09 - secrets

Liam pensait énormément à ses sœurs qui lui manquait beaucoup. Il n'avait aucune idée si cela était réciproque mais il se doutait bien que cela devait bien être le cas. Elles ne pouvaient pas vivre leurs vies sans avoir une petite pensée au moins une fois par jour pour leur petite frère qui pourrait mourir seconde à l'autre. Il ne regardait pas les étoiles mais les contemplait. Il n'avait aucunement envie de se perdre dedans mais il avait envie de se laisser bercer par elles durant -sûrement- les derniers instants de sa vie. Il ne savait pas de quoi était constitué demain et pour une fois dans sa misérable vie, il n'avait pas peur.

Il s'en foutait même de ce qui pourrait l'attendre au prochain tournant. Il n'avait pas envie de se battre et laissait alors les choses se faire. Il évoquait beaucoup de choses dans son esprit complètent ailleurs. Il avait l'impression que là-haut sur cette colline, c'était un tout autre monde que celui d'en bas où certaines lumières étaient encore allumées malgré l'heure excessivement tardive. Il passa sa langue sur ses lèvres et se redressa, prenant appui sur ses coudes pour regarder uniquement à sa maison qu'il arrivait à distinguer parfaitement en plissant les yeux.

Il y avait encore de la lumière mais cette fois, elle n'était plus dans la salon mais dans la chambre de ses parents. Il voyait très bien de loin comme si la vie lui avait donné ce privilège en échange de tout ce qu'elle lui avait retiré jusqu'à présent ou alors qu'elle avait reprit. Mais une chose était sûre, il n'avait pas envie que la vie ne lui reprenne Zayn. Liam trouvait que l'anglo-pakistanais était quelqu'un d'admirable et de fort malgré qu'il ne soit peu bavard, qu'il vit pour l'art de rue et l'adrénaline et qu'il a souvent une tête de quelqu'un de blasé quand il n'a pas ce sentiment d'un nouveau souffle, de liberté ou de vivre en lui. L'anglais se coucha de nouveau sur le sol mais se mit sur son côté gauche pour regarder le jeune métis qui tourna la tête vers lui alors qu'il regardait les étoiles parce qu'il sentait une paire de yeux posés sur lui. L'anglo-pakistanais esquissa un sourire que le jeune anglais lui rendit avec beaucoup d'attention.

Il n'avait vraiment pas envie de le voir repartir au risque de ne plus jamais le voir de toute son existence. Il avait besoin de vivre et ce sentiment il l'avait véritablement découvert avec lui alors il avait besoin, à présent, de toujours revivre cette sensation mais uniquement avec le jeune homme aux deux origines. Il passa sa main dans ses cheveux et continua de regarder son nouvel ami. Ils se sentaient bien ensembles et le silence n'était pas quelque chose de pesant mais plutôt quelque chose de calme et de bénéfique. Cela permettait à leurs pensées de reprendre un court normal et de ne pas s'emmêler les pinceaux à nouveau. Ils avaient besoin d'ordre parce qu'ils étaient dans un total déséquilibre émotionnel et psychologique. Ils étaient loin d'être parfait pour les autres mais à leurs sauces ils l'étaient l'un pour l'autre.

Liam se mit en tailleur, le dos droit et un sourire encore plaqué sur les lèvres. Il avait besoin de parler parce qu'il savait qu'il pouvait confier sa vie au métis et que lui-même vivait dans le noir complet. Ils pourraient se comprendre et se conseiller mais surtout ils sauraient quels mots dirent qui changent des mots clichés, stéréotypés et bateaux de tous les psychologues ou spéciales dans ce domaine qu'importe sa profession. Il avait besoin de parler et Zayn semblait être la personne parfaite pour l'écouter attentivement sans broncher, le couper et se casser rapidement.


-Pourquoi tu regardes les étoiles de cette façon? Demanda Liam pour engager la conversation.

-Je crois que quand nous mourrons, nous allons dans le ciel. Ensuite, nous devevons l'une de ses étoiles, nous nous réincarnons en quelque sorte dans l'une d'elle. Celle qui brillera le plus sera nous et nous permettra de veiller sur nos proches mais aussi de leur montrer que malgré qu'on est mort nous sommes comme même toujours là, répondit le plus âgé.

-Nous pensons pareillement apparemment, s'enquit le plus jeune.

-Tu as déjà perdu quelqu'un de ta famille? Demanda à nouveau le métis.

-Oui, on s'était déjà posé la question, lâcha l'anglais.

-Je crois que la précision était demandée mais je ne l'avais pas dis clairement, rétorqua Zayn.

-Des animaux de compagnie ainsi que mes grands-parents du côté de ma maman et ma grand-mère du côté de mon père, répondit le britannique, doucement pour calmer l'atmosphère qui se tendait.

-Mes deux plus jeunes sœurs dont une qui avait à peine 4 ans et mon papa, renchérit l'anglo-pakistanais.

Liam écarquilla les yeux quelques secondes avant de reprendre un air normal. Il n'était pas là pour juger mais pour apprendre sur la vie des autres et sur la vie tout court. Il était là pour se dire qu'il y avait pire que lui et meilleur que lui sur certains points. Il n'avait pas envie de sourire parce que ce n'était pas le moment mais il laissa passer à travers ses iris un passage de compassion et d'entraide. Il n'avait pas envie de laisser le métis se morfondre tout seul ; ils avaient besoin de parler. Le plus jeune se rapprocha du plus âgé pour créer plus une sorte de bulle les enveloppant tous les deux plutôt qu'une bulle pour chacun d'eux.

Il avait l'impression que son cœur pourrait réussir à tout enregistrer et canaliser mais il n'était plus si certain qu'il y arriverait. C'était presque le contraire. Il fallait il miracle pour que le cœur de Liam tienne jusqu'à la fin de la nuit, jusqu'à ce que le soleil pointe le bout de son nez et envahisse le ciel de toute sa lumière, puissance et grandeur. Aucun des deux jeunes hommes ne voyaient le soleil comme reflet de la beauté, parce qu'étant deux hommes de la nuit, ils avaient une bien plus grande préférence pour la nuit et donc pour la lune. Pour eux la beauté pourrait se résumer l'un à l'autre et à la lune, changeant complètement la définition. Même, il n'y avait même plus de mots mais deux images.

Liam passa sa main dans ses cheveux en remarquant le métis se mettait dans la même position que lui pour avoir le visage à la même hauteur, une plus grande facilité de communication mais aussi, un plus grand contact émotionnel ; ils pourront enfin se regarder dans les yeux. L'anglais replaça un peu ses pieds pour ne pas avoir la sensation d'avoir fourmillements dedans. Ce n'était pas vraiment le moment de ne plus sentir ses muscles parce que son cœur faisait déjà assez des siennes.

-Je crois que tu es le plus à plaindre, déclara Liam sans le vouloir, pensant tout haut.

Il plaça sa main devant sa bouche en n'arrivant pas à croire qu'il avait fait cela. Il avait parlé à haute voix sans le vouloir et il s'en mordait déjà les doigts mais Zayn n'avait point réagit. Il avait l'impression de se retrouver face à un mur. Il n'arrivait jamais à être neutre et sansn aucune émotion ou aucun sentiment sur le visage parce qu'il le voulait ou nom, il faisait passé des choses via son visage et son attitude. Il n'arrivait pas à faire comme le métis. Il avait toujours voulu réussir à le faire parce que cela éviterait qu'il ne soit trop émotif ou alors qu'il ne se fasse avoir facilement. Il se mordit la lèvre inférieure nerveusement.

-Je crois surtout que tu le caches quelque chose qui serait, justement à plaindre, rétorqua Zayn, pas le moins blessé ou vexé par les mots de l'anglais.

-J'ai vécu pendant presque toute ma vie qu'avec un seul rein, avoua le plus jeune en se pinçant les lèvres entres elles.

Il se voyait mal déblatérer l'entièreté de toute son existence en un seul claquement de doigt. Surtout qu'il était timide et assez sensible. Il avait un cœur d'artichaut et avait souvent subit les moqueries des autres quant à ses absences répétées. Autrui en avait déduit qu'il était trop con que pour suivre un rythme scolaire mais il était simplement dans le besoin. Il était obligé et n'avait clairement pas le choix de se rendre régulièrement à l'hôpital jusqu'à ses 7 ans pour surveiller ses reins et donc son système excréteur.

Il s'y était fait des amis, même des cancérigènes mais la plupart étaient morts à présent et les autres avaient été transférer dans un quartier ou un hôpital plus performant avec ce qu'ils avaient contractés. Aussi, il n'allait plus vraiment à l'hôpital et pour les rares fois où il y va, c'était à présent pour son cœur. Certains de ses amis avaient eu la chance d'être sauver mais la plupart n'avaient pas été assez fort ou ils avaient comprit que c'était parfois plus dur de lâcher prise que de se battre et qu'il valait mieux dans l'état dans lequel il était de lâcher prise pour ne pas trop souffrir ni faire trop de mal autour d'eux. Liam avait cette part de cette vie dans son cœur dégradé.

Il avait une part de chacune de ces personnes qui l'avaient aidé à être lui-même, à grandir et à ne plus se figer sur les mots des autres ; en lui. Plus précisément dans son cœur parce que c'était là qu'il plaçait toutes les personnes qu'il aimait et méritait de s'y trouver alors que tous les autres étaient dans sa tête pour ne faire qu'y penser et non les sentir ; Zayn était dans son cœur.

Liam et Zayn avaient perdu une manche mais le dernier round allait commencer parce que même si lâcher prise peut sembler être la bonne solution parfois il est mieux de se battre encore un peu pour voir l'effort se faire récompenser.

***

Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre ; bonne chance et à vos claviers ?
Que pensez-vous de celui-ci ? De Liam ? De Zayn ? Des paroles, pensées ?

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