Chapitre 9
Tout était calculé avec soin. De sa petite moue contrariée à son air mutin. De son chemisier bleu azur légèrement déboutonnée à sa jupe marron plissée. De ses cheveux broussailleux négligemment maintenus à l'aide de sa baguette magique à ses boucles d'oreilles en forme de gouttes d'eau. Tout était calculé jusqu'au moindre détail afin qu'Hermione paraisse élégante en toute simplicité. En effet, elle avait sa première leçon avec Draco aujourd'hui même. Au départ, son orgueil l'avait contraint à chasser cette idée de la tête. En revanche, une force intérieure la poussait à s'y rendre. Sa curiosité maladive avait conduit Hermione Jean Granger à s'habiller avec un soin modéré pour cette occasion. La journaliste avait même envisagé de se brosser les cheveux mais c'était ravisé au dernier moment jugeant que Malefoy trouverait ça suspect. Après tout, ce n'était qu'une simple entrevue littéraire et non pas un véritable rendez-vous, n'est-ce pas ?
C'est donc sur cette pensée qu'Hermione descendit un étage plus bas, chez Mrs Boxam, la seule personne qu'elle connaissait dans les environs possédant une cheminée portative. Elle toqua à plusieurs reprises sur la porte de la septuagénaire avant qu'elle n'entende son pas claudiquant se rapprocher.
-Ah, c'est vous Hermione. Grogna la retraitée.
- Oui, je me demandais si je pouvais utiliser votre cheminée. Questionna la jeune femme.
- Faites donc. Déclara Mrs Boxam en l'invitant à l'intérieur.
La pièce était plutôt vaste et avait une odeur pestilentielle de chat qui laissait sous entendre, au mieux, que Gena Boxam aérait peu son appartement, au pire, qu'elle changeait rarement la litière de ses nombreux chats.
-Et bien, ne soyez pas timide. Rajouta-t-elle lorsqu'elle s'aperçut qu'Hermione était restée sur le pas de la porte.
Son salon était surchargé de babioles en tout genre que Mrs Boxam, ancien professeur de subterfuges et dissimulation pour les apprentis aurors, devait considérer comme des reliques du passé. Smooth, Jake, et Framboise sommeillaient dans un coin tandis que Chaussette et Biscuit jouaient avec une pelote de laine mauve qui s'était échappée de son panier. Au moment où la jeune femme saisit une poignée de poudre de cheminette, elle jura avoir vu une aiguille à tricoter vaciller dangereusement. Après avoir dit un vague merci à son ancien professeur, Hermione jeta la poudre à ses pieds et prononça distinctement « Chaumière aux citrouilles ». Dès lors, elle disparut dans un nuage vert émeraude, caractéristique de la poudre de cheminette. Elle tournoya sur elle-même à une vitesse vertigineuse et entrevu quelques foyers de sorciers sous forme d'éclairs.
Une fois que les tournoiements s'arrêtèrent Hermione se glissa à pas feutrés dans ce qui semblait être le domicile de Draco Malefoy. Il y avait en face de la cheminé , une horloge semblable à celle que possédait Mrs Weasley au Terrier. Trois aiguilles représentaient les membres de la famille de Draco et la journaliste remarqua que celle de Narcissa Malefoy sautillait sur l'intitulé « en danger de mort ». En tournant sur elle-même, elle vit une cuisine avec une petite table ronde en bois de hêtre où reposait une corbeille de fruits où une banane dansait joyeusement la conga avec une grappe de raisin. Un four était logé dans une alcôve face au garde-manger. Une véranda, mitoyenne à la cuisine, laissait apercevoir un verger où un pommier d'or resplendissait aux éclats du soleil. Quelques gnomes de jardins étaient en train de faire quelques plongeons dans une mare où des roseaux ondulaient paresseusement. De l'autre côté du Hall, une porte entre-ouverte donnait sur un bureau qui devait être plutôt spacieux. Hermione était presque tenté d'aller visiter le reste de la maison lorsque la porte de derrière, menant au verger, claqua.
-Satanés bestioles.
Draco Malefoy se tenait dans l'embrasure de la porte et secouait frénétiquement sa main gauche d'où coulait un mince filet de sang qui tâcha le parquet ciré de sa cuisine. Il portait un pull bleu marine par-dessus une chemise blanche. Ses cheveux avaient l'air plus soignés que la première fois où la journaliste l'avait vu, mais le rendu était assez étrange. Un côté semblait complètement peigné et l'autre était tout ébouriffé, comme si le Serpentard sortait tout juste d'une bataille harassante. Il se précipita vers un petit meuble d'appoint, il en sortit un mouchoir sorci-génique sans se rendre compte que la Gryffondor venait d'arriver. En faisant volte-face, il la vit et sourit faiblement.
-Tu as finalement décidé de venir. Conclu l'ancien Mangemort.
- Oui, ma curiosité a été piquée.
- J'en étais sûr. Derrière toi il y a mon bureau : je vais bientôt te rejoindre le temps de soigner ma plaie.
- Ne soit pas idiot. Je vais te réparer ça en une seconde. Donne-moi ta main.
Malefoy resta imperturbable mais au fond de lui l'étonnement se traduit par un léger chavirement. Sans un mot, il s'avança vers elle et lui tendit la paume de sa main, une coupure entaillait son index de la main gauche. Hermione tira sur sa baguette qui était resté coincé dans ses cheveux et sa chevelure ondula sur ses épaules avec grâce. Puis, elle murmura un sortilège de guérison qui referma la plaie aussitôt.
-Efficace Granger.
- Je l'ai appris peu avant de partir à la quête des Horcruxes avec Harry et Ron. Je dois dire que cela était vraiment nécessaire.
- Je m'en doute. Certifia Draco en observant son doigt sous toutes les coutures. Maintenant, je vais voir si tu es aussi douée que tu en as l'air, en matière d'écriture.
Les joues de la Gryffondor s'empourprèrent. Elle décida de changer de sujet :
-Comment tu t'es fais ça ?
- Morsure de gnomes de jardins. J'étais en train de le dégnomer quand tu es arrivée. Ces crapules adorent venir dans mon jardins à cause de la mare et de mon verger. A présent, je suis obligé d'acheter un pulvérisateur gnomique. Tu te rends compte Granger ? J'aurais pu tout simplement leur envoyer un sortilège en pleine face et ça serait régler.
- Peut-être que si tu disais tout aux autorités sur ta double identité, ils changeraient d'avis. Supposa la jeune femme.
- Pourquoi tu changes de sujet comme ça ? Dit Draco piqué au vif. On est là pour exploiter ton esprit journalistique. Rien d'autre. Maintenant, si tu veux bien me suivre...
D'une démarche raide, l'écrivain se rendit dans son bureau plongé dans la semi-obscurité. D'un coup sec il tira les rideaux couleur bordeaux qui inondèrent l'atelier de lumière. Hermione fut émerveillée de constater qu'il possédait autant de livres de tous genres confondus. Adalbert Larsonette, Bathilda Tourdesac et même quelques auteurs moldus ! Le ravissement de la brune monta crescendo lorsqu'elle vit que Draco possédait la version originale de «Sorcier et autres créatures magique » du célèbre expéditeur Henry Owneil. Hermione pivota sur elle-même ses yeux allant d'un objet à un autre traduisant son état d'euphorie. Ce fut Draco qui se chargea de la ramener à la réalité, aussi brutalement que son cynisme légendaire pouvait le faire :
-Alors Granger, tu viens d'atterrir dans le jardin d'Eden ou je me trompe ?
Il la fixait un regard emplit d'espièglerie tranquillement installé sur un large fauteuil noir capitonné un verre de whisky pur feu à la main. Elle fusilla son interlocuteur du regard le plus noir qu'elle avait en magasin et s'assit brutalement sur un autre fauteuil en le faisant presque grincé.
-Je te conseille de suivre une cure d'amaigrissement à Sainte Mangouste ; ça ne pourra que te rendre plus agréable à...euh...entendre. Parce que je crains bien qu'aucun homme ne daignera te regarder. Désolé pour l'info Granger. Bon passons maintenant aux choses sérieuses...
Hermione fulminait. Elle était quasiment certaine qu'en se regardant dans un miroir elle verrait des panaches de fumée sortir de ses oreilles. Pendant ce temps, Draco s'était levé afin d'extraire une pile de manuels de son bureau. Par ce fait, il ne vit pas l'expression outragée de la lionne qui était sur le point de fondre sur le lui comme sa proie. D'un geste négligeant, la Gryffondor fit un tour de poignet souple avec sa baguette magique qui fit léviter tout les ouvrages que Draco tenaient dans ses mains, et les posa dans une pile bien nette sur la table basse entre les deux fauteuils.
-Je suis conscient de ne plus avoir de baguette magique mais je ne suis pas devenu manchot d'après les dernières informations.
Hermione rougit. Elle venait de faire une grosse erreur en baffouant la dignité de Malefoy. Rageur, l'ancien Mangemort se rassit à sa place et avala cul-sec son breuvage alcoolisé sans accordé un regard en direction de la journaliste. Finalement, il reposa son verre avec force et déclara :
-Voyons si tu as une belle plume Granger.
- En qui consisteront nos leçons ? Demanda t-elle.
- Apprendre à la Gazette du Sorcier et à toi comment on rédige un véritable article. J'en ai marre de me lever tout les matins avec une feuille de laitue en guise de journal. Répondit Draco d'une voix acide.
- Donc c'est pour ton propre confort que tu m'as fais venir ici ? S'insurgea Hermione.
- Tu croyais quoi ? Que je n'avais aucun arrière pensé ? Je ne fais pas la charité.
La journaliste ce tut. Pendant leur rencontre à Pré-au-Lard, elle avait crut qu'il avait réellement changé. Mais au fond, il restait ce personnage antipathique sans scrupule. Hermione lui lança un regard rempli de dégoût et pendant une seconde, elle crut qu'il s'en était aperçut puisqu'il baissa les yeux.
-D'abord, on va trouver un sujet d'article. Autant y aller par étapes successives. Voici les livres que j'ai sélectionnés, tu peux les feuilleter pour te donner des idées. Conseilla Draco en empoignant un exemplaire de « Magie noire et décadence » de Terence Redmus.
Durant plus d'une demi-heure, ils feuilletèrent de nombreux livres sans échanger un mot où un regard jusqu'à ce que la journaliste tombe sur un ouvrage intitulé « Sang-pur : une génération de sorciers». Elle contempla les divers commentaires faits par l'auteur qui avait une haine sans vergogne envers les Sang-de-Bourbe et les Traître à leur Sang. Au bout d'un moment, Draco se rendit compte qu'il n'entendait plus son invitée alors il daigna lever les yeux vers elle. En contemplant la couverture du livre qu'elle parcourait, il comprit tout de suite ce qu'il se passait.
-Ce livre est remplit d'immondices, Dit-il, tu ne devrais pas le lire. Ca te fera dresser les cheveux sur la tête.
Puis, il regarda sa tignasse emmêler et claironna avec un sourire en coin :
-Excuse-moi, je ne savais pas que ta masse capillaire était dans un état si critique.
- Figures-toi Malefoy, que je viens de tomber sur un sujet digne de ce nom.
L'aristocrate eut un léger haussement de sourcil :
-Lequel ?
L'ancienne préfète tourna le livre pour qu'il le voit et clama :
-La vie des sang-purs.
- Quoi ? Tu vas nous traîner dans la boue c'est ça ? Normal, après la guerre tout le monde le fait, mais je ne pensais pas qu'une fille dans ton genre se rabaisserait à ce genre de...
- Je comptais plutôt prendre leur défense. Finit-elle.
Draco avait fait une imitation très comique d'une carpe hors de l'eau ou de quelqu'un ayant subit le sortilège Silencio et de Confusion simultanément.
-Tu plaisantes ?
- Pas du tout. Confirma Hermione. Je pense que cet article pourra éviter une ségrégation. Depuis la fin de la guerre, les sang-purs restent entre eux et...
- Je te ferai dire que c'est le cas depuis des siècles. Rétorqua Malefoy.
- C'est encore plus le cas depuis la guerre, Reprit Hermione, et puis je sais ce que c'est que de prendre la défense d'une catégorie sociale. Je me suis lancée dans la campagne de libération des elfes de maison bien qu'ils aimaient leur esclavage pour la plupart. Alors pourquoi ne pas prendre la défense de mes anciens bourreaux ?
Draco la regarda dans le blanc des yeux. Savait-elle vraiment ce qu'elle voulait faire et ce qui en découlerait ? Après tout, une bonne partie de la communauté sorcière pensait que les sangs-purs étaient des assassins nés. Est-ce que son rédacteur-en-chef accepterait de publier un article pareil ? Qu'adviendrait-il des lecteurs lorsqu'ils tomberont sur ce blason dédié aux sang-purs?
-Alors, la leçon marche toujours ? Demanda la journaliste.
- Evidemment Granger. J'ai hâte de voir ça.
Hermione sortit fébrilement une plume à Papotte violette de son sac à main ainsi qu'un bloc-notes.
-On t'a enfin donné une plume de chroniqueuse ?
- Oui, je l'ai reçu au court de la semaine suite à mon article sur le plan Potter. Un cadeau de la rédaction.
Hermione faisait semblant que c'était une plume comme une autre mais d'après son sourire satisfait, Draco en déduisit que cela symbolisait beaucoup plus qu'elle ne voulait l'admettre. L'écrivain savait qu'elle méritait amplement cette récompense. Aussi, il avait pris connaissance de son talent encore in estimé lorsqu'il avait lu son premier vrai article. Alors dans sa tête, une idée avait germé au fil des jours. Elle avait juste besoin d'un peu d'aide pour déployer ces ailes et écraser par sa prestance le monde journalistique. Rendre service à une Gryffondor était considéré comme un déshonneur ultime chez les Serpentard. Mais Draco Malefoy était bien décidé à faire une entorse à la règle car il se sentait redevable envers celle qu'il avait largement trainée dans la boue au cours de ses années d'études.
-Tu disais ?
Draco venait d'émerger de ses réflexions. La journaliste le fixait avec un sourire poli, la tête légèrement penchée sur le côté et sa plume prête à griffonner au moindre signal. Dans cette posture, elle lui faisait penser à son attitude d'élève irréprochable qu'elle avait été auparavant.
-Je demandais comment nous pourrions organiser notre recherche, professeur.
Le dernier mot qu'elle avait rajouté surpris Draco. Un large sourire s'était installé sur son visage angevin. Puis, il éclata de rire laissant apparaître un sourire irréprochable.
-Granger, si tu commences avec tes petites manies je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps. Combien de fois je devrais te répéter que Poudlard est une époque révolue ?
- Sans doute mille trois cent cinquante six fois avant que je ne réalise. Dit-elle dans une moue boudeuse.
- Bien, Miss Granger. Je le répèterai autant de fois que nécessaire. Prononça Draco en entrant dans son jeu. Nous commencerons par formulez notre sujet sous forme de question. Ca sera plus simple. Vous avez une idée en tête ?
- Pas vraiment...
- C'est un point essentiel de votre article. Les gens adhèreront tout de suite car les faits de société intéressent tout le monde, croyez-moi. Rajouta Draco.
- Tiens, pourquoi pas « les familles de sang-purs sont-elles vraiment coupable de leur agissement ? ».
- Pas mal pour un début. Mais, le terme plus acceptable pour parler des sang-purs c'est « authentique ». C'est du politiquement correcte.
La plume violette d'Hermione filait à toute allure sur son calepin tandis que Draco donnait son avis personnel. Cependant, il fut flatté de voir qu'elle prenait son opinion en considération bien qu'ils furent longtemps des ennemis jurés.
-Maintenant, il faut réfléchir aux différents arguments, n'est-ce pas professeur ? Questionna Hermione en relevant la tête de ses notes.
- Quand tu m'appelles comme ça j'ai l'impression de ressembler à un homme sénile adorateur du système scolaire. Se renfrogna Draco.
- On ne peut plus rigoler ici ?
- Tant qu'on est sous mon toit, ouais.
- Vraiment susceptible dis donc.
- Ca tu peux le dire. Quelle heure est-il ?
- Bientôt quatre heure. On fait une pause ?
- Tu crois que tes collègues attendront la fin de ta pause pour te doubler ? Fit remarquer le Serpentard. Mais, je dois avouer qu'un encas ne serait pas de refus... La cuisine est par là.
Ils se levèrent tout les deux et quittèrent le bureau de Malefoy qui semblait plus désordonné que lorsqu'ils y étaient entrés. En effet, le sol était jonché de parchemins usagés et roulés en boule tandis que de nombreux livres retraçant l'histoire des familles d'authentiques sorciers étaient étalés sur la table basse. Contrairement au bureau, la cuisine offrait une vision beaucoup plus ordonnée. Au centre de la table, la corbeille de fruit s'était transformée en une véritable piste de danse. Désormais, tous les fruits avaient trouvé un partenaire de valse. Hermione s'assit alors que Draco sortait une bouteille de jus de citrouille ainsi que deux verres du garde-manger.
-A notre collaboration.
Le verre de Draco tinta lorsqu'il percuta celui d'Hermione. Ils burent silencieusement. L'écrivain avait les yeux rivés vers le fond de son verre mais Hermione préféra admirer le verger de Draco.
-Il te plaît ?
Draco avait levé les yeux vers elle et déshabillait une banane qui hurlait d'indignation.
-Oui, ton jardin est très beau.
- C'est mon passe-temps quand je fais une pause dans mes écris, étant donné que sortir devient pénible pour moi.
- Je vois.
Le silence ce fit. Puis, Draco reprit :
- Tu crois que ton rédacteur-en-chef acceptera de publier cet article ?
- J'essaierai de le convaincre. Déclara Hermione. Et puis, je pense que tout le monde peut y trouver son compte.
- Surement.
- J'ai pensé que d'avoir des références historiques serait intéressant pour ton article.
- Oui, tu as raison. Au fait Malefoy, comment as-tu été élevé ? Enfin après tout tu es un sang-pur et ton témoignage m'aidera peut-être à comprendre certaine chose.
Draco semblait consterné qu'elle lui pause cette question. Mais il consentit tout de même à répondre :
- J'ai été élevé comme un bon petit sang-pur. J'ai fais mon entrée dans le monde à l'âge de sept ans et on m'a vite inculqué les bonnes manières ainsi que la haine envers les sang-de-bourbe.
- Que veux-tu dire par «entrée dans le monde à l'âge de sept ans » ?
- Et bien, les enfants de sang-purs ne sont présentés à la famille et aux amis avant leur septième anniversaire. C'est une tradition. Bien sur, personne dans la famille ne sait que la mère est tombée enceinte. C'est une sorte de surprise ou plutôt, un secret...
- Tu veux dire que la femme est dans l'obligation de cacher sa grossesse à ses proches et que les enfants ne voient quasiment personnes jusqu'à l'âge de sept ans ?
Draco acquiesça et se servit un autre verre de jus de citrouille.
-Mais c'est horrible. Reprit Hermione. Pourquoi fait-on se genre de chose ?
- On dit que c'est pour préserver le côté ancestral mais je crois plutôt que c'est pour éviter à une lignée de sang-pur d'être tachée par la naissance d'un Cracmol. Bathilda Tourdesac à fait un article surprenant là-dessus. Je te le montrerai.
- Tu m'en apprends des biens bonnes... Bon remettons-nous au travail !
Draco et Hermione ne quittèrent plus le bureau de la journée. Ils cherchaient, étoffaient et étayaient leur idées en utilisant des preuves ou des extraits d'ouvrages divers sur le sujet. Jamais une entente aussi cordiale ne s'était installée entre le Serpentard et la Gryffondor. D'ailleurs, lorsque la nuit d'un noir d'encre tomba sur Ferview Cross Road, Hermione en fut surprise.
-Déjà le soir ?
- Apparemment Granger. Je crois que cela suffira pour aujourd'hui. Tu n'as qu'à remettre tout ça au propre, le soumettre à ton chef et me contacter dès que cela sera publié.
- D'accord.
Draco la raccompagna sur le bord de la rue et lui fit un dernier signe de la main avant qu'elle s'éloigne. Hermione sourit à cette journée qui avait été formidable auprès de son écrivain préféré. Elle agita sa baguette et un bus violet à trois étages surgit de nulle part.
-Bienvenue à bord du Magicobus, le moyen de transport des sorciers en perdition, je m'appelle...
-Trève de blablater, je dois me rendre aux locaux de la Gazette du Sorcier au plus vite ! Coupa Hermione d'un ton décidé.
Le contrôleur la laissa entrer à l'intérieur, un peu dépiter qu'il ne puisse continuer sa tirade jusqu'au bout. Un bruit de canon retentit et le bus démarra en trombe sur l'avenue principale de Burbington Valley. En à peine dix minutes, il s'arrêta dans l'artère du Chemin de Traverse. Hermione sauta du véhicule et jeta deux mornilles d'argent au contrôleur. Elle entra sur son lieu de travail et se précipita sur son bureau où elle rédigea au propre son article. Il ferait sensation, elle en était sûre ! D'autant plus que c'était Silver Serpentis qui l'avait aidé. Après une heure de travail, elle mit un point final à son article et courra vers l'étage supérieur, au bureau du grand manitou. Essoufflée, elle tapa sur le bureau du rédacteur-en-chef et attendit sa permission d'entrée.
Quand elle entendit la réponse de Barnabas Cuffe, elle entra timidement dans son bureau en refermant soigneusement la porte derrière elle. Hermione était convaincue qu'il faudrait prendre son patron avec des pincettes si elle souhaitait publier cet article.
-C'est pourquoi ?
- J'ai rédigé un article et je voulais savoir si on pouvait le mettre dans le numéro de demain. Expliqua la Gryffondor en prenant son courage à deux mains.
- Quel genre d'article ? Parce que si c'est encore une interview de Celestina Moldubec je dirai deux mots à Rita...
- C'est plutôt du genre enquête sociologique. Informa Hermione.
- Faites voir.
La curiosité de son patron était attisée. Elle lui tendit son rouleau de parchemin, la main légèrement tremblante. Lorsqu'il lut l'article, ses sourcils se levèrent si haut qu'ils disparurent sous sa frange de cheveux.
-On peut dire que c'est un article très partisan... Constata Barnabas.
- Je relève juste les faits Mr Cuffe. Rien de plus. Si la communauté sorcière y voit là un outrage je suis prête à affronter leurs réactions.
- C'est très courageux de votre part Miss Granger mais je crains que ce genre d'article soit... disons... dangereux pour nos affaires.
- Alors vous ne prenez pas le risque ? Je croyais que depuis la fin de la guerre, la Gazette du Sorcier se revendiquait comme une presse libre et indépendante. Pourquoi encore faire un tabou du statut du sang. Il faut expliquer aux gens. Mr Cuffe, c'est de votre devoir.
Le rédacteur-en-chef prit un instant de réflexion et gratta sa barbe naissante de plusieurs jours puis souffla :
-Et bien qu'il en soit ainsi. Mais je ne serai en aucun cas responsable des retombées sur la rédaction Miss Granger. C'est bien compris ?
- Bien sur Mr Cuffe. Décréta la journaliste.
Sautant de joie, elle faillit faire la bise à Rita Skeeter qui avait l'oreille collée contre la porte au moment où elle sortit du bureau de son patron. Hermione dévala les escaliers, saisit son sac sur son bureau et salua Joey Jenkins et Parvati Patil qui fumaient durant leur pause avant de transplaner jusqu'à chez elle. Il devait être vers trois heures du matin lorsqu'elle alla écrire une lettre à Draco, réjouit d'avoir pu convaincre Mr Cuffe de publier son article. Elle envoya la missive illico presto et alla se coucher en attendant avec impatience la réponse de Silver Serpentis...
Draco se leva de bonne heure se matin là. Une chouette effraie venait de se poser au bord de sa fenêtre et tapait incessamment contre le carreau à intervalle régulier. Il grogna bruyamment et fut encore plus de mauvaise humeur lorsqu'il se cogna le gros orteil contre un des pieds de son lit. En tirant les rideaux, Draco s'aperçut que c'était l'aurore, un moment qu'il appréciait particulièrement à cause de la palette de couleurs qu'offrait le ciel à cette période de la journée. Il respira profondément la rosée matinale en se réjouissant d'être encore vivant après autant d'épreuves traversées.
La chouette s'impatienta et lui pinça l'index qu'Hermione avait soigné lors de sa première visite. Il déposa deux noises de bronze dans la bourse en cuire attachée à la patte de l'animal, puis il prit son envole. L'écrivain se rendit compte qu'il s'agissait d'un exemplaire du jour de la Gazette du Sorcier avec un morceau de parchemin attaché autour du périodique. Draco le déplia précautionneusement. C'était une lettre d'Hermione.
« Le 6 avril 1999,
Silver,
Je voulais te remercier d'avoir pris ton mal en patience en m'instruisant tout ce que tu savais sur les familles d'authentiques sorciers. Aujourd'hui, je dois admettre que j'ai beaucoup appris à tes côtés et cela serait ingrat de ma part de le nier. Barnabas Cuffe, le rédacteur-en-chef de la Gazette, à bien voulu publier mon article défendant la cause des sang-purs. Bien sur, il était un peu réticent au départ. Mais il s'est dit que les gens attendaient du neuf et qu'ils en avaient sans doute marre d'avoir des interviews de la chanteuse de variétés Celestina Moldubec ou de recevoir des communiqués indiquant que des Boullus de rivières avaient été retrouvés non loin de la Tamise. En bref, il s'est dit que c'était un coup de bataille explosive. Il a donc tenté le tout pour le tout en le publiant. J'ai mis ci-joint un exemplaire du journal en espérant que tu considère ceci comme un véritable article et non pas comme une feuille de laitue.
Hermione Jean Granger, sans doute ton élève favorite.
Ps : j'attends avec impatience notre prochaine leçon. »
Silver Serpentis souriait largement. Il se promit de lui répondre dans les plus prompts délais. Mais avant ça, il déplia le journal et dût tourner plusieurs pages avant de tomber sur l'article qui l'intéressait. Il était au milieu de la cinquième page. Draco se doutait bien que Barnabas Cuffe ne se risquerait pas à mettre ce genre d'écris sur sa une. Il y avait encore une sorte de tabou concernant le statut du sang après la guerre. La mise en place d'une commission d'enregistrement des Nés-Moldus était encore un souvenir cuisant pour la plupart des sorciers. En effet, la persécution des Sang-de-Bourbe devenait un argument fort dans la communauté sorcière pour désormais accéder à des postes haut placés. Certains parlaient même de discrimination positive. Par ce fait, Draco pensait qu'il s'agissait déjà d'un énorme progrès de ne pas avoir mis cet article entre une publicité contre les verrues et des astuces pour quelques anti-sort empêchant de faire pousser les ongles de pieds au-delà des limites de l'acceptables et de surcroît, que l'article soit dans son intégralité. Ainsi, Draco descendit dans sa cuisine et se fit un bon chocolat chaud surmonté d'un nuage de crème avant de se plonger dans l'article signé par sa jeune prodigue.
Toujours Purs
Les familles authentiques de sorciers, dit au sang-pur, sont-elles victimes d'une propagande diffuser à travers les siècles ? C'est ce que se demande Hermione Jean Granger, reporter à la Gazette du Sorcier. L'idéologie du sang-pur est née en Europe au Moyen-âge tandis que la chasse aux sorcières donnait lieu à de véritable effusion d'hémoglobines. La communauté sorcière a dû avoir recourt à de nombreux charmes de camouflage afin d'assurer sa protection. « Au XVIIème siècle, tout sorcier ou sorcière qui choisissait de fraterniser avec des Moldus devenait suspecter ou même réprouvé dans sa propre communauté. » Écrit Albus Dumbledor dans son commentaire des contes de Beedle le Barde à propos du « Sorcier et la marmite sauteuse ». C'est pourquoi beaucoup d'individus ayant des aptitudes magiques se laissaient enrôler par cette idéologie conservatrice. Le terme de « traître à son sang » survient à la même période. Des sorciers influents tels que Brutus Malefoy condamne leurs contemporains dit amoureux des Moldus comme le souligne le passage suivant extrait du périodique Sorcier en guerre : « Voici ce qu'on peut établir avec certitude : un sorcier qui marque de l'affection pour la société des Moldus est d'une intelligence inférieure et sa magie si insignifiante, si pitoyable, qu'il lui faut s'entourer de porchers Moldus pour se sentir supérieur. Il n'est pas de signe plus sûr d'une faible magie que la faiblesse envers une compagnie dépourvue de magie ».
Ce sentiment de haine est plus tard alimenté par le code international du secret magique qui a forcé les sorciers à vivre dans la clandestinité. Après un plébiscite, le gouvernement admet que la plupart des sorciers se sentent offusqués par cette décision. Or, aucun politicien n'acceptera de lever le voile sur l'existence d'un autre monde à la communauté non magique. De plus, une cellule de protection du secret magique a été mise en place avec la contribution du quartier général des Oubliators et du comité des inventions d'excuses à l'usage des Moldus.
Avec le temps, les sorciers issus de grandes lignées s'octroient un statut royal en raison de leur descendance telle une revanche du passé. Par ailleurs, Araminta Meriflua, issus de la très ancienne maison des Black, a tenté de faire valider un projet de loi auprès du ministère en vue d'autoriser la chasse aux Moldus. Le sentiment pro-moldu est alors valable de lourdes sanctions au sein d'une famille au sang-pur. Il est répandu de déshériter un enfant s'il montre une affection quelconque pour un Moldu ou qu'il le considère comme son égal. Par ce fait, les sorciers ayant du sang moldu dans les veines sont considérés comme des individus de seconde classe auxquelles il ne faut surtout pas se mêler. Les unions entre sang-purs sont courantes. « Les mœurs des familles authentiques de sorciers entraînent une forte consanguinité. » certifie le Médicomage Filibert, chercheur à Sainte Mangouste sur les propriétés de la génétique sorcière. Pour y remédier, en 1870, Eric Mac Mahanon, ministre de la magie à cette époque, rend proscrit plus de sept mariages au sein d'une même famille pendant trois siècles.
Ainsi, le sang coule et le temps passe. Les familles au sang-purs deviennent rarissimes étant donné que peu de sorciers adhèrent à leur dogme. La majeure partie de l'aristocratie sorcière se conforte dans l'idée qu'ils constituent un groupe social à l'essence exceptionnelle car ils ne sont pas souillés par un sang impur. L'éducation ne joue pas un rôle mineur dans cette vision puriste. Les enfants des familles authentiques sont présentés au cercle d'amis qu'à l'âge de sept ans. Selon les spécialistes, c'est à cet âge là que se manifestent les pouvoirs magiques chez les sorciers. La fameuse historienne Bathilda Tourdesac a prétendus dans son ouvrage intitulé « Histoire et décadence des sorciers » que cela était un moyen sûr d'évincer tout descendant pouvant être un Cracmol afin d'éviter de faire planer la honte sur la famille. Ce genre de pratique eugéniste à longtemps été dénoncée par l'organisation des droits de l'enfance. Or, le département de la justice magique n'a toujours pas osé s'interposer. « Ce qui est le plus dangereux pour ces enfants, se sont les préjugés que leurs donnent leur parents avant même de pouvoir rencontrer des gens n'appartenant pas à leur monde » a déclaré Bathilda dans une de ses interviews paru quelques années auparavant. « Ils sont donc persuadés de valoir mieux que les autres bien qu'ils ignorent la vérité ».
Au vue de ces nombreux évènements historiques, on peut essayer de comprendre la pression qu'ont subit, ceux qu'on appelle aujourd'hui les enfants soldats endoctrinés dans l'idéologie de leur famille. Par ailleurs, le célèbre auteur, Silver Serpentis exprime son point de vue à ce propos. Par conséquent, revoir son jugement devient alors impératif afin de ne pas tomber dans l'erreur faite précédemment. Pour cela, il nous faudra attendre de voir les prochaines élections, et espérer une loi évitant de telles pressions sur des enfants innocents dans un monde corrompus comme le notre.
Hermione Jean Granger, reporter à la Gazette du Sorcier.
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Extraordinaire. Rien de mieux à dire. Selon lui, Hermione s'était débrouillée à merveille sur un sujet très complexe. Draco relut plusieurs fois l'article et s'attarda sur le petit clin d'œil qu'elle lui avait fait : elle l'avait cité. Il finit avec délectation sa tasse de chocolat chaud et entra dans son bureau sans faire attention aux gnomes de jardins qui piétinaient ses bégonias dans une sorte de danse indienne. L'écrivain se glissa dans son bureau et saisit de quoi écrire dans son tiroir. Il ne savait pas comment exprimer ce qu'il ressentait sans se faire percer à jour. Pour lui, les lettres donnaient autant d'informations sur les évènements qui se produisaient que sur la personnalité du sorcier en question. Il avait sa plume suspendue au-dessus de la surface de papier et attendait que les mots justes lui viennent en tête. Après un quart d'heure de réflexion, il se lança dans le monde vaste qu'était l'écriture pensant que seules les éclaboussures d'encre pouvaient l'atteindre.
« Le 6 avril 1999,
Ma chère Calamity Jean,
Je dois dire que j'ai été passablement surpris de la forme qu'avait prit l'article que nous avons travaillé conjointement. Au final, nos heures harassantes de labeur ont porté leur fruit. J'espère que cet article ouvrira les yeux à bon nombre de sorciers. Je dois t'avouer que la référence à Silver Serpentis était plutôt bien placée. Tu as atteins le premier objectif de notre première leçon : tout sujet est bon à traiter. Je te félicite.
Cordialement,
Ton cher pédagogue.
Ps : notre prochaine leçon aura lieu la semaine prochaine, le 12 avril. Viens tôt, ce sujet demandera plus de temps. Aussi, j'ai toujours aimé les framboises, si tu pouvais me ramener un panier en passant, ça serait vraiment sympathique. Histoire de me remercier de ma collaboration. »
Draco siffla en se penchant par sa fenêtre et un hibou grand duc atterrit sur son avant-bras donnant fièrement la patte. Il attacha le morceau de parchemin et le messager épistolier prit son envole connaissant parfaitement sa destination...
Dans la banlieue de Londres, un homme à l'air plutôt pressé marchait vers l'entrée officielle du ministère de la magie accompagné de son fidèle attaché-case. Sa longue robe verte aux bordures dorés indiquait qu'il faisait partit du département de la coopération internationale magique. A ses côtés se trouvait une femme qui devait avoir à peu près son âge et avait l'air d'avoir maigris en peu de temps. De longs cheveux bruns tombaient en cascade sur son dos et elle portait une cape rouge vermeil.
-Tu crois que cela se passera bien Percy ? Demanda la jeune femme. Après tout, je me suis absentée une vingtaine de jours en abandonnant ma fille dans une rue commerçante. Jamais on ne voudra me la rendre après ce qui s'est passé.
- Ne t'en fais pas Pénélope. Avec le dossier que je viens de constituer tu n'as rien à craindre. Je t'ai fais une défense en béton.
Il avait le nez dans un fichier lorsqu'un vendeur de journaux l'apostropha :
-Un exemplaire de la Gazette du Sorcier Monsieur ?
- Pourquoi pas.
Il tendit deux mornilles d'argent et pris le périodique qu'il mit sous son bras en traversant le Hall du ministère de la magie. Ils coururent vers un ascenseur et saluèrent la plupart des sorciers qui s'y trouvaient. En revanche, la dite Pénélope ne semblait pas très à l'aise et fuyait les regards que lui lançaient les autres représentants du ministère.
-Troisième étage, département de la justice magique et service abusif de la magie.
Percy entraîna à sa suite Pénélope Deauclair et à son grand étonnement, il croisa son plus jeune frère, Ronald Weasley talonné de peu par Harry Potter, candidat à l'élection de ministre de la magie.
-Ben ça alors, tu es revenu ? Lança Ron.
Percy acquiesça en remontant légèrement ses lunettes en écailles. Harry s'avança pour le saluer et posa ses yeux sur la femme qui l'accompagnait :
-Je suppose qu'il s'agit de Pénélope. Décréta Harry. Enchanté.
Il lui sera la main vigoureusement avant de se tourner vers Percy.
-Une montagne de travail t'attend au département de la coopération magique internationale. Stu à fait du bon boulot mais il n'a pas pu tout gérer à lui tout seul. Earn Sashafierd vient de partir en retraite il y a quelques jours. Je ne serai pas étonné que tu obtiennes une promotion d'ici là.
- J'imagine. Mais, nous n'allons pas trop traîner, nous avons une affaire urgente à régler. Vous savez, Amy est la fille de Pénélope.
- Ta mère nous en vaguement parlé le mois dernier. Mentit Harry.
- Tu as la Gazette ? Déclara Ron. Tu sais qu'ils ne font que des articles ennuyeux depuis la semaine dernière ?
- La reproduction des Boullus des Rivière m'intéressent Ronald. Persifla Percy. D'ailleurs, les Oubliators font un travail merveilleux en les repêchant tous dans la Tamise. Tu imagines si des Moldus venaient à tomber dessus ? Ils feraient une enquête et cela mettrait en péril le code international du secret magique !
- Toujours des bilans catastrophes avec toi. Maugréa Ron. Fais voir.
Ronald Weasley tira sur le journal et le déplia aux yeux de tous.
-Tiens il y a une interview de Bernard Dagluis l'inventeur du pousse-os page deux. Comme si s'était intéressant. Page trois, une étude économique de Gringotts. Tiens, tu vois que j'avais raison Harry, on est en excédent d'un million de gallions ce mois-ci. La quatrième page est complètement inintéressante tout comme la cinquième...
La voix de Ron se perdit alors que ses yeux parcouraient à une vitesse folle la page qu'il avait entre les mains.
-Qu'est-ce qu'il y à la cinquième page ? Demanda Harry.
- Tu n'as qu'à lire toi-même.
Ron enfonça le journal dans la poitrine du survivant et se dirigea vers les ascenseurs. Harry n'en crut pas ses yeux. Hermione venait de faire un article sur la protection des sang-purs. Comment cela était-il possible ? Lui avait-on obligé de le faire ou bien avait-elle changé d'opinion personnelle ?
-Je vous laisse, je dois aller voir Hermione. Signala Harry Potter en courant vers l'ascenseur dans lequel Ron l'attendait.
-C'est ça, partez ! Cria Percy. Nous nous avons des choses importantes à faire.
Pénélope qui était restée silencieuse marcha aux côté de Percy jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination. D'un pas qui se voulait conquérant, Percy entra dans le bureau de la directrice du département de la justice magique avec Pénélope Deauclair. Frany Flunt était une femme plutôt grassouillette au visage bienveillant. Avec un sourire, elle les pria de s'asseoir en face de son bureau :
-Heureuse d'enfin vous revoir Monsieur Weasley et Miss...
-Deauclair. Informa Percy d'un ton pompeux. Nous sommes venus pour une requête concernant l'affaire de l'enfant perdus du mois dernier vous vous souvenez, Amy. Une petite métamorphomage.
- Oui, certainement.
- Il s'agit de ma fille voyez-vous. Murmura presque Pénélope. Je... Je me suis montrée irresponsable et égoïste en l'abandonnant là mais je regrette profondément. C'était de la pure folie, un coup de tête. Si on pouvait me rendre ma fille...
- Un abandon d'enfant est un acte très grave Miss Deauclair. Reprit Frany Flunt. Imaginez un peu la catastrophe si vous l'aviez abandonnée du côté Moldus et que son métamorphosysme se déclenche ? Cette petite fille n'avait que vous au monde comment avez-vous pu imaginer...
- Cette enfant avait un père. Trancha Percy Weasley. Aussi absent soit-il, il se devait d'aider la mère de son enfant, ce qu'il n'a pas fait.
- Or, j'ai entendu dire qu'il versait une pension alimentaire. Rajouta la directrice du département.
- Je ne parlais pas d'avantages financiers. Mais d'une présence paternelle. Pénélope veut récupérer son enfant, elle est dans son droit. Vous pouvez consulter le dossier que j'ai établis. Mais je certifie que vous ne pourrez l'empêcher de revoir Amy.
Comme si il venait de mettre un terme à la discussion, Percy déposa le fichier sur le bureau de sa collègue et se leva.
-Nous irons la chercher dès que vous aurez validé cette décision. Au revoir Mrs Flunt.
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