Chapitre 11 ENTERREMENT DE VIE DE GARÇON


Les jours suivants, Sirius et Méredith, ne  les virent pas passer, pris par la folie des préparatifs du mariage. Ils se rendirent souvent à Godric 's Hollow, et Méredith fit ainsi plus ample connaissance avec les Potter.
Elle seconda Sirius de son mieux,  bien que n' ayant jamais assisté à un mariage avant celui d'Alice et Franck.
Euphemia avait une façon bien à elle d'obtenir des gens ce qu'elle voulait. Avec  un mélange de douceur et de fermeté, sans jamais donner l'impression d'exiger les choses, en laissant même penser que cela venait de vous. Quand à Fleamont, il se montrait d'une patience et d'une générosité qui la laissait pantoise. Elle n'avait jamais connu de gens comme eux. Et elle sentait qu'elle s'attacherait vite à ces personnages haut en couleur. De Fleamont, James tenait sa facétie et son humour, mais il tenait de sa mère, son ouverture d'esprit et sa tolérance.
Plus elle passait de temps avec eux, plus elle réalisait la chance que Sirius avait eu de croiser leur route. Leur enfance chaotique violente et dénuée d'affection, en aurait sûrement fait un homme dur, à l'image d'une Bellatrix, s'il n'avait pas croisé la route de James et ses parents. Elle, au moins avait eu sa mère, affectueuse et aimante. Élisabeth, était une femme douce, tendre,  et effacée, qui adorait sa fille.
Elle était partie trop, tôt, probablement  empoisonnée par ses beaux fils, alors qu'elle n'avait que onze ans. Mais Sirius n'avait pas eu cette chance. Coincée entre Walburga, une femme froide, dure et aigrie. Et Orion, caractériel, violent, et alcoolique, il avait recu une éducation stricte, sans la moindre marque d'affection. Son esprit rebel lui avait valu de grosses corrections, mais il n'avait jamais cèdé, jamais renoncé, et elle l'admirait pour ça, pour cette incroyable force de caractère.

Sirius avait préparé avec soin l'enterrement  de vie de garçon de James.

Il se ferait sur deux soirs. Le premier, avec tous les membres masculins de l'Ordre, qui aurait lieux dans une boîte de streeptease,

Et le lendemain soir, avec les Maraudeurs, une soirée dans l'intimité,

Elle s'appelait Missy, une moldue, danseuse exotique, ce n'était probablement pas son nom, d'ailleurs.
Dès qu'elle repéra Sirius, elle se colla littéralement à lui. D'autant plus lorsqu' il lui fourra une liasse de  billets dans le string.

James avait du mal à repousser la streepteaseuse qui s'était assise sur ses genoux.
- Si jamais Lily l'apprend, je suis mort ! Cria t'il sous les rires de ses camarades.

Le champagne coulait à flot. Sirius en avait largement abusé. Il préférait le whisky, mais à gryffon donné, on ne regarde pas les dents.
La musique, le bruit, l'érotisme exacerbé, et le champagne lui montant à la tête, il se laissa emporter et ne résista pas aux avances de la jeune femme. Elle était belle et sexy en diable,
Elle se lova contre lui, enroula sa jambes autour des siennes et l'attira contre lui.
Il répondit à son baiser et avant de comprendre vraiment  ce qui se passait, il se retrouva dans les toilettes, le pantalon baissé.
Mais au moment crucial, alors qu'il s'apprêtait à l'embrasser, le  visage de Meredith lui apparut, dans le miroir. Ce n'était qu'un rappel de sa mauvaise  conscience, une brève  illusion.
Il fit un bon en arrière.
- Eh, ça va pas mon chou ?
Il lui lança un regard hagard,
Il reprit ses esprits, et se rahabilla.
-- Mais... Qu'est ce que tu fais ? Demanda t'elle. T'as plus envie ? Tu sais, je fais pas ça d'habitude.
-  Dégage. Murmura t'il.
- Pardon ?
Il lui prit le bras, et la poussa brutalement hors de la pièce.
- J'ai dis dégage ! Répéta t'il d'un ton dur.
- Mais pour qui tu te prends. Parce  que tu as une belle gueule, ça t'autorise à me traiter comme une merde ?
Elle lui assena une giffle magistrale.
Il l'a regarda s'éloigner, et referma la porte derrière elle.
Il s'appuya des mains contre le lavabo et lentement releva la tête, vers le miroir. Ses traits se durcirent, et il donna un violent coup de poing dans le miroir, qui se brisa. Il regarda sa main, ensanglantée et jura.
Quel crétin ! Comment avait il pu faire ça à Meredith ? Alors il suffisait qu'une joie  fille passe, et pfff, oublié la fidélité ? Décidément, il ne valait pas mieux que son père.

James avait enfin réussi à s'arracher à l'étreinte de la streeptiseuse, et cherchait Sirius.
- Il est dans les toilettes. Gloussa Peter, en galante compagnie.
James fronça les sourcils.
- C'est pas vrai ! Il est vraiment impossible.
-  Que veux tu, il est comme ça. Dit Remus. C'est plus fort que lui.
- Ouais, reprit Peter. Même qu'il s'est prit une sacré baffe. Je sais pas ce qu'il a fait, mais, elle a pas eu l'air d'apprécier.

Sirius continuait de se fustiger, devant le miroir, lorsqu'on frappa à la porte.
- Sirius, t'es là ?
- Qu'est ce que tu veux, Ben ?
- Faut que tu viennes, vite.
Il soupira.
- Pourquoi, que ce passe t'il, Londres est en flammes ?
- Euh, Londres je sais pas, mais la boîte...
Sirius ouvrit la porte brutalement, bousculant Benjy au passage.
Une chaise  l'atteignit dans l'estomac il tomba à la renverse, et se redressa rapidement.
Une bagarre avait éclatée. Les membres de l'ordre, étaient aux prises avec un groupe de moldus, particulièrement belliqueux.
James et Remus s'en sortaient bien, les frères Priwett, avaient déjà assommé quatre d'entre eux, mais Peter était en mauvaise posture.
Sirius eut un sourire mauvais, c'était exactement ce dont il avait besoin.

Il avança d'un pas rapide vers le pauvre Peter, qui était malmené par un colosse de près de deux mètres, pour une masse  d'au moins cent vingt kilos. Sirius lui tapota l'épaule.
Lorsqu'il se retourna, il lui colla son poing dans la figure.
L'homme bougea à peine.
En revanche, son énorme poing s'abattit sur la machoire de Sirius. Il y eut un horrible craquement, il fut brutalement projeté en arrière. Il se releva d'un bond, souple, et fonça sur la brute, qu'il entraîna dans son élan. Ils heurtèrent le bar. Se saisissant d'une bouteille, sur le comptoir, Sirius la brisa sur la tête de son adversaire.
L'homme glissa lentement au sol.

Des sirènes hurlèrent  dans la rue, la police moldue arrivait. Sirius et James, laissèrent sur le comptoir une liasse de billets, et sortirent de la boîte. Ils transplanèrent et se retrouvèrent dans la clairière. Benjy et les Priwett étaient sûrement rentrés au QG.
Les maraudeurs se laissèrent choir dans l'herbe mouillée, et échangèrent des regards amusés en observant leurs  bleux et leurs vêtement déchirés, puis ils éclatèrent de rire.
- C'est le meilleur enterrement de vie de garçon que j'ai jamais vu. S'esclaffa James.
- Le meilleur, je ne sais pas, mais le plus frappant ça c'est sûr. Dit Remus, en donnant quelques coups  de baguettes pour arranger sa mise.
Sirius remit sa mâchoire en place.
- Voilà ce qui arrive quand tu confies à Sirius l'organisation d'une soirée,. Grogna Peter. Sexe, alcool, et bagarre.
- Eh, tu pourrais dire merci. Au lieu de me critiquer. Et d'ailleurs qui a commencé cette bagarre ?
- C'est Gideon. Un type un peu trop ivre l'a bousculé, et ça s'est envenimé. Expliqua Remus.
- Au moins, personne n' a utilisé sa  baguette. Dit James.
- Heureusement. Dit Sirius. Il aurait fallu oubliéter tout le club.
- Je préfère pas imaginer la tête de Maugrey, si ça avait été le cas.
- Et pour demain, demanda Remus, tu as prévu quoi au juste ? Des duels de sorcellerie ?
- Pourquoi pas ? Répondit Sirius. Non, plus sérieusement, j'ai juste prévu une soirée entre potes à Pré au lard.
James sourit,
- chez Rosemerta ?
- Oui, histoire de se souvenir du bon vieux temps, quand les bonnes femmes ne régentaient pas nos vies. Dit Sirius.
- Toi, tu as fait quelque chose que tu regrettes. Dit James.
- Je vois pas ce qui te fait dire ça.
- Peut être la fille qui a quitté les toilettes en te gifflant. S'esclaffa Peter.
Une gerbe d'eau jaillit de la baguette de Sirius, et atterrit brutalement sur la figure de Peter qui protesta, avec véhémence.
- Tu as trompé Meredith ? Demanda Remus.
- Non, mais j'ai bien failli.
- Pffff. Sirius !
- Ah non, Rem, tu vas pas me faire la morale. J' avais trop  bu, et cette fille s'est littéralement jetée sur moi.
- Et tu l'as emmènée dans les toilettes. Dit Peter.
- Tu changeras jamais. Soupira Remus
Dès qu'une jolie  fille passe près de toi, il faut que tu la culbutes.
- Je l'ai pas... Culbutée, comme tu dis. C'est même pour ça, qu'elle m'a gifflé, et maintenant, si vous avez fini de faire mon procès, on pourrait peut être y aller.
Ils se levèrent, Peter et Remus transplanèrent, mais avant de les imiter, James posa sa main sur l'épaule de Sirius.
- Tu vas lui dire ? À Meredith.
- Je sais pas.
- En tout cas, tu peux compter sur nous, on dira rien.. C'est entre toi et ta conscience.
- Qu'est ce que tu ferais, toi ?
- J'éviterais de me mettre dans une telle situation, pour commencer.
- J'aimerais tellement être aussi parfait que toi.
James pouffa.
- Je suis loin d'être parfait, j'essaie juste d'être conforme à l'idée que Lily se fait de moi. Et puis, en toute franchise, les autres filles ne m'interressent pas.
- Je suis un sale con.
-  Mais non.. C'est nouveau pour toi, tout ça. Et puis tu t'es arrêté à temps
-  Je doute que ça fasse une différence, pour Meredith.
- Qu'est ce que tu comptes faire ?
- J' en sais rien. J'ai tellement peur de la perdre.
- Alors ne dis rien.
- Je ne sais pas si je pourrais la regarder en face et lui mentir. Et puis, elle est Legillimencienne, elle le lira forcément dans mes pensées
. Pas si tu la bloques.
- Alors elle se doutera que je lui cache quelque chose. Et puis, si je lui mens, ça ne fera  que  la trahir encore plus.
- À toi de voir, mon vieux, mais quoi que tu décides, tu as mon soutien.

À peine rentrés, Lily se rua sur son fiancé.
- Tu vas bien ?
- Oui, pourquoi ?
- Benjy et les autres sont rentrés depuis un petit moment. Et ils nous ont dit que la soirée, avait été.... Mouvementée.
James sourit.
- Une bagarre à éclaté dans le club ou nous étions.
- C'est ce que j'ai cru comprendre. Heureusement, personne n'est blessé. Et... C'était quel genre de club ?
James sourit.
- C'est Sirius qui a organisé la soirée... Alors....
- streeptease ? Hasarda t'elle.
- Tu le connais...
- Et ?
- Et rien, je t'assure, on a regardé le spectacle, bu un peu trop de champagne, et la bagarre a eclaté. Et toi, ta soiree ?
Elle sourit.
- On s'est bien amusée. Mais pas de steepteaser, hélas. C'est Alice qui organisait.
James la prit dans ses bras.
- Je t'aime, Lily. J'ai hâte qu'on soit marié.
- Moi  aussi. Et pour demain soir,  qu'avez vous prévu ?
- On va à Pré au Lard, chez Rosemerta. Une soirée tranquille, rien que nous quatre.
Enfin, si Sirius est toujours vivant d'ici là. Songea t'il.

Ce dernier se hâta de monter dans sa chambre, et prit une douche.
Meredith y entra à sa suite, et entendant l'eau coulée, elle se glissa près de lui.
Elle se colla contre son dos, et entoura sa taille de ses bras.
Il bloqua ses pensées, et ferma les yeux un instant.
Puis, il se retourna, et l'embrassa.
Il la caressa avec un empressement qu'elle ne lui connaissait pas, un désir sauvage brûlait dans ses yeux. Il la souleva et la déposa, toute mouillée sur le lit. Il explora son corps avec avidité, noyant sa culpabilité dans les vagues de plaisir qu'il faisait naître en elle. Cela n'avait rien à voir avec leurs précédentes étreintes. C'était un désir urgent, bestial, presque violent.
Lorsque leurs corps retombèrent côte à côte, assouvis essoufflés, Sirius se redressa et s'assit au bord du lit. La culpabilité le rongeait.
Il se prit la tête dans les mains.
Elle carressa son dos, et se redressant à demi, l'entoura de ses bras.
Il  lui prit la main, et soupira.
- Il faut que je te dise quelque chose, Mery, et.... Il déglutit. Ça ne va pas te plaire.
Elle le lâcha, se leva et enfila  une robe de chambre.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Dans cette boîte, j'ai... Enfin,... J'ai un peu trop bu, et.. il y avait cette fille, une streepteaseuse...Elle n'arrêtait pas de se coller à moi, j'avais beau la repousser...
Meredith déglutit. Ses yeux lancèrent des éclairs de colère, qu'il ne vit pas, puisqu'il lui tournait le dos.
- Tu as couché avec elle ? Demanda t'elle d'une voix glaciale.
-  Non, mais... J'étais à deux doigts de le faire. Avoua t'il.
Une vague de douleur la transperça. Elle marcha jusqu'à la porte. Il lui attrapa la main.
-  Mery,... Je te demande pardon.
- C'est pour ça, que tu m'as fait l'amour de cette façon ? Tu pensais encore à elle ?
- Quoi ? Non, bien sûr que non. Je m'en fous de cette fille, je ne me souviens même plus à quoi elle ressemblait. C'est toi que j'aime Mery. Il n'y a et n'aura jamais que toi, dans ma vie.
- Moi, et toutes celles avec lesquelles tu coucheras, dès que j'aurais le dos tourné.
Il baissa la tête.
- Ça n'arrivera plus.
- Ne fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir. Et d 'ailleurs ça n' a plus d'importance. Fais ce que tu veux, tu es libre. Nous deux, c'est fini.
Il poussa un gémissement de bête blessée.
Elle quitta la chambre, et se réfugia en bas, dans le salon. Elle s'assit devant la cheminée, les genoux repliés contre sa poitrine, des larmes silencieuses roulaient sur ses joues. Elle était blessée, amère, et en colère.

Les larmes coulaient aussi sur les joues de Sirius. Il se leva, s'habilla, et descendit en trombe.
Il prit sa moto, et roula à tombeau ouvert.

Remus était descendu boire un verre d'eau, et il aperçut Meredith. De toute évidence, elle savait. Il soupira et entra dans le salon.
- Ça va, Meredith ?
Elle hocha la tête.
- Aussi bien que possible. Dit elle.
- Que se passe t'il ? Ou est Sirius ?
- Parti coucher avec avec la première venue, je suppose.
Remus soupira. Il en voulait à Sirius de la faire souffrir. Il avait toujours bien aimé Meredith, qu'il croisait souvent, à la bibliothèque de Poudlard. Une élève brillante et effacée, studieuse, et toujours prête à aider les autres. Elle l'avait souvent aidé à l'époque.
- Tu es au courant, alors...dit il.
- Que je suis la reine des idiotes ? Oui, je le suis.
- Ce n'est pas de sa faute, tu sais.. Enfin, pas entièrement.
- Non, c'est de la mienne. Parce que je savais que ça arriverait. Je l'ai toujours su. Au fond, il est comme son père, la violence  en moins, quoique..
- C'est un Black. Dit Remus, ne sachant que dire pour défendre Sirius.
- Et alors ? Je suis une Lestrange, et tu ne me vois pas torturer des gens innocents. Le nom n'excuse pas tout.
Il ne peut pas s'empêcher de briser tout ce qu'il touche.
- Oui, reconnut Remus. Comme s'il d'interdisait d'être heureux. Ou comme s'il en avait peur.
Elle soupira.
- Des fois, je ne le comprends pas.
- Je n'excuse pas ce qu'il a fait ce soir, d'ailleurs, je le lui ai dit, mais, s'il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'il t'aime. En dix ans, je ne l'ai jamais vu aussi heureux, que lorsqu' il est avec toi. Et je ne l'ai jamais vu regarder une femme, comme il te regarde toi. Il est fou de toi.
- Mais pas assez pour me rester fidèle. Dit elle avec amertume.
- Je ne prétends pas  savoir ce qu'il a dans la tête, mais.. Il a trop bu, et cette fille s 'est littéralement jetée
sur lui. Je suppose que pendant un instant, il a perdu la tête. Il a obéit à une pulsion.. Mais il s' est repris à temps, ce qui n'était  jamais arrivé, avant. Et Je peux te dire que la  fille était si furieuse qu'elle l'a giflé.
- Tant mieux. Ça lui aura peut être rafraichi les idées. C'est peut être aussi ce que j' aurais dû faire. Ça m'aurait sûrement soulagé.
Remus sourit.
- j'en suis sûr. Il ne t'a pas vraiment trompé, en fin de compte
Elle soupira.
- Ce n'est pas ça, le plus important, Remus, qu'il m'ait  trompé, ou qu'il en ait seulement eu l'intention, ce n'est pas ce qui compte. Le problème, c'est la confiance. Comment pourrais je encore lui faire confiance ? Comment je peux vivre en passant mon temps à me demander s'il n'est pas avec une autre, chaque fois que nous ne sommes pas ensemble ?
- je ne peux pas répondre à cette  question. Mais... Peux tu répondre à cette question là...Peux tu vivre dans la même maison que lui, sans être avec lui ? Peux tu le croiser tous les jours, travailler avec lui, comme si tu n'avais aucun sentiment pour lui ?
As tu vraiment envie de vous rendre malheureux, tous les deux, pour une erreur qui ne se reproduira sans doute jamais ? Accepteras tu vraiment de le perdre ? Et enfin, s'il lui arrivait quelque chose, parce que après tout, nous sommes en guerre, et la mort rode autour de nous, n'aurais tu pas de regret, de ne pas avoir passé tout ce temps avec lui, au lieu de lui en vouloir ?
Elle soupira.
- Tu aurais fait un bon avocat, tu sais.
Il sourit.
- L'avocat du diable.
- Oui.
- Il n'est pas diabolique, c'est juste un homme, avec ses failles et ses doutes.
Avant que tu viennes, il était irritable, toujours d'une humeur sombre, il buvait comme un trou, et cherchait la bagarre, avec tout le monde. Depuis que tu es là, il est métamorphosé. Alors, oui, j'ai très envie que vous vous réconciliez, d'abord pour vous, parce que je sais que  vous seriez très malheureux l'un sans l'autre, et ensuite pour moi, et pour tous les autres, parce que là, c'est nous, qui allons payer les pots cassés, et devoir supporter sa mauvaise humeur et son sale caractère.
Elle rit.
- Merci Remus. Il a beaucoup de chance de t'avoir comme ami.
- Tu sais, bien qu' il m'énerve bien souvent, que je ne sois pas toujours d accord avec lui, et qu'il se comporte quelque fois de façon inadmissible, je considère que j'ai beaucoup de chance, de l'avoir comme ami. Sur ce, je te laisse à tes réflexions, Ça va aller ?
- Oui, ne t'en fais pas. Merci.
- À ton service. Tu sais, vous deux, c'est une evidence. Vous êtes fait l'un  pour l'autre.
Il quitta le salon, la laissant songeuse.

Sirius roula longtemps. La colère, les remords et la souffrance le dévoraient de l'intérieur.
Il s'arrêta enfin, alluma une  cigarette, Et hébété, contempla le paysage désolé qui s' étendait devant lui. Putain, t'as salement merdé, mon vieux. T'es vraiment qu'un sale con.

Il marcha au hasard, en s'invectivant copieusement, et s'arrêta devant un arbre. Il appuya son front contre le tronc rugueux. Il s'en voulait tellement.
Il donna un coup de poing dans le tronc. Et comme ça ne suffisait pas, il déversa sa rage sur l'arbre, le rouant de coups de poings,
Il s'arrêta de frapper, lorsque son poignet craqua.
- Merde !
Il se laissa glisser au sol, furieux contre lui même, les mains en sang et une douleur lancinante au  poignet.
Il prit sa baguette et répara son poignet cassé. Puis, il se prit la tête dans les mains, et laissa couler les larmes qui lui brûlaient les yeux.
Il reniffla, essuya ses yeux, et son regard se durcit.
- Stop ! Ça ne lui ressemblait pas de pleurnicher comme un bébé. Il se releva.
OK, il avait merdé, mais ce n'était pas une raison pour pleurnicher sur son sort. Ça ne servirait à rien. Il allait se battre. Il ferait tout ce qu'il faut pour la convaincre de lui donner une seconde chance.
Rasserené, Sirius retourna vers sa moto, et rentra au QG.
L'aube pointait lorsqu'il poussa la porte du manoir.
Il monta dans sa chambre, le cœur battant à tout rompre. Elle dormait en chien de fusil, le dos à la porte, toujours enveloppée de son peignoir.
Il se déshabilla, et s'allongea près d'elle.
Il sentit un mouvement, près de lui, et cru qu'elle tremblait, mais il s'aperçut qu'elle pleurait et son cœur se serra.
Il avança la main, hésita, et finit par se redresser.
- Mery...
- laisse moi.
Il soupira.
- Non. J'ai pas l' intention de te laisser. Ni maintenant, ni jamais. Je t'aime, alors oui, tu as le droit d'être en colère, de me haïr, et oui, je suis le roi des cons, il est bien possible que les gènes d'Orion soit finalement aussi dans les miens... Et.. Non, ça c'est une excuse, et mauvaise, en plus. Je t 'aime, ça je te l' ai déjà dit. Mais tu sais, même si tu m'en veux, tu ne peux pas m'en vouloir autant que moi, je m'en veux. Je me hais, si tu savais. La dernière chose que je veux, c'est de te faire souffrir.
- Ce sont des mots ça Sirius, rien que des mots.
Elle se leva, resserra le peignoir autour d'elle, et marcha jusqu'à la fenêtre.
Il se leva, l'entoura de ses bras, et posa sa tête sur son épaule. Elle frissonna, mais ne le repoussa pas.
- Je sais, dit il. Tu as raison.. Aussi, je ne te ferais plus aucune promesse, plus de mots, mais des actes, je passerais le reste de ma vie, à te prouver que je t'aime, et que tu es bien la seule femme qui compte à mes yeux. Je ne laisserais plus jamais ce qui s'est passé hier soir, se reproduire. D'ailleurs, je l'ai regretté dès que j'ai réalisé ce que j'étais en train de faire.
Pardonne moi mon amour, je t'en suplie. Donne moi une dernière chance. Tu ne le regretteras pas.  

Elle se retourna pour lui faire face.
- C'est aussi simple que ça ? Dit elle. On efface tout et on recommence ?
- Non, ce n'est pas simple. Je sais que je vais devoir regagner ta confiance, et que ça prendra du temps, mais je vais me battre jusqu'à mon dernier souffle, pour te convaincre, parce que sans toi, je ne suis rien..
Elle soupira.
- Très bien, on va dire que tu as dérapé, une fois, et je veux bien croire que tu es sincère. Mais je te préviens,  Black recommence, et je t'emmascule.
- Je sais que tu en ai capable. Dit il en riant.
Puis, son visage se fit plus grave. Il prit son visage en coupe dans ses mains.
- Je suis terriblement, et profondement désolé, de t'avoir blessé. Merci de bien vouloir me redonner une chance.
- Hum, ne me le fait pas regretter. Et tu peux remercier Remus.
Sirius fronça les sourcils.
- Qu'est ce qu'il vient faire la dedans ?
- Il a pris ta défense de façon remarquable.
Sirius sourit.
- Je saurais le remercier. Mais pour le moment, c'est toi, que je veux remercier.

Il la souleva et la déposa délicatement sur le lit.
- Si tu es d'accord, bien sûr.
Elle lui sourit.
- T'as intérêt à être brillant. Black.
- Sur ce terrain là, je ne crains personne. Dit il..

Ils venaient de s'endormir, lorsque la voix de stentor de Maugrey résonna.
- BLACK ! LESTRANGE.
-- Sirius, allez, réveille toi,
- Sommeil.
-  Je sais mon cœur, mais on a une mission, et on est déjà très en retard.
- Tu as dis mon cœur ?
- Oui, allez grouille. Maugrey va nous assassiner.

Une demi heure plus tard, ils étaient en bas.
- Et bein, c'est pas trop tôt. Grogna Maugrey.
- désolé, on a pas beaucoup dormi. Dit Sirius.
- Pas mon problème.

Ils transplanèrent.

Lorsqu'ils rentrèrent, la nuit venait de tomber.
Dans le hall, ils croisèrent Remus et Peter.
En voyant. Sirius et Méredith tendrement enlacés dans le hall, Remus sourit.
Lorsqu'ils se détachèrent l'un de l'autre, Meredith croisa son regard, et répondit à son sourire.
Elle s'approcha de lui.
- On dirait que ça va mieux.
- Oui, merci, c'est grâce à toi. Mais bon, je reste sur mes gardes.
- Je ne crois pas qu'il recommencera.
- Merlin t'entende.

Elle monta dans la chambre.

Sirius se tourna vers Remus.
- Merci Remus. Je sais que tu m'en veux, mais.. C'était vraiment sympa de ta part de prendre ma défense. Même si je ne le mérite pas
- J'aime beaucoup Méredith. C'est vraiment quelqu'un de bien, et je pense sincèrement que vous êtes fait l'un pour l'autre, mais si tu la fais encore souffrir, je te casse la figure.
- Compris. Ça n'arrivera plus.
- Hum, je l'espère. Ce serait vraiment idiot de perdre quelqu'un comme elle, pour une histoire de fesses.
- Je suis entièrement d'accord avec toi. Et si ça devait se reproduire, ce qui n'arrivera pas, je te laisserais faire.

Il rejoignit Meredith dans la chambre.
- Je prends une douche, et je file. Dit il.
- Pas de streeptease, ce soir ? Demanda t'elle. Son ton était léger, mais, il sentait la tension, en dessous. - Non, plus jamais de streeptease. Mery, si tu ne veux pas que j'y aille, je comprendrais. Je resterais.
- Non, il faut que tu y ailles. Pour James, pour les Maraudeurs. Et puis je ne peux pas te mettre sous globe. Un couple, ça doit pouvoir se faire confiance, sinon, à quoi bon ?
- On va à Pré au lard, chez Rosemerta. On ne sera que nous quatre. C'est... Juste histoire de se retrouver entre nous.
- Vas y.
Il l'embrassa, et fila sous la douche.

Il rejoignit James, Peter et Remus, dans le hall.
- Prêt ?
- Pas de streeptease ? Demanda James
- Pas de bagarre ? Renchérit Peter.
- Et pas de partie de jambes en l'air ? Acheva Remus.
- Non, juste nous, les Maraudeurs. Et les trois balais.

Ils transplanèrent.
Ils entrèrent dans l'auberge. Et Rosemerta se rua sur eux. L'aubergiste des trois balais, était une femme corpulante, pleine d'énergie. À l'air affable.
Elle se rua sur les arrivant.
- Ah, vous voilà, mes canailles préférées. Ça fait longtemps que je ne vous avais pas vu.
- Et oui, c'est ça quand on devient adulte, on perd le sens des priorités répondit James.
- Alors tu vas te marier ? Avec la jolie rousse ?
- Oui. Lily Evans
- Merlin, il me semble que c'était hier, que vous étiez là, à la table du fond  à  conspirer.
Sirius soupira.
- Oui, moi aussi..
- Allez y mes lapins, installez vous, j'arrive.

Ils s'installèrent à leur table préférée, et se remémorèrent leur sept années d'études, à Poudlard. Leur première rencontre, la répartition, leurs premières frasques.

- Je lève mon verre, Dit Remus en se levant, à James Potter, le meilleur ami dont on puisse rêver, l'instigateur des   nombreuses farces des Maraudeurs, un ami loyal, sur lequel on peut toujours  compter, quoi qu'il arrive, et sans qui, nos années d'études à Poudlard, auraient été mortellement ennuyeuses
James se leva et s'inclina.
- Merci, Remus, Enfin, on reconnaît mon talent.
- Ton talent pour nous attirer des ennuis. Renchérit Peter.
- Avoue qu'on s'est bien amusé.
- C'est vrai. Reconnut il. D'ailleurs, j'en profite pour porter un  taost à toi James, qui m'a pris sous ton aile, m'a accepté tel que je suis, malgré que je sois moins doué que vous.
- Et maladroit. Renchérit James.
- Et froussard poursuivit Sirius
- Et sans aucun sens de l Orientation. Acheva Remus.
- Mais tu es quand même un membre à part entière des Maraudeurs. Rajouta James.
- Bon, dit Sirius, je crois que c'est à moi. Alors à toi, James, le premier  Maraudeurs à se marier. Mais, je crois  qu'on a très vite  su que ça se terminerait ainsi, Lily et toi passiez tellement de temps à vous faire la guerre, qu'il était évident, que vous finiriez ou par vous entretuer, ou vous marier. Je suis heureux que vous ayez opté pour la seconde solution..
Mais plus sérieusement, avant tout, je veux profiter de cette occasion, pour te remercier. D'abord, de m'avoir appris  ce que le mot amitié signifiait, ensuite, d'être mon meilleur ami. Tu m'as offert un foyer quand j'en ai eu besoin, et  mème une famille. Grâce à toi, j'ai appris que des parents pouvaient aimer leurs enfants, tels qu' ils  étaient et sans aucune  condition, et que l'éducation ne  passait pas forcément par les doloris , et autres joyeusetés du même genres. Tu m'as toujours soutenu, même  lorsque je déconnais et allais  trop loin, sans jamais me juger, à mes yeux, tu es plus  qu'un ami, plus qu'un frère. En puis, avec l'arrivée de Lily, tu nous offres une petite soeur bienveillante. Même si elle se change parfois en tortionnaire. Alors, Merci d'être notre ami. Et toutes mes félicitations.
James sourit, et se leva.
- Quand je suis monté dans ce train, j'étais loin de me douter que je rencontrerais des amis aussi  exceptionnels que vous. Grâce à vous, j'ai vécu la plus belle des aventures, au sein de ce château. Vous m'avez toujours suivi, même quand vous. n'étiez pas d' accord,  et vous avez toujours été loyaux et solidaires, alors, merci d'être mes amis, Sirius, tu dis que  tu me dois  beaucoup, mais en vérité c'est moi, qui ai de la chance de t'avoir comme ami. Tu m'as offert le  frère, dont je manquais cruellement. Tu étais et tu es toujours, celui qui surveille mes arrières, et pour ça, lily t'en ai très reconnaissante. Merci de m 'avoir suivi dans tous mes délires, Remus, merci d'avoir été le maillon raisonnable, qui nous empêchait de dérailler et d'aller trop loin, le fait est qu'on aurait dû t'écouter plus souvent. Peter, ne te sous-estime pas. En plus de nous faire rire, ta maladresse nous a permis de trouver la salle sur demande, et nous a donné l'idée de créer la carte du Maraudeur. Alors je lève mon verre à l'amitié indefectible, à la loyauté, et là solidarité des MARAUDEURS, qu'elles durent jusqu à notre mort.
Ils levèrent leurs verres, tous ensemble.
- Au Maraudeurs dirent ils.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top