Chapitre 3

Joey Jenkins se tenait près d'Hermione qui savourait une tasse de chocolat chaud. Tous les deux adoraient parler de tout et de rien à la cafétéria du journal le mardi après-midi, durant leur pause.

- Tu sais Joey, quand je fais le bilan de ma vie, je le dis que le journalisme n'est peut-être pas fait pour moi. Prononça la Gryffondor.

- Arrêtes de dures des bêtises! Tu es sacrément douée et ça rend folle cette Skeeter. Réconforta l'autre journaliste.

- Cites-moi un seul de mes articles qui ai fait sensation. Bougonna Hermione.

- Et bien... Ton article d'hier sur les septuples étaient super: j'en ai eu les larmes aux yeux lorsque...

- Oh, je t'en pris. Coupa-t-elle. Ici, même les elfes de maison ont plus de considération que moi. J'ai un travail et un salaire de misère. S'emporta Hermione.

- Calme-toi. Tu feras vite tes preuves.

- Cela va faire un an et demi que je travaille à la Gazette du Sorcier et je n'ai toujours pas eu la moindre promotion tandis que Salisbury, lui, était déjà chroniqueur sportif en l'espace de six mois. Expliqua la brunette.

- C'est vrai. Il y'a de quoi enrager mais soit patiente: ça sera bientôt ton tour. Déclara Joey tel un sage.

Hermione marqua une pause et se perdit dans ses réflexions. L'ascension sociale. Quelque chose de stupide en principe mais qui pourrait ouvrir pas mal de portes. Par exemple, avec le statut de chroniqueuse, elle aurait pu assister à la cérémonie d'officialisation de la campagne électorale de Harry. Malheureusement, ce n'était pas le cas; ou du moins pas encore.

- De ton côté ça marche le secteur politique? Demanda précipitamment la jeune fille.

- Ouais, ce n'est pas trop mal même si cela me coupe un peu de ma famille. Depuis que Sarah est enceinte,  j'essais de restreindre mes voyages professionnels même si ça fait parti des aléas du métier.

- Surement, maugréa Hermione. Bon, je dois y aller: Skeeter est en train de m'assassiner du regard. A plus tard Jo!

- Bon courage à toi ma petite journaliste adorée.

Hermione souri faiblement à son collègue de travail, de dix ans son aîné puis retourna à son bureau pour rendre son labeur journalistique...

Pendant ce temps, Draco Malefoy, connu sous le pseudonyme de Silver Serpentis, était à Pré-au-Lard afin de renflouer son stock de papeterie chez Scribenpenn. Dans la soirée, il avait reçu une nouvelle lettre d'Hermione Granger et son contenu l'avait fait cogiter. Des heures durant, il réfléchit  sa réponse. Or, les mots nu lui venaient pas. C'est donc histoire de se changer les idées que l'ancien Serpentard avait transplané jusqu'au village sorcier.

Il portait une longue cape bleu marine et sa capuche recouvrait ses cheveux blond attaché en catogan. Il déambulait dans les rues bondées d'élèves d'un air absent. Ceux-ci profitaient de ce jour férié pour une sortie entre amis: c'était la Saint-Merlin.

Au loin, quelques croyant déposaient des cierges magiques munis de feu sempiternel sur une statue représentant le grand sorcier médiéval. Draco se sentit mal à l'aise en passant devant la procession religieuse. Depuis la guerre, il ne croyait plus en Merlin. L'écrivain poursuivit sa route sans détourner son regard du sol: il contemplait ses pieds et rein d'autre. Le Draco d'avant, en revanche, aurait tout fait pour se faire remarquer; le regard fier et hautain. Mais celui d'aujourd'hui avait peur de croiser le moindre regard. Peur de reconnaître une de ses victimes de guerre; peur d'apercevoir un membre de leur famille ou encore un ami essayant de se mettre de la perte d'un être cher.

En effet, Draco Malefoy avait honte de lui. Bien qu'il ait purgé sa peine à Azkaban, les remords étaient encore présents. Silver était si loin dasn ses pensées qu'il n'entendit pas une petite fille lui adresser la parole:

- Monsieur, j'ai perdus ma maman.

Il fit volte-face et s'approcha de la fille aux yeux rougis et emplis de larmes. Elle avait de longues nattes noir ébène et était vêtus d'une cape rouge. Draco se baissa à sa hauteur et lui murmura:

- Elle était où la dernière fois que tu l'as vus?

- Chez Bidule et Coquette. Minauda la petite fille.

- Tissus et Brodette tu veux dire. Dit le Serpentard tout en esquissant un sourire. Allez, viens: on va voir si elle y est toujours.

Le jeune Lord reprit sa route en sens inverse tandis que la perdue s'accrochait un pan de sa cape pour ne pas perdre de vue son sauveur. Pendant un long moment, ils cherchèrent sa mère à travers Pré-au-Lard sans succès. Désespérée, la petite fille éclata en sanglot en pleine rue marchande:

- Je ne vais plus revoir ma maman. Elle est parti sans moi: je suis toute seule!

Quelques piétons s'arrêtèrent pour observer la scène. Draco ne savait pas s'y prendre avec les enfants. Il lui tapota doucement sur le haut en signe de réconfort.

- Ne t'en fais pas. Je vais t'aider.

- Merci. Dit la petite fille tout en se mouchant avec un morceau de son écharpe.

- Au faite, comment t'appelles-tu? Questionna l'écrivain.

- Amy.

- D'accord. Je peux te poser une question Amy?

La petite fille hocha simplement de la tête tout en s'accrochant à un des jambes du Serpentard.

- Tu as déjà transplané? Demanda Draco.

- Non.

- Et bien, ça va être une première pour toi. Aller viens dans mes bras.

La petite fille s'accrocha autour du cou de Draco et y enfouit son visage.

- Où va-t-on?

- Au ministère de la magie. Déclara le blond. Maintenant tu vas compter jusqu'à trois et je vais transplaner.

- Un... Quinze... Trente-deux... Vingt-six... Trois!

Draco Malefoy rit de bon cœur.

- Dis donc Amy je t'ai dit de compter pas de me faire une grille de loto.

Les joues de celle-ci s'empourprèrent instantanément.

- Je ne sais pas compter. Murmura-t-elle.

- Ce n'est pas grave. Ferme les yeux, on y va.

Un "crack' sonore retentit et, Draco et Amy disparurent de la rue bondée de Pré-au-Lard pour atterrir dans une rue délabrée de Londres.

- Pouah! Ca sent pu! Cria la fillette tout en se bouchant le nez.

En effet, le lieu était constellé d'ordures si bien que l'on ne pouvait apercevoir le sol goudronné. Draco aperçut la cabine téléphonique rouge donnant accès à l'entrée des visiteurs. Ils rentrèrent tout les deux à l'intérieur et composèrent le numéro annonçant leur présence. Une voix froide et distante emplit la cabine:

- Veuillez indiquer vos noms et prénoms ainsi que le motif de votre visite.

- Draco Malefoy et Amy...

Tout à coup, la petite éternua et ses cheveux devinrent violet: une métamorphomage.

- Nous sommes venus pour une enquête au bureau des aurors. Finit l'aristocrate.

- Le ministère vous souhaite une bonne journée.

Je jeune écrivain saisit les deux badges et les mis en évidence sur leur robes respectives. Par ailleurs, ils constata qu'Amy avait été rebaptisé " Amy N'atchoum ". Ils se dirigèrent vers le comptoir d'analyse des baguettes magiques. Au moment où il dû passer le scanner, Amy ne voulut pas quitter ses bras.

- C'est juste l'affaire d'une minutes. Prononça Draco à sa protégée.

- Non, je ne veux pas te laisser sinon tu partiras comme ma maman.

- Ton papa ne t'abandonnera pas: je te le garantis. Intervint le vigile.

Gêné, Draco déposa doucement la petite sur le sol. Pendant que l'employé du ministère lui faisait passer les test de magie noire, Amy regarda Draco avec des yeux inquiets comme si il s'apprêtait à transplaner à tout moment.

- Monsieur, nous ne pouvons pas vous laissez entrer seul. Annonça le sorcier chargé de la sécurité.

- Pourquoi ça?

- Il semblerait que vous soyez un Mangemort. Conclus le vigile.

- Un ancien! S'écria Malefoy tout en contractant sa mâchoire. J'ai purgé ma peine si cela vous rassure.

- Le protocole veut qu'un auror vous surveille durant vos déplacements au sein du ministère. Restez-là, je vais vous en appeler un.

Draco rageait. Amy, quant à elle, se collait de plus en plus contre son protecteur ses cheveux passant désormais à l'argenté. Quelques minutes plus tard, un fonctionnaire apparut au près du vigile.

- Où est-il? Demande l'auror.

- C'est lui, là-bas.

Draco reconnut immédiatement l'auror. Il s'agissait de Ron Weasley. Il avait un peu grandit depuis le fin de la guerre. Ses tâches de rousseurs s'étaient cependant dissipé. Son teint était plus pâle qu'à l'ordinaire; Draco pensa sans doute que cela était dû au surmenage.

- Viens Amy. Prononça l'ancien Serpentard tout en lui prenant la main.

Sans un mot, Ronald Weasley, Draco et Amy traversèrent le Hall puis accédèrent à un des nombreux ascenseurs. Une fois les portes closes, le Gryffondor déclara:

- Je n'arrive pas à croire qu'un assassin de ton espèce soit en liberté.

- Et moi, je n'arrive pas à croire qu'un crétin dans ton genre soit devenu auror. Répliqua Malefoy tout en regardant droit devant lui.

La tension était palpable. Les deux hommes se jaugeaient tout en faisant abstraction du monde qui les entourait.

- Deuxième étage. Département de la justice magique et bureau des aurors.

Il leur fallut quelques secondes pour ce rendre compte qu'ils étaient arrivés à destination. En pénétrant dans le bureau des aurors, Draco se sentit comme étouffé. De nombreux fonctionnaires se retournèrent sur son passage arrêtant subitement leurs activités. La jeune Amy remarqua l'attitude des sorciers: les enfants ont un don naturel pour ressentir les choses. Des notes volantes fusaient dans tout les sens tandis que des théières en lévitation cherchaient à remplir quelques tasses de breuvage fumant. Des affiches avaient été placardées sur les murs mettant en évidnace la mise à prix de tel ou tel sorcier. L'écrivain remarqua que la sienne n'avait pas été ôtée bien si elle fut désormais obsolète.

Ron marchait loin devant, mettant le plus de distance entre lui et son ennemi d'antan. Plus ils avançaient, plus Aly prenait peur: qui était tous ces gens qui les fixaient constamment? Ses cheveux devinrent blanc comme neige alors que ces yeux virèrent au noir sombre. La fillette était terrorisée. Draco la prit donc dans ses bras et lui murmura des paroles rassurantes:

- Ca va aller mon petit chaperon rouge.

- Tu connais cette histoire? S'étonna Amy. C'est celle que je préfère. Et toi c'est laquelle?

- J'aime bien le conte des sept chaudrons de Beedle le Barde. Répondit le Lord anglais.

- Je ne connais pas celle-ci. Tu pourras me la raconter?

- Evidement.

- Nous voilà arriver. Dit Ron tout en se tournant vers le Serpentard. Harry s'occupera de vous.

La porte s'ouvrit à la volée et un homme brun, les cheveux difficilement disciplinés et les yeux vert émeraudes, siégeait dans un large fauteuil derrière un bureau imposant.

- Je vous attendais. S'écria Harry Potter tout en désignant deux sièges.

Draco et Amy s'installèrent aussitôt.

- Alors qu'est-ce qui t'amène? Le Seigneur des Ténèbres vient de se réincarner? Plaisanta Harry.

- Je suis ici pour un avis de recherche...

- Désolé, on n'a pas retrouvé ta conscience. Termina l'auror.

- J'étais à Pré-au-Lard quand j'ai trouvé cette petite fille: elle a perdue sa mère. Poursuivis l'écrivain sans porter attention à la remarque faite précédemment.

Le jeune auror se pencha vers la petite fille qui tremblait de tout son long dans un fauteuil trop grand pour sa taille.

- Comment t'appelles-tu?

Amy ne pu répondre car elle était prisonnière de son mutisme émotionnel.

- Elle se prénomme Amy. Répondit Draco.

- Bon et bien je vais prendre votre déposition et diffuser un avis de recherche. En attendant que quelqu'un te reconnaisse tu seras hébergé au centre éducatif magique se trouvant non loin d'Oxford.

- Il est hors de question que tu la catapultes dans un de ces centres sociaux où les éducateurs ne peuvent plus faire face au nombre important d'enfants. Tu sais aussi bien que moi que s'est à cet âge que la magie se manifeste et les incidents sont vites arrivés.

- Serais-tu pourvu d'un cœur?

Draco grimaça.

- Je ne fais qu'appliquer la loi Malefoy. Cette petite ira dans ce centre jusqu'à nouvel ordre. Dit Harry d'un ton catégorique.

- Non, je veux rester avec lui! Couina la fillette tandis que ses cheveux reprenaient peu à peu de leur couleurs.

Etonnés, les deux hommes contemplèrent la bouille de la petite. Harry leva un sourcil interrogateur et dit:

- Tu veux donc rester avec ce monstre?

- Il est très gentil.

Harry Potter saisit un fichier dans un de ses tiroirs puis le tendis à l'aristocrate:

_ Si tu désires t'occuper d'elle jusqu'à ce qu'on retrouve son tuteur légal tu dois signer cette déposition qui sera étudiée par le président du département de le justice .

- C'est tout?

- Oui. Heureux de t'avoir revu. Formula cyniquement l'auror.

- Le plaisir n'est pas partagé. En tous cas, tu peux être sûr que je ne voterais pas pour toi aux prochaines élections. répondit Draco tout en quittant le bureau du Survivant.

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