Chapitre neuf

« Méfiance »

─── °∘❉∘° ───


Soobin passait une nuit agitée.

Une énième depuis l'arrivée des habitants du « Continent ». Il avait beau essayer, son esprit ne parvenait pas à s'apaiser. Mashiro, de son côté, semblait curieuse, presque enjouée, de les avoir ici. Si la curiosité avait été son ressenti premier, désormais, Soobin se tenait sur ses gardes. Junhee, Beomgyu et Yeonjun ne lui inspiraient pas confiance, encore moins que leur capitaine. Il ne parvenait pas à déterminer ce qui, dans leurs regards ou leurs attitudes, le rendait aussi méfiant, mais il décida de se fier à ses intuitions qui jusque-là, ne l'avaient jamais trompé. Il se retourna une énième fois dans ses draps, gêné dans ses rêves, incapable de réellement se reposer. Sans parvenir à se concentrer sur ce qu'il voyait, sur ce qu'il ressentait réellement au pays des songes, il tira sur sa couette et la jeta au bout de son lit, se réveillant, la respiration sifflante. Les dernières images de son rêve lui échappèrent, aussi vite qu'elles étaient arrivées. Comme à chaque fois après un songe troublant son sommeil et ses humeurs, Soobin gardait en bouche cet arrière-goût amer, ce goût d'eau saline qui lui donnait l'impression de perdre pied dans les flots.

– Merde, siffla-t-il, ses cheveux collant de sueur sur son front.

Il se leva, pantelant, avant de se diriger vers sa salle d'eau. Il aspergea son visage à plusieurs reprises, sentant la chaleur de sa nuit quitter lentement son corps. Il traîna ensuite son corps proche de la grande fenêtre, à cet endroit où il priait quotidiennement, face aux étoiles. Le second prince s'y agenouilla, les mains posées sur ses genoux, les yeux clos.

– Je ne demande qu'une nuit paisible, murmura-t-il.

Une seule. Car pas une seule ne lui avait été offerte depuis leur arrivée. Il se releva de longues minutes plus tard, les yeux bouffis de fatigue et regagna son lit.

Comme si les étoiles avaient entendu son vœu ce soir-là, elles l'exhaussèrent.



Il se réveilla quelques heures plus tard aux premières lueurs du jour, plus reposé que la veille. Quand il jeta un œil à sa large fenêtre, ce fut pour découvrir un temps radieux et le temple déjà en activité. Comme pour lui rappeler qu'il devait s'y rendre, un rayon du soleil ricocha sur le dôme immense de ce dernier et l'aveugla une brève seconde. Il esquissa un sourire et quitta sa chambre quelques minutes plus tard. Il traversa le palais d'un pas pressé, prenant cependant le soin de saluer Taehyun qui mangeait paisiblement dans les cuisines. Quand il passa devant leur infirmerie, ce fut pour croiser le regard de Yeonjun, sombre et concentré.

– On traîne encore, lança-t-il.
– Il nous est enfin permis de nous laver ici, alors oui, je traîne, rétorqua l'explorateur des mers.
– J'ai cru comprendre que ton frère avait fouiné dans les appartements de ma sœur...
– Beomgyu n'a pas fouiné.

Soobin se stoppa, un sourcil arqué. Yeonjun arriva à sa hauteur, un air provocateur sur le visage. Au fond, oui, il le savait, Beomgyu n'avait pas fouiné, il y avait été invité. Mais la chose lui déplaisait réellement et les mots avaient franchis ses lèvres sans qu'il ne puisse les en empêcher.

– On a compris, tu ne peux pas nous voir en peinture. Il se trouve que la princesse a fait preuve d'un peu plus de jugeote.
– Si je le reprends encore dans ses appartements, je m'arrangerai personnellement pour qu'il ne quitte plus jamais la salle où vous passez vos nuits.
– Beomgyu est une bonne personne, il ne fera jamais de mal à la princesse.
– Ça, nous n'en savons rien.
– Puisque je te le dis-
– Ta parole ne vaut rien ici, entre ses murs, voyageur.

Quand bien même il avait eu la curiosité d'en apprendre un peu sur eux, au tout départ. Et puis, les nuits mouvementées étaient arrivés, puis son impression troublante sur Beomgyu, le caractère bien trempé de son frère, et ce vice capitaine qui semblait ne jamais les lâcher des yeux... Soobin ne parvenait pas à rester serein en sachant ces illustres inconnus sur son île. Il était pourtant le premier à vouloir bien faire, à ne pas porter de jugements hâtifs sur les autres... Mais il y avait quelque chose en eux qui le dérangeaient sans qu'il ne parvienne à mettre le doigt dessus. Leur venue impromptue, normalement impossible, tout l'engouement que son père avait eu à leur sujet... La méfiance avait terminé par prendre le pas sur ses autres émotions, plus intenses que le reste.

– Et pour vous, les marques de respect s'imposent, siffla-t-il avant de tourner les talons.

Yeonjun ne répondit rien, sans doute bouillant de son côté.

Il eut envie de maudire son père de les avoir autorisés à accoster ici, sur leur île si paisible. S'assurant de le voir disparaître au détour d'un couloir, il reprit son chemin en direction du temple. Il évita habilement de croiser les autres résidents du palais et se faufila par les jardins, son passage favori pour rejoindre l'endroit qu'il convoitait.



Comme il s'y attendait, le temple était désert. Il entra sans un mot et se pencha légèrement pour saluer les prêtres qui s'afféraient à l'entretien de l'endroit. On lui adressa plusieurs sourires bienveillants, habitués à voir sa présence ici. Soobin le savait ; il était le membre de la famille royale le plus impliqué dans la vie du temple. Certaines personnes y vivant le voyaient ainsi s'y rendre depuis sa plus tendre enfance.

– Où se trouve votre maître ?
– Il ne devrait plus tarder à vous recevoir, murmura l'un d'entre eux.

Et comme s'il les avait entendus, il fit son apparition. Le sourire de Soobin s'agrandit et il s'approcha, jusqu'à se courber avec grâce sous ses yeux. Au-delà de l'aura que l'homme en face de lui dégageait, Soobin l'avait toujours trouvé fascinant. Les croyances de l'île étaient importantes à ses yeux, bien plus que pour son frère et sa jumelle, et la personne chargée de transmettre la parole des dieux qu'il priait l'étaient tout autant. Il vouait une admiration totale à celui que les dieux eux-mêmes avaient désigné pour prétendre au rôle qu'il tenait.

– Second prince, je ne vous attendez pas de sitôt, murmura-t-il.

Le sourire sur son visage se fit plus grand à mesure que le Prêtre s'avançait vers lui. Il le savait – ou plutôt, l'avait deviné au fil des ans – à peine plus jeune que lui, et ce détail avait quelque chose de troublant quand il le voyait ainsi. Rien de ce que Prêtre laissait apparaître n'indiquait qu'il soit un jeune homme entrant à peine dans sa vingtaine. Il avait une attitude millimétrée, une attitude au-dessus de celle de tous les êtres humains qui peuplaient l'Île Rouge.

– Suivez-moi.

Il s'exécuta en silence, les mains jointes derrière son dos. Ils grimpèrent en haut de cette tour où ils avaient l'habitude de se rendre tous les deux. Soobin ne consultait plus dans cette salle où les autres se rendaient. Depuis le temps, et parce que sa relation avec le Prêtre allait au-delà de celle reliant les croyants au temple, il avait le privilège de se rendre ici. Il aimait la vue qu'offrait la tour sur le vaste océan entourant leur île, mais encore plus observer les premières lueurs du jour quand il y venait assez tôt, où le soleil se coucher. Derrière eux, deux fidèles qui avaient suivi le Prêtre jusqu'à sommet de la tour se postèrent à son entrée, leurs visages baissés en signe de respect, et les mains jointes devant eux.

– Que se passe-t-il ? Aurait-on du mal à trouver le sommeil ?

Soobin se tourna vers lui, surpris. Malgré les années, il restait toujours impressionné par sa capacité à tout connaître de lui. Il avait l'impression de le voir lire en lui comme dans un livre ouvert, et si la chose en aurait effrayé plus d'un, Soobin ne s'en était jamais plains. Il hocha à peine de la tête et l'imagina presque sourire sous son voile sombre.

– Je l'ai senti.

Il sentait toujours tout le concernant.

– Les hommes du continent vous inquiètent, souffla-t-il.
– Oui.

Il se tourna vers lui, ses mains toujours posées sur le rebord en pierre claire de la tour.

– Et vous devriez. Ils repartiront, soyez-en sûr, mais non sans avoir laissé leur empreinte indélébile.
– Je ne veux pas... il doit bien y avoir un moyen de l'éviter ?

Il le regarda se retourner légèrement vers l'entrée de la tour, faisant signe aux deux fidèles qui se trouvaient là de les laisser seul à seul. Il attendant quelques instants avant de reprendre, d'une voix plus douce.

– Le négatif avant le positif, encore et toujours, souffla le Prêtre.
– Je ne vois pas ce qu'ils pourraient laisser de positif ici.
– Oh, Soobin...

Il l'entendit presque sourire, au ton de sa voix, et à l'inclinaison de sa tête. Le Prêtre sembla s'apaiser légèrement ; le second prince le savait, dès lors que son prénom était prononcé dans l'une de leur conversation, les barrières s'affaissaient peu à peu.

– Non, vous ne pourrez rien empêcher. Ce qui est écrit est écrit, la destinée de chacun ne change pas. Ce qui évolue en revanche, c'est la manière dont nous choisissons d'y accéder. Ce n'est pas comme s'ils m'avaient tout révélé... pas encore...

Soobin leva les yeux vers le ciel, par réflexe.

– Si je peux toutefois... Te conseiller...

Soobin fronça légèrement les sourcils. Le Prêtre ne lui parlait jamais de manière formelle quand ils étaient uniquement tous les deux et que la discussion allait au-delà d'une simple consultation. C'était une vieille habitude, tenace, qu'il ne perdait pas avec les ans. Elle était arrivée naturellement, sans qu'aucun des deux ne se questionne réellement. Tout comme Soobin savait qu'il était un privilégié à ses yeux, il était aussi l'un des seuls à détenir l'un de ses plus grands secrets.

– Il vous faudra garder un œil sur vos vieux ennemis, mais plus encore, sur les trésors qu'ils gardent jalousement et que votre peuple a choisi d'oublier.

Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement.

– Parles-tu... des monstres qui sommeillent sous la surface ?

Aucune réponse, le Prêtre reporta son attention sur l'horizon devant lui. Soobin l'imita aussitôt, perplexe. Il avait vu juste, et le savait.

Alors il repensa aux hommes qui étaient arrivés ici sans savoir. Sans connaître le danger sur lequel ils naviguaient. Sans imaginer un seul instant ce que les mers abritaient et les dangers qui les guettaient. La guerre avait beau être loin, enterrée depuis des décennies, encore aujourd'hui l'histoire et le mythe des créatures de la mer continuait de terrifier les plus jeunes enfants. Pour beaucoup, ils n'étaient que des histoires effrayantes pour dissuader les plus têtus de s'aventurer trop près des îles qui n'étaient pas les leurs. Pour d'autres, elles étaient là, tapis sous les rochers, à attendre les matelots les plus fêlés.

– Je reviendrais... Quand tu en apprendras davantage, souffla-t-il.
– N'oublie pas Soobin, que certaines choses resteront entre les dieux et moi.
– Pourquoi donc ?
– Tu le sais déjà. Certaines choses ne peuvent pas être entendues par vous. Elles bousculeraient l'ordre.

Soobin se renfrogna légèrement.

– Je te remercie pour cette entrevue.

Il se courba légèrement.

– Oh, une dernière chose.
– Oui ?

Le Prêtre se tenait toujours face à la mer. Soobin pouvait presque l'imaginer, l'air pensif, le regard rivé sur les vagues douces qui venait s'échouer sur la côte, plus en contre-bas.

– Méfie-toi du grand-frère.


*


Taehyun le regardait d'un air suspicieux. Soobin n'avait pas tenu bien longtemps avant de se ruer dans sa chambre, le sortant de ses études. Taehyun l'avait écouté avec toute l'attention qu'il était capable de lui offrir.

– Ça fait... Beaucoup d'informations. Et à moi, il ne lâche que quelques vagues indices... Je vais finir par me montrer jaloux.
– Tu sais très bien qu'il ne donne jamais les mêmes réponses à deux personnes différentes.
– Je m'en fiche de ça, pesta Taehyun.

Pour le calmer, Soobin passa une main ses cheveux. Taehyun avait toujours été plus frileux envers le temple que lui. Sans doute car le côté mystique de l'endroit le rendait nerveux, tout au contraire de lui qui en éprouvait une réelle fascination.

– Tu savais qu'il avait demandé à les voir tous les quatre ? Seyhoon, Junhee, Yeonjun et Beomgyu ?
– Oui, siffla Taehyun, agacé.
– Je ne sais pas ce que préparent les dieux, mais je n'aime pas ça.
– Ne leur remets pas tout sur les épaules...
– Taehyun, attention.
– Je sais, je sais, je leur voue une grande confiance, mais... Mais je ne comprends pas où ils veulent en venir ! Si ces hommes ont franchi leurs propres barrières, c'est pour une raison. Tu crois qu'ils nous mettent à l'épreuve ?

Soobin haussa les épaules. Il avait tout confié à Taehyun, tout de ce que le Prêtre lui avait confié, comme bien souvent après ses entrevues avec lui.

– Ça va aller, d'accord ?

Taehyun lui lança un regard peu convaincu et Soobin l'attira contre lui. Taehyun se laissa faire, écrasant son visage contre l'une de ses épaules.

– Tu es tendu, hein ?
– Mmm.

Il le sentait, il y avait quelque chose que Taehyun ne lui disait pas. Mais cela n'avait jamais été dans ses habitudes de le forcer à parler. Taehyun se confiait quand le temps venait de le faire, jamais avant. C'était un garçon secret, et Soobin était le mieux placer pour le savoir. Taehyun ne parlait jamais beaucoup.

– Tu y crois toi, aux retours des démons ?
– Des sirènes Soobin, ce sont des sirènes.
– Les sirènes restent des démons.
– Je croyais que nous avions dépassé cette mésentente, rigola Taehyun, le nez toujours enfoui dans le tissu marine de sa tunique.

Soobin soupira. Taehyun avait toujours aimé les sirènes. Soobin n'avait jamais trop compris cette passion pour les démons de la mer et les nombreuses guerres qui les avaient opposées à son peuple. Taehyun était un puit de connaissance à lui tout seul sur le sujet, tout comme Mashiro qui avait fini par devenir passionnée des mêmes histoires que lui.

– Si tu veux, les sirènes tout court.
– Je préfère. N'oublie pas qu'elles partagent les mêmes créateurs que nous. Si tu les traites de démons aujourd'hui, c'est par la faute d'ancêtres cupides qui ont mal agis et mal terminé.
– Tu ne crois pas qu'elles reviendront ?
– Non.
– Comment peux-tu en être aussi certain, hein ?
– Parce que j'ai foi, c'est tout.
– Taehyun qui a foi, rigola-t-il. Ça alors, un argument que ne pensais pas entendre de toi !

Son frère se dégagea, l'air faussement agacé. Ce dernier l'amusa. Taehyun avait un air trop doux à ses yeux pour réellement l'effrayer. Un visage trop parfait pour qu'il n'y voie autre chose que celui de son grand-frère qu'il chérissait.

– Il m'a aussi dit quelque chose... De troublant à propos de Yeonjun.

Taehyun arqua un sourcil, l'encourageant à poursuivre.

– Mais je ne suis pas encore certain de quoi il s'agit réellement.
– Comment ça ?
– Tu sais comment sont les prémonitions du Prêtre. S'appliquent-elles à nous, à nos proches, à notre peuple...

Maintenant qu'il y songeait, Soobin se demandait ce que le Prêtre avait bien voulu lui dire.

– Je ne vais pas les lâcher d'une semelle, murmura-t-il.
– Moi non plus, répondit Taehyun.

Heureux de se savoir sur la même longueur d'onde que le premier prince, il esquissa un sourire soulagé. En face de lui, le visage de Taehyun resta de marbre, fidèle à lui-même. Il semblait déjà ailleurs, avec d'autres préoccupations, et Soobin n'aimait pas ça.

– Tout va bien frangin ?
– Oui. Tout va parfaitement bien.

Et en langage Taehyun, Soobin le savait, cela voulait dire tout le contraire.


Le soir-même, alors que son père convia une nouvelle fois le capitaine du navire à sa table et que ses trois fidèles matelots suivirent, Soobin ne le lâcha pas des yeux. Il y avait quelque chose de magnétique et d'effrayant à les voir ainsi glués le uns aux autres. Mais ce soir-là, plus que les fois précédentes, son regard ne quitta pas un seul et même individu. Pourtant, dans son monde, Yeonjun ne sembla pas immédiatement le remarquer. Dans sa tête, les paroles de l'envoyé des dieux tournaient en boucle. Il devait se méfier. Mais pourquoi ? Pour qui ? Yeonjun semblait bien plus inoffensif que Junhee, cet homme au visage splendide, mais à l'air trop malicieux pour être totalement innocent. Il semblait dans son propre monde, à détailler les décors sur les murs et l'architecture de la salle dans laquelle il se trouvait. Il essaya de trouver une once de mal, quelque chose, le premier détail sordide auquel se raccrocher, mais Soobin en fut incapable. Pourtant tout en lui, lui hurlait que la prémonition du Prêtre ne s'appliquait pas aux autres, mais à lui. Il l'avait senti au son de sa voix, dans le temple. À l'intonation employée aussi. Il devait se méfier de Yeonjun. Pour une chose qu'il ignorait, ou qui n'était certainement pas encore arrivée. Qu'est-ce que le jeune homme au bout de la table pouvait bien à voir à faire avec lui ?

Ce ne fut qu'à la toute fin du repas que le regard de Yeonjun croisa le sien. Ne me fixe pas. Son regard félin dans le sien fit courir un frisson de gêne sur ses avant-bras, le long de sa colonne vertébrale. Comme un chasseur qui ne lâchait jamais sa proie des yeux, il le vit appuyer son regard sur sa personne, d'un froncement léger de sourcil. Leurs yeux ne se quittant pas, les secondes se muèrent presque en heures. Il eut l'impression de ne voir que lui, au bout de cette table, ses mains pressées sur les couverts d'argent qu'il tenait. Le bruit autour d'eux s'évapora aussitôt et comme si le jeune homme venu de la mer pouvait communiquer avec lui d'un simple regard, il lui demanda pourquoi toute son attention était soudainement rivée sur lui, et lui seul.

La vision terrifiante de Yeonjun au-dessus de son corps, le regard triomphant, le fit déglutir. C'était ça, il haïssait l'aura que l'autre garçon dégageait. Une aura de domination totale qui le faisait cauchemarder. Aussitôt, le lien fut brisé et il détourna le regard vers son père.

Naïf, le roi riait à gorge déployée.

À ses côtés, la reine, plus en retrait, semblait elle aussi, se voir dessiner un sombre destin sous ses yeux. 



⋆ ★ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝑻𝑰𝑴𝑬'

Hello ! Comment allez-vous ? Bien j'espère ! J'espère que ce chapitre vous aura plu, je suis vraiment toujours aussi heureuse de vous partager cette histoire, sachez-le <3

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