Chapitre 5

Dean

♫ Let it go, let it go

It's the same shit, don't you know

You hold on and you say "You'll last forever"

Let it go, let it go

Are you dumb or fucking slow

You hold on and you say "You'll last forever"

Let it go ♫

Last Forever – Nomy

— Pourquoi tu l'as amenée ? gueulé-je après Juan qui m'observe balançant le sac qu'Andrea m'a apporté à l'intérieur de ma chambre.

— C'est pas comme si elle m'avait laissé le choix, marmonne-t-il avec son accent hispanique en shootant dans ses cailloux. C'est une putain de tête de mule !

Je le fixe un instant, parfaitement conscient qu'à partir du moment où Andrea a une idée en tête, elle ne l'a pas ailleurs.

La revoir, elle et sa foutue beauté, m'a rappelé combien la pute qui m'a sucé hier soir n'était qu'une vulgaire imitation même pas digne d'une contrefaçon. J'ai presque honte d'avoir imaginé mon ex à sa place.

Andrea a une chevelure d'ébène épaisse et fournie qui ondule dans son dos comme une cascade qui rayonne au soleil. Ses yeux bleus contrastent tant avec sa peau hâlée qu'ils accaparent toute notre attention. Du moins, si on ne s'aventure pas à détailler sa bouche charnue, avec cette lèvre supérieure retroussée. Sans parler de sa gorge gracile et de cette paire de seins lourds et qui ne demande qu'à être choyée. Et encore, je n'ai pas évoqué son petit cul serré dans ce short en jean qu'elle a remué sous mon nez en me faisant un doigt d'honneur.

Bordel de merde!

Je dois absolument penser à autre chose parce que détailler mentalement Andrea me colle la trique, et là... ce n'est clairement pas le moment !

Je suis Juan jusqu'à sa Cadillac et monte avec lui dedans.

— Je t'emmène où ? demande-t-il en démarrant le moteur.

— Prends la direction des collines. Je t'indiquerai le chemin au fur et à mesure.

Pendant près d'une heure, je balade Juan à travers les zones rocheuses du désert, sous un soleil qui s'alourdit à mesure de son ascension dans le ciel, et où les seules silhouettes que nous croisons sont celles des cactus. Jusqu'au moment où je repère cet énorme roc dont la forme ressemble au visage d'un vieil Indien.

— Arrête-toi ici, lui intimé-je.

Juan s'exécute et gare la voiture le long de la route. Je descends et me dirige entre les pierres et les plantes assez résistantes pour pousser dans cet endroit. La chaleur est déjà assommante sur ces terres désolées où l'ombre est denrée rare. Dès que je parviens au pied de l'immense rocher ocre qui mesure la taille de deux hommes, je le contourne et cherche la marque que j'ai taillée dans la pierre, il y a un bail maintenant. Une fois cette dernière trouvée, je m'agenouille et commence à creuser avec mes mains en repoussant le sable et les cailloux qui m'écorchent.

Un écureuil-antilope vient m'engueuler de ses cris stridents pour avoir osé empiéter sur son territoire. Je le chasse en l'effrayant avec de grands gestes. Il déguerpit, non sans revenir par intermittence pour me brailler dessus avec courage.

Tout est cool, mon petit pote. Je récupère mon magot et je te laisse tranquille.

Au bout de quelques minutes, le son métallique que j'espérais me parvient. Je dégage les coins et extirpe cette boîte en fer légèrement rouillée par les rares jours de pluie. Je l'ai cachée ici avant que les choses tournent au vinaigre. Je me dépêche de l'ouvrir et le soulagement me gagne quand je retrouve toutes les liasses de dollars que j'avais soigneusement enveloppées dans des sacs de congélation abîmés par le temps. Il doit y avoir plusieurs centaines de milliers de dollars, de quoi me reconstruire et reprendre ma vie d'avant.

Ruben me payait bien et je ne flambais pas ce fric. Mis à part ma voiture et notre petite maison de location, je ne dépensais quasi rien et économisais en secret. Andrea n'était pas dépensière non plus, préférant donner son temps dans une association plutôt que de dévaliser les boutiques. Même si j'avais conscience que quitter le cartel était risqué, voire impossible, j'avais cet espoir d'offrir un avenir à celle qui avait volé mon cœur. Et peut-être à moi-même... Surtout après la proposition indécente du mafieux à ma nana. Je ne voulais pas qu'elle reste dans son collimateur de crainte qu'il mette un jour à exécution ses fantasmes dégueulasses.

Doux rêve envolé...

Je referme la boîte et l'embarque sous mon bras. Je ne veux pas que Juan voie ce qu'elle renferme. J'ai appris à me méfier de tout le monde depuis que je bosse dans ce milieu. Prudence est mère de sûreté.

Je retourne dans la bagnole. Mon pote lorgne le contenant en fer avec curiosité.

— Qu'est-ce que tu planques là-dedans, amigo ?

— Les strings de ta mère !

Il grogne, comprenant alors que je ne lui dévoilerai rien, puis reprend la route en direction de Sun Valley.

— Tu vas faire quoi vis-à-vis d'Andrea ? demande-t-il, rompant par la même occasion le silence qui règne. Vous allez vous croiser souvent, maintenant.

Je tiens ma boîte comme si elle contenait ma propre vie, mais l'évocation de mon ex-fiancée me fout les nerfs en pelote. Mes doigts se crispent sur le métal oxydé et leurs jointures blanchissent.

— J'en sais foutre rien ! avoué-je en penchant la tête en arrière. Mais une pseudo-amitié est inenvisageable. Tu me vois payer une bière à son mec tout en taillant le bout de gras avec mon ex qui m'a lâchement abandonné ? Bordel, Juan, il ne me reste peut-être pas grand-chose, mais j'ai encore ma dignité.

— Et elle sort avec le second du MC...

— J'avais remarqué, merci ! sifflé-je. Comment elle a pu passer du cartel à eux ? On se le demande. D'ailleurs, tu devrais te méfier, parce que si ça se sait, qu'elle traîne avec toi, ça va poser un problème. Ces connards n'aimeront pas que les Death Meths tournent autour d'une régulière.

Et ça m'écorche la gueule de parler d'elle en ces termes. Je devrais la désigner comme ma femme, pas celle d'un autre.

— J'ai essayé de te prévenir hier, mais dès qu'on évoque son nom... tu pètes les plombs.

Je me renfrogne. Le sujet Andrea est trop douloureux pour que je ne m'emporte pas.

— Tout ce que je sais, ajouté-je, c'est que je ne vais pas la lâcher tant qu'elle ne m'aura pas rendu ma putain de bague.

— Et t'en feras quoi, hermano (7)?

— Je la jetterai dans le désert comme elle a balancé notre amour dans les cactus. Mais ce que je veux surtout, ce sont des réponses. Connaître la raison pour laquelle elle n'est jamais venue me voir pendant mon incarcération. Elle peut jouer la meuf qui n'en a plus rien à foutre, ses yeux ne leurrent pas, eux. Andrea est douée pour bien des choses, mais pas pour le mensonge. Enfin ça, c'est uniquement quand on la connaît comme je la connais.

J'observe le Mexicain qui est de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure que j'évoque mes états d'âme par rapport à la femme que j'ai aimée.

Parce que tu ne l'aimes plus?

Nier que j'éprouve encore des sentiments serait du pipeau. Notre histoire est de l'ordre de la passion. Elle nous a consumés, nous a marqués à tout jamais. Il n'y a qu'à voir mon tatouage et la cicatrice qu'elle porte. Il suffirait d'un instant de faiblesse pour replonger et l'emporter avec moi dans l'ivresse du plaisir. Elle peut répéter à qui veut l'entendre qu'elle est amoureuse de son motard de pacotille, pas à moi. Je sais qu'à ses côtés, elle ne ressent pas un centième de ce qu'elle a ressenti avec moi. Seulement, j'ai bien trop peur de le regretter si je cède à la tentation. Si elle ne me revenait pas même après ? Je ne le supporterais pas.

Je jette un œil au Mexicain, remarque son air grave, preuve qu'il est préoccupé.

— Qu'est-ce que tu ne me dis pas, morveux ?

Il se tend de la tête aux pieds, comme si je venais de le choper en flagrant délit. Il a conscience que jouer au con avec moi est une grossière erreur.

— Eh bien... Mierda, Dean ! C'est pas à moi de te raconter ça !

Je remarque l'hésitation qui le tiraille. Ce que je comprends, c'est que lui est au courant des choses qu'Andrea me dissimule.

— Trop tard pour ça. Parle, putain !

Il pousse un long soupir de résignation.

Vale, vale... Mais je te préviens, ça ne va pas te plaire, et il est hors de question que tu passes tes nerfs sur ma gueule !

Il prend une grande inspiration et je l'imite, sentant que ses révélations vont être éprouvantes et vont de toute manière être difficiles à avaler.

— Ce fameux soir... celui où tu as été arrêté. C'est Andrea qui a appelé les keufs.

Quoi?!

On m'aurait collé un coup de poing dans le bide en traître que ça aurait eu le même effet. Mais c'est la rage qui est la plus dévastatrice. Mon sang se mue en acide, rongeant mes veines déjà vivement corrodées et s'imprégnant dans ma chair. Si j'étais en colère, j'ai maintenant la haine.

Joder ! Dean, dis quelque chose par pitié !

— Arrête la bagnole ! crié-je. Tout de suite !

Juan ne devait pas s'attendre à ce que je lui demande ça. Il pensait sûrement que j'allais péter un plomb, lui gueuler dessus. Néanmoins, il s'exécute et pile en plein milieu de la route où nous sommes seuls.

Je descends, ma boîte toujours en main, puis effectue quelques pas afin de m'éloigner de plusieurs mètres de mon pote.

Et là, je la laisse m'emporter. La rage, la fureur, l'exécration... Ce tsunami dévastateur qui me ravage depuis que j'ai compris que celle que j'aimais m'a trahi, m'expédiant tout droit en taule, sans même un regard en arrière. C'est alors que je hurle. Un rugissement qui provient du plus profond de mes entrailles. Je hurle contre le désert, l'Univers, peu importe, mais il faut que ça sorte. J'ai besoin d'extérioriser ce mal qui me ronge et me disloque. Je fous des coups de pied dans les pierres, les envoie valser plus loin. Je m'en prends à tout ce que je trouve, évacuant cette violence qui gronde dans mon être tel un effroyable cyclone.

Mais je comprends alors que j'aurais beau m'énerver de la sorte dans le vide, une seule et unique chose pourra m'apaiser : demander des comptes à Andrea. Parce qu'il n'y a qu'elle qui aura la réponse à cette question qui me taraude depuis que Juan a ouvert sa gueule : pourquoi ?

Je retourne dans la Cadillac, regarde droit devant moi sans prononcer un mot et allume une clope. Je bous intérieurement malgré ma récente crise.

— Je te ramène au motel ? tente mon pote avec précaution.

Je hoche la tête, fomentant un plan d'action dans mon esprit qui devient de plus en plus tordu depuis qu'on m'a libéré de cette cage pour humains.

J'en viens à regretter de ne pas avoir dépensé tout mon fric hier soir pour prendre cette pute avec bestialité. Avec l'argent que j'ai maintenant, je pourrais mettre à exécution ce projet. Cependant, celle que je veux baiser si fort à l'en faire supplier d'arrêter, c'est Andrea. À cette idée, ma queue se réveille dans mon froc. J'ai envie de lui faire mal, de la mordre une nouvelle fois jusqu'au sang pour lui apprendre à me respecter, à qui elle appartient et...

Une seconde!

Non, elle ne m'appartient plus. Plus depuis qu'elle m'a regardé sagement être enfermé en feignant cette innocence qu'elle sait si bien faire avec ses yeux de poupée. Et ça, c'est compter sans son connard de biker. Le numéro 2 du gang, qui plus est.

Madame ne se refuse rien!

Elle aime les mecs de pouvoir. À croire que c'est l'unique raison pour laquelle elle a fini par me céder quand je l'ai courtisée. Ah... Elle m'a fait poireauter, la garce. À tel point que tous les soirs, c'était chapiteau de cirque dans mon pieu. J'ai rampé pour l'avoir, et je l'ai eue.

Mais à quel prix?

D'un autre côté, elle m'appartiendra toujours. Je l'ai marquée et jamais un mec ne lui prendra le cul sans voir la trace de mes dents incrustée dans sa chair. J'ai sali cette peau satinée et hâlée, égratigné cette image trop lisse et parfaite – du moins en surface. Je meurs d'envie de lui infliger la même empreinte sur une autre partie de son anatomie et je me fais la promesse que j'y parviendrai.

Ce n'est plus ma raison qui guide mes pensées, mais ma folie galvanisée par cette rage qu'Andrea a allumée en moi. Sans parler de ma jalousie que je ne m'avoue pas tout à fait.

Je suis tellement plongé dans mes songes que je ne remarque pas tout de suite que le Mexicain vient de se garer devant ma chambre du motel.

— Merci, soufflé-je d'une voix emplie d'embarras.

Juan m'a déjà vu dans des états déplorables, mais c'était le plus souvent dû à des bastons. Jamais il ne m'a découvert en proie à une telle tempête émotionnelle et j'en éprouve une certaine honte.

Le Rott, cet homme sans pitié ni sentiment, est finalement bel et bien humain. Cela n'a jamais vraiment été un secret étant donné l'amour que je ressentais pour Andrea, mais tout le monde pensait qu'elle ne me servait qu'à me vider les couilles, car c'est – il faut bien lui reconnaître ça – une femme divinement belle et un fantasme sur pattes. Mais ce que les autres ne savent pas, c'est qu'elle est aussi fracassée que moi. Son âme transpire d'une souffrance qui a fendillé à jamais sa perfection. C'est bien d'ailleurs pour cela que j'en suis tombé amoureux.

Je descends de la caisse et me dirige droit dans ma chambre sans même un dernier regard ni un merci pour mon ami. Je trébuche sur le sac de voyage qu'Andie a déposé tout à l'heure et que j'ai balancé dans l'entrée avant de partir. Je peste, fous un énième coup de pied dedans, puis m'étale à plat ventre sur le lit, le visage enfoui dans l'oreiller.

Putain!

Si j'avais su que cette journée serait si chargée en émotions, je me serais mieux armé pour l'affronter. Ma peine n'a pas été aussi réduite que ça finalement.

Je me ressaisis, m'empare du bagage et l'ouvre. Toutes mes fringues – celles que je portais avant de finir en taule – y sont. Elles sont repassées et pliées. Une odeur agréable de lessive en émane.

Andrea a donc pris soin de mes affaires tout ce temps?

Ce n'est pas logique. Pourquoi ne les a-t-elle pas jetées, brûlées, ou même données à des œuvres caritatives ? Surtout qu'elle a un nouveau mec dans sa vie.

Je vide le sac, empile les vêtements sur le lit, puis tombe sur un petit album en plastique. Je le caresse du bout des doigts, la boule au ventre à l'idée de l'ouvrir parce que je sais ce qu'il contient.

Des photos de nous...

Que vais-je ressentir en les regardant ? Je crains trop d'être attendri, ou me courroucer davantage. J'oscille entre deux sentiments diamétralement opposés. En même temps, j'imagine que ça arrange Andrea de se débarrasser de ces souvenirs qui n'ont plus de place dans sa nouvelle vie.

Une notification me sort de mes songes.

JUAN

[Tu vas sûrement en avoir besoin.]

Son message est suivi d'un autre avec les coordonnées d'Andrea. J'ai maintenant son numéro, mais également son adresse. Elle a déménagé.

Évidemment.

Elle ne pouvait pas payer seule le loyer de la baraque que je louais en sortie de la ville. C'était tranquille et je pouvais m'adonner à mon activité sans subir les regards indiscrets des voisins et profiter de ma nana sans être emmerdé par des voyeurs.

C'était avant que ma propre alliée me plante un couteau dans le dos...

Je connais vaguement l'endroit où elle habite maintenant. C'est sûrement un appartement, il n'y a que des immeubles dans ce coin-là. Pas mal de clients y créchaient et j'avais quelques dealers qui y prospectaient.

Pas un lieu super recommandable, surtout pour une femme, mais j'imagine qu'elle n'a pas grand-chose à craindre grâce à son mec. Mais je suis quand même surpris que le numéro 2 de la faction n'ait pas les moyens de se payer un autre logement que ça. Ce qui signifie qu'elle vit probablement seule...

Alors, Andie? T'as pas réussi à lui mettre la main sur le portefeuille, à ton mec?

Adieu piscine, cuisine tout équipée et système de sécurité. Bonjour immeuble sans ascenseur, camés et gars sans scrupules qui vont tout tenter pour la baiser.

JUAN

[Fais pas le con, Dean ! Je ne veux pas être responsable d'un malheur.]

Juan a peur et je le comprends. Il sait que je suis capable du pire surtout dans ce genre de situation. Mais pense-t-il réellement que je pourrais tuer Andrea ?

Lui nuire, oui.

La faire souffrir, oui.

La hanter, oui.

Et peut-être même la mettre en porte-à-faux devant son mec. Ça, ce serait jubilatoire.

Mais certainement pas la tuer.

Je veux qu'elle vive avec cette culpabilité qui lui incombe. Qu'elle s'en nourrisse jusqu'à s'étouffer avec. Que cela s'imprime sur sa peau au point qu'elle tente de se l'arracher.

Et tu serais tout bonnement incapable de lui ôter la vie, mon salaud...

J'ouvre une conversation pour envoyer un message à Andrea. J'hésite un instant à lui dire que je suis au courant. Mais l'amertume est trop forte.

Est-ce que je veux lui foutre la trouille ? Bon sang, oui ! Qu'elle lui dévore le ventre !

Est-ce que j'aimerais qu'elle se retourne à chaque coin de rue ? Je jouirai dès qu'elle flippera de tomber sur moi à l'instant où elle mettra un pied dehors.

Est-ce que je l'entends fermer son appartement à double tour ? Oh oui, et ce son sonne comme la douce mélodie de la terreur.

Un court moment, je me tâte à aller lui demander par moi-même des explications, mais la tentation de l'angoisser jusqu'à la moelle est trop alléchante.

DEAN

[Ça t'a fait quoi de me dénoncer aux flics ?]

La petite encoche bleue m'indique qu'elle a lu le message. Une forme de satisfaction perfide pulse en même temps que mon cœur. Mais comme je m'y attendais, aucune réponse.

Andrea n'est pas du genre à se disputer par SMS interposés. Non, elle préfère quand on peut se toucher, se pousser, se griffer, se frapper. Et, ô combien il me tarde d'avoir cette conversation avec elle. Je rêve d'entourer sa délicieuse gorge de mes mains. De humer le doux parfum de la peur sur sa peau délicate, de lécher cette dernière avant de la priver suffisamment d'air pour qu'elle me supplie de la relâcher. D'avoir sa vie au creux de mes paumes pour ne pas lui laisser le choix que de me dire la vérité. Même si elle m'écorchera à vif.

Je préfère une vérité âcre à un mensonge enrobé dans du sucre.



(7) Frère en espagnol.

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