Chapitre 2:

Cela faisait plus d'une semaine qu'Hermione avait écrit une lettre de félicitation à son auteur favori. Mais un évènement viendra animer sa petite vie insipide de journaliste chevronné...

Tous les lundi matin c'était le même cirque. Hermione restait lovée dans son lit tandis que son réveil radio crachait les nouvelles du jour avec une voix enrouée. Peu après cela, Pattenrond tâcha de rendre sa matinée encore plus désagréable en marquant son territoire sur sa descente de lit. En général, les journées d'Hermione Granger débutait ainsi. Or, cette fois-ci les choses allaient être différentes. En émergeant de son sommeil, une nouvelle provenant de la radio attira particulièrement son attention:

- Le jeune Harry Potter, aurore au service du ministère de la magie depuis près de deux ans se présente pour l'élection du future premier ministre de notre nation. Il officialisera sa campagne électorale ce soir lors d'un meeting entre responsable du pays. Passons à présent à la météo. Le ciel sera ouvert sur la partie ouest de...

Hermione arrêta son réveil d'un coup de baguette magique puis fila sous la douche l'air guilleret. Alors qu'elle était dans la salle de bain, trois hiboux de différentes races déposèrent des enveloppes dans le hall de son appartement en passant par la petite lucarne. Une fois habillé, elle saisit son sac à main et y fourra quelques dossier et les lettres fraîchement arrivés. En bas des escaliers de sa copropriété, elle transplana sans préavis jusqu'à son lieu de travail tandis que Mrs Boxam nettoyait le hall.

En début de matinée, la Gazette du Sorcier était très animée. Les notes volantes filaient de bureau en bureau tandis que les nouvelles du jour arrivait par hiboux depuis les quatre coins du pays, accompagnées parfois de colis. La rédaction était divisée en plusieurs secteurs en fonction de la rubrique que l'on animait. Par exemple, Barnabas Cuffe, le rédacteur-en-chef, résidait dans un bureau plutôt spacieux à l'étage supérieur munis de grandes bais vitrées, qu'il utilisait pour espionner ses employés. Or, lorsqu'il recevait de la visite, les vitres devenait complètement opaques, entourée d'un nuage brumeux. En revanche, Hermione Granger possédait un bureau miteux soutenu par une cale en bois placé contre la machine à café. A chaque fois que ces collègues désirait savourer de la caféine, le vrombissement de la machine l'empêchait d'écrire quoique se soit puisque cela répandait une multitude de tâche d'encre bleu marine sur ses parchemins.

Hermione s'occupait des faits divers communément appelés chez les sorciers " la rubrique des trolls égorgés". Elle considérait ceci comme une insulte à son intelligente. La journaliste déposa d'un air las son sac à main sur son bureau puis s'assit dans son fauteuil marron défoncé. Elle eut à peine le temps de souffler qu'une de ses collègues se jeta pratiquement sur elle:

- Coucou Hermione! Alors ce week-end?

- Maussade Parvati. Je suis restée chez moi.

Parvati Patil travaillait également dans la presse; elle s'occupait du courrier du cœur ainsi que de l'horoscope. Chaque jour elle recevait une cinquantaine de lettres de célibataires en détresse et cela n'était pas pour lui déplaire: Parvati cherchait l'âme sœur par le biais de ces courrier. Et comme chaque matin, elle présentait quelques profil d'hommes désespérés à Hermione.

- J'ai à peine épluché les lettres du jour que je suis déjà tombée sur trois hommes fort séduisants. Tiens, regarde!

Hermione observa la palette de photographies que son ancienne camarades étalait sur son bureau. Après avoir jeté un coup d'œil à la dernière photo, Hermione s'exclama:

- Mais c'est mon voisin!

- Ah bon? Dit Parvati tout en regardant l'image de plus près. En tout cas, il est pas mal du tout. Comment s'appelle t-il?

- Olivier Pye. Il vit juste au dessus de chez moi. C'est un sacré dragueur. Expliqua-t-elle.

- Bien, ça facilitera les choses pour la prise de contacte. Déclara l'autre journaliste.

- Ne me dit pas qu'il t'intéresse? S'insurgea Hermione tout en sortant un à un les dossiers de son sac.

- J'ai faim d'homme ma chère Hermione et je suis prête à tout pour me mettre un morceau sous la dent.

Sur ce, Parvati rassembla ses photos du jour et repartit dans son secteur.

Hermione secoua la tête pour sortir ce petit intermède de son esprit. Aussi, elle en profita pour jeter un coup d'œil aux lettres qu'elle avait reçu plus tôt dans la matinée. La première était un prospectus de Tissus et Brodette l'invitant à faire connaissance avec la collection printanière. Hermione fourra la publicité dans son sac se disant que cela pouvait lui servir lors de ses prochains achats sur le Chemin de Traverse. Une autre enveloppe, plus mince, contenait une lettre de Ginny Weasley. Le cœur de la journaliste réchauffa instantanément: cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas un reçu de nouvelles!

Au fur et à mesure de sa lecture, la déception su lut sur chaque parcelle du visage d'Hermione. En clair, la sœur de Ron lui annonçait qu'Harry débutait sa campagne électorale mais qu'elle n'avait pas un statue assez élevé pour assister à la cérémonie d'officialisation de ce soir.

Une larme transperça son cœur tandis qu'une larme glacée parcourut sa joue...Depuis quand n'avait-t-ele pas revue ses amis? Etait-elle si peu importante à leurs yeux pour qu'ils l'abandonnent de la sorte?

Les questions vagabondaient dans son esprit si bien qu'elle ne prit pas la peine de lire la dernière lettre. Lorsqu'Hermione Granger se sentais malheureuse ou simplement mal à l'aise, elle se réfugiait dans le travail. Peu à peu, les dossiers multicolores s'empilèrent sur son bureau bancal: elle voulait choisir le bon fait divers pour la parution du journal de ce soir. Finalement, elle opta pour le cas d'une jeune mère ayant accouché a Sainte Mangouste de septuplés, tous de la taille d'un pamplemousse mûre. Au moment où elle s'apprêtait à rédiger la suite de son article, sa supérieure hiérarchique, Rita Skeeter, pointa le bout de son nez.

Celle-ci faisait le vie dure à la jeune Gryffondor, et pour cause! Rita voulait à Hermione de l'avoir empêcher d'exercer sa profession un an durant sous la menace de révéler au Ministère qu'elle était un Animagus illégal. Ainsi, chaque jour, elle allait de sa petite remarque acide envers le travail qu'effectuait la journaliste:

- Granger, il est bientôt mdi et je n'ai reçu aucune ébauche de votre article. Prenez donc exemple sur Tom! S'exclama Skeeter. Lui, il m'a rendus un article quasi-parfait sur la nouvelle sélection bulgare de Quidditch.

Tom Salisbury était chroniqueur sportif. Il se tenait non loin de Rita Skeeter et buvait religieusement ses paroles. Il travaillait à la Gazette depuis six mois seulement et avait déjà obtenu un poste important. Hermione avait toujours pensé qu'il avait satisfait les envies, de femme acariâtre, de Skeeter pour en être arrivé là.

- Vous écoutez ce que je vous dis Granger? Ce n'est que de cette manière que vous progressez. Clama Rita tout en faisant claquer son talon sur le sol.

Elle fit aussitôt volte-face, laissant Hermione avec Tom qui se tenait debout face à son bureau.

- Alors petit cafard, que vas-tu me dire aujourd'hui? Lança Hermione tout en reprenant son travail où elle l'avait laissé.

- Rien de nouveau: tes cheveux sont toujours aussi hideux. Répliqua t-il l'air de rien. Tines, je vais me prendre un café.

Joignant les geste à la parole, il glissa une noise de bronze dans la fente de la machine à café. Hermione devina son petit manège, elle referma son encrier et rangea son ébauche d'article dans son sac surchargé en fulminant de rage.

- Je vais déjeuner. Prononça sèchement la jeune femme en se dirigeant vers la sortie.

A l'extérieur, il faisait doux, pour un mois de mars. Hermione déambula dans une rue bondée du nord de Londres côté sorciers. Et comme toujours, elle se réfugia dans un parc verdoyant qui comportait en son centre une cascade aboutissant sur un étang où des cygnes nageaient paresseusement.

Quelques personnes eurent la même idée qu'Hermione afin d'éviter l'étouffement de la ville à cette période de la journée. Un vieillard était accoudé à sa canne tandis qu'il observait la nature. Un homme d'affaire en costume accompagné de son attaché-case lisait le journal. Plus loin, un petit groupe de jeunes filles parlaient avec animation alors que quatre femmes au foyer promenait leurs bambins qui jetaient des miettes de pains aux cygnes.

Hermione s'assit sur un banc isolé, le même depuis un an et demi. Puis, elle sortit son sandwich de son fourre-tout. C'était le seul moment où elle pouvait réellement décompresser. Une fois rassasiée, elle sortit sa dernière lettre et son paquet de cigarettes; elle fumait depuis l'après-guerre: une de ses nouvelles mauvaises habitudes.

L'enveloppe était bleu nuit et son adresse était inscrite couleur or. A 'intérieur, une écriture fine et penchée remplissait un  parchemin d'une bonne vingtaine de centimètres:

" Quelques part ici et ailleurs...

Le 15 mars 1999

C'est normal. Ceci est ma réponse à votre missive précédente. Vous me félicitez à propos de mon nouveau livre et vous me dites merci. Moi, je vous dis que c'est normal: vous n'avez pas besoin de me remercier pour le travaille que je fais. C'est avec plaisir. Je profite de chaque instant, je savoure chaque goutte d'encre écoulée et je m'exalte de pouvoir humer l'odeur du papier. Néanmoins, je me suis sentis flatté que vous me prêtiez de tels compliments surtout lorsque l(on sait que vous n'avez lu que l'incipit. J'espère que vous aimerez la suite et que vous vous sentez concernée par mes écrits, où je m'y mets à nu. En effet, j'y dis tout, sauf mon nom. Mais mon esprit déductif m'indique que la guerre à affecté chaque concitoyen d'une manière ou d'une autre quels qu'il soit. On peut donc admettre que beaucoup  de sorciers peuvent s'identifier à mon personnage. Peut-être que votre histoire est similaire a la mienne? Qui sais?

Cordialement,

Silver Serpentis"

Les mains d'Hermione tremblaient de telle sorte que quelques cendres provenant de sa cigarette tombait sur sa lettre comme une précipitation sempiternelle sans vigueur. Elle écrasa son mégot par terre avec hâte et transplana jusqu'à son lieu de travail.

Dès son retour, Hermione se dépêcha de boucler son article pour rentrer chez elle le plus vite possible. La journaliste savait que la lettre de Silver Serpentis attendait patiemment sa réponse. C'est donc une heure plus tôt qu'à son habitude qu'elle put quitter les locaux de la Gazette du Sorcier.

Une fois dans la cage d'escalier de son immeuble, Hermione croisa, à son grand désagrément, sa voisine de pallier, Camille Prewett. C'était une jeune mannequine blonde-platine à la silhouette filiforme. Celle-ci était la fouineuse officielle de Mrs Boxam. Toujours à l'affût de la moindre faille chez autrui. En effet, cette jeune femme était une véritable commère. Or, Camille Prewett recevait la visite hebdomadaire de son partenaire de vie qui était aussi laid qu'elle était belle; aussi riche qu'elle était pauvre; aussi naïf qu'elle était rusée...

Que Merlin sauvé ce pauvre Curt Hengels! Il l'a couvrait de cadeaux tandis qu'elle l'accablant de reproches. Il lui accordait toute l'attention nécessaire alors qu'elle ne daignait même pas l'écouter. En bref, il était amoureux mais pas elle...

Hermione se prépara mentalement à affronter sa voisine lorsqu'elle glissa sa clef dans la serrure.

- Alors toujours aussi seule? Railla Camille tout en faisant mine d'arranger son paillasson.

- Il vaut mieux être seule que mal accompagnée. Lança Hermione par-dessus son épaule tout en rentrant chez elle.

Hermione déposa alors des clefs près de son cendrier puis se confectionna un thé à la menthe après avoir caressé le pelage tigré de Pattenrond en qui ronronna de plaisir. Assise sur son lit, elle lit la suite du premier chapitre de Silver Serpentis qu'elle avait laissé de côté durant des jours entiers. Elle ouvrit avec parcimonie son ouvrage et lut;

" (...) Ma madeleine de Proust: une pomme d'amour.

Un beau fruit recouvert d'un sirop caramélisé rouge étincelant. Sa surface lisse et épaisse, permet d'y avoir son reflet disloqué, comme une boule de cristal obscurité par une couleur singulière. Sa structure en elle même me représente.

Un extérieur dur, tel une carapace, et sirupeux, preuve d'une beauté évidente. Une fine couche de peau enveloppant l'entité granuleuse de l'être, au centre duquel se trouve un trognon gorge de pépins symboles d'un lourd passé agrémenté d'épisodes douloureux. Une pomme d'amour.

La première fois que j'en ai mangée, je venais de fêter mon septième printemps. Ma mère m'avait aidé à craqueler le caramel durcis pour ne pas abîmer mes dents de lait. Mais qui aidera le téméraire qui voudra atteindre la muraille qui entoure mon coeur? Sans nul doute, personne.

Après cela, bon nombre de sorciers se demanderont pourquoi j'ai parle de madeleine. Or, ceux possédant une culture sur l'autre monde comprendront mais je ne dirais qu'un mot pour vous mettre sur la voix: Maman.

J'étais la honte de mon père, la fierté de ma mère. Je me souviendrais toujours de son sourire étincelant qui s'est transformé en un masque impassible lorsqu'un monstre du passé ressurgir dans nos vies, jusqu'à atteindre les votre. Vous réprimez difficilement une grimace des se l'on prononce son nom mais vous ne pouvez pas contenir un frisson.

Cette menace constante traversant les générations je l'ai eu comme hôte, mon père lui ouvrant la porte avec un sourire satisfait. C'est à partir de cet instant que le palais se transforma en maison hantée... Heureusement, j'avais un autre domicile: Poudlard.

( Fin du chapitre 1. Suite page 14. )"

Hermione s'arrêta sur le dernier mot " Poudlard ". Silver Serpentis avait été dans le même collège de sorcellerie qu'elle? Lui avait-être déjà adressé la parole? Y verrait-elle des indices sur son identité véritable en lisant la suite?

Aussitôt, l'ancienne préfète se jeta sur son bureau en cerisier et remis la lettre de Silver Serpentis une, deux, trois... une dizaine de fois, avant de plonger sa plume dans l'encrier...

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