment désolés.
Derrière la fenêtre, le visage dévasté de Fleamont apparut.
James fit un pas dans sa direction.
- Je suis désolé, monsieur, lui dit aussitôt un medicomage. Mais vous ne pouvez pas entrer. La maison...
- Est sous quarantaine, je sais, mais mon père a besoin de moi. Il.. Il est tout seul, maintenant.
- Et vous ne lui serez d' aucune utilité, si vous l' attrapez aussi. Nous nous occupons de votre père.
- Ah oui ? Vraiment ? COMME VOUS VOUS ÊTES OCCUPÉS DE MA MÈRE ? LAISSEZ MOI PASSER.
Il brandit sa baguette.
Sirius lui saisit le bras.
- Non, James, non. Ils ne te laisseront pas entrer. Et... Ta mère n'aurait pas voulu ça. Pense à ton père. Il te regarde. Il souffre déjà assez comme ça.
- Sirius à raison, James. Renchérit Lily.
James baissa son bras. Et rangea sa baguette.
- Je comprends votre douleur, dit l'homme qu'il venait de menacer. Mais si nous vous faisions entrer, vous n'auriez plus la possibilité de sortir.
- Et alors ? Au moins je serais avec lui.
- Et qui mettra ta mère en terre ? Lui dit Sirius.
- Ce n'est pas ce qu'il veut, James, fit Lily. Dans toutes ces lettres ton père te dit de ne pas venir.
- Mais.. Je ne peux pas rester là, sans rien faire.
- Tu n'es pas sans rien faire. Tu es là pour accompagner ta mère à sa dernière demeure, ce que ton père ne peut pas faire. Dit Sirius.
- Elle est dans une boîte ! Je ne peux même pas l'enterrer décemment.
-- Bien sur que si. Dit Lily. On va prendre ces cendres, et on les déposera dans un cercueil, au cimetière. On va l'enterrer dignement, comme elle le mérite. Je te le promets.
- Oui, et les membres de l'ordre seront là. Renchérit Sirius.
- Non.. Seulement les Maraudeurs. Repliqua James. Et Méredith, parce qu'elle fait partie de la famille.
Dès que la medicomage lui tendit l'urne, il la saisit d'une main tremblante, puis, ils transplanèrent.
Meredith entra, au QG, soutenue par Remus.
- MARION, hurla t'il.
Elle accourut aussitôt.
- Que s'est il passé ? Demanda t'elle.
- Elle est blessée.
- C'est une simple égratignure. Dit elle.
Elle s'arracha au bras de Remus.
- Là, vous voyez !
Mais elle grimaça, palit, et vascilla.
- Oui, je vois dit Marion.
- Remus, emmène là à l'infirmerie, j'arrive.
- Sirius va me tuer. Soupira t'il.
- Ce n'est pas de ta faute, Rem, dit Meredith, et puis, il me tuera sûrement d'abord. À propos, il n'est pas là ?
- Non, répondit Marion, sombrement, et je pense qu'il aura mieux à faire que de vous tuer.
- Comment ça ?
- Il est Godric 's Hollow.
Meredith deglutit.
- Euphemia ?
- Elle est décédée cette nuit.
- Merde, James. Murmura Remus.
- Vite Marion, fais quelque chose à cette fichue jambe avant qu' il ne rentre, il n'a vraiment pas besoin de me voir blessée, en ce moment.
James, Sirius et Lily rentrèrent au QG.
James se rendit aussitôt dans sa chambre, et Lily le suivit.
Sirius jeta un coup d'œil au tableau des missions, puis, il se tourna vers Remus, qui buvait un thé dans la cuisine
- Ça va Rem ?
- C' est à toi qu'il faut demander ça. Toutes mes condoléances, pour Euphemia. C'était une femme adorable. Elle ne méritait vraiment pas ce qui lui est arrivé.
Sirius soupira. Il avait revêtu son masque impénétrable, derrière lequel il cachait ses émotions.
- James est effondré. Il va avoir besoin de nous.
- Je m'en doute
- Pete est pas encore rentré ?
- Non. Mais je te préviendrais dès qu'il sera là.
- Et Méredith ?
Remus deglutit.
- Elle... Elle est à l'infirmerie.
Une angoisse sourde passa dans les yeux gris de Sirius.
- Rien de grave, s'empressa t'il de le rassurer, une entaille à la cuisse.
- Que s'est il passé ?
- On surveillait la maison des Bergman, quand une bande de Mangemort nous a attaqué. Meredith en a eu trois, j'en ai eu deux, on a appelé les Aurors pour qu'ils les récupèrent, mais avant qu'ils arrivent, deux autres ont débarqués. Ils m'ont prit pour cible, et.. Meredith s'est mis devant moi. Elle les a eu, mais un sort qui m'était destiné l'a touché à la cuisse. Je suis désolé Sirius. Je sais que tu comptais sur moi pour la protéger.
Un bref sourire, qui ne monta pas jusqu à ses yeux, étira les lèvres de Sirius.
- Ne t'en fait pas pour ça, Rem, ce n'est pas de ta faute. Mery a fait ce qu'il fallait.
Il monta à l'infirmerie.
Elle était assise sur la table d'examen.
Elle leva la tête vers lui, et lui sourit.
- Je vais bien. S'empressa t'elle de lui dire. C'est juste une égratignure.
Il s'approcha. Et la serra dans ses bras. Il enfouit sa tête dans sa poitrine, et elle lui carressa les cheveux.
- Ça va aller. Je suis là. Murmura t'elle, tandis qu'un sanglot le secouait.
Marion entra à ce moment là, et Méredith lui fit signe de partir. Sirius n' aurait pas supporter qu'elle soit témoin de sa douleur. Laisser libre cours à ses émotions, n' était pas digne d'un Black. C'était signe de faiblesse, et Walburga l'avait très tôt enseigné à ses fils. Sirius avait très vite su se servir de cet enseignement.
Mais lorsqu'il était en présence de Meredith, le masque tombait. Il était incapable de tricher, avec elle.
L'enterrement d'Euphemia eut lieu deux jours plus tard.
Lily et Méredith, s'étaient occupées de tout. Le choix du cercueuil, des pompes funèbres, la concession dans le petit cimetiere de Godric's Hollow.
Il marchaient en silence, Lily tenait la main de James serrée dans la sienne.
Sirius et Méredith venait ensuite. Et Remus et Peter se tenaient derrière.
Ils se rassemblèrent autour de la tombe, fraîchement creusée, et observèrent le cercueil descendre lentement dans le trou béant. Le silence était total.
Puis, chacun déposa une rose sur le cercueil, et dit quelques mots.
Quand ce fut le tour de Sirius, il parla d'une voix rauque, nouée par l'émotion,
- Je voulais juste vous dire merci, Euphemia. Merci de m' avoir traité comme un fils, de m' avoir si bien accueilli et de m'avoir montré ce que c'était que d'avoir une famille aimante. Vous allez me manquer.
Meredith serra sa main dans la sienne.
Puis, ce fut le tour de James.
- Adieu maman, dit il, d'une voix sombre. Je t'ai souvent fait enragé, et je n'ai pas toujours écouté tes conseils, mais une chose est sûre, plus rien ne sera comme avant. Tu me manques.
James et Sirius restèrent un moment seuls, devant la tombe.
Après l'enterrement, ils se rendirent dans la prairie, au bord de la tamise,
dans cet endroit que Sirius aimait particulièrement, parce qu'il lui rappelait l'étang, ou Meredith et lui se retrouvaient l'été.
Tandis qu'ils buvaient et discutaient de choses et d'autres, en évitant soigneusement d'évoquer Euphemia ou Fleamont,
Meredith se leva et lança tout à coup.
- Dommage qu'il n'y ait pas de cabane.
- Quoi ? Demanda Sirius.
- Bein, oui, comme on vient souvent ici, se serait bien d'avoir un abri.
- Tu veux dire comme à l'étang ? On a plus dix ans. Tu sais.
- Moi je trouve que c'est une bonne idée. Renchérit Lily. On aurait un endroit où nous réfugier quand on voudra être entre nous.
- Une cabane ? S'exclama Peter, vous êtes sérieuses les filles ?
- Pourquoi pas ? Dit James. On aurait un endroit rien qu'à nous.
Ils s'échangerent un regard entendu.
- Pourquoi pas ? Dit Sirius. Et puis, ça nous changera les idées.
Il se lancèrent donc, dans la construction de la cabane. Ce n'était pas très difficile, pour des sorciers.
Ils se rendaient sur les lieux chaque fois qu'ils le pouvaient, ensemble ou séparément.
Depuis la mort de sa mère, James se montrait vindicatif, et prenait des risques inconsidérés. La colère à l'instar de Sirius ne le quittait plus. Ils avaient besoin d'en découdre, de se défouler.
Trois semaines plus tard, une autre lettres de Bathilda Tourdesac, arrivait. Elle annonçait le décès de Fleamont.
" Il ne voulait plus se battre, sans elle. Disait elle. Il s'est laissé mourir. Il ne mangeait plus, ne quittait plus son lit. Il voulait la rejoindre.
Il a laissé des lettres pour toi, James, et pour Sirius et Lily.
D'une main tremblante, James lut la lettre de son père.
James, mon chéri,
J'espère que tu pardonneras au vieil homme que je suis, de ne pas avoir la force de vivre sans ta mère. Vois tu nous n'avons jamais été séparés, et je ne pouvais pas imaginer continuer sans elle. Je jette mes dernières forces dans ses lettres, n'ayant pas la possibilité de vous voir avant de m'éteindre .
N'en veux pas à Bathilda, de ne pas t'avoir prévenu que j'étais également touché par la grippe, je ne voulais pas ajouter à la douleur d'avoir perdu ta mère, de l'inquiétude suplémentaire.
Nous t'avons attendu et espéré si longtemps, ta mère et moi. Quand enfin tu es arrivé, notre bébé miracle, nous étions comblés. Nous t'avons aimé des le premier jour, tu nous as comblé de bonheur et de fierté.
Je pars heureux et soulagé de te savoir entre de bonnes mains.
Lily est une jeune femme adorable qui t'aime autant que nous t'avons aimé, Elle prendra soin de toi, comme ta mère a pris soin de moi, toutes ces années. Veille bien sûr elle, mon garçon, et je vous souhaite à tous les deux une longue vie de bonheur, comme celle que nous avons vécu ta mère et moi.
Je pars la rejoindre, le coeur en paix.
Ton père qui t'aime profondément.
Fleamont Potter.
James pleurait, lorsqu'il eut fini sa lettre. Lily le prit dans ses bras, et Sirius pressa son épaule. Le visage fermé, s'efforçant à grand peine de contenir sa peine.
Lorsque les larmes de James se tarirent, Lily lut sa lettre à son tour, tout haut, pour que tous puissent l'entendre.
- Ma chère Lily.
J'Aurais tellement aimé avoir le temps de te dire combien nous avons été heureux de t'accueillir parmi nous.
Ta gentillesse nous as conquis.
Je sais que s'il y a une personne capable de prendre soin de notre fils et de l'aimer au moins autant que nous, c'est bien toi.
James t'aime énormément. Ne l'oublie jamais. Je sais que nous l'avons trop gâté, et qu'il n'est pas toujours facile à vivre, mais sois patiente, avec lui, et il te comblera de bonheur.
Je te confie mon bien le plus précieux, c'est dire la confiance que j'ai en toi, que nous avons en toi.
Prends bien soin de notre fils, Lily, et aime le pour nous.
Moi je vais retrouver mon Euphemia, le coeur léger, sachant combien vous serez heureux, ensemble. Nous veillerons sur vous deux, de la haut.
Affectueusement,
Fleamont Potter.
Elle eut du mal à terminer la lecture de sa lettre. Les larmes lui brûlaient les yeux, mouillaient le parchemin.
James serra Lily dans ses bras.
Sirius soupira, donna une tape amicale sur l'épaule de James, et sortit, Meredith sur les talons.
Dans le couloir, il s'adossa au mur. Meredith se lova dans ses bras.
Il poussa un gémissement, et Méredith se serra un peu plus contre lui.
Il ne lit sa propre lettre que bien plus tard, dans sa chambre. Meredith était assise sur le lit, près de lui.
Mon cher Sirius,
Avant de partir rejoindre ma très chère Euphemia, j'ai souhaité te dire quelques mots.
Je ne t'ai jamais dit, ou en tout cas, pas assez, combien nous avons été heureux de te connaître. Notre fils ne pouvait avoir de meilleur ami que toi. Tout au long de ces années, tu as veillé sur lui, et je sais qu'il pourra toujours compter sur toi.
Je te le confie, Sirius. Tu sauras mieux que quiconque l'aider à supporter notre absence.
Nous t'avons toujours. considéré comme notre fils, et nous n'avons jamais regretté de t'avoir recueilli. Tu es un bon garçon, Sirius, n'en doute jamais, et ne laisse personne te persuader du contraire. Un nom, ne détermine pas qui tu es. Tu es quelqu'un de bien. Tu nous a apporté beaucoup de joie, et nous avons été très heureux et chanceux d'avoir fait ta connaissance.
Je pars soulagé de te savoir heureux, aux côtés d'une femme qui manifestement t'aime profondément.
Vous formez un très beau couple. Elle a l'air de quelqu'un de bien. Rends la heureuse, et veillez l'un sur l'autre, comme Euphemia et moi, avons veillé sur vous James et toi.
Là où nous serons, nous continuerons de le faire.
Sache que nous t'aimons, Sirius, au moins autant que nous aimons James.
Nous te souhaitons tout le bonheur du monde, et je n' aurais qu' un seul regret, de ne pas avoir pu assister à tes noces.
Avec tout mon amour,
Fleamont Potter.
Sirius ferma les yeux et laissa les larmes rouler sur ses joues.
Meredith se leva et se mit face à lui.
Il la serra contre lui, et enfouit sa tête contre son ventre.
Ils demeurèrent là, un long moment.
Comme pour Euphemia, ils se rendirent à Godric 's Hollow.
Ils enterrèrent Fleamont, dans le même caveau, et comme pour elle, ils mirent les cendres de Fleamont dans un cercueil.
- Et voilà, dit James, d' une voix éteinte, maintenant, je suis seul au monde
- Tu ne seras jamais seul, James. Dit Lily.
- On sera toujours là, pour toi. Renchérit Sirius.
Après l'enterrement, ils se retrouvèrent dans la prairie.
Dans les jours qui suivirent Sirius et James ne furent que des ombres, des ombres en colère, qui se défoulaient sur les mangemorts qu'ils croisaient. Puis la douleur s'estompa.
Épaulés par leurs amis, et leurs compagnes, ils reprirent une vie normale.
De temps en temps, l'un ou l'autre, ou parfois ensemble, allaient se recueillir sur leut tombe. James ne retourna pas dans la maison de son enfance. C'était beaucoup trop dur, pour lui. Il revint voir Bathilda. La vieille dame avait résisté à la dragoncelle. Il l'a remercia chaleureusement pour le soutien et l'aide qu'elle avait apporté à ses parents, dans ces jours sombres.
Et la vie, reprit son cours.
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