★ Chapitre 1

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J'ai toujours été malheureuse dans ma vie. Tout a commencé quand papa et maman se sont séparés. Classique me diriez-vous. Mais après, une série d'événements n'ont pas arrangé les choses : mes grands-parents sont morts dans un accident de voiture, je me suis faite humiliée au lycée et je suis devenue une rebelle.

Enfin, pour moi, devenir "rebelle" c'est la meilleure chose que j'ai fait dans ma vie. J'ai beaucoup changée, mais j'ai tout de même conservé un rêve : devenir chanteuse.

L'eau de la douche coule sur mon corps. Je regarde le tatouage que je me suis fait faire cet été sur ma hanche gauche. C'est une fleur qui éclot. Elle est en couleur.

Ce choix a une signification, pour moi. C'est un peu comme ma renaissance après ma dépression.

J'ai teint mes cheveux en bleu et je me suis fait un piercing au nez. Ma mère a piqué une crise quand elle a vu ça. J'en ris encore.

- Halsey, dépêche-toi ! Tu vas être en retard au salon.

Je coupe l'eau et répond à ma mère.

- Je m'en fiche après tout pour ce que je suis payée !

En vrai, je n'ai pas à me plaindre de mon salaire, il est largement suffisant pour une fille de mon âge. Mais j'aime bien dire ça, j'ai l'impression d'être une grande personne.

J'enroule une serviette autour de mes cheveux, me rince et commence mon maquillage : un peu de fond de teint, un fin trait de eyeliner, du rouge à lèvres prune et du mascara.

Ma mère trouve que je suis trop maquillée, elle est un peu vieux jeu. J'ai beau lui dire que je me fiche de son avis, elle continue à essayer de me raisonner pour que je sorte avec moins de maquillage.

Je descends les escaliers, prends mes baskets blanches, ma veste en cuir noir et je file dehors. J'adore le métier de coiffeuse, après le collège j'avais été prise dans un CAP coiffure, sans oublier toute l'aide de ma grand-mère qui m'avait beaucoup appris avant de mourir. C'était une femme douce, passionnée et raffinée.

En plus, au salon, je me sens dans mon élément.

Une fois arrivée sur le parking, je descends de ma voiture. L'air tiède me caresse le visage. À l'automne, Los Angeles est vraiment une ville géniale.

Je passe la porte de l'immense boutique. J'ai eu la chance d'être embauchée dans ce salon très reconnu près de Beverly Hills.

- Bonjour Anna, je vais me changer et j'arrive dans une minute, dis-je à la secrétaire.

- Très bien, dépêche-toi. Après tu viendras me voir. Il faut que tu présentes le salon au nouveau.

J'écoute à peine ce qu'elle me dit et fonce au vestiaire. Je prends ma blouse que j'attache en laissant les boutons du haut ouverts. J'aime bien jouer un peu à la séductrice. Avec mon soutien-gorge push up, ça donne un côté sexy.

Je me regarde dans le miroir et pense au fait que, en rentrant, il faudra que je cherche un appartement. Je n'en peux plus de ma mère...

- Anna !

La secrétaire relève la tête.

- Dans la salle d'attente.

Je me rends là où elle m'indique. Je balaye du regard la salle où j'y découvre trois filles et un garçon. Tous sont occupés sur leur téléphone ou en pleine lecture d'un magazine. J'interpelle alors les personnes assises.

- C'est à qui que je dois expliquer le fonctionnement du salon ?

- Moi.

Je me tourne vers la voix. Je suis choquée qu'en je comprends que c'est le garçon la « nouvelle recrue ».

- Attends. C'est un mec le nouvel employé ?

Je me tourne et regarde Anna afin d'avoir la confirmation que c'est bien lui. Celle-ci hoche la tête.

- Il y a un problème ? Je m'appelle Cole, Cole Sprouse.

Je suis choquée de voir "Cole" se designer quand je demande à qui je dois faire la visite. C'est rare de voir des jeunes hommes dans ce salon. Je travaille ici depuis un moment, et j'ai toujours été entourée de femmes. Je suis un peu surprise que ma supérieure ai embauché un homme. Mais avec du recul, je pense qu'une présence masculine ne sera que bénéfique pour toute l'équipe.

- Très bien, suis moi dans ce cas.

Je lui montre les bacs pour laver les cheveux, les endroits où se trouvent les colorations, la salle de repos, le vestiaire, la réserve. Je lui explique brièvement comment fonctionne les machines et nous retournons à l'entrée de la boutique.

Je lui propose de démarrer avec deux filles qui attendaient en salle avec lui. Je le surveille tout en balayant le sol. Ça me permet de voir comment il se débrouille.

- Tu as un look très atypique, j'aime beaucoup, lâche-t-il soudainement.

- Merci. J'apprécie comment tu es habillé également.

- Que dirais-tu si je t'emmenais au parc après le travail ? Me demande-t-il en changent complètement de sujet.

- Désolée Cole, je ne suis pas trop patinoire, balade au jard et tout ce qui va avec.

- Hum... Alors que veux-tu faire ?

Je le regarde en biais dans le miroir qui nous fait face, il a l'air peiné de mon refus.

- Je suis plus le style de fille à traîner dans les salons pour me refaire une teinture, ou aller taguer des murs à mon temps perdu. J'aime bien traîner la nuit aussi.

Pendant que Cole s'occupe de laver les cheveux d'une grande brune, il me répond :

- Alors j'aimerais t'emmener à la plage, me propose-t-il. Tu ne peux pas refuser, tout le monde aime la plage.

Il me regarde avec un air implorant, si je refuse encore, va-t-il me supplier à genoux ? Bien que cela pourrait être drôle et plaisant, je mets un terme à ses souffrances et accepte.

- Très bien.

Je m'éclipse rapidement pour aller mettre en marche la machine à café.

Nous étions partit depuis une bonne heure du salon et je suis actuellement assise sur le sable depuis un moment, tous les deux nous parlons de nos rêves. C'est un garçon intéressant du peu que je connais déjà de lui.

- J'avais un rêve quand j'étais petite. Je voulais devenir chanteuse. C'est la seule chose que j'ai gardé de ma vie d'avant. Avec ma mère bien-sur, lançai-je.

- Tu chantes ? C'est drôle moi aussi !

- On pourra chanter ensemble un de ces quatres, ça pourrait être sympa.

- Oui certainement. Et ton père ?

Je ferme les yeux quelques secondes avant de répondre simplement.

- Il va très bien, du moins je suppose...

Par la suite je dis au revoir à Cole car le soleil commence à tomber.

Je suis à peine arrivée à la maison que ma mère me hurle que je suis irresponsable de ne pas prévenir quand je rentre plus tard que d'habitude.

- Maman, tu exagères. J'ai 21 ans et je fais ce que je veux ! Tu dois accepter mes choix, qu'ils te plaisent ou non. Si je me teint les cheveux, que je me fasse un tatouage, un piercing, c'est mon droit je suis majeure. Et si par-dessus le marché que je vois des gens en dehors du travail, il n'y a que moi que ça regarde. Je ne suis plus une enfant bon sang ! Je n'ai rien à dire de plus.

Ma mère fronce les sourcils face à mon monologue et s'apprête à répliquer, mais je ne lui en laisse pas le temps, et je monte dans ma chambre.

Je m'effondre sur mon lit et mon regard se pose sur le piano qui se trouve dans le coin. Il faut que je joue pour extérioriser ma colère envers ma mère. Je m'installe alors sur le siège en velours, mes doigts frôlent quelques instants les touches blanches n'osant pas appuyer comme si j'avais peur de leur faire peur. Il fallait les apprivoiser et par mes centaines d'heures de musique, j'avais fini par les tendre docile. Enfin sur un premier mi bémol je commençais à jouer une sombre mélodie.

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