Chapitre dix-neuf
« En haut du temple »
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Yeonjun savait que ce qu'il faisait était... Une très mauvaise idée. Pourtant, il souffla sur une de ses mèches sombres qui tombaient devant ses yeux pour dégager sa vue et ne quitta pas le prince des yeux. Avait-il un plan ? Non. Il se laissait guider par ce drôle d'instinct qui lui susurrait que quelqu'un ici détenait bien des réponses. Ce quelqu'un, Yeonjun était persuadé qu'il s'agissait de ce prêtre qu'il avait aperçu une fois. C'était lui qui avait donné le présage au roi, lui qui avait en quelque sorte condamné le reste de l'équipage à rester ici pour toujours. Alors ce soir-là, juste après un énième repas long et bien trop pesant, Yeonjun s'était éclipsé.
Il avait noté trois tours de garde dans la nuit devant leur salle. S'éclipser après le repas avait été le plus simple. Revenir... Revenir serait sans doute plus délicat, mais il ne voulait pas y penser. Il était dans sa nature de foncer dans le tas et bien souvent, Yeonjun en tirait le meilleur. Le reste du temps... Yeonjun n'y pensait pas. Ici, dans les rues, l'explorateur ne passerait pas inaperçu. Il avait emprunté des habits locaux, laissés par la princesse et que tous les hommes du navire refusaient à l'exception de son frère et Junhee. Ce soir, Yeonjun s'accordait le droit de les porter lui aussi. Il se sentait léger dans ce tissu.
Agile comme un renard, il se glissa discrètement dans les rues de la Ville Basse jusqu'à retrouver le chemin menant au temple. Le second prince venait de rentrer au palais, la voie était donc libre.
Ce n'était pas prudent pourtant, quand il progressa sur le chemin menant à cette bâtisse mystique, Yeonjun se sentit pousser des ailes. Personne ne faisait attention à lui : les gens se pressaient chez eux en riant, les quelques enfants qu'il croisa dans les rues ne lui accordèrent pas un regard, trop occupé à jouer entre eux. Son cœur se serra légèrement en le remarquant. La misère dans les rues était absente. Il n'y avait pas de femmes obligées de mendier et de vendre leur corps pour survivre, pas d'hommes usés et fatigués par des métiers ingrats qui ne remplissaient jamais leur garde-manger. Cette île était l'opposé total de l'endroit où il avait vécu et Yeonjun trouvait presque cela absurde. Presque avec envie, son regard s'attarda sur les enfants semblant en pleine santé. Les enfants se faisaient de plus en plus rares dans le coin où il avait grandi. Yeonjun et Beomgyu étaient des exceptions qui avaient fait pâlir de jalousie plus d'une femme dans le quartier. Sa mère avait souffert d'être jalousée et de les avoir, Yeonjun le savait.
– Eh, toi là !
Il se figea juste avant l'entrée du temple. Derrière lui, une femme aux cheveux grisés s'approcha en boitant légèrement. Il hésita entre entrer dans le temple sans demander son reste ou fuir. Il la regarda peiner à avancer, trébucher et se jeta en avant pour la réceptionner.
– Merci, merci, murmura-t-elle. Je voulais vous demander de l'aide pour avancer jusqu'au temple...
Il acquiesça vivement, sans émettre un seul son. Son accent plus lent le trahirait, il le savait. Il passa un bras sous le sien, comme il avait eu usage de le faire avec sa mère après ses longues journées de travail. Elle n'avait qu'une quarantaine d'années, mais en semblait déjà bien plus et sa santé n'était plus celle d'une femme de son âge.
– Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ?
Yeonjun se raidit.
– Je connais tous les visages de ce village, plaisanta-t-elle. Le vôtre ne me dit rien.
Il baissa un peu plus la tête. Il avait pourtant tenté de ne pas le laisser paraître.
– Je viens d'un village plus au nord des montagnes, débita-t-il rapidement en essayant d'imiter leur accent.
Elle tiqua, Yeonjun le sentit, mais ne dit rien. Bientôt, ils arrivèrent devant le temple et Yeonjun se détacha d'elle. Elle lui caressa le haut du dos en guise de merci et Yeonjun se courba légèrement.
– Je n'ai jamais pu me rendre au-delà des montagnes, mais on dit que les gens sont grands et beaux là-bas. Maintenant, je n'en doute plus.
Il esquissa un sourire crispé, sans savoir si elle lui disait cela pour le rassurer, ou si elle le pensait réellement. Il la salua d'un geste minuscule de la tête et la laissa entrer avant lui.
Le prêtre. Il devait mettre la main sur ce maudit prêtre.
L'endroit était désert et il zieuta la vieille femme s'approcher d'un petit autel en silence. Sans doute le prêtre se planquait-il dans des appartements plus hauts dans la tour. Il s'avança le long de l'allée centrale, rasant les murs plus que possible. Il essaya de se concentrer au maximum, tentant d'ignorer l'immensité des lieux, tout le mystique qui en échappait et qui ne le mettait pas à l'aise. Les murs étaient froids, légèrement humides à cause des embruns marins.
Profitant d'une ouverture sans personne, il s'engouffra dans la première porte venue. S'il fallait passer le temple au peigne fin pour le trouver, alors Yeonjun s'y plierait. Quelques voix en contre bas le firent sursauter et Yeonjun accéléra le pas. Il déboucha sur un premier couloir, mais ce dernier lui sembla trop étroit, trop silencieux. Son instinct le guida plus haut. Tout en haut de la tour. Il grimpa les marches avec facilités, les gravissant une à une. Le prêtre était forcément là.
Son cœur battait vite, craignant sans doute d'être démasqué au moindre nouveau pas qu'il faisait. L'adrénaline qui le faisait avancer de plus en plus vite engourdissait ses membres et Yeonjun n'entendait plus que ça : son sang pulser encore et encore contre ses tempes.
Il poussa la dernière porte avec lenteur, tous ses sens en alerte. Bon sang mais où se cache-t-il ? Il fit deux pas dehors avant de se figer immédiatement. Dos à lui, il était bel et bien là, face à l'océan. Le prêtre ne bougeait pas. Yeonjun le détailla avec curiosité. Il ne portait pas la même coiffe que ce jour où il l'avait aperçu pour la première fois. Au lieu de cela, le voile sur sa tête était tenu par un diadème fin lui rappelant la forme des coraux que l'on trouvait dans l'océan.
– Une chance que personne ne t'ait aperçu, petit explorateur.
Petit. Yeonjun ravala sa fierté et ne dit rien. Le prêtre se retourna et Yeonjun recula d'un pas, impressionné par l'aura qui se dégageait de lui.
– Tu viens chercher des réponses que je ne peux pas t'apporter et tu le sais au fond de toi.
Yeonjun ne prononça pas un mot.
– Et si l'on sait que tu t'es glissé hors du palais... Seuls les dieux savent ce qui pourrait t'arriver.
Il le regarda se rapprocher encore, près, trop près et Yeonjun se sentit frémir. Il émanait de lui des ondes qu'il ne parvenait pas à saisir. Il le regarda lever une main devant son visage, puis l'abaisser avec grâce. Sans doute devait-il le dévisager derrière son voile qui ne laissait rien paraître de son facies.
– C'est donc toi, hein...
– Pardon ?
– Pourquoi n'as-tu pas repris la mer comme ces hommes ?
Il le regarda sans comprendre. Les questions, c'était lui qui venait les poser. Pourtant, en face de lui, il s'en retrouva subitement incapable.
– Je...
La bouche sèche, il ne sut quoi répondre. Parce que Junhee s'était porté garant de son frère et lui, voilà pourquoi.
– Tu devrais quitter cette tour, Yeonjun.
– Attendez...
– Maintenant.
– Non.
– Non ?
– Non. Je veux savoir pourquoi nous devions rester.
– J'aurais aimé que vous partiez.
– Il fallait tenir ta langue et tes présages alors, siffla Yeonjun.
– Ce n'est pas aussi simple.
– Rien n'est aussi simple que de se taire.
– Oh, tu en sais quelque chose, hein ?
En face de lui, l'homme restait impassible. Comme s'il venait de lui donner un coup de poing en pleine poitrine, Yeonjun la sentit se serrer si fort qu'elle lui arracha un sifflement de douleur.
– Rentre dans ta cachette Yeonjun, sussura-t-il.
Il ne sut pas quelle force le poussa à lui obéir, mais il tourna les talons. Ce fut une fois la main sur la poignée qu'un soupir strident lui parvint aux oreilles. Il se retourna, juste à temps pour le voir dans une posture étrange, la tête inclinée dans un angle qui n'était pas normal. Figé d'effrois, incapable de le quitter des yeux, sa bouche s'entrouvrit avant que le prêtre ne reprenne la parole d'une voix étrange.
– Prends soin de la reine à tes côtés.
Ce n'était pas la voix du prêtre. C'en était une autre, plus grave et posée. De la reine ?
– Elle comptait beaucoup pour moi.
L'instant d'après, le prêtre s'échoua au sol avec mollesse. Comme libéré de l'étreint et invisible qui l'avait maintenue en place, Yeonjun sentit son corps se décrisper et paniqué, il tourna les talons et dévala les escaliers.
* * *
– Tu as quoi ?
– Je suis allé au temple...
– Tu es complètement fou ma parole, chuchota Beomgyu. N'importe qui aurait pu te voir ! Te reconnaître !
– Une chance que non dans ce cas.
Il repensa à la vieille femme qu'il avait croisée dans la Ville Basse. Une chance que cette dernière ne l'ait pas plus interrogé en réalité... Beomgyu ne le lâchait pas du regard, inquiet. Il secoua la tête, essayant de se donner un air moins sérieux qu'il ne l'était, et se fendit d'un sourire se voulant rassurant. Devait-il lui parler de cette « reine » dont le prêtre lui avait parlé ? Cela ne faisait pourtant aucun sens...
– Je te jure que ça va Beomgyu, promis.
– Et qu'est-ce que cela t'a apporté ?
– Le zinzin aux prophéties est complètement maboul.
Beomgyu arqua un sourcil et le sourire de Yeonjun s'étira. Il ressemblait presque trait pour trait à leur mère quand il abordait cette expression. À la différence que Beomgyu avait un duvet léger au-dessus des lèvres et des sourcils plus épais.
– Il a fait une espèce de crise très étrange avant que je me barre de là... Il... Il n'avait plus la même voix.
– Plus la même voix, répéta Beomgyu en écho.
– Oui. Il m'a foutu la frousse Beom, la frousse...
Sans attendre, Beomgyu l'attira contre lui, comme pour le rassurer. C'était un réflexe qu'avait pris le Beomgyu enfant, et qu'il n'avait jamais perdu. Yeonjun avait beau avoir tenté de lui faire comprendre qu'il était le grand-frère, que c'était à lui de le rassurer et non l'inverse, Beomgyu n'avait jamais rien voulu entendre.
– Aller, vient c'est à notre tour de se laver.
Comme toujours, Junhee s'était arrangé pour les faire passer en dernier. Beomgyu refusait de se laver en présence des autres hommes du navire, quand bien même ils demeuraient désormais peu nombreux. Il n'acceptait que Yeonjun, et Junhee le comprenait.
– Ne refait jamais ça Jun, imagine qu'on-
– J'ai compris Beom, je ne t'inquièterai plus. Je serais sage, comme une image.
Beomgyu lui lança un regard amusé. Ils fermèrent la porte derrière et comme à chaque fois, Beomgyu disparu derrière le petit paravent.
– Tu devrais porter leurs habits plus souvent, on y transpire bien moins et ils sont vraiment agréables.
– Et donner l'impression que je trouve cette situation normale ? Certainement pas, ronchonna-t-il.
La tête de Beomgyu apparut sur le côté du séparateur entre eux. Ses petits sourcils étaient froncés et sa bouche boudeuse.
– Ce que tu peux être obstiné toi alors...
Il l'entendit quelques instants plus tard les pieds dans l'eau et soupira. Il était obstiné. C'était un trait majeur de sa personnalité et le savait. Mais Yeonjun ne pouvait s'empêcher de rester inquiet de leur sort.
– Jun ?
– Mmm ?
La tête de Beomgyu réapparut et il sursauta, planquant son corps au dernier moment sous une serviette.
– La notion de pudeur Beom, la pudeur...
– Tu n'en as aucune, ne tente pas de me faire croire le contraire maintenant, rigola son frère.
Touché.
– Est-ce que tu me rendrais un service ?
– Tu veux de l'aide pour nouer... Tu sais ?
Il mima le bandage de Beomgyu avait sur sa poitrine et ce dernier secoua la tête.
– Non, je l'ai fait seul. Je voulais que tu me coiffes.
– Que je te... Coiffes ?
– J'en ai envie... Je n'arrête pas de voir les coiffures de Jiwon et Mashiro, je voudrais faire la même chose. En plus court parce que mes cheveux ne sont pas aussi longs. Je sais que tu sais coiffer les cheveux, tu le faisais souvent à maman.
– Oh. Est-ce que... est-ce que tu te sens vraiment à l'aise ?
– Si je n'aime pas ma tête, je te demanderai de tout enlever.
– Tu me le promets ? Je ne le prendrais pas mal Beom.
– Promis.
Yeonjun accepta. Ils terminèrent de se préparer et quand Beomgyu lui dévoila les quelques accessoires qu'il avait empruntés à Mashiro, Yeonjun ne passa pas à côté de son regard brillant. Elle lui avait prêté quelques perles, un petit peigne et des rubans et Yeonjun essaya de donner l'impression que tout cela lui parlait. La vérité était qu'il avait toujours coiffé sa mère avec le minimum sous la main et que Beomgyu comptait sur lui. Il félicita par avance son esprit créatif qui lui donna quelques idées aussitôt les outils en main.
– Elle m'a donné ça l'autre jour, je pense qu'elle a remarqué que je regardais beaucoup sa coiffeuse.
– C'est gentil de sa part, répondit Yeonjun.
Il peigna ses cheveux noirs avec douceur, comme il avait appris à le faire tout jeune et fut incapable de dissimuler son sourire. Ses cheveux étaient identiques à ceux de leur mère. Ils étaient de la même raideur et épaisseur et Yeonjun eut l'impression de l'avoir à nouveau devant lui. Les cheveux de son petit frère tombaient jusque dans sa nuque et n'étaient pas d'une longueur idéale pour des coiffures extravagantes, mais Yeonjun avait déjà quelques idées. Dos à lui, Beomgyu jetait des petits regards curieux et inquiets au miroir qu'il avait entre les mains.
– J'ai rêvé de la maison hier soir, murmura Beomgyu. Enfin, je crois... C'est le goût que m'a laissé cette nuit.
– Tu ne te souviens de rien ?
– Comme toujours.
Yeonjun fronça les sourcils. La mémoire fantastique de son frère lui jouait souvent ce tour, à son plus grand regret.
– J'essaie parfois, mais j'ai l'impression que ma mémoire ne voudra jamais. Elle retient déjà tout, tout le temps...
– Tu te sentirais de dessiner ce que tu connais du palais ?
– Pour quoi faire ?
– Quand on sera de retour, il faudra des preuves... Tu pourrais dessiner et avec ce qu'on ramènera du voyage, ça fera l'affaire.
Beomgyu esquissa une moue.
– Tu veux vendre du rêve à des gens qui voudront essayer de venir ici après... Tu as vu cette île ? Tu sais ce qu'ils auront envie de faire une fois dessus.
Yeonjun opina du chef, en silence. Ce n'était pas son idée, mais celle de Seyhoon. Lui voulait simplement empocher le salaire qu'on lui avait promis, puis déménager loin de la ville qui l'avait vu grandir avec sa mère et Beomgyu.
– Ils seraient capables de tout détruire, de ne conserver le palais que comme une attraction.
– C'est ce qu'ils ont déjà fait, marmonna-t-il. À la capitale.
Ils avaient pris les ruines restantes pour s'y amuser. Le reste, ils l'avaient détruit. Des peuples avant eux il ne restait que ce qui avait été suffisamment brillant à leur goût.
– Tu voudrais voir ça ici ?
– Tu as raison, bien sûr que non.
Il laissa tomber l'idée de faire recopier à Beomgyu le moindre détail qu'il avait retenu du palais ; si Seyhoon y tenait, il le lui ferait savoir et Beomgyu se retrouverait acculé.
– Tu es vraiment doué de tes mains, rigola Beomgyu.
– Remercie maman de m'avoir appris, sans elle j'aurais bien été incapable de te faire la moindre tresse !
Il regarda l'avancement de sa coiffure avec fierté et poursuivi en silence.
– Je ne lui ressemble pas trop, ça va ?
– Maman est une belle personne, murmura Yeonjun.
– Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, bien sûr qu'elle est jolie.
– Alors quoi, lui ressembler n'est pas une qualité ?
Beomgyu se retourna un peu brusquement vers lui, les sourcils froncés et Yeonjun s'excusa.
– Pardon, elle me manque, je suis piquant... Je sais ce que tu veux dire. Non, tu es toujours toi et... Beomgyu, tu sais, ton visage est-
– Très androgyne bla bla bla, ouais, je sais. Il y a des jours où j'aimerai qu'il le soit un tout petit peu moins.
– Juste des jours ?
– Ouais. Parfois, ici il me dérange moins.
– Oh.
Beomgyu lui adressa un sourire timide avant de se rasseoir sagement.
– Tu sais... Il m'arrive de parler avec le prince de temps en temps. Taehyun, j'entends.
– Oh, je sais, s'amusa-t-il.
– Tu sais ?
– Je ne suis pas aveugle Beom... Et du coup ?
– L'autre jour, il a parlé de ma voix.
– Est-ce qu'il a osé-
– Tout doux, il l'a complimenté.
Yeonjun arqua un sourcil. La voix de Beomgyu n'était pas à proprement parler... belle. Elle était d'un naturel plutôt grave, mais s'était abîmée avec le temps et avait fini par évoluer doucement vers autre chose à force d'exercices que Beomgyu pratiquait tous les jours.
– Il m'a encouragé à parler sans la forcer quand nous ne sommes que tous les deux.
– Mmh, je vais commencer à revoir mon jugement sur ce type...
– Tu devrais, il est gentil.
– Ce n'est pas exactement ce que son minois agacé laisse deviner mais- aoutch !
Beomgyu venait de lui pincer le sommet de la cuisse avec amusement.
– Ok ok, je vois, je ne parlerais plus de ton prince charmant !
– Ce n'est pas-
– J'ai fini ! le coupa-t-il, trop heureux de le charrier là-dessus. Je suis sûr que Taehyun va te trouver à tomber !
– Ça suffit enfin !
Beomgyu était rouge tomate et Yeonjun éclata de rire. Il n'envisagea pas un seul instant que toutes ses allusions puissent réellement faire écho dans le cœur du jeune homme en face de lui et se redressa, fier de lui.
Il regarda Beomgyu grommeler dans sa barbe inexistante et ramasser ses affaires, le remerciant au passage pour sa coiffure et se sentit fondre légèrement. Depuis quand Beomgyu était-il devenu presque aussi grand que lui ? Depuis quand avait-il cette allure et non celle mal assurée et timide qu'il avait toujours eue ? Il grandissait bien trop vite, bien tout court par ailleurs, et Yeonjun sentit son cœur se serrer légèrement en le réalisant.
– Un souci ?
Réalisant qu'il devait être en train de le fixer avec des yeux de merlan frit, Yeonjun secoua la tête.
– Je me demandais simplement quand est-ce que tu avais cessé d'être ce bébé tout petit que je pouvais tenir dans mes bras.
Beomgyu leva les yeux au plafond, semblant mi-agacé, mi-amusé.
– Le bébé a grandi Jun !
Il ébouriffa ses cheveux au passage, juste avant de quitter la pièce.
Oui, le bébé avait grandi et c'était peut-être ce qui lui faisait peur, de temps en temps.
⋆ ★ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝑻𝑰𝑴𝑬'
hey hey hey ! joyeux noël tout le monde ! oui, vous ne rêvez pas, voici une autre petite update en cette fin d'année ! la dernière avant février 2025 d'ailleurs puisque (je l'annonce pour celleux qui ne me suivent pas sur instagram) je fais une pause de publication en janvier :3 J'espère que ce chapitre vous aura plu, il est TRES important pour la suite héhé ~
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