27 Novembre
19h57

Ce jour là, le travail était particulièrement pénible. Trop de clients, trop d'aller retours, intérieurement je n'avais absolument aucune envie de travailler. Mais malheureusement je devais le faire, je ne pouvais pas laisser Hoseok seul. Il n'y arriverait pas.

Mon manque d'enthousiasme ne manquait pas de coloniser mon visage, alors que je laissais les commandes sur chacune des tables. D'un pas lent, je me déplaçais d'une table à une autre, forçant un air sympathique et chaleureux. J'avais plutôt l'impression de faire des grimaces, et à en juger la manière dont Hoseok me dévisageait, je devinais bien que mon visage accueillant et chaleureux ne devait pas l'être tant que ça.

_ Excusez moi jeune homme, m'arrêta une cliente, ce n'est pas ce que j'ai commandé... Alerta-t-elle d'une voix mal à l'aise.

- Ah... vraiment ?

Je restais là à la fixer avec de grands yeux. Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait que j'y fasse. Je me suis trompé, ça arrive.

_ Euh oui... Puis-je avoir ce que j'ai commandé ? Demanda-t-elle un peu plus hésitante, visiblement gênée à l'idée de créer des problèmes.

Quelques clients se mirent à nous fixer, voulant connaître l'origine du malentendu. J'ai dégluti. Il faisait chaud. Ses yeux dirigés vers moi me donnaient des sueurs froides. Et pas que, les dizaines de pairs qui nous fixaient me mettaient aussi très mal à l'aise.

Hoseok arriva immédiatement et me tira sur le côté, s'inclinant plus de cinq fois en dix secondes pour s'excuser de mon erreur. J'ai supposé que je devais faire pareil, surtout que l'erreur venait de moi, alors je me suis incliné à mon tour.

_ Ne vous inquiétez pas. Il s'agirait de juste ramener la bonne commande, je suis sûre que c'était une simple erreur, rassura la cliente en souriant.

_ Je suis vraiment désolé, continuait de répéter inlassablement Hoseok. Je vous apporte tout de suite votre commande !

Il passa à côté de moi, non sans me fusiller du regard. J'allais encore passer un mauvais quart d'heure...

La cloche qui retentissait à l'ouverture de la porte pour annoncer un nouvel arrivant se fit entendre et mon regard se posa sur le cadran au mur. Il redescendit finalement vers l'entrée, avant de rencontrer des yeux sombres : Jungkook était là.
Il détourna aussitôt les yeux avant de se diriger vers sa table habituelle, la plus éloignée de toutes. Malheureusement, le café était bondé de clients et sa place était prise. Je le vis grimacer, avant de tourner les talons, se dirigeant à nouveau vers la porte pour probablement partir.

Je ne savais pas pourquoi mais je détestais ça. Qu'on me tourne le dos. J'avais l'impression que tout le monde le faisait et il était hors de question que Jeon Jungkook aussi le fasse.

Sans même que je m'en rende compte, j'étais déjà derrière lui, le retenant. J'avais doucement attrapé son bras, le stoppant dans son élan. Alors que je sentais un frisson me parcourir le corps entier, il se retourna, me questionnant du regard.

_ Il y'a une place libre... près du bar, lui ai-je dit en bégayant.

Durant un instant, je crus lire la surprise sur son visage mais ce dernier redevînt rapidement impassible, me faisant douter de ce que j'avais vu. Il inclina légèrement la tête, dirigeant son regard vers ma main serrant son avant bras. Finalement il le remonta, ancrant son regard sombre dans le mien.

C'était frustrant, je n'arrivais vraiment pas à savoir ce qu'il se passait à l'intérieur de lui. Rien. Ni ses yeux, ni son visage ne le trahissaient. Je n'avais absolument aucune idée de ce à quoi il pensait. Il restait toujours impassible, ne laissant apercevoir aucune émotion. Comme s'il ne ressentait absolument rien.

_ Où ça ? Demanda-t-il en me sortant de mes pensées.

_ Près du comptoir.

_ Et pourquoi j'irai m'asseoir là-bas ?

_ Parce que... j'y travaille ? Dis-je, pas le moindre du monde convaincant.

L'élan de courage qui m'avait pris m'étonna et me laissa sans voix. J'ai froncé les sourcils, perdu. Je ne comprenais simplement pas depuis quand j'étais si entrepreneur. D'ailleurs pourquoi je l'avais retenu ? Notre dernière altercation remontait d'il y'a sept jours, sur le pont. Après ce jour, je n'étais pas retourné au lycée, prétextant être malade. Je n'avais donc pas revu Jeon Jungkook de toute la semaine.

Mais le plus étrange était que j'avais vraiment hâte de revenir travailler et de pouvoir le revoir. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne voulais pas qu'il reste dans le doute. Après tout il ne savait pas si j'avais finalement sauté ou pas. Et puis je pensais qu'il était aussi curieux de savoir.
Pourtant il n'était pas venu ce mercredi. Je pensais qu'il ne viendrait pas aujourd'hui non plus, mon temps de travail s'était déjà annoncé ennuyeux et barbant. Toute la soirée j'avais été déconcentré. Mais il avait finalement passé la porte d'entrée du café. Bien évidemment que j'allais le retenir.

_ Pourquoi j'irai m'asseoir au comptoir, plus précisément parce que tu y travailles ? Demanda-t-il à nouveau, stoppant de nouveau l'expansion de mes pensées.

- Pourquoi pas ? Répondis-je en haussant les épaules.

Il me fixa durant de longues secondes, avant de finalement se libérer de l'emprise de ma main et de se diriger vers le comptoir. Étrangement, j'étais ravi de ne pas le voir partir. En plus pour la première fois, je pouvais l'observer d'un peu plus près. Bizarrement, être proche de lui cassait la routine et j'avais juste l'impression de vivre quelque chose de nouveau.

Quelque chose de nouveau. Je pense qu'à ce moment, c'est de ça dont j'avais le plus besoin.

Un léger sourire se forma sur mes lèvres alors que je me dirigeais à mon tour vers l'arrière du comptoir. Je sentais son regard instant quelques fois sur moi et qu'est-ce que c'était stressant. Certes oui, ça cassait l'habitude, mais je ne m'attendais pas à ce que ça soit lui qui m'observe. Je n'osais même pas relever la tête, j'avais l'impression qu'il essayait de percer le mystère de mon âme.

_ Ça vous fera cinq dolla... ah non quinze je m'excuse.

Une fois que la cliente ait payé, j'ai laissé échapper un soupire, avant de passer nerveusement ma main sur mon front. J'avais l'impression de me tromper sur tout.

- Bon qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ? Demanda Hoseok en s'approchant du comptoir. Tu sais que tu t'es encore trompé de commande avec la table numéro 6 ?

J'ai détourné les yeux, la tête baissée et les mains serrantes nerveusement mon haut. C'était terriblement embarrassant, je pouvais toujours sentir le regard du Jeon posé sur moi, m'observant me faire gronder. À mon avis je regrettais déjà de l'avoir retenu.

_ Jimin, quelque chose te tracasse ? Finit par demander mon collègue d'une voix remplie d'inquiétude.

_ Non...

Hoseok plissa des yeux. Il devait chercher une quelconque preuve qui me trahirait, mais il ne trouvait rien et ça devait sûrement l'agacer puisqu'il était évident que quelque chose me tracassait depuis mercredi. Car oui, mercredi je n'avais pas pu me concentrer non plus. Tout ça à cause de ce Jeon.

Ignorant Hoseok, j'ai tourné la tête vers Jungkook . J'ai rencontré son regard profond. Pris en fait, j'ai rapidement détourné les yeux, essayant de me consacrer sur mon collègue de travail. Inquiet, Hoseok me fixa durant de longues secondes avant de soupirer.

_ Bien tu devrais t'occuper de la caisse, je m'occupe du reste.

Il s'éloigna non sans me jeter un regard perdu. Je l'avais tant inquiété ? Ce n'était pas mon intention.

_ Attends Hoseok... ai-je dit en tentant de le retenir.

_ Ne t'inquiète pas je ne t'en veux pas, s'empressât-il de dire en faisant apparaître son sourire que j'aimais tant. Juste essaie de sourire un peu plus aux clients sinon ils risquent de prendre la fuite face à ton air trop sérieux, ne manqua-t-il pas de souligner d'un ton plaisantin. Non sérieux Jimin on dirait mon oncle qui travaille à l'armée.

_ La comparaison était nécessaire ? Demandai-je en plissant des yeux.

_ Non mais c'est vrai, jamais il ne sourit. Je le jure !

J'ai esquissé un léger sourire pour lui faire plaisir, avant que sa main ne vienne ébouriffer mes cheveux.

_ Hoseok ! Cria Jin en voyant qu'il traînait à servir.

Mon ami s'éloigna pour s'occuper des clients, mais surtout pour ne pas s'attirer les foudres du gérant. Une fois qu'il fût parti, mon sourire disparut alors que je me contentais de m'assoir sur l'un des tabourets. Tout ce que je devais faire était d'attendre que les clients finissent et demandent l'addition.

_ Je te trouve beaucoup plus naturel comme ça, résonna une voix pas loin de moi.

J'ai relevé la tête, ancrant mon regard dans celui de Jungkook qui venait de briser le silence.

_ Plus... naturel ?

Jungkook recommençait. Pourquoi il sortait toujours des propos intrigants qui faisaient tant travailler mon cerveau ?

_ Excusez moi ? Interrompit un client au comptoir. Je voudrais un mouchoir s'il vous plaît.

Je me suis levé pour donner un mouchoir au client qui semblait en avoir besoin, non sans quitter le Jeon des yeux. Ce dernier baissa la tête vers son carnet, alors que je revenais à ma place initiale sur le tabouret en face de lui.

_ Qu'est-ce que tu veux dire par être plus naturel ? Demandai-je, les sourcils froncés.

_ Quand tu souris comme ça, tu bluffes, reprit-il en commençant à gribouiller sur son carnet.

Est-ce qu'il faisait allusion au sourire que j'avais adressé à Hoseok quelques minutes plus tôt ? Ou à autre chose ?

C'était toujours comme ça avec lui, je ne savais jamais vraiment de quoi il parlait exactement.

_ Je te demande pardon ? Ai-je dit, perdu.

Il laissa échapper un rire moqueur avant de replonger dans son dessin, silencieux. Curieux, je me suis permis de mettre l'œil et de voir ce qu'il gribouillait. Il faisait toujours ça quand il était au café et bizarrement je mourrais d'envie de savoir ce qu'il dessinait. Une de ses passions serait le dessin ? Peut-être commençais-je à percer le mystère qu'était Jeon Jungkook ?

Sur cette pensée, je me suis encore plus incliné. Je voulais voir plus. Je voulais savoir plus de Jungkook. Il était vraiment'...

_ On ne t'a jamais dit que la curiosité était un mauvais défaut ? Me coupa-t-il dans mes pensées.

À force, j'allais finir par m'y habituer. Il me coupait toujours de mes pensés avant que je n'aille trop loin, comme s'il savait ce qui se passait dans ma tête et qu'il ne voulait pas que j'en découvre d'avantage sur son personnage.

_ Inutile de faire le mystérieux, répondis-je en haussant les sourcils. Ce n'est qu'un dessin, pas un secret d'état.

_ Certes.

_ Mais ?

Il se tut, se concentrant à nouveau sur son dessin. Mes sourcils se froncèrent alors que je sentais la frustration monter en moi. Ce gars était vraiment étrange.

_ Pourquoi tu ne finis jamais tes phrases ? Ai-je demandé, frustré mais loin d'être agacé.

_ Ce n'est pas important, répondît-il en tournant la plage de son carnet.

Il commença un nouveau dessin sur la page vierge.

_ Mais moi je veux savoir, insistai-je.

_ Pourquoi ?

_ Pourquoi pas ?

Il releva la tête l'air amusé, alors que je le regardais avec un brin de défit. Attendez, Jungkook venait de réellement sourire ?
Ce n'était pas les petits sourires en coin aussi faux que les miens. Non, celui là avait l'air... vrai ?

_ C'est dans tes habitudes de me contredire de cette manière ? Demanda-t-il en me jugeant du regard.

_ Si je dis non, tu me croiras ?

_ Peu importe.

Il déposa son crayon sur le comptoir. Aussitôt, sa main vint se poser sur sa joue, alors qu'il soutenait sa tête en appuyant machinalement son coude contre la surface en bois. Je me sentis aussitôt mal à l'aise, voyant qu'il semblait m'observer attentivement.

_ Je me disais bien que tu n'allais pas sauter, dit-il soudainement en reparlant de ce fameux jour.

_ Pourquoi cela ?

_ Tu es retourné voir le fleuve comme je te l'ai dis ? Demanda-t-il en changeant de sujet, détournant son regard de moi.

_ Non.

_ Donc tu n'es pas encore prêt, finit-il par dire en jouant avec le contenu de sa tasse.

J'ai froncé les sourcils alors qu'encore une fois il me laissait me questionner. Je peinais à soutenir son regard insistant, je baisais quelques fois la tête, perdu dans mes pensées.

Ses yeux sombres, ils ne laissaient passer absolument aucune émotion. Je ne pouvais rien y lire. Jungkook restait un véritable mystère. Plus je le côtoyais et plus l'envie de savoir à quoi il pensait m'obséder. 

_ Ce jour là, commençai-je un peu hésitant, qu'est-ce que tu voulais dire par " dommage" ?

_ C'est moi ou plus je te rencontre et plus tu deviens bavard ? Demanda-t-il en me scrutant minutieusement. Que t'arrive-t-il ?

Ses deux questions me prirent de court alors qu'il n'avait même pas répondu à la mienne. Il voulait tout simplement savoir pourquoi je devenais de plus en plus bavard et que je lui parlais. Moi non plus je ne comprenais pas trop. Mais il était probablement la seule personne qui voyait réellement que quelque chose n'allait pas, je ne voulais pas le laisser partir comme ça. C'est justement parce qu'il était cette personne là, qu'il m'intriguait autant.

_ C'est différent, répondis-je en haussant légèrement les épaules, les fois où nous nous sommes croisés je n'allais pas bien.

_ Parce que tu vas bien maintenant ? Répondît-il systématiquement, un faux air désinvolte collé au visage.

Sa question me laissa encore une fois de marbre alors que je restais là, incapable d'y répondre ou d'y penser correctement.
C'était la première fois qu'on me demandait ça. Tout le monde se fichait de ce que je ressentais et de comment j'allais. Alors pourquoi lui il me le demandait ?

Voyant que je m'étais tu, n'ayant rien à ajouter, il m'a alors demandé pourquoi je ne répondais pas à sa question. Je lui ai dit que c'était à cause de lui, lui et encore lui. Parce qu'il m'intriguait à ne pas être comme les autres. Il a ri avant d'observer que j'étais bizarre, mais que ça lui plaisait bien. Je lui ai répondu que non, que c'est lui qui était bizarre et que c'est moi qui aimait ça.

Pendant un instant nous n'avons plus parlé, nous nous fixions juste intensément. Chacune de ses paroles semblait créer en moi un suspens insupportable. Je devais savoir ce qu'il voulait dire. Quel message voulait-il me faire passer ?

Je lui ai demandé pourquoi il était soudainement apparu dans ma vie, alors qu'il ne s'y était jamais mêlé. Il n'a pas réfléchi longtemps, il a répondu que c'était à cause de ma personnalité. Mais aussi parce que la sorcière le voulait. Je lui ai alors demandé qui était-elle et pourquoi elle voulait ça ?

_ Parce que tu ne fais absolument rien face à ta douleur, a-t-il dit finalement en fermant son carnet.

Voyant mon manque de réaction, il laissa échapper un autre sourire. Le deuxième de la soirée.

Je lui ai ensuite répondu comme je l'avais fait une fois, que je ne savais tout simplement pas comment transformer ma douleur en autre chose. Il s'est tu un moment et m'a regardé en silence. Jungkook ne comprenait tout simplement pas comment je faisais pour ne pas le savoir. En tout cas lui, il avait l'air de le savoir.

Il a commencé à ranger ses affaires dans son sac, alors que je sentais que l'heure de son départ était proche. Je ne voulais pas qu'il parte, mais je ne pouvais pas lui dire de rester. Il était déjà 22h13. Il était resté un peu plus longtemps que d'habitude.

_ Arrête de t'accrocher à des raisons qui n'existent plus pour tenir bon, il arrivera un moment ou tu ne voudras tout simplement plus le faire, dit-il en prenant son sac sur son dos. Cherche plutôt les raisons pour lesquelles tu as mal. Ce sont celles là qui devraient disparaître.

Ses paroles je ne les comprenais pas encore, mais je sentais que le message qu'il voulait me faire passer commençait à s'ancrer en moi.

Après ça, je lui ai dis qu'il était étrange de penser de cette manière, mais que probablement c'est ce qui me poussait à vouloir en savoir d'avantage. Il a dit que non, que c'était moi qui était étrange de ne pas penser de cette manière alors que j'avais fini brisé et complètement anéanti.

Encore une fois nous n'avons plus parlé, et il se contenta de finir le contenu de sa tasse rapidement. Son thé était sûrement froid, il n'y avait presque pas touché de toute la soirée.

Le temps était passé trop vite. Pourquoi ne débordait-il jamais au bon moment ? Pourquoi ne s'était-il pas entendu au delà de ces misérables deux heures ?

_ Tu avais raison, c'est beaucoup plus intéressant de s'asseoir ici.

_ Pourquoi ?

_ Parce que tu y travailles ? Répondît-il en reprenant mes propres mots.

_ Et pourquoi ce serait intéressant parce que j'y travaille ?

_ Pourquoi pas ?

Voyant qu'il refaisait ce que je lui avais fait deux heures plus tôt, j'ai laissé échapper un petit rire discret qui ne l'échappa pas. Un léger sourire vint se former sur ses lèvres tandis que je reprenais mon air stoïque.

_ Tu as ri, dit-il sans décrocher son regard du mien.

_ Tu disais que je bluffais, lui rappelai-je ses mots.

_ Cette fois non, tu ne bluffais pas.

J'ai froncé les sourcils, l'interrogeant du regard.

_ Maintenant tu as vraiment ri, finit-il par dire en détournant le regard.

Je n'ai pas eu le temps de répondre, il posa rapidement un billet de dix dollars sur le comptoir et s'éloigna de moi. Je l'ai regardé sortir du café, me laissant complètement déboussolé.

Jungkook étant le dernier client, j'ai aidé Hoseok à nettoyer les tables et le sol après son départ. Puis j'ai fait la fermeture et je suis rentré chez moi.

Pendant tout le trajet, j'avais tant réfléchi que j'étais arrivé à la maison sans même m'en rendre compte. La nuit noire était la dernière de mes préoccupations et les cris de la maison encore moins. J'ai doucement regagné mon lit, le regard fixant le ciel sombre à travers la vitre transparente de ma fenêtre.

Un quarantaine de jours après que Taehyung m'ait abandonné, 33 jours après que Yoongi m'ait laissé seul, j'ai su que Jeon Jungkook était beau quand il souriait.

Je n'étais plus très sûr de penser de la bonne façon.

*•*