Chapitre 4

Ce soir là, Hermione s'était couchée tard. La journée de travail avait été plutôt longue. Une requête provenant du ministère avait retardé son départ. En effet, elle avait dû intégrer un avis de recherche dans le numéro du jour. Une petite fille avait été retrouvé dans la journée non loin de Pré-au-Lard.

Tous les kiosques à journaux sorciers reçurent la périodique dans l'heure qui suivit. Bon nombre de sorciers ne s'attardèrent pas sur la photographie de l'avis ministériel puisqu'ils ne se sentaient pas concernés. Or, un homme du nom d'Olivier Pye lisait avec attention les nouvelles du jours. Cela faisait deux semaines qu'il avait quitté son domicile pour retourner dans son Irlande natale. Il était assis sur une des nombreuses banquettes du Magicobus lorsque ses yeux se posèrent sur l'encadré de la page treize. Une petite fille brune qui devait avoir environ cinq ans souriait timidement à l'objectif.

- Amy! Hurla Mr Pye tout en réveillant la plupart des voyageurs de nuit.

Sans demander son reste, il transplana jusqu'au ministère de la magie...

Au même moment, Amy était quelques parts, sur le territoire anglo-saxon, prête à dîner:

- On mange quoi?

- J'ai préparé un bouillon de citrouille. répondit nonchalamment Draco Malefoy.

- Pourquoi c'est toi qui prépare à manger? Tu n'as pas de femme? Demanda la petite fille.

Draco arrêta de s'occuper du potage orangé pour fixer son interlocutrice.

- Non, je vis seul. Et puis tu as une vision assez machiste pour une petite fille: les femmes ne sont pas déterminées à cuisiner. Ici, il n'y a ni femme ni elfe de maison.

- Pourquoi? Questionna Amy.

- Parce que je me sens mieux ainsi: ça ne me pose aucun problème la solitude.

- Pourquoi?

- Parce que avant j'étais trop entouré. Au bout d'un moment j'ai saturé et j'ai préféré m'éloigner.

- Pourquoi? Demanda une nouvelle fois la fillette.

- Pourquoi quoi? Pesta le Serpentard.

- Arrête de me regarder comme ça. Tes yeux font peurs. Murmura Amy tout en se cachant dans son col roulé.

Draco détacha son regard et tournoya sa cuillère en bois dans sa soupe en raclant parfois les bords du chaudron. Cela le fit pensa aux cours de potion dans les cachots de Poudlard, avec le professeur Rogue. Ce fut seulement le sifflement persistant du chaudron qui le ramena à la réalité. Il éteignit le feu sous la marmite et versa une portion suffisante dans deux bols de couleurs différentes.

- Bon appétit! S'écria Ay tout en enfouissant son visage dans la soupe fumantes.

- Dois-je comprendre que je dois également t'apprendre les bonnes manières? Nargua Malefoy.

- Maman dit que je suis une princesse. Justifia la fillette.

- Ca se voit. Dit-il tout en regardant le menton dégoulinant de son invitée. Dépêche-toi de terminer. C'est l'heure d'aller au lit.

L'horloge magique plantée au milieu du Living-room de Draco Malefoy indiquait l'heure et les situations des personnes de la famille. Il avait hérité de cette relique du passé peu après sa libération d'Azkaban, il y a environ un an de cela. Trois aiguilles représentaient la famille Malefoy. Celle du jeune écrivain pointé sur " A la maison ". En revanche, celle appartenant à Lucius Malefoy figurait sur " En prison " depuis la bataille finale. Or, l'aiguille de Narcissa sautillait sur le point " En danger de mort ". Draco souffla péniblement. Sa mère était à Sainte Mangouste depuis deux ans déjà et ne s'était pas remise du choc d'avoir vu son mari et son fils partir pour Azkaban, la prison des sorciers.

- Ils sont où tes parents à toi?

Amy venait de terminer sa soupe.

- Très loin d'ici... En vacances. Rajouta précipitamment le jeune Lord afin d'atténuer la curiosité maladive de la petite fille qu'il hébergeait depuis plusieurs jours déjà.

- Je monte enfiler mon pyjama.

- Je vais laver la vaisselle et je te rejoins aussitôt pour te raconter le fameux conte dont je t'ai parlé au ministère.

- Oui! S'exclama Amy tout en montant les escaliers comme elle le pouvait avec ses grosses pantoufles en formes de citrouilles que Draco lui avait acheté.

L'ancien Mangemort souffla et retroussa ses manches. Il détestait être de corvée de vaisselle. Il saisit une éponge acheté dans un magasin moldus se trouvant non loin de là et commença à frotter. Il repensa au jour où il s'était retrouvé devant l'assemblée du Mangenmagot au complet. Le jour où le verdict de son procès était tombé. Le tableau de Dumbledore avait été déplacé spécialement pour que le défunt directeur puisse y assister. Sa barbe grise dépassait du cadre que tenait Percy Weasley, assit à la droite de Kingsley Shacklebot, le nouveau ministre de la magie. De l'autre côté se trouvait Stu Anderson , le nouveau secrétaire du ministre qui tenait le portrait de Severus Rogue. Autour d'eux, des dizaines de sorciers dans des robes rouges ou noirs observait le Serpentard qui se débattait de ses liens qui l'attachait solidement à la chaise en fer. Près de la porte se tenait deux Détraqueurs qui rôdaient avec impatience autour du criminel.

- Je suis innocent! Rugit Draco Malefoy.

- Le Mangenmagot ne vous a pas accordé la parole Mr Malefoy. Veuillez vous taire.

C'était Dolores Ombrage. Elle était assise au milieu de la tribune de droite tout près de Mafalda Hopckrick. Ce fut Kingsley Shacklebot qui débuta le procès en s'adressant au jeune prisonnier d'une voix intelligible:

- Draco Abraxas Scorpius Malefoy, assurez-vous que vous connaissiez les projets du Seigneur des Ténèbres durant la guerre?

- Oui, je...

- Avez-vous volé des informations confidentielles au ministère sur les défense du pays pour les dévoiler à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Prononcer-Le-Nom? Coupa le ministre récemment nommé.

- Certainement, mais...

- Démentez-vous que votre baguette magique à effectuer trois fois le sort de la mort subite " Avada Kedavra "?

- N'imaginez pas que...

- Votre famille a-t-elle livré son Manoir afin que les forces du mal puissent s'y loger?

- Ca n'a rien a voir avec...

- Après cela monsieur Malefoy, pensez-vous réellement être innocent? Termina Kingsley Shacklebot.

La salle d'audience demeura silencieuse. On n'entendait plus que les grattements frénétiques de la plume de Percy Weasley qui retranscrivait le jugement sur un long parchemin. Puis, une petite toux se fit entendre du côté de la tribune où siégeait Dolores Ombrage. Celle-ci se leva et afficha un air doucereux.

- Il me semble évident, que ce jeune homme est coupable de ces actes. Il n'a subie aucun sortilège de l'Impérium et persiste à se dire innocent alors que les preuves sont évidentes! Il a tout de même, fait entrer plusieurs Mangemorts dans l'école de Sorcellerie, Poudlard, afin d'attaquer les élèves et...

- Je ne pensais pas qu'ils allaient venir aussi nombreux: on m'avait juré qu'il n'y en aurait qu'un pour m'aider dans ma tâche. Je l'ai fais uniquement pour sauver...

- FOUTAISE! Hurla Ombrage tout en cassant sa plume en deux. Ce garçon ment. Dit-elle d'une voix plus douce.

- Je ne mens pas. Hoqueta Draco. Severus Rogue et Albus Dumbledore étaient au courent de ce que je fabriquais.

- Vraiment? Intervint Mafalda Hopckrick.

- Bien sur ma chère Mafalda. Prononça Dumbledore tout en levant un doigt inquisiteur. Vous savez bien que rien ne m'échappe.

De l'autre côté, le portrait de Severus Rogue observa son élève d'antan d'un regard vitreux.

- Il semblerait que monsieur Malefoy ai été entrainé contre sa volonté dans un fâcheux concours de circonstances.

- Je n'aurais pas mieux dit Severus! S'exclama Dumbledore tout en sortant un bonbon au citron de sa poche.

- Vous croyez? Susurra quasiment le bureaucrate. Ce petit arriviste de Malefoy est en train de négocier son séjour en prison et personne ne daigne émettre une opinion contradictoire? Son père croupit déjà derrière les barreaux d'Azkaban. Pourquoi ne devrait-on pas l'emmener également? Et un proverbe moldus dit bien " Tel père tel fils ", n'Est-ce pas?

- Nous ne pouvons pas nous accorder à mettre Draco dans le même chaudron que son père. Clama Rogue tout en assassinant du regard Dolores Ombrage qui s'assit de dépit.

- Dans tous les cas, Reprit Kingsley, nous ne pouvons pas le laisser repartir libre. Il écopera d'une peine, d'une amande de dédommagement pour atteinte à la société et devra donner les noms des personnes qu'il a assassine. Je veux des noms Mr Malefoy.

Un silence pesant enveloppa le jeune écrivain.

- Plus de cinquante disparitions et environs deux cents meurtres ont été répertoriées pendant le règnes de Lord Voldemort. Ne me dites pas que vous avez utiliser les trois Avada Kedavra pour tuer des araignées. Fit remarquer Kingsley tout en se penchant un peu plus sur son pupitre.

Les magistrats assis dans la tribune tressaillirent en entendant le nom du Mage Noir. Bien que celui-ci ait été tué par Harry Potter il y a quelques mois, beaucoup de gens avaient encore peur de lui.

- Le jour où j'ai reçu la marque, commença Draco, j'ai dû prouver que j'était un vrai Mangemort. On m'a indiqué la personne que je devais kidnapper et tuer devant leurs yeux. C'était une femme du nom d'Alicia Tigg. Quelques mois plus tard, j'ai dû achever un homme de la commission Espagnol de sorcellerie qui avait découvert des informations capitales sur les interventions de Vous-Savez-Qui: il s'agissait de Javier Manuel Ortegui. entre temps, une jeune fille du nom de Maëva Johnson s'était trouvé au mauvaise endroit au mauvais moment, alors...

La vois de Draco Malefoy se tut. Un autre silence glaciale s'abattis dans la cour de justice.

- Très bien. Le Mangenmagot va décidé de décidé de votre peine. Ceux qui veulent innocenter Draco Malefoy lève la main.

Tous les fonctionnaires du ministère de marbre: peut-être ne voulaient-ils pas être mal vus en prenant la défense d'un assassin? Seuls les deux portraits des directeurs levèrent la main malgré que leurs voies ne comptent pas.

- Dans ce cas, monsieur Malefoy écopera d'une amende s'estimant de vingt mille gallions et devra séjourner à Azkaban durant une période indéterminée.

Draco jura qu'il vit les Détraqueurs échangés un sourire carnassier.

- De plus, reprit Kingsley, sa baguette devra être remise à la commission d'usage excessif de la magie pour la détruire. Il ne pourra pas l'utiliser même à sa sorti de prison...

- Si il en sort. Maugréa Ombrage en rangeant ses affaires dans son sac à main rose.

- Il devra se conduire comme un sorcier exemplaire durant sa réhabilitation; aucun écart de comportement ne sera toléré. La séance est levée!

Le grand maillet du ministre tapa deux fois le coin de son bureau surélevé et les Détraqueurs se précipitèrent sur Draco Malefoy tel un énorme nuage obscure qui aurait surgit de nul part...

Le Draco d'aujourd'hui venait de finir sa vaisselle. Il reposa l'éponge au coin de l'évier et se lava les mains pour y enlever toutes les bactéries, puis sa bibliothèque. Le chemin fut plutôt bref. Sa nouvelle maison n'était pas aussi grande que le Manoir dans lequel il avait grandit.

C'était une petite chaumière paisible se trouvant dans les environs de Pré-au-Lard. Dehors, Draco avait fait pousser quelques fruits et légumes dans un petit verger aménagé grâce à des produits de jardinages moldus. Cela lui permettait d'aller le moins possible dans les rues marchandes et par ce fait, se mêler à la population environnante.

Une fois dans la chambre d'ami, Draco trouva Amy cachée sous le lit. Il venait d'apercevoir une des chevilles dépassée mais il préféra jouer le jeu.

- Où est passé Amy? Déclara t-il d'une voix assez forte pour qu'elle puisse l'entendre.

Celle-ci gloussa de malice depuis sa cachette.

- Elle m'avait dit qu'elle m'attendrait ici même! Non d'une gargouille, comment vais-je trouver une autre petite fille pour lui raconter l'histoire Des sept chaudrons. Et dire que j'avais commandé un colis à Honey Duck remplit de friandises: je vais devoir manger tous ces bonbons tout seul. Dit Draco tout en accentuant biens sur le dernier mot.

Aussitôt, Amy sortit de sa cachette, les mains sur les hanches:

- C'est pas gentil de ne pas partager!

- Amy? Dit donc, tu as été rapide pour revenir. Clama l'ancien Serpentard tout en s'asseyant au bout de lit, le livre de Beedle le Barde sous le bras.

- Moi aussi je plane! S'écria la fillette.

- On ne dit pas planer mais transplaner sinon on va croire que je t'ai fournis milles herbes et champignons magiques

Amy hocha de la tête en grimpant dans le grand lit douillet qui lui avait prêté Malefoy dès son arrivée dans sa vie.

- Alors, cette histoire? Quand Est-ce que Beedle le Barde l'a écris? Pour qui?

- On ne sait pas grand choses sur les conditions d'écriture du conte mais son contenus est bien là: c'est l'essentiel. Confia l'ancien prisonnier tout en ouvrant le livre ancien finement relié.

Amy se plaça sous les lourdes couvertures afin d'être confortablement installé lorsque Draco débuterait l'histoire.

- Les sept chaudrons. Lut l'écrivain. dans une maisonnette au cœur de la forêt de Brocéliande vivaient deux vieux sorciers. L'homme et sa femme travaillaient chaque jour que Merlin faisait afin de récolter la plus grande quantité de sirop d'érable: une vraie denrée à l'époque.

- C'est quoi un denrée? Demanda Amy tout en levant sa petite bouille vers le Serpentard.

- Quelques choses de rares et de précieux. Je peux continuer?

- Oui.

Ils avaient également sept filles. L'aînée, Iphigénie, était la plus érudit. La seconde, Anne, passait son temps à faire l'âne. La troisième, Caroline, était la plus maline. La quatrième, Armande, était la plus gourmande. la cinquième, Acadée, était la plus désordonnée. L'avant-dernière, Adel, était la plus laide. La benjamine, Christine, était de loin la plus perfide. Toutes se complétaient et elles aidaient leurs parents dans leur labeur.

- C'est quoi un labeur? Questionna Amy.

- Un travail. Cela provient du verbe latin " laborare ". Expliqua Malefoy. Si tu m'interromps comme ça, je ne pourrais jamais terminer cette histoire!

_ Ok.

- Bon, où j'en étais?

- Le nom des sept filles. Précisa Amy tout en plaçant la tête sur le torse de son protecteur.

- Ah oui! Un jour, reprit Draco, leur père tomba malade à la suite d'un maléfice jeté par un mauvais sorcier qui habitait dans un village. Celui-ci était jaloux de la réussite de son voisin. Le chef de famille était assaillit d'hallucination si bien qu'il ne reconnaissait personne. Peu après, sa femme mourut de chagrin. Iphigénie, maintenant à la tête de sa fratrie, décida alors de chercher un antidote qui soignerait la maladie de son père. Elle avait entendue de la bouche d'une vieille sorcière du village qu'un génie pouvait exaucer les vœux les plus fous.

- Comme avoir son poids en bonbons? Demanda précipitamment Amy son regard remplit d'espièglerie.

- Amy! Gronda Draco.

- Très bien, je me tais. Dit-elle tout en croisant les bras.

- Le lendemain, les filles du cultivateur de sirop d'érable partirent à la recherche du puissant magicien. Au bout de plusieurs jours de marches à travers la forêt, elles arrivèrent devant une grottes sombre et peu faible. Une voix tonitruante les interpella en ces mots:

Je suis le génie de la grotte,

J'exauce vos vœux quels en soit la sorte.

Vous êtes venues au nombre de sept,

Les chaudrons se montreront: à vous de choisir la bonne recette!

Dès lors, sept chaudrons s'alignèrent devant les fillettes aux regards émerveillés. Une à une, elles choisir leurs potions: Caroline, la plus maline, demanda à enfermer la gloire en bouteille. Anne, celle qui se comportait comme un âne, demanda à obtenir tout le sérieux du monde dans une fiole. Adel, la plus laide, désira obtenir la beauté dans un grand verre. Christine, la plus perfide, demanda à son chaudron d'enfermer la mort dans un flacon. Acadée, la plus désordonnée, voulut s'attribuer les pouvoirs d'une fée du logis irréprochable dans un bocal. Armande, la plus gourmande, demanda une potion permettant la société sempiternelle dans une tasse. Iphigénie, la plus érudit, demanda un remède efficace contre la maladie de son père dans une ampoule.

Le génie fit disparaître les sept chaudrons tandis que les filles du vieux sorciers se disputaient à cause de leur souhait. Chacune trouva à ses pieds ce qu'elles avaient demandé. Elles décidèrent donc de repartir séparément sans échanger un mot auparavant.

- Mais elles sont sœurs! Elle ne devraient pas se disputer! S'insurgea Amy.

- Je sais. Confirma Draco. Mais dès fois les plus grands conflits éclatent au sein d'une même famille.

- Je veux la suite! La suite! La suite! Teu plaît... Cria la petite fille tout en tapant frénétiquement dans mains.

- Attends, je dois tourner la page. Ah, voilà! De retour dans son village natal, Iphigénie se précipita dans sa maisonnée afin de donner le remède à son vieux père pris de violentes crises d'hallucinations. Il guérit immédiatement et demanda où était passé ses autres filles.

Lui et Iphigénie ne le surent jamais mais ce que l'on sait aujourd'hui c'est qu'Iphigénie est une ancêtre directe de Rowena Serdaigle...

Beaucoup disent que les six autres filles sont mortes dans des conditions épouvantables à cause de leur cupidité. De source sûre, nous savons que Christine s'est perdue dans la forêt et, en voulant boire, elle a avalé à grand goulot sa fiole qui la fit mourir sur le coup. D'autres prétendent avoir reconnue Armande, assise dans une taverne à inlassablement regarder les voyageurs manger. Quelques-uns disent même qu'Adel était devenue une princesse d'une contrée étrangère et qu'elle fut victime de sa beauté. Deux princes s'étaient entre-tués pour détenir ses faveurs. Pour les autres, aucune supposition n'a été faite. Beedle le Barde courre toujours d'une contré e à une autre pour découvrir ce qui est advenus de leur destinées... Moralité de l'histoire: richesse passe santé.

- Génial! S'écria Amy.

- Bon, il est temps que le marchand de sable vienne te chercher. Fais de beaux rêves. Chuchota Draco tout en sortant de la chambre.

- Bonne nuit. Répondit Amy tandis qu'elle s'enroulait dans sa couette épaisse.

Le reste de la soirée se passa dans le calme. Amy s'endormi rapidement dans le lit douillet de la chambre d'ami. Draco en profita pour s'installer derrière son bureau afin de répondre à la lettre d'Hermione Granger, ce qui était le but initial de sa journée mouvementée. Le jeune écrivain ouvrit son tiroir et y saisit l'enveloppe reçut la veille au soir.

" Le 16 mars 1999.

Silver.

Je viens à peine d'achever votre premier chapitre concernant votre enfance et en me remémorant mon histoire je me dis que nous avions plus de points communs que nous l'avions imaginé. Tout d'abord, je tenais à préciser que j'ai également vécu la guerre et que j'y ai activement participé. Les temps ont été durs mais le bien l'a finalement emporté. Aussi, j'ai étudié à Poudlard. Il y maintenant deux ans que j'ai eut mon diplôme de fin d'étude. Et vous, quand êtes vous rentrer dans la vie active? Peut-être que nous nous sommes déjà croisés: le monde sorcier est si petit! Mais, j'ai l'impression que vos brèves allusions durant votre autobiographie et votre pseudonyme vous donnent une appartenance à la maison Serpentard. Ai-je tord?

Cordialement,

Hermione Jane Granger."

Draco eut un sourire en coin puis traça les lettres suivantes sur un bout de parchemin vierge de son écriture fine:

" Le 17 mars 1999.

Quelques parts ici et ailleurs...

Hermione,

Puis-je vous appeler ainsi étant donné que vous utilisez Silver pour m'apostropher? A vrai dire, votre nom me dit effectivement quelques choses. Je me suis alors aperçus qu'il s'agissait d'Hermione Granger celle qui avait combattus le Mage Noir aux côté du célèbre Harry Potter. Ca y est j'y suis! Vous est celle que l'on appelait le " rat de bibliothèque "? Désolé d'évoquer ce fâcheux surnom mais il est comme associé à votre image (...)"

Draco marqua une pause et grimaça de plaisir.

" En ce qui me concerne, je ne pense pas que me décrire serait nécessaire: vous en perdriez plus qu'autre choses. J'aperçois déjà votre air outré, les sourcils légèrement froncés de courroux. Puisque vous insistez, je veux bien venir à votre rencontre pour lever le voile sur mon identité. Silver Serpentis vous attendra devant les grilles de Poudlard le 30 mars à midi. "

Il ne prit pas la peine de signer et accrocha la lettre sur la patte d'un hibou grand duc qui prit aussitôt son envol. Le Serpentard le regarda s'éloigner imaginant la tête que ferait la destinataire en lissant sa missive. Viendrait-elle? Certainement, elle n'était pas Gryffondor pour rien. Draco referma les battants de la fenêtre doucement pour ne pas réveillé la fillette qui dormait à l'étage supérieur.

Le jeune écrivain longea alors sa bibliothèque personnelle en bois massif et son index s'arrêta sur son dernier ouvrage en liste. Il voulait relire son deuxième chapitre.

" Draco dormiens nunquam titillandus.

Poudlard. A-t-on déjà donné un nom aussi ridicule à une institution aussi préstigieuse? Je ne le pense pas. En tous cas, pas dans le monde sorcier. Je tiens à le préciser car dans le monde moldus on peut relever bon nombre de cas similaire. Par exemple, dans l'antiquité romaine, un grand général se nommait Caliguale ce qui signifie " sandalette " en latin ou encore le fameux Cicéron au nez en forme de pois chiche mais là, j'établis une digression.

Poudlard, la fameuse école de sorcellerie. Le collège se trouvait au sommet d'un rocher abrupt entouré d'une végétation dense. Une voûte permet d'accéder à une crypte dans les sous sol du château. C'est par là que j'ai accosté à Poudlard depuis ma barque réservée au premières années. Par la suite, le protocole veut que nous déposions un stupide chapeau qui aura une influence décisive dans notre avenir et qui déterminera notre place dans la société.

Comment peut-on donner un pouvoir absolu à une relique du passé? Les fondateurs de cet établissement seraient-ils des fétichistes assidus? Surement, étant donné qu'ils on tous odorer un objet dont ils firent leur signature. Une épée, un coupe, un diadème et un médaillon. Et si vous deviez choisir un objet, lequel serait-il? Pour ma part, il s'agirait d'une belle plume pour avoir constamment de quoi écrire.

Ecrire. Je crois que c'est à mon arrivée à Poudlard que je me suis découvert cette passion jusqu'alors insoupçonnée. A l'époque, j'avais été pris de l'envie de relater tout le évènements se produisant à Poudlard: une sorte de journal intime afin d'y ancrer mes pensées les plus profondes. Mais le problème a été énoncé précédemment: " à l'époque ".

Hier n'est plus et aujourd'hui demeure plus que jamais. En souvenir de cette période, je vais partager mon histoire à travers ces quelques pages avec les plus curieux d'entre vous. Premièrement, je tenais à dire que je haïssais le système des quatre maisons, entraînant une segmentation parmi les promotions, provoqué par cet despotique qu'incarnait le Choixpeau magique.

On disait que Godric Gryffondor, le dompteur de lions, accordait faveur aux plus hardis et courageux de ce haut lieu. Helga Poufsouffle, la maîtresse de plantigrades, prenait tous ceux qui voulaient bien entrés dans sa maison. Rowena Serdaigle, la dresseuse de rapaces, ne tolérait que l'admission des érudits dans sa maison. Or, Salazar Serpentard, le charmeur de serpents, n'accueillait que les Sang-Purs malins et roublards.

Voilà la thèse sur laquelle repose Poudlard depuis se nombreux siècles. Ferais-je un jugement objectif si je disais que sur terre il n'y avait que quatre catégories de personnes? En le faisant, bon nombre d'entre vous seraient choqué: moi le premier. Je pense qu'il y a toujours une part de bon ou de mauvais en chacun de nous sauf que certaines personnes ont plus de facilités à assumer un côté plus que l'autre. Qu'en pensez-vous?"

Draco médita longuement sur ses écrits et rangea soigneusement son livre alors que ses pensée vagabondaient vers Poudlard. Secrètement, il espérait que le trente mars arrive bientôt...

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