Chapitre 19
Chapitre 19
Hermione venait juste de fermer la porte de la Chaumière aux citrouilles derrière elle. Draco était dans le hall et enlevait la montre qu'il portait au poignet. Il jeta un coup d'œil furtif à l'horloge magique qui n'indiquait aucun changement dans l'état des membres de la famille Malefoy. A la grande surprise de la Gryffondor, une quatrième aiguille était superposée à celle de Draco. La sienne. Elle était dorée et pointait sur ' à la maison' en dessous, on pouvait lire Hermione Granger en lettre calligraphié. Le Serpentard se retourna vers elle et suivis son regard :
- Elle est là depuis que je t'ai offert le cœur en cristal. Précisa-t-il. Je pensais que tu l'avais déjà remarqué.
Hermione secoua sa tête en signe de négation et s'approcha un peu plus près de l'objet d'orfèvrerie. C'était la première fois qu'elle le détaillait ainsi. Le blason des Malefoy serpentait sur le bois et était arboré fièrement au milieu du bois tandis que la marque du gobelin qui l'avait façonné reposait en toute petite inscription au bas de l'objet.
- J'espère sincèrement que ta mère s'en sortira. Prononça Hermione au bout d'un moment.
La main de Draco se glissa dans la sienne et il la serra un peu. Il la pressa quelque peu avant d'entrelacer leurs doigts. Doucement, sans préavis, leurs lèvres se scellèrent en un baiser langoureux qui dégénéra assez rapidement. Leur gestes devenaient frénétiques, voir imprécis. Leurs mains se faisaient de plus en plus baladeuses, effleurant certaines parties intimes de leur anatomie. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux, troublés de ce rapprochement si soudain. Ils n'y lurent que du désir intériorisé depuis bien longtemps.
Draco captura une nouvelle fois les lèvres d'Hermione avec une douceur infinie. Il déposa ses mains sur ses hanches afin de la rapprocher de son corps fiévreux. La Gryffondor passa une main dans la chevelure immaculée de son amant ce qui approfondit le contact de leurs lèvres. Le Serpentard, quant à lui, passa une main dans son dos qui jouait avec la fermeture éclair de sa robe. Hermione étouffa un gémissement. Il en profita pour glisser sa langue dans sa bouche. Les caresses de Draco devinrent plus audacieuses. Elles se baladèrent sur ses fesses et releva le pan de sa jupe. Une fois la pulpe de ses doigts au contact de sa peau, Draco planta ses orbes métalliques dans les yeux chocolat de sa petite-amie. Il avait peur d'y déceler une pointe d'anxiété. Bien sûr, elle était présente. Mais elle était minoritaire par rapport à cette tendre lueur caramel reflet du désir qu'éprouvait la lionne. Hermione avait déposé ses mains sur ses épaules et attendait qu'il esquisse le moindre geste. Lui, ne voulait pas la brusquer : surtout pas.
- Tu es certaine que c'est ce que tu veux ?
-Je n'ai jamais été aussi sûr de quelques choses depuis longtemps. Répondit-elle alors que le cœur de Mandragore, toujours autour de son cou, propageait des étincelles argentées.
Il l'a porta jusqu'à l'étage supérieur, où se trouvait sa chambre à couchée. Une fois là bas, il déposa des baisers papillons le long de son cou, mordillant sa peau par endroit. Il fit glisser la fermeture éclair de sa robe qui tomba à ses pieds dans un froissement de tissu. Hermione frissonnait. Pas de froid, mais de sensations diffusent. Ses yeux chocolat s'assombrirent recouvert par le voile du désir. D'un autre côté, une vague de panique la submergea. Elle n'était jamais allée aussi loin avec un homme de sa vie.
Pendant ce temps, Draco, qui ne se doutait de rien, jouait les explorateurs sur la peau laiteuse de sa partenaire. Ses mains continuaient à effleurer la surface de son dos sans s'arrêter. Il les remonta avec une lenteur machiavélique afin de pouvoir savourer cette sensation qu'était la peau d'une femme...
- Draco, dit la jeune femme d'une toute petite voix, attends s'il te plaît...
Lentement, il cessa ses caresses et la regarda avec anxiété. Regrettait-elle d'être allée aussi loin dans les méandres de l'amour physique ? Sans s'en rendre compte, Draco tremblait d'effroi.
- Tu veux qu'on arrête.
- Non mais... Riposta la Gryffondor.
- Ce n'était pas une question Hermione. Trancha Draco. Je vois bien que tu as l'air paniquée.
- A vrai dire je suis juste un peu anxieuse mais c'est normal. Je suis certaine de ma décision : c'est avec toi que j'ai envie de le faire. Murmura Hermione en passant un doigt fin sur le contour de ses abdominaux, dessinant d'harmonieuses arabesques à l'aide de la pulpe de ses doigts.
Draco se délecta de cette sensation et soupçonna Hermione d'avoir interpréter son désir ardent et ce qu'il aimait la dernière fois. Son envie se faisait déjà ressentir et Hermione en rougit timidement. Il enleva ses vêtements, lui laissant le soin d'enlever sa propre chemise. Ensuite, il l'effeuilla très lentement comme si chacun de ses gestes étaient d'une lenteur insoutenable.
Il l'allongea doucement sur le lit comme s'il s'agissait de la relique la plus précieuse.
Ce ne fut que la voix d'Hermione qui brisa l'atmosphère fébrile entre deux baisers ardents :
- Draco, je...s'il te plaît. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de tes espérances.
- Ne t'en fais pas, laisse toi faire.
- J'ai une montée d'angoisse... Dit quelque chose, n'importe quoi... Une histoire.
- Une histoire ? S'étonna le Serpentard.
Hermione hocha la tête.
- Invente là, ça ne fais rien. Renchérit-elle.
- Un jour... Commença l'écrivain. Hermione s'est complètement ridicule de raconter une histoire dans un moment pareil !
- Je t'en prie, fais-le. Supplia-t-elle. Je me sentirai mieux après t'avoir entendu parler. Ce silence est beaucoup trop pesant.
- Très bien. Dit-il en se plaçant sur elle de tout son long sans l'écraser. Alors, un jour... un sorcier était tombé éperdument amoureux d'une belle sorcière...
- Tu aurais pu faire plus original. Plaisanta la Gryffondor.
- Disons que mon esprit est embrumé par autre chose.
La main de Draco caressa la courbure de ses hanches passant et repassant sur quelques centimètres de sa peau où il la savait plus sensible. Il contourna son nombril en passant également la paume de sa main sur son abdomen. Les yeux chocolat de la jeune femme épiaient le moindre de ses gestes comme si ils espéraient s'instruire de la sorte.
- Beaucoup d'hommes la courtisait et lui apportait des cadeaux plus raffinés les uns que les autres...
Draco parsema sa peau de baiser le long de son épaule tout en lui susurrant ces dernières paroles. Il embrassa par la suite les lèvres de sa partenaire qu'il avait tant désiré depuis longtemps. Une lueur de plaisir se glissa sournoisement dans ses orbes métalliques tandis qu'il goûtait pleinement à la chair d'Hermione. Draco du faire un énorme travail sur lui-même afin de se contenir pour poursuivre son histoire.
- Le sorcier voulait la charmer avec un présent plus resplendissant que les autres. Reprit Draco dans une voix légèrement teinté de désir. Il partit alors à la recherche du plus fabuleux trésor.
Le Serpentard captura une nouvelle fois ses lèvres et ils échangèrent un baiser à la fois doux et passionné. Leurs langues entamèrent une valse endiablée où aucune règle n'était dictée. Hermione frissonnait à ce contact et émit un léger gémissement qui aurait pu passer inaperçus, sauf aux oreilles de Draco. Prenant cela comme un signe encourageant, il lécha sa lèvre inférieure avant de reprendre la parole :
- J'ai tellement envie de toi. Murmura Draco en caressant la poitrine de la Gryffondor pinçant parfois ses mamelons.
Sa voix n'était plus qu'une mélodie sensuelle. Il déposa alors ses lèvres dans son cou et se mit à mordiller sa fine parcelle de peau afin d'y apposer sa marque. Elle était à lui. Draco posa ses lèvres sur celles de sa maîtresse et caressa ses cheveux bruns. Le baiser, d'abord chaste, devint de plus en plus fougueux. Leurs langues se cherchèrent, se trouvèrent, se repoussèrent. Il s'agissait d'une lutte sans merci : un baiser endiablé commença. Hermione n'était pas en reste. Elle effleura du bout des doigts son torse le faisant frissonner par cette caresse à la fois aérienne et voluptueuse. Il la regarda droit dans les yeux et il vit une lueur espiègle alors qu'elle faisait glisser sa bouche sur son torse, suivant ses muscles saillants, soufflant parfois sur certaines parties. Lorsque leur respiration leur fit faut bond, leurs poumons comprimés par un vide d'oxygène, ils se séparèrent à regret.
- Continue ton histoire. Demanda Hermione.
- Il s'élança à corps perdu dans les landes infinis de son pays. Il parcourra le territoire de part en part.
Comme pour illustrer ses propos, Draco caressa chaque parcelle de son corps. Ses pupilles se dilatèrent, une tâche noire recouvrait l'îlot cendré de son iris.
- Il vit colline et lac, mer et montagnes.
Le Serpentard repassa encore une fois ses mains sur sa poitrine et se noya dans son antre bucale pour finir son ascension tactile sur ses genoux.
- Le sorcier contourna bien des chemins sinueux, toujours cette fameuse quête à l'esprit.
Il plongea son regard dans celui de la Gryffondor tandis que celle-ci passait ses mains dans sa chevelure quasi immaculée.
- Lorsqu'un soir il s'endormit à la belle étoile, il vit miroiter dans l'étendu céleste deux joyaux d'une couleur ambrées brillant de mille feux. Il suivit ces astres jusqu'à en perdre le souffle. Il traversa des contrées entières afin de les saisir. Il était persuadé que seuls ces bijoux couleur ambre pourraient combler entièrement la femme qu'il convoitait en secret.
Draco déposa deux baisers sur les paupières de sa partenaire. Le cœur en cristal que portait Hermione autour du coup battait à tout rompre passant alors au rouge sang.
- Il essaya vainement de s'en emparer en passant par la forêt interdite...
Ses mains parcourraient son corps avec plus d'audace encore, jusqu'à ce qu'elles trouvent par elles même l'entrée de son intimité. Elle était déjà humide. Draco caressa son petit bouton de chair puis entra lentement un doigt dans son intimité : il ne voulait pas lui faire mal. Ces caresses provoquaient chez Hermione des sensations encore inconnu puisqu'il l'entendit respirer bruyamment puis gémir de plaisir alors qu'il bougeait un peu plus rapidement son doigt – bientôt rejoint par un autre -, ses lèvres, quant à elles, s'occupaient de sa poitrine généreuse alors qu'elle fermait les yeux de contentement, une main mutine et douce dans les cheveux de son amant le poussant à continuer sa lente torture, lui murmurant des 'encore'. Il était à l'écoute du moindres de ses désirs et y répondait avec une sollicitude exemplaire. Il s'installa vers son entre-jambes afin de goûter à sa fleur répandant son pollen sous forme de liqueur. Elle avait un goût unique qui était loin d'être désagréable. Il lapa le liquide qui s'en écoulait sans pour autant négliger le petit bouton de chair. Il le suçota, le mordilla, le fit bouger du bout de la langue alors qu'Hermione poussait des gémissements de plus en plus bruyant. Et alors qu'il rentrait sa langue à l'intérieur de son intimité, elle s'accrocha désespérément aux draps soyeux qui recouvraient le lit pour retenir ce plaisir brulant qui la noyait dans la nuit tel un feu froid qui s'emparait d'elle... Merlin, savait-il combien il était doué?
Draco acheva sa lente torture sous les contestations de sa partenaire. Il eut un léger sourire au coin avant de reprendre son histoire où il en était :
- Après bien de ses essais, il s'avoua vaincu. Ces joyaux étaient imprenables.
Il fit glisser son regard dans celui d'Hermione pour lui faire comprendre que les joyaux en question n'étaient que ses yeux.
- Il retourna alors dans son pays sans cacher sa déception. Quand ses yeux rencontrèrent ceux de la femme qu'il aimait, il comprit que les deux bijoux correspondaient parfaitement à son regard couleur ambre. Tout ceci n'était que mirage causé par l'imaginaire.
Hermione eut un léger sourire. Il avait su la détendre dans un moment pareil en inventant n'importe quoi.
- Au moment où on apprit à la sorcière tout le chemin qu'il avait parcourut pour ces beaux yeux, elle entreprit d'aller le voir. Elle lui dit qu'il n'avait pas à retourner ciel et mer pour trouver le plus beau trésor, tout simplement parce que celui-ci était dans son cœur...
Le collier que portait Hermione se mit à briller tandis que leurs corps se rapprochaient encore plus, si cela était possible. Tout en s'embrassant, Draco s'allongea entre ses jambes après avoir doucement écarter ses cuisses. Il présenta son sexe à l'entrée de son intimité et lui murmura au creux de l'oreille :
- Ca va être douloureux.
- Ce n'est pas grave. Répondit-elle.
Doucement, il entra en elle, déchirant la barrière qui les séparait, d'un coup de rein. Elle était encore vierge. Elle serra la mâchoire puis se détendit et entoura ses jambes autour de ses hanches pour le sentir plus profondément en elle alors qu'il se mouvait lentement.
Ils ne formaient désormais plus qu'un, en parfaite symbiose. Leur plaisir montant toujours plus haut, repoussant leurs limites. Une fine pellicule de sueur les recouvrait. Leur acte devenait trop intense si bien que Draco crut que son cœur allait défaillir. Il n'avait jamais ressentit des choses si intentes dans les bras d'une autre femme. Et Merlin savait qu'il en avait connus. Faire l'amour avec amour changeait tout. C'était donc pour ça qu'on appelait l'acte sexuel ' la petite mort ' ?
Hermione n'était pas en reste. Elle devenait de plus en plus imprécise dans ces gestes comme si le plaisir rendait son esprit désordonné. Soudain, les deux amants se figèrent secoués par un orgasme hors du commun. Enlacé l'un dans l'autre, ils montaient au septième ciel et continuaient à monter, sans savoir ou s'arrêter, chaque vague de plaisir surpassant la précédente. Hermione poussait des gémissements de plaisir, aussitôt repris en écho par le jeune homme.
On entendait plus que les sons de leurs gémissements et de leurs respirations haletantes. La Gryffondor se contracta sous le Serpentard qui a bout de force donna un dernier coup de rein plus puissant encore que les autres...
Deux êtres, deux corps s'emboîtant l'un dans l'autre.
Deux partenaires répétant en litanie le prénom de l'autre.
Un point sensible atteint tandis qu'un râle de jouissance est émit.
Un paradis artificiel atteint. Un plaisir charnel assouvit.
Un homme quittant le corps de sa jeune partenaire.
Un cœur battant à l'unisson.
Une seule phrase vint faire éclater ce moment de silence.
- Je t'aime Draco.
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