Chapitre 9 ✨ Leonardo da Vinci

Hello ! Je m'excuse pour cet énorme retard, je vous explique plus en "détails" dans la NDA ce qui a généré ce retard... En espérant ne pas vous avoir toutes perdues !

N'hésitez pas commenter durant votre lecture, j'aimerais connaître vos réactions :)

*

NOVA

Jamais mon cœur n'avait autant tambouriné dans ma poitrine. Je ne voulais pas que cette horrible chose du nom de « Sinner » s'en prenne aux autres, mais je refusais de m'écraser devant lui, de lui donner cette satisfaction. Lorsque sa poigne se resserra autour de mon cou, j'arrêtai de me débattre et il me jaugea du regard, toujours avec ce sourire narquois pendu aux lèvres. Ses deux mains encadrèrent chaque côté de mon visage, son regard plongé dans le mien, son souffle s'échouait sur mon visage, il en profita pour murmurer ces quelques mots :


— Après un Game Over, il y a toujours un Start Over. Ne refais pas les mêmes erreurs.


Enfin, il se dégagea de moi avant de se relever, épousseta son costume noir et se dirigea vers le prêtre et ma sœur qui venait de se relever. Les fesses au sol et appuyée sur mes avant-bras, la porte en bois par laquelle nous étions entrés s'ouvrit sur un religieux assez âgé. Sa soutane rouge comme sa chape traînait presque sur le carrelage en damier et il était impossible de louper l'immense croix autour de son cou : un cardinal.


— Voyons Nova, lèves-toi ! lança mon assaillant avec un air innocent.


Dans un léger grognement, je me précipitai pour me remettre sur mes deux pieds et parcourus la distance jusqu'à ma sœur. Je posai ma main sur son épaule avant de lui souffler un « ça va aller ? » bien que je la sentais perturbée par ce qu'il venait de se produire. Le visage de Hughes s'éclaira à la vue du cardinal marchant dans notre direction. Aussitôt, je devinais qu'ils se connaissaient plutôt bien...


— James ! s'écria l'inconnu.

— Giovanni Clementelli, ça fait si longtemps !


Isla leur lança un regard plein d'interrogation avant que je ne détecte le sourire toujours moqueur de Sinner et son regard si mauvais. Il s'apprêtait encore à foutre la merde... Quel enfoiré ! La présence de Giovanni apaisait les tensions même si l'atmosphère demeurait étrange, sûrement parce que ce pauvre religieux avait mal choisi son moment pour venir discuter avec Hughes, de son prénom James – apparemment. Les deux religieux échangèrent quelques mots en italien avant de se tourner vers nous.


— Cardinal Clementelli, je vous présente Nova, Isla et...

— Si- commença l'archange déchu.

— Silvio ! Il s'appelle Silvio, le coupai-je avec un sourire forcé.


Silence. Hughes finit par briser le silence gênant avant de recommencer les présentations comme il se le devait, même si dire le prénom « Silvio » semblait lui écorcher la bouche. Comme je le comprenais... Dire que le pauvre homme venait seulement d'avoir la preuve que ma sœur et moi-même n'étions pas des menteuses.

L'américain inventa une histoire à l'italien sur la raison de notre venue ; nous étions de jeunes étudiantes habituées de sa paroisse, ses meilleurs fidèles et qu'ils nous avaient choisis pour nous faire visiter le Vatican en sa présence. L'idée qu'il osait pécher de cette manière déclencha en moi une soudaine envie de le taquiner, mais je me ravisai, ce n'était pas le moment. Lorsque je détournai le regard sur ma sœur, complètement pâle, je croisai involontairement le regard de Satan en personne. Ses yeux rieurs et son sourire reflétaient l'état dans lequel il se trouvait, le même que moi et pour une fois, nous étions sur « la même longueur d'onde », si on pouvait dire ça...

Crédule, le cardinal nous proposa de nous faire visiter les lieux et avant même que Hugues ne puisse donner, Sinner s'empressa de répondre à sa place avec un sourire de lèche-bottes scotché au visage. La journée s'annonçait... Longue.


*


Les archives secrètes étaient immenses, bien plus grandes que je ne pouvais l'imaginer, La Bibliothèque apostolique vaticane et si intrigante derrière ces vitres en verre blindé. Hugues tentait de se faire accorder l'entrée par le Cardinal, mais c'était peine perdu. Pénétrer dans le lieu le mieux gardé de la Cité relevait d'autorisations quasi impossibles à obtenir : celle du Pape ou du collège des Cardinaux. Debout devant la glace, les mains plaquées contre celle-ci, j'étais happée par la beauté de l'immense pièce, probablement décorée aussi par Michel-Ange.

Derrière moi se tenait Sinner, les mains dans les poches de son pantalon noir, ses yeux bleus cristal rivés sur moi transperçaient l'arrière de mon crâne. Sa présence me rendait toujours aussi nerveuse. Surtout que j'avais conscience de ce dont il était capable. Les lèvres entrouvertes, ma respiration ralentit et je croisai son regard à travers notre reflet.


— Je peux sentir ton impatience courir dans tes veines.


Mes yeux s'écarquillèrent légèrement, mais je me ressaisis avant de murmurer d'une voix voilée ces quelques mots :


— Et tu sens, ça... ?

— Sentir quoi ?

— Mon envie de te réduire en cendres.


Il jeta sa tête en arrière dans un rire ironique et machiavélique alors que je rêvais de prendre sa tête et l'encastrer dans un mur, le frapper si fort que son lobe frontal ne serait plus qu'une vieille bouillie. Sans attendre, il se pencha au-dessus de moi, sa bouche à la hauteur de mon oreille, de quoi me révulser, me donner des frissons de dégoût.


— Ce n'est pas une envie, c'est ta nature. La violence et le goût du sang sont ancrés en vous, les Demidov, commenta-t-il avec malice.

— Nous ne sommes pas des monstres comme toi. N'essaie pas de te rassurer en manipulant l'esprit des autres pour leur faire croire qu'ils ne sont que des cancers à éradiquer et que tu es moralement supérieur à eux, crachai-je en me retournant subitement.


Je fis face à son torse et collai mon dos à la vitre, ne laissant pas un millimètre séparer ma colonne vertébrale du verre, refusant de le toucher. Les poings serrés et les dents grinçant les unes contre les autres, je fus sauvée par le gong !


— Nova, Silvio ! Venez ! nous appela Isla.


Ma sœur aînée se tenait à une dizaine de mètres de nous, à gauche de Hughes qui lui-même était à la gauche de Clementelli. Satan en personne tourna les talons et s'éloigna de moi avant que je ne le suive avec lenteur, traînant les pieds.


— J'ai le regret de vous informer que vous ne pouvez pas accéder aux archives, Hughes.


Aussitôt, involontairement, je lançai un regard à Sinner du coin de l'œil.

Tout se produit si vite !

Une ombre, épaisse, grisâtre, semblable à une fumée de cigarette, fonça droit sur le Cardinal.

Elle s'engouffra dans la gorge du religieux, si profondément que des gémissements parvinrent à peine à s'en échapper. D'un seul coup, ses yeux autrefois bleus devinrent entièrement rouges, même ses sclérotiques n'y échappèrent pas. Ma sœur haleta de surprise et horreur à la vue de cette transformation tandis que je restais de marbre. Quant à Hughes, il pâlit soudainement comme si la mort venait de le percuter de plein fouet, des sueurs froides commençaient déjà à se former au niveau de ses tempes.


— Que je suis content de te voir parmi nous, Adonis !

— Toujours là pour vous rendre service, mon Roi, rétorqua Clementelli d'une voix rauque.


Bien que l'enveloppe corporelle restait la même, ses expressions faciales et sa voix laissaient penser qu'il n'était plus le même. Ce n'était pas faux, j'avais assisté à une scène tout droit sortie d'un film : la possession d'un homme par un démon. Et parce que j'en jugeais, nous en étions entourés, notamment Sinner en cas de besoin comme maintenant... Pourtant, quelque chose sonnait très étrange...


— Super les retrouvailles, les gars ! Vous allez m'expliquer c'est quoi ce délire ?! finit par exploser ma sœur sans prévenir.


Sa voix tremblante montrait à quel point ses nerfs lâchaient. Elle rêvait de les buter un à un et reprendre sa petite vie tranquille, tout autant que moi. Je ne savais toujours pas ce qui me donnait la force de résister, de ne pas me coller une balle à mon tour... Peut-être mon désir d'en apprendre un peu plus sur le monde qui nous entourait, encore mal connu par nous, les Hommes


— Cette fois-ci, tu veux lui sucer la bite, Isla ?


Lucifer en personne pointa du doigt le prêtre encore sous le choc, la menace ne sembla même plus l'atteindre, il semblait complètement ailleurs... Mes yeux s'écarquillèrent en même temps que ceux de ma sœur. Cette dernière ferma la bouche avant de secouer la tête, puis lui montra son majeur de manière très sophistiquée ! Quel connard !


— Très bien. Que La Liberté guide le peuple !

— Sinner ? Tu pourrais garder tes références qui n'ont aucun rapport pour une autre fois ? Merci ! soupirai-je en levant les yeux au ciel.


Je n'arrivais pas à croire que cet idiot venait de faire référence à La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix et qu'il venait de donner à cette personnification une identité : Adonis/Clementelli...

Sans prévenir, il donna une tape sur mon fessier, de quoi me faire pousser un cri de surprise. Une vague de colère s'empara de moi, l'envie de lui broyer les os de la main me gagnait et pour pallier ce désir, je serrai les poings. Si cela avait été quelqu'un d'autre, il n'aurait déjà plus eu de couilles.

« Respire, Nova, respire.... »


— T'es un peu tendue, non ?


Ce fut autour de ma mâchoire de se tendre. Mes yeux se fermèrent deux secondes.


— Tu sais ce qui me détendrait bien ? Ma main dans ta face de rat, rétorquai-je avec dédain.


La seule réponse que j'obtins fut un rire moqueur avant qu'il ne s'éloigne et ne suive son, possiblement, fidèle suppôt de Satan. Je lui emboîtai le pas avant de finir par le dépasser pour rejoindre ma sœur, glissant ma main dans la sienne en guise de réconfort. Le démon finit par se placer devant la porte électronique sécurisée par une reconnaissance rétinienne et aussitôt, elle se déverrouilla, s'ouvrant à nous. Les deux créatures surnaturelles ne perdirent pas de temps pour pénétrer à l'intérieur des archives, suivies de près par Isla, Hughes et moi-même.

Des tables en verre et en marbre sculptées s'entouraient de gigantesques étagèrent attirant notre regard sur le plafond similaire à celui de la chapelle Sixtine : de nombreux personnages représentés, habillés ou dévêtis sur un fond bleu et blanc rappelant le ciel. Le paradis, peut-être...


— Maintenant faîtes-vous plaisir les Demidov et surtout, ne nous remerciez pas ! lança l'ange déchu avec ironie.

— Pourquoi nous aides-tu dans nos recherches ? répondis-je avec un ton accusateur, les bras croisés.

— Pour que tu saches la vérité.


J'arquai un sourcil afin de l'inciter à continuer. Il murmura quelques mots dans sa barbe avant de s'orienter vers l'une des étagères en bois couleur crème et épaisse. Ses phalanges glissèrent le long des ouvrages épais, pour la très grande majorité anciens avant d'en tirer un et l'agiter sous mon nez. La couverture en cuir avec des reliures artisanales sur laquelle figurait le nom de Leonardo da Vinci... Je reconnus immédiatement de quoi il s'agissait : un des carnets de notes du génie italien. Probablement le seul qui n'avait pas été vendu et qui était impossible à retrouver sur Internet...

Il balança l'ouvrage sur la table la plus proche, leva l'index en l'air pour faire signer au prêtre de ne pas ouvrir sa bouche, puis il feuilleta les pages jaunis par les siècles avant de s'arrêter sur l'une d'entre elles.


— Nova, ramènes-toi, exigea-t-il avec froideur.


Je ne parvenais pas à cerner cet être. Tantôt il se montrait joueur, tantôt il était glacial. Lentement, je me rapprochai de lui et penchai ma tête au-dessus de son épaule pour avoir un bon aperçu de l'ouvrage. L'écriture illisible et en italien m'empêchait de comprendre quoi que ce soit. Du moins, jusqu'à ce que je sente les mains de Lucifer encadrer ma boîte crânienne, me donnant la capacité de comprendre chaque mots écrits à l'encre noire, parfois même ses ratures et les bavures qui me faisaient plisser les yeux...

« Fatale passion qui les lia. Quiconque aurait pu lui offrir toutes les richesses, si elle requérait l'objet de ses désirs, elle l'obtenait. Jamais un être aussi vil que Lucifer pensa vivre une passion aussi puissante avec la reine des succubes. Déchu, l'ange cessa de rejeter sa haine pour l'amour de Lilith.

À l'encontre de ce que croit l'Église, mes recherches m'ont mené à penser que Lucifer détestait les Hommes et qu'il fit de Lilith la reine des succubes, sa femme. Nous connaissons déjà cette partie de l'histoire de la Bible, mais pas celle qui suit : Lilith détestait uniquement Adam et les hommes qui lui ressemblaient, interdisant libertés au sexe féminin. Pour la conquérir, l'archange rejeté par le Seigneur apprit à pardonner et accepter les imperfections des Hommes sans essayer de les aimer.

Dieu et Lucifer ne sont pas des ennemis, les forces du bien et du mal qui s'affrontent depuis la nuit des temps. L'Enfer est un royaume confié à Lucifer en guise de punition par les atrocités qu'il verrait et ferait de lui le bourreau. »

Sinner avait aimé une femme. Il avait pardonné les humains. Dans ce cas, pourquoi une intervention de Gabriel dans notre maison ? Quel était le lien avec l'assassinat de mes parents ? Je ne comprenais plus rien...

Encore une fois, je me suis absentée mais cette fois-ci trois semaines... Bon, j'ai plusieurs motifs à ça. Premièrement, il s'est passé des choses dans ma vie privée qui font que... J'ai eu un peu moins de temps pour l'écriture, mais encore, ce n'est pas la raison principale. La raison principale, c'est que je n'avais pas le temps avec les cours (vive la 2ème année de DUT) et que moins j'avais de temps, moins j'avais de motivation, d'inspiration malgré toutes les idées. C'est en me forçant que j'ai pu écrire ce chapitre et que tout s'est décoincé au fil de son écriture. J'espère alors qu'il est pas mauvais ! Dans la mesure où je ne voulais pas vous faire attendre une semaine de plus...

 En bref, qu'imaginez-vous pour les prochains chapitres ? En vrai, je vous donne plein de petits indices subtiles x)

Pouvez-vous voter pour mon histoire sur le concours Wattpadian's Got Talent 2018 dans la partie Histoire 10k de WattyContestFR svp ? Je m'y prends super tard mais je n'ai pas eu le temps de m'en charger avant ! :( (le lien est sur mon mur)

Dès que j'aurais bien avancé sur cette histoire et si j'arrive bien à retrouver ma motivation, je compte écrire une autre histoire. Alors j'ai posté un sondage dans ma story insta il y a deux jours :

Bon, il y  a un "s" en trop "intéressés" et ça s'appelle la précipitation mdr

Plus sérieusement, ça vous tenterait ? :)

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Caroline.

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