Chapitre 3 : Bristol Cove

Dehors, le soleil est levée très haut. Mes yeux me brulent. La lumière est plus forte ici que dans l'océan. En plus, le vent souffle fort. Je tremblote, pas habituée à pareil température. Je regarde mon corps, que l'humain d'hier a recouvert de tissus découpés. Ils me tiennent chaud.

Je dois en rajouter pour ne plus trembler de froid. En relevant la tête, je découvre des accessoires en tissus du même style pendu à des cordes près d'un abri humain. Je ne sais toujours pas leur noms. Mais j'apprendrais vite. Je les attrape, et les enfile par les endroits sur moi qui semblent correspondre. 

Je me rends dans la ville des humains, où le sol est dur et lisse. Les hommes sont partout. Il y a du bruit tout le temps. Des monstres-machines foncent à coté de moi. Cette environnement est hostile, mais je continue ma route, avec plus d'équilibre sur mes deux membres qu'hier.

J'observe les humains pour mieux les comprendre. Je remarque des drôles de choses qu'ils ont sur le bouts de leurs membres du bas, qui recouvrent les cinq parties avec lesquels je jouais ce matin. En regardant les miens, je vois qu'ils sont nus et pleins de matière boueuse marron dont j'ignore encore le nom. Je continue de marcher, et m'arrête devant un mur qui semble avoir été coloré par les humains pour représenter quelque chose.

« Bristol Cove, La ville aux sirènes »

L'image ne représente pas une Siren. Ou pas bien du moins. Cette chose est beaucoup trop humaine. Sa peau est comme celle des humains. Et sa queue est ridicule. Les humains sont pitoyables de nous imaginer comme ça. Nous sommes des présentateurs. Des animaux dotés d'un sens et d'un intelligence plus développée qu'eux.

J'avance encore, et m'attarde devant une humaine qui crie des mots incompréhensibles pour moi devant un grand lieu, que je considère comme son abri. Je la fixe, décalant ma tête sur le coté. Elle finit par relever la sienne vers moi. Ses yeux ont quelque chose de particulier. Mais je n'arrive pas à savoir quoi. Elle semble effrayée de me voir. Je fronce le visage.

Et puis, un humain me heurte à l'épaule. Je grogne et continue ma route, oubliant l'humaine. Je n'ai pas de temps à perdre. Je dois la chercher.

Je finis par arriver à un endroit près de l'eau. Pleins de bateaux y sont. Mais pas des bateaux comme mon abri de la nuit, des bateaux utilisées par des humains. Ils sont bien rangés dans l'eau, rattachés au sol par des cordes. Je n'aime pas les cordes. Je connais leurs noms car on en voit dans l'eau, avec les ancres.

Je cherche le bateau qui la enlevée. Je renifle chaque filet de pêche, et finit par trouver le bon. Je le reconnait à sa coque. Je monte dedans, et trouve la preuve que c'est bien le bon. Le même filet de pêche qui la attrapée. En fermant les yeux, je nous revois dans l'eau, juste avant qu'elle ne se fasse prendre.

Nous chassions. Je me souviens nager avec elle, après les poissons. Et puis, de nulle part, un filet a surgit, et elle s'est retrouvée prisonnière. J'ai grogné, couiné, mais le filet est remonté trop tôt, et elle  a disparu à la surface, ainsi que le son de son sonar.

Je fouille tout le bateau, mais elle  n'est pas ici.

***

Le lendemain, je pars tôt explorer la ville. Elle doit bien être quelque part ! En marchant, j'entends un craquement sous mon membre du bas et ressens une vive douleur. Je le relève, et découvre du sang qui coule. J'ai du me blesser en marchant sur quelque chose. La peau des humains est trop fine. Pathétique.

Je finis par trouver deux objets d'une drôle de matière dont la forme correspond avec le bout de mes deux nouveaux membres. La couleur est affreuse. Mais tant pis. Je les enfile, pour de pas me blesser à nouveau. Je tousse. Mes poumons ne sont pas habitués à l'air pur.

En relevant la tête, je découvre un petit objet posé sur une pierre. Je penche la tête sur le coté, et l'attrape délicatement entre mes mains.

C'est la même chose -mais en plus petit- qui est arrivé après qu'elle soit enlevé. Je ne sais pas non plus son nom. Mais c'était dans le ciel. Ça faisait un énorme bruit. Les lumières qu'il émettait éclairaient l'eau sombre de la mer. C'est ça qu'il la enlevé. Elle est partie par les airs dans cette machine.

J'entends un bruit qui me fait relever la tête. Un large trou dans le mur d'un abri humain me permet de voir un petit homme, qui joue en faisant des grands mouvements, devant une drôle de machine colorée dont les images parlent et font du  bruit.

« Je m'appelle Ryn ! Et je vis dans la mer avec mes amis ! » dit l'image d'un hippocampe sur la drôle de machine.

Je ne comprends pas très bien tous ces mots, mais je répète le début comme je peux.

— Je... M'appelle... Ryn...

Soudain, le petit humain se retourne vers moi, et je m'enfuis en emportant avec moi le petit objet représentant  la machine des airs.

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