Chapitre quinze

« Écailles dorées et prunelles brunes »

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La sirène avait obsédé son esprit des jours et des nuits durant : Junhee avait été incapable de l'oublier. Tu ne me reverras plus Junhee, oublie-moi. Il refusait. Il refusait de l'oublier, de forcer sa mémoire à le faire. Il refusait de s'interdire de retourner sur la plage à nouveau. Sa curiosité s'était accrue avec les jours et quand le prince avait quitté le château quelques jours plus tôt, Junhee avait vu là son unique opportunité d'y retourner s'évaporer. Désormais, Taehyun était de retour et Junhee n'attendait qu'une chose : pouvoir à nouveau le suivre en dehors du château. Il se doutait que la créature merveilleuse ne viendrait pas sans être appelée par son ami... Hélas l'opportunité ne vint pas le lendemain de son retour ni le surlendemain. Et Junhee commençait à perdre patience.

Ce fut donc sans Taehyun qu'il se rendit de nouveau à cet endroit où ses yeux avaient croisé ceux de la sirène pour la première fois. Il se demanda même si elle viendrait à lui, mais sa curiosité était plus forte que tout. Quitter le château en cette fin d'après-midi avait été plus simple que prévu. L'esprit de ses occupants semblait ailleurs et ces derniers jours cela n'échappait pas au jeune marin : leur vigilance baissait peu à peu.

De retour dans cette crique à l'abri des regards, planqué aux yeux de tous, Junhee scruta l'océan. Il se demanda comment Taehyun faisait, lui, pour invoquer la présence de la créature. Il n'avait ni son nom ni lien avec elle aussi, l'idée le renfrogna. Il se sentit un peu stupide, accroupi sur son rocher, les doigts trempant dans l'eau. Au loin, planqué sous une brume épaisse, il distinguait vaguement cette autre île mystérieuse. Venait-elle de tout là-bas ? De cet endroit dont on ne parlait jamais au château ?

– Eh oh ?

Très convaincant Junhee. Il eut envie de rire de lui-même. Il fronça les sourcils, dépité par sa propre bêtise. Il resta ainsi de longues minutes, à juste profiter de la vue qui s'offrait à lui, de son petit moment de liberté. Quand enfin il se résigna et qu'il tourna maladroitement les talons, essayant de ne pas glisser des rochers, quelque chose effleura ses chevilles nues. Il sursauta, manquant de trébucher et se retourna, les yeux ronds. La créature était là, à quelques mètres de lui, planquée derrière le même rocher duquel il l'avait extirpé lors de leur première rencontre.

– Oh. Tu es là...

La sirène opina du chef, un air curieux sur le visage.

– Comment as-tu su que j'étais là ?
– Je nageais dans le coin..., souffla-t-elle.

Sa voix était toujours aussi envoûtante.

– Je t'ai senti, ponctua-t-il.

Junhee écarquilla les yeux. Comment une chose pareille était-elle possible ? La créature se rapprocha un peu, juste assez pour que son corps reste dans une zone d'eau assez profonde pour qu'il puisse fuir rapidement.

– Je voulais te revoir, souffla Junhee.

La sirène eut l'air surprise.

– Pourquoi ?

Junhee ne trouva pas quoi répondre. Il savait au fond, mais comment la créature réagirait en l'apprenant ?

– Je t'intrigue et tu es gêné de l'admettre, devina la sirène.
– Que-
– Ne le sois pas, c'est normal, les humains le sont toujours.

La sirène tendit une main vers lui et effleura le tissu de son habit du bout des doigts.

– Voilà un habit grossièrement fait.
– Mais enfin !
– Je te taquine, explorateur Junhee, ria-t-il.
– Pourquoi es-tu venu ? Taehyun n'est pas ici.
– Quel comportement intéressant, tu détournes le propos pour ne pas focaliser l'intention vers toi. Aurais-tu pris trop de place dans une ancienne vie Junhee ? Ou dans cette ville d'où tu viens, ce gros continent dont me parle le prince ?

Junhee resta bouche bée.

– Tu n'aimes pas que l'attention soit sur toi, ça se ressent.
– Je... Oui, capitula-t-il, sentant que nier serait vain.
– Ce ne sont pas des choses que l'on peut me cacher.

Il le regarda se hisser sur le rocher, le bas de sa puissante nageoire trempant dans l'eau salée. Subjugué il perdit son regard sur ses écailles rouges et dorées qui naissaient progressivement sur le bas de son dos et de son ventre. Il se retint de toucher, d'effleurer du bout des doigts cette chose qui lui semblait encore si irréelle. Comme s'il avait lu dans ses pensées, la créature s'extirpa et plongea dans l'eau à nouveau, ne laissant transparaître que son torse fin.

– Avez-vous des rendez-vous ponctuels ? l'interrogea Junhee.

La sirène leva un sourcil et lui lança un regard inquisiteur.

– Avec le prince, compléta-t-il.
– Je l'avais compris. Je n'ai pas envie de répondre.

Junhee le regarda avec des yeux ronds. Il ne trouva pas quoi répondre à cela et se contenta d'essayer de focaliser son regard que sur autre chose que sa nageoire, ou les reflets dorés de sa peau. Sa curiosité était plus grande que tout et avec elle venait l'envie de le submerger de questions, sans doute plus futiles les unes que les autres. De nouveau il reporta son attention sur son visage rond, remarquant alors que la créature ne l'avait pas lâché des yeux elle aussi. Elle lui donnait l'impression de lire en lui et en frissonna, reculant légèrement d'un pas. En face, la sirène ne bougea pas d'un iota. Ses cheveux fins s'agitèrent légèrement au grès du vent, se tortillant comme une poignée d'algues hors de l'eau. Junhee le trouva fascinant.

– As-tu un prénom ?
– Bien sûr.

La sirène ne rajouta pas un mot de plus. Il la regarda brasser l'eau du bout des doigts puis s'éloigner un peu de son rocher.

– Attend !

Habilement, Junhee s'avança, jusqu'à la dernière roche le rapprochant de lui.

– Ne part pas, lança-t-il.

La sirène lui lança un regard interrogateur.

– Je n'aurais pas dû m'approcher d'aussi prêt, murmura-t-elle. Je n'en ai pas le droit, ni pour le prince ni pour aucun autre habitant de l'île... Alors un étranger venu d'une contrée lointaine...
– Je ne te veux aucun mal, se justifia Junhee.
– Byeongkwan me tuerait, continua de marmonna la sirène dans sa barbe.
– Tu n'es pas le seul ?

Cette fois-ci, la sirène éclata d'un rire léger. Le son clair de sa voix l'envoûta une fraction de seconde, fermant ses yeux, détendant ses muscles.

– Quelle idée, non !

La curiosité de Junhee s'amplifia. Il y en avait d'autres. Peut-être des dizaines, des centaines... Il n'osa l'imaginer. Peut-être non loin de cette île, perdue dans la brume. La sirène s'était figée dans l'eau, et Junhee la supplia presque du regard pour qu'elle revienne près de lui.

– Je ne dirais à personne que je t'ai rencontré, lança Junhee. Je te l'ai déjà dit, la dernière fois.

La sirène lui lança un drôle de regard. Elle se rapprocha un peu, presque timidement et Junhee devina que la profondeur de l'eau était tout juste suffisante pour qu'elle puisse se mouvoir avec aisance. Une nouvelle fois à sa hauteur, la tête légèrement inclinée sur le côté, elle plissa ses yeux ambrés. Il la vit extirper sa main de l'eau, puis cette membrane presque translucide entre ses doigts se rétracter aussitôt. La sirène leva son petit doigt et le lui tendit. Confus, il regarda sa main et fronça les sourcils.

– Juré explorateur ?

La sirène agita de nouveau son petit doigt et Junhee réalisa enfin. Du bout du sien, il l'effleura, un sourire aux lèvres.

– Juré.

La sirène eut l'air satisfaite, un air heureux passa sur son visage et elle retira sa main prestement.

– On ne peut pas rompre une promesse faite à une sirène.
– Sinon que m'arrive-t-il ?
– Ceux qui l'ont fait ne sont plus ici pour y répondre.

Malgré la neutralité dans sa voix et la chaleur dans son regard, Junhee sentit un frisson lui parcourir l'échine. La sirène n'eut pas l'air plus affolée et esquissa un sourire immense.

– Au fait... Je m'appelle Yuchan.


*  *  *


Yuchan ne quittait plus son esprit. Il se réveillait en pensant à la sirène, réalisant peu à peu que la curiosité à son égard ne faisait que croître. Il n'oubliait pas le timbre de sa voix ni les mots qu'il avait eus à son égard. Il devait y retourner, et le plus vite possible. Hélas la chose se révéla impossible les journées qui suivirent leur seconde rencontre.

Et à mesure que les jours passaient, les tensions se faisaient de plus en plus grandes au sein du palais entre ses habitants et l'équipage de Seyhoon. Quand enfin la nouvelle tomba, Junhee feinta le soulagement. Il ne pouvait pas quitter l'île, il y avait encore trop de choses à explorer. Il y avait Yuchan.

– Notre bateau est prêt à reprendre la mer ?
– C'est exact, répondit Seyhoon.

Son capitaine ne semblait pas tout lui dire, aussi, il fronça les sourcils, l'incitant à poursuivre.

– Je te fais confiance Junhee, tu le sais ça, n'est-ce pas ?
– Bien sûr.

Il lui devait tellement, Seyhoon était son sauveur. Junhee ne pouvait pas oublier cette main qui lui avait été tendue au plus sombre de son existence. Il avait son entière confiance.

– J'ai besoin d'un homme pour rentrer sur le Continent.
– Pardon ? Tu... Tu ne repars pas ?
– Je vais faire en sorte que non.
– Tu veux que je prenne ta place pour retourner sur Continent ?
– Oui.
– Mais pourquoi... ?
– Je n'ai pas fini ma mission ici... Mais ils ne nous laisseront pas rester plus longtemps dans l'enceinte du palais. Je vais renvoyer la majorité de l'équipage avec mes notes. Et tu feras le rapport à notre gouvernement.
– Je... Je serais bien plus utile auprès de toi, souffla-t-il.

Seyhoon plissa ses petits yeux et Junhee se demanda s'il ne venait pas de le froisser sans le vouloir.

– Junhee, à qui d'autre veux-tu que je confie cette lourde tâche ?
– Tous tes hommes te sont loyaux, souffla-t-il. Je... Je dois continuer mes recherches sur cette île, je crois que je suis sur une piste...
– Une piste ?
– Oui, je ne voudrais pas m'avancer pour le moment, mais je-
– Trouve-moi l'homme qui te remplacera, tu as jusqu'à demain. Ce soir, je parle au roi, le coupa-t-il.

Il le savait, Seyhoon venait de lui offrir une chance, une opportunité. Il ne devait la laisser filer, en aucun cas.

– Comment vas-tu faire ?
– Fais confiance à mes talents d'orateur Junhee.

Oh oui, il savait de quoi il était capable. Il l'avait déjà vu à l'œuvre, il y a longtemps. Seyhoon savait manier les mots et rassembler les gens. C'était un talent que personne ne pouvait lui retirer. Il acquiesça, comprenant que la situation était désormais entre ses mains.



Il passa l'équipage au peigne fin le soir même. Il était hors de question de renvoyer Yeonjun et Beomgyu sur le bateau, sans lui. Il n'oubliait pas la promesse faite à leur mère juste avant leur départ. Junhee s'était porté garant de leur vie. De tous les hommes de l'équipage, tous lui inspiraient confiance. Ils étaient tous des hommes courageux, plein d'admiration pour leur capitaine et le voyage n'avait souffert d'aucune tension entre eux. Tous feraient l'affaire, il le savait. Seyhoon les avait recrutés lui-même, sur ses propres critères, celui lui était suffisant pour désigner son remplaçant l'esprit tranquille.


*


Debout sur le pont, Junhee regardait leur navire s'éloigner du port. Les yeux plissés, une main pour se protéger sur soleil devant son visage, il sentit son cœur se serrer en voyant les voiles se déployer au loin sans lui. À ses côtés, Seyhoon se tenait droit, la tête haute et le torse bombé. Il essaya de le sonder du regard, de comprendre l'humeur qui passait sur son visage en cet instant, en vain. Seyhoon restait stoïque, maître de ses émotions. Non loin, Beomgyu avait attrapé la main de son grand-frère, semblant inquiet. Les deux plus jeunes de l'équipage n'avaient pas montré la moindre résignation à ne pas joindre le retour précoce de leur équipage. Yeonjun avait juré à Seyhoon qu'il resterait à ses côtés jusqu'à la fin et Beomgyu ne le quittait jamais.

– Puisse l'océan préserver vos hommes, prononça la reine d'un air grave.

Il se retourna brièvement pour la remarquer enfin à ses côtés, un air grave sur le visage. Elle ne semblait pas enchantée de les voir encore ici, sur son île.

– Je ne sais quels mots enchanteurs votre capitaine à susurré à l'oreille de mon mari, lui souffla-t-elle tout bas. Mais je vous jure que si cela vient à interférer ici, à ruiner la paix de notre île, je vous le ferais regretter au centuple.

Et au ton de sa voix, Junhee la crut sans aucune remise en question.

Il la regarda tourner les talons, leur faisant signe de les suivre. Non loin, s'était massé une petite foule d'habitants curieux. Aucun d'entre eux ne manqua la dizaine d'hommes qui était restée sur le quai. Beomgyu se rapprocha de lui, craintif, et baissa les yeux. Ils furent scrutés des pieds à la tête, à son plus grand déplaisir et se retint tout regard envers ses habitants étrangement silencieux sur leur passage. Sans un bruit, ils suivirent la reine. Il se demanda ce que Seyhoon avait bien pu proposer au roi. Il l'avait observé laisser partir le bateau sans crainte, sans remords. Qu'est-ce que tu prépares Seyhoon... Hein ?


Désormais l'endroit où ils avaient dormi plusieurs semaines durant semblait vide.

– Seyhoon...
– Je sais Junhee, tu te demandes comment j'ai fait.
– Oui.
– Le roi est malade.
– Pardon ?
– Tu ne l'avais pas remarqué ?

Junhee le regarda avec des yeux ronds. Non, ses pensées avaient étaient bien trop tourné vers les enfants royaux et la sirène. À ses côtés, Yeonjun et Beomgyu qui n'avaient pas loupé une miette de leur conversation se rapprochèrent, curieux, et Seyhoon lui coula un regard inquiet.

– J'ai déjà vu ces symptômes. Sa femme a beau l'avoir aidé avec quelques remèdes, il n'en a plus pour bien longtemps... J'avais dans l'idée de lui parler du Continent, de lui proposer un marché entre l'Île Rouge et la capitale.

Mais la capitale ne fonctionnait pas comme ça, Junhee le savait. Le continent ne faisait pas de pacte avec les peuples étrangers qu'il rencontrait. Un frisson lui parcourut l'échine.

– Et ?
– Il a refusé. Il me faudra donc me rapprocher de son fils, Taehyun, pour espérer quoi que cela soit.

Junhee laissa échapper un rire jaune. Taehyun était le plus froid des trois enfants royaux. Il se demandait même s'il éprouvait une réelle envie de régner un jour.

– Comment alors ?

Seyhoon haussa les épaules, laissant son regard se perdre dans la salle désormais presque vide. Il eut l'air songeur l'espace d'un instant, comme s'il se demandait encore lui-même comme la chose avait pu arriver et tourner en leur faveur.

– Le roi a balayé toutes mes offres d'un geste de la main. Il m'a assuré que cela n'en valait pas la peine et qu'il m'autorisait à rester si cela était ce que je désirais ardemment. Moi et mes hommes les plus proches. Les autres devraient partir.
– Ça n'a pas de sens.
– Je n'ai pas cherché à le contester.

Ça n'augure rien de bon, pensa-t-il. Mais cela, Junhee le garda pour lui. Seyhoon avait quelque chose derrière la tête et il ne voulait pas affoler Yeonjun et son jeune frère.

– J'ai demandé aux hommes de revenir dans un mois. Un mois devrait nous suffire pour collecter tout ce dont nous avons besoin ici pour le rapporter au Continent.
– Le roi le sait-il ?
– Le roi a étrangement insisté pour que nous restions, mais pour que le reste des hommes partent, souffla Yeonjun sans comprendre.
– J'ai assuré au roi que nous reprendrions la mer bien vite, conclu Seyhoon sans rien ajouter.

En cet instant, l'impression d'être retenu soudainement prisonnier sur cette île le frappa. Leur navire était parti, avec l'écrasante majorité de leurs hommes. Ici, Seyhoon n'avait plus rien. Pas d'alliés, pas de bateau, pas d'avenir. Seules sa soif de curiosité et la parole d'un roi qu'ils ne connaissaient pas le faisaient rester. Ils devaient désormais attendre leur retour... Mais pour dans combien de temps ?


*


Désormais en face du couple royal, Junhee sentait peser sur ses épaules une pression nouvelle. Ils n'avaient pas dîné à la même table qu'eux depuis les premiers jours de leur arrivée et il se retrouva désormais légèrement mal à l'aise. Le premier prince ne le quittait pas non plus des yeux, et tous les visages autour de la table étaient graves, comme si l'irréparable venait d'être commis. La princesse d'ordinaire si souriante et lumineuse avait le visage fermé et même Beomgyu ne parvint pas à lui faire esquisser un sourire.

– Je voudrais...

La voix de son capitaine rompit le silence. Tous relevèrent la tête vers lui. Seyhoon esquissa un beau sourire et son regard doux se posa sur lui et les deux frères.

– ... vous remerciez d'avoir accepté que nous restions plus longtemps.

La mâchoire de la reine se crispa. Sans doute ne savait-elle pas non plus pourquoi ils se trouvaient encore là.

– Je suis un homme de parole, nous repartirons. Aussitôt nos hommes de retour, nous remonterons à bord de notre navire et-

Un rire le coupa dans sa prise de parole. Celui du roi, grave et sombre. Seyhoon le regarda avec des yeux ronds, sans comprendre et le regard de Junhee balaya le reste de la tablée. Mashiro avait baissé es yeux sur ses mains nouées sur le haut de ses cuisses. Taehyun les regardait d'un air vaguement triste et Soobin... Le regard de Soobin était indescriptible.

– Que pensez-vous Seyhoon ? Que vos hommes reviendront vous chercher ?

Personne n'osa répondre et Junhee sentit la pression de nouveau peser sur ses épaules. La reine tapota le dessus de la main de son mari, lui intimant de la laisser poursuivre.

– Mon mari vous a offert de rester pour une raison qui lui est propre et que nous acceptons tous et toutes ici.

Aucun enfant ne broncha, mais malgré ça, Junhee réalisa qu'aucun des enfants ne comprenait réellement ce qui était en train de se réaliser.

– Mais ne pensez pas que vous puissiez revoir vos hommes sur ces terres capitaine Seyhoon.

Junhee déglutit, sentant soudain le malaise alourdir l'air de la pièce.

– Personne ne trouve cette île. Votre arrivée est un miracle. Quand on quitte l'Île Rouge, c'est en lui disant adieu pour toujours.
– Que voulez-vous dire...
– Il faudrait une mémoire défiant les dieux pour retrouver son existence à travers mers. Personne ne revient jamais sur l'Île Rouge. Personne.

Brisant le silence jeté par la reine, le roi explosa dans un rire sonore.

Ils étaient piégés comme des rats.



⋆ ★ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝑻𝑰𝑴𝑬'

J'aime tellement les intéractions entre Junhee et Yuchan... Oui, ils sont un duo que j'aime BEAUCOUP. J'espère que vous aussi !

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