Chapitre 17

Chapitre 17

Le lendemain matin, Hermione se réveilla avec la migraine. Toute la nuit elle avait cogité sur les raisons pour lesquelles Draco n'avait pas voulu dormir à ses côtés. Il avait plutôt la réputation d'homme à femmes, donc elle ne voyait pas où résidait le problème. Peut-être qu'il l'a trouvait tout simplement moche ou pas attirante ? Peut-être qu'il ne s'était pas encore fait à l'idée de ne plus pouvoir être avec Pansy ?

Un goût amer remonta le long de la gorge de la jeune femme qui se précipita vers la salle de bain particulière afin de se laver. Elle passa un très long moment à méditer sous la douche tandis que les premiers éclats du soleil inondaient peu à peu la chambre. Elle prit le peignoir de Draco qui avait été laissé sur le chauffage et s'emmitoufla dedans. Hermione sortit de la salle de bain et s'assit au bord du lit l'air dépitée. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle ? Elle souffla d'exaspération et s'allongea sur le lit, une serviette enroulée autour de ses longs cheveux bruns. Le plafond était peint d'une tendre couleur nacrée qui diffusait la lumière enchanteresse. Hermione se sentait apaisée dans cette pièce. Sur les couvertures, de l'homme qu'elle chérissait, et qui étaient embaumées de son parfum masculin. Elle attrapa sa baguette magique qu'elle avait posée sur une table d'appoint et l'agita dans l'air frais matinal. Grâce à un sort Accio, des vêtements lui appartenant arrivèrent dans la pièce à une vitesse vertigineuse. Elle s'habilla en silence puis se dirigea vers la fenêtre donnant sur Burbington Valley.

L'ancienne journaliste ouvrit la fenêtre afin d'admirer le panoramique qui s'offrait à elle. La végétation dense du village était sauvagement attaquée par des cohues de gnomes de jardins qui semblaient faire un banquet ou quelque chose comme ça. De l'autre côté de la rue, le voisin de Draco tailladait ses arbustes en jetant des regards soupçonneux vers la Chaumière aux citrouilles comme si un troll pouvait en sortir à tout moment. Soudain, deux coups furent frappés à la porte. Hermione se retourna et vit Draco entrer dans une tenue plutôt décontractée. Il portait un T-shirt bleu ciel sur lequel des hibiscus étaient savamment dessinés, avec un jean délavé. Il semblait un peu mal à l'aise. Par ce fait, il avait perdu toute la splendeur du Malefoy qui sommeillait en lui.

- Salut. Prononça-t-il faiblement en refermant la porte derrière lui.

- Ah, tu es réveillé ? Je ne t'avais pas entendu. Répondit Hermione. Bon et bien je vais m'en aller. Merci de m'avoir hébergé le temps d'une soirée.

Elle commença à se diriger vers la porte lorsque Draco la força à faire volte-face en la retenant par le poignet.

- Attends. Tu es bizarre. Quelque chose ne va pas ? Tu peux tout me dire tu sais.

Hermione laissa couler ses larmes et déclara :

- Le problème Draco c'est que maintenant on est ensemble et c'est comme si de rien n'était. Enfin, tu reste le même, je ne vois aucune différence entre le Silver que j'ai connus et le Draco dont je suis tombée amoureuse. Tu es resté constant et ça m'énerve. J'ai l'impression de te laisser indifférente. Que tu es avec moi seulement parce que tu n'as personne d'autre en vue. Que tu as choisis la facilité. Hormis le fait que tu me prennes la main en public, il n'y a rien de neuf et je suis certaine que ça doit te coûter d'afficher notre couple comme ça. Alors je ne sais pas. Hier soir j'ai eu l'audace de croire que tu dormirais avec moi. J'ai vraiment été stupide. Donc excuse-moi, j'ai d'autre chose à faire.

Elle voulut se dégager de son emprise mais Draco resta impassible. Ses yeux étaient voilés d'une teinte grisâtre dure comme de l'acier en fusion. Il contractait ses mâchoires de colère.

- Alors selon toi je ne fais aucun effort. Tu penses qu'à mes yeux notre histoire n'a aucune valeur. Je suis surpris d'entendre ça parce que je me suis vraiment donné pour que tout soit possible. Sache que ça n'a pas été facile de mettre de côtés mon éducation pour t'aimer pleinement. Si tu me vois comme un homme distant c'est simplement parce que je suis tel quel. Je ne changerai pas quoi qu'il advienne. Si cela te dérange tu peux décider de tout arrêter. Parce que pour moi un homme n'est pas une larve. Si mon cœur t'a choisi c'est bien pour une raison. Mais certainement pas la facilité. Si ça avait été le cas, je serai avec Pansy à l'heure qu'il est. Je te pensais plus intelligente que ça tu sais. Encore une fois, tu viens de me montrer que tu n'as pas confiance en moi ni en mon jugement. Ca me fait plus mal qu'autre chose. Après toutes les preuves d'amour que je t'ai faites, tu doute encore. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse de plus pour que tu me crois ? Hermione, je t'ai donné mon cœur : et ça, au sens propre comme au figuré. La dernière preuve que je t'ai faite c'est de ne pas avoir dormis avec toi hier soir. Je pensais que tu comprendrais. Pour moi, je ne voulais pas rester à tes côtés afin de ne pas te brusquer, de te montrer que j'attendrais. Que je n'étais pas spécialement pressé. Ne prends pas cet acte pour une méchanceté. Cela venait d'un sentiment honorable. Je ne souhaitais pas que tu penses que je reste avec toi que pour le sexe. La première fois qu'on s'est vu cette année, je t'avais dis que pour moi l'amour n'existait pas et qu'il n'y avait qu'affinité et tension sexuelle entre deux individus. J'avais tord bien évidemment. Pour finir, je ne pense pas avoir honte de marcher à tes côtés. Je pensais qu'il s'agissait plutôt de l'inverse. Une auror et un Mangemort main dans la main, t'en penses quoi ? Quand je te regarde je vois juste la femme que j'aime c'est tout. C'est pour ça que je suis fière de montrer aux yeux du monde que tu es mienne Hermione.

- Je...Je ne sais pas quoi dire Draco. Je suis désolé. Je ne savais pas.

- Ca ne fait rien. Fais-moi une faveur : arrête de douter de moi comme ça.

Hermione acquiesça tandis qu'il déposa un chaste baiser sur ses lèvres.

- Viens, j'ai préparé le petit déjeuner si tu veux.

Il lui prit la main et ils descendirent l'escalier menant au rez-de-chaussée. Ils entrèrent dans la cuisine qui possédait une véranda ouverte sur le jardin. Draco avait dressé la table et Hermione fut attendrit par ces attentions. Il était même allé jusqu'à lui cueillir une branche de bourgeon de Mandragore signe de prospérité.

- C'est pour te porter chance pour ton prochain job. Expliqua Draco en déposant deux tasses de café sur la table.

Hermione sourit faiblement. Elle se rendait compte à quel point elle avait un homme génial à ses côtés. Jamais elle n'aurait imaginé que ça pourrait lui arriver. Surtout pas avec un homme comme Draco. Longtemps elle s'était persuadé qu'elle finirait ses vieux jours aux côtés de Ron. Mais lorsqu'elle fut mise devant le fait accomplit, elle se rendit compte que ce n'était pas ce que son cœur voulait. Elle voulait être prisonnière de son amour tout en se sentant libre. Avec Ron, elle n'aurait jamais eu ça. Elle n'aurait pas pu vivre sa vie indépendamment de lui. Il aurait fallut qu'elle reste au ministère à ses côtés, refoulant ses rêves pour être une meilleure épouse. Avec Draco, tout était différent, il l'a poussait au bout de ses ambitions, l'encourageait, la consolait. Il était à la foi un ami, un confident et un amant. Hermione commença à se demander si elle méritait un tel homme. Un goût amer lui remonta le long de la gorge tandis qu'elle le voyait s'affairer à faire griller des toasts. Il lui donnait tout et elle rien. C'était inéquitable. Elle l'avait déçut à plusieurs reprises par son manque de confiance comme si les vieux démons de Poudlard revenaient au galop. Il avait su mettre de côtés sa rancœur du passé. Elle, était restée à l'étape précédente. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas trop évolué depuis cette époque. C'était elle la constance, pas lui. Il fallait qu'elle change, qu'elle lui montre qu'elle l'aime de tout son être. Elle avait su l'écrire, pas le prouver.

Sans crier gare, elle se leva et alla serrer Draco dans ses bras. Surpris, Draco s'arrêta dans sa tâche :

- Je t'aime tellement Draco.

- Et bien dis donc Miss Granger, je ne savais pas que faisiez dans le sentimentalo-guimauve.

La brune sourit.

- Et bien maintenant tu sais.

A ce moment là, un hibou grand duc s'enfouit dans la pièce une enveloppe dans le bec. Draco, plutôt intrigué, l'ouvrit et la lut à haute voix.

« Cher Monsieur Malefoy,

Après la révision de votre procès au ministère devant l'assemblée du Mangenmagot, nous avons décidé de vous rendre les biens qui vous sont dû. Vous pourrez récupérer votre Manoir dès demain et vous installé si vous le désirez. Vous trouverez ci-joint une clef de votre compte en banque chez Gringotts ainsi qu'un avis officielle vous restituant vos droits.

Cordialement,

Kingsley Shacklebot, ministre de la magie.

Frany Flunt, directrice du département de la justice. »

- C'est fantastique ! S'exclama Hermione en l'embrassant sur la joue.

Draco ne souffla mot pendant un instant et alla déposer l'enveloppe dans son bureau. Quand il revint, Hermione remarqua son changement d'attitude.

- Que se passe-t-il ?

- Je ne suis pas sûr de vouloir récupérer le Manoir de mes ancêtres à présent. On va croire que je suis fou et que je ne sais pas ce que je veux mais il y a des raisons à tout ça. Il s'est passé des choses horribles là-bas pendant la guerre. Des gens sont mort, ont été torturés, violés... Je ne serai pas sain d'esprit si j'y retournerai en sachant pertinemment ce qui s'est produit entre ses murs. Sérieusement Hermione, tu te vois me rendre visite en venant dans le salon de mes parents alors que quelques années auparavant tu te faisais torturé par Bellatrix, ma chère tante, en plein milieu du living-room ? Trop de souvenirs. De mauvais souvenirs.

Il s'était assis sur la table et observait le remue ménage des fruits dans leur corbeille d'un œil morne.

- Je ne pourrais pas vivre là-bas. Conclut-il. C'est impossible. Je voulais récupérer cette maison simplement pour ne pas perdre cet héritage du passé. Ce même héritage qui a salit ma réputation et mon âme. Il fallait que je récupère le manoir, pour mes parents.

Hermione s'installa sur ses genoux et prit ses mains dans les siennes.

- Je comprends tout à fait.

Il leva ses yeux vers elle et Hermione vit une goutte salée perlée sur son visage. Il baissa la tête et se leva précipitamment. Il sortit de la cuisine puis monta à l'étage, dans sa chambre.

- Draco ! Cria la Gryffondor tandis qu'une porte claquait à l'étage supérieur.

Elle le suivit jusqu'à la pièce qu'il occupait et tenta d'ouvrir la porte qu'il avait verrouillé grâce à un sortilège.

- Draco, je t'en prie ouvre-moi.

Elle attendit une réponse en tendant son oreille. De l'autre côté, elle perçut des bruits de sanglots étouffés. Son cœur se serra en pensant, que c'était bien Draco qui s'était caché pour pleurer. Elle se laissa tomber le long de la porte et replia ses genoux. Pour Draco, cette guerre était une blessure qui n'avait pas encore cicatrisé. Depuis qu'ils étaient ensemble, ils n'avaient pas vraiment abordé le sujet. Cependant, il s'agissait de quelques choses d'important auquel ils ne pourront pas échapper. Ils l'avaient tout les deux vécu cette fameuse guerre. Mais différemment. Ils avaient dû sacrifier leur vie et leur innocence pour se battre. Ils s'étaient lancés dans une guerre sans en connaître la signification, les causes et les conséquences. Dans les deux camps, ils avaient dû s'imaginer qu'une fois terminée, ils ne porteraient plus les séquelles de la guerre. Mais la vérité était toute autre. Cela avait été dure de se reconstruire après avoir vue tant d'horreur. Hermione avait eut ses amis pour s'en sortir. Ils avaient fait leur thérapie ensemble en jouant les apprentis aurors. Pour Draco, cela avait été beaucoup plus difficile : Askaban n'était pas le meilleur endroit pour se remettre les idées en place. Elle n'avait jamais osé lui poser des questions sur son passée ou sur la façon dont il avait vécus cette période de trouble. L'infime partie de ce qu'elle avait entendue lui avait suffit. Leur première rencontre depuis des années au Trois Balais. Avant d'entrée dans le restaurant de Miss Rosemerta il lui avait confié son épouvante de la guerre. De plus, elle avait lut son autobiographie. Elle avait eut vent de ce qu'il avait pu ressentir. C'était impératif, il fallait qu'ils en parlent un jour ou l'autre. Il fallait aller de l'avant, à deux cette fois. Parce qu'ils en sortiront plus fort...

La porte s'ouvrit sur Draco qui avait les yeux rougis. Il renifla en enjambant Hermione qui était toujours assise par terre. Il lui adressa un sourire confiant qui ressemblait plutôt à une grimace. Instinctivement, elle se leva pour se blottir contre lui.

- Je suis désolé que tu ais dû assister à ce débordement d'émotions. Dit Draco d'une voix rauque.

- Tu es bien un Malefoy pour dire une idiotie pareille. Répliqua Hermione. C'est normal de craquer, tout le monde a le droit. Ce n'est pas réserver aux enfants, aux femmes et aux sensibles. Les hommes aussi ont le droit de pleurer : tu ne dois pas avoir honte. J'aurais eu peur si la guerre t'avait laissé insensible après tout ce que tu as enduré. Parce que j'aurais vu que tu n'est pas humain. Tu as tes forces et tes faiblesses comme chacun d'entre nous. La tristesse en fait partie. Je serai là pour toi Draco et je pense qu'il faut exorciser nos vieux démons. On a besoin d'en parler et le mieux serait de le faire là-bas, dans ton manoir. Je ne te force à rien mais réfléchis-y.

Draco la fixa un instant avec une expression indescriptible. Il acquiesça et descendit les escaliers sans un mot. Il se rendit dans la cuisine puis avala d'une traite son café. Hermione le vit agir comme un fantôme. Il se mit à faire le ménage avec des instruments moldu alors que la pièce était impeccable. C'était donc son truc pour se calmer. Elle, préférait se noyer dans un livre poussiéreux pour oublier. Elle finit son petit-déjeuner en le regardant nettoyer les vitres de la véranda. La pièce devenait d'une propreté effrayante comme sortit tout droit d'un magasine de décoration. Elle débarrassa la table et passa une éponge sur la table. Après cela, Draco astiqua le meuble deux fois encore avant d'être sûr qu'aucuns microbes n'étaient encore présents. Hermione découvrait une nouvelle facette de sa personnalité. D'une maniaquerie maladive.

- Je crois que c'est assez propre comme ça. Informa Hermione.

Il jeta un coup d'œil perplexe autour de lui avant de déposer l'éponge au coin de l'évier.

- Tu as sans doute raison. Désolé, je fais ça quand je ne me sens pas bien. Ca m'arrive de temps à autre depuis ma sortie de prison.

- Je crois qu'on devrait changer l'atmosphère en faisant quelque chose de plus joyeux. On pourrait faire une activité créative pour laisser libre court à notre imagination. Tiens, voilà du papier et des crayons on peut faire un dessin histoire de se calmer les nerfs.

- Ce sont les affaires que j'avais acheté à Amy quand elle vivait encore ici. Répondit Draco. Il faudrait que j'aille lui déposer tout ça chez sa mère à Londres.

Hermione ouvrit la boîte de crayons et étala une feuille blanche qui devait faire une quarantaine de centimètres entre eux.

- On dessine quoi ? Demanda Draco.

- Je ne sais pas, ce que tu veux.

Ils sortirent des crayons et bavardèrent en dessinant. Finalement c'était assez apaisant. Ils passèrent plus d'une heure comme ça, à profiter de leur week-end. Demain, ils devraient reprendre le travail, leurs habitudes, leurs ennuies. Ils profitaient pleinement de cet instant de calme. L'horloge magique sonna. Il était midi. Rien d'autre n'avait changé : les aiguilles des parents du Serpentard n'avaient pas bougées.

- Je crois qu'il n'y a plus un centimètre carré de libre sur cette feuille. Constata Draco en déposant un crayon marron qu'il avait utilisé pour colorier les yeux d'Hermione.

En fait, il avait dit que c'était Hermione mais cela ressemblait plus à une petite poupée russe ayant mis les doigts dans la prise, d'où ses cheveux ébouriffés. La seule chose qui ressemblait véritablement avec le modèle originale, c'était les yeux chocolat qu'il avait reproduit à la perfection.

- Pas la peine de te moquer, je ne suis pas douée au dessin. Maugréa Draco en examinant son personnage.

- Ce n'est pas mieux de mon côté je te signale. Fit remarquer Hermione en hissant la feuille à la hauteur de leur visage.

Sur le dessin, qui paraissait à première vu enfantin, on voyait clairement deux personnages se détacher du paysage. La petite poupée russe et un bonhomme qui avait les cheveux couleur paille et des lèvres trop roses pour paraître masculine. Au milieu du visage, deux billes grises contrastaient avec une peau beige colorié en sens unique. En second plan, on voyait une maison entouré de citrouilles avec un gnome de jardin qui exécutait un exercice de gymnastique. Hermione avait rit lorsque Draco l'avait griffonné au coin de la feuille en jurant. A côté de la maison, elle avait rajouté Harry et les membres de la famille Weasley qui ressemblaient plus à des Mini-pouces par leur taille désavantageuse. Draco avait alors grogné en prétextant qu'il n'était pas utile de les avoir représentés sur leur toile. Un personnage avait cependant prit plus d'importance sur leur chef d'œuvre : Amy avait été dessiné près de Draco avec une chevelure arborant un jolie dégradé de couleur formant l'arc-en-ciel. En haut de la page, Hermione avait pris soin d'écrire en lettre calligraphié ' Silver & Mione ' dans un livre ouvert. Draco réaliser un cadre dans lequel il avait déposé le dessin. Ils avaient ensuite décidé de l'accrocher au-dessus de la cheminée.

Cela pouvait paraître bête de faire une chose pareille. Mais pour eux, cela avait une vraie valeur. Le dessin résultait du moment qu'ils venaient de passé ensemble et ils venaient de l'immortaliser. Pas besoin de photos, un dessin avait suffit. Même si il pouvait paraître un peu moche parce qu'ils n'étaient pas particulièrement doués. Ca n'avait pas grande importance, ils s'aimaient. Ils s'étaient trouvés.

Le reste de la journée s'était bien passé. Ils avaient lus dans la bibliothèque personnelle de Draco après avoir déjeuner. Vers l'heure du thé, ils s'étaient rendus à Londres chez la mère d'Amy afin de lui rendre sa boîte de crayons. Draco avait insisté pour lui apporter des dragées surprise de Berty Crochus. Une fois dans la confiserie, Hermione lui jeta un regard sévère en déclarant que si un jour ils avaient des enfants ensemble, il ne serait pas autorisé à les gâtés autant. En toute réponse, Draco avait demandé un deuxième paquet au vendeur en lui adressant un sourire éloquent.

Ils avaient transplané jusqu'à une rue sorcière non loin du ministère. Il s'agissait d'une rue assez spacieuse qui indiquait le genre de propriétaires qui y vivaient. Quelques boutiques de luxe étaient éparpillées ci et là tentant de rassembler une clientèle à peu près fidèle après la guerre. Pénélope Deauclair avait emménagé chez Percy Weasley il y a plusieurs semaines de cela. Draco trouvait que l'endroit puait le luxe et la grandiloquence. Des bibelots inutiles agrémentaient le hall de l'immeuble. A chaque fois qu'il venait ici, l'écrivain ressentait une vague d'irritation. Ils entrèrent dans l'ascenseur tandis qu'Hermione ne cessait de faire des compliments sur l'architecture et l'histoire du lieu.

- A mon avis Draco, cet immeuble a été construit sous le règne de la Reine Victoria vers les mille huit cents et quelques. Tu as vus toute ces dorures ? C'est vraiment somptueux...

- C'est bon Hermione ou sinon tu n'aurais plus d'oxygène pour respirer. Coupa Draco en sortant de l'ascenseur au deuxième étage.

Hermione semblait sur le point de répliquer lorsqu'il sonna à la porte d'un appartement. Aussitôt, la porte s'ouvrit sur une femme plutôt élancé aux longs cheveux bruns.

- Ah Draco, ça va faire un moment qu'on ne vous a pas vus. Vous êtes venu avec Hermione. Mais entrez donc. Amy va se faire une joie de vous revoir.

Avant même que sa mère ai pu l'avertir de la visite, une tornade blonde fondit sur le Serpentard et lui sauta dans les bras. Elle avait la même chevelure depuis sa visite à Sainte Mangouste, la même couleur que celle de Draco. On aurait pû croire qu'il s'agissait de sa fille en les voyant comme ça et Hermione en fut troubler. Amy pleurait littéralement de joie et ne semblait pas prête à le lâcher comme si c'était un événement de le voir.

Un peu déboussolée par ce surplus d'affection, Hermione se laissa guidée dans la cuisine, par Pénélope avec laquelle elle partagea le thé.

- Vous avez l'air dans votre monde. Constata Pénélope en regardant Hermione par-dessus sa tasse.

- Oui, c'est vrai.

- C'est à cause d'Amy ? Je vous ai vus changer d'attitude en la voyant avec Draco. Je comprends que leur complicité puisse vous gêner et...

- Non, vous vous trompez ; Amy apporte beaucoup de bonheur à Draco et vice versa. Mais quand je les ai vus ensemble, ça m'a fait quelques choses de drôle. Draco fera sans doute un très bon père et je suis certaine qu'il veut des enfants. On vient juste d'entamer une relation et je pense que cela peut durer. Cependant, j'ai encore du mal à me faire à l'idée que mes enfants ressembleront certainement à Draco. Déjà, je n'avais pas pris la peine d'imaginer un avenir avec Ron. Enfin, je pensais ça futile puisque c'était mon ami. Mais là, je ne peux plus me voiler la face. Draco est celui qu'il me faut et j'ai un avenir avec lui. Ca m'effraie un peu. Je ne suis pas sûr de le mériter.

- Qu'est-ce que vous racontez ? Vous êtes une femme extraordinaire, vous avez aidé la population à s'en sortir au près d'Harry. Vous êtes quelqu'un de bien Hermione et ça me ferai plaisir de vous connaître un peu mieux. Vous formez un couple merveilleux avec Draco.

Ces paroles redonnèrent du baume au cœur de l'ancienne préfète. Dans le salon, des éclats de rire retentissaient. Amy et Draco semblaient s'amuser comme des fous. Pénélope et Hermione parlèrent de tout et de rien comme si elles étaient de vieilles amies. Vers dix-huit heures, Draco les rejoignit dans la cuisine avec la ferme intention de partir.

- On y va Hermione ?

- Ouais. Encore merci pour cette après-midi Pénélope. Ca m'a vraiment détendue. A la prochaine.

Elle fit la bise à la mère d'Amy alors que Draco se rendait vers la porte d'entrée d'une démarche chaloupée. Intriguée, Hermione allait poser une question lorsqu'elle vit Amy accroché à la jambe du Serpentard.

- S'il te plaît, t'en vas pas maintenant. Couina la petite métamorphomage.

- Amy, je dois y aller : on se reverra bientôt. Promit-il.

- Teu plaît, teu plaît, teu plaît !

- Ecoutes ma puce, je ne peux pas rester ici toute ma vie. J'ai des choses à faire de mon côté.

A ce moment là, Percy apparut sur le pas de la porte avec son attaché-case.

- On a de la visite à ce que je vois. Déclara Percy. Penny, tu ne m'avais pas dis que Draco venait aujourd'hui.

- C'était une visite de courtoisie.

- Il nous a fait une surprise. Renchérit Amy en se resserrant contre la jambe de son sauveur.

- Si tu voulais bien me lâcher ma puce, ça serait aimable de ta part. Dit Draco en essayant de se défaire de son emprise.

- Non, comme ça, si tu planes je viendrai avec toi.

- Transplane Amy. Combien de fois devrais-je te le répéter ?

- Tu reviendras, hein ? Murmura la fillette.

- Evidemment. Bon allez, on doit rentrer avec Hermione.

Il déposa un baiser sur le front d'Amy, fit la bise à Pénélope et serra la main à Percy avant de sortir, accompagné d'Hermione. Ils transplanèrent jusqu'à la Chaumière aux citrouilles. Draco proposa à Hermione un dîner en tourtereaux. Elle avait accepté avec joie. Il lui certifia qu'il allait préparer la soirée pendant qu'elle allait se détendre et prendre soin d'elle.

Hermione venait de monter à l'étage histoire de prendre une douche tandis que Draco s'affairait aux fourneaux pour préparer un dîner gastronomique. Il voulait que tout soit parfait pour ce premier dîner en amoureux avec sa belle. Pendant que la viande rôtissait dans le four et que les légumes mijotaient, il avait ouvert la véranda et placer la table de la cuisine à l'extérieur. Il avait déposé un chandelier en or au centre par-dessus une nappe blanche. Il mit la table avec le plus grand raffinement tout en jetant des coups d'œil inquiets à la cuisson de son repas. Une fois ceci fait, il s'attaqua à la préparation de son dessert. Il confectionna un délicieux sorbet framboise avec une coupelle de fruits. Grâce à un manuel de cuisine avancée pour sorcier, il réussit même à préparer des pommes d'amour. Il disposa le tout sur des assiettes blanches où il déposa des baies sauvages sur un coulis de fraise. Quand tout fut fin prêt, il s'attarda à la décoration du verger, il fit apparaître des centaines de bougies flottantes qui illuminèrent le jardin. Les pommes d'or du pommier miroitaient de mille feux. Lorsqu'il estima que c'était parfait, il monta à l'étage se préparer. Il se doucha rapidement et enfila un costume noir par-dessus une chemise rouge bordeaux qui mettait sa peau pâle en valeur. Il redescendit en bas et attendit avec impatience l'arrivée d'Hermione.

Elle ne tarda pas à faire son entrée dans une jolie robe rouge satinée à bretelles qui moulait légèrement sa silhouette. Le tissu s'arrêtait au niveau des genoux et elle était chaussée d'escarpins noirs. Draco resta muet tellement il était subjugué. La Gryffondor, quant à elle, semblait émerveillé par le décor fabriqué de toute pièce par le Serpentard. Tout était propice à une belle soirée entre amoureux. En fond sonore une chanson moldue résonnait. Hermione avait pratiquement envie de pleurer car elle résumait parfaitement leur histoire :

Juste un regard, une sensation,

Un rien d'espoir, une attention de toi,

Me revenait parfois...

Un sentiment d'amour intense,

Ne plus contrôler aucun sens en moi,

Me trouble comme autrefois.

Sans toi je n'étais qu'un soleil chaleur,

Une flamme qui se gèle quand je te vois.

N'entends-tu pas ma voix ?

Prend mon âme et je sécherai mes pleures,

Prends ma vie et je ferai ton bonheur.

Laisse-moi te garder près de moi.

Prends mon amour et offre-moi ton cœur,

Prends moi dans tes bras, je n'aurais plus peur,

Laisse-moi te garder près de moi...

Draco sembla fière de son petit effet car il la dirigea vers la table en lui proposant de le prendre par son bras. Ils entrèrent dans le verger verdoyant où les gnomes les observaient stupéfait de voir leur cadre habituel modifié. Draco leur lança un regard sévère qui les averti qu'aucune tentative de sabotage ne serait tolérée. Ils dînèrent dans une osmose quasi parfaite. Hermione était encore stupéfaite du cuisinier qu'était Draco. En fin de soirée, il débarrassa les assiettes d'un coup de baguette magique.

- J'ai quelques choses à chercher dans la bibliothèque. Je reviens dans quelques instants. Prononça Draco en se levant.

Il la laissa seule dans le jardin et traversa la maison. Il revint quelques minutes plus tard avec quelques choses dans son dos.

- La première fois que nous nous sommes revus tu m'a posé une question. Je ne sais pas si tu t'en souviens. Alors maintenant je vais t'apporté la réponse que tu attendais. Voilà Hermione, j'ai écris mon prochain livre. Je vais voir mon éditeur dès demain. Je t'offre le premier exemplaire.

Il lui présenta un livre qui devait faire environ deux cents pages. La couverture était rouge vive en relief avec des hiéroglyphes en relief dans une texture duveteuse. Le titre arracha une larme à Hermione : « Comment j'ai rencontré ma muse ». En dessous, on pouvait lire clairement dans une écriture manuscrite scintillante : « Written by Draco Malefoy alias Silver Serpentis ». Hermione croisa le regard de Draco qui l'incitait à l'ouvrir.

Sur la première page, sommeillait une écriture qu'elle connaissait par cœur, celle de Draco. Mais le message en lui-même la fit littéralement fondre en larme.

« A toi Hermione, ma muse, ma lumière, mon âme-sœur. Celle qui m'a fait revivre. Pour que ces mots soient à jamais graver dans ton cœur. »

Draco l'embrassa tendrement lorsqu'elle se réfugia dans ses bras.

- Suis-moi, nous allons poursuivre la soirée chez toi si tu le souhaite.

Draco saisit la main d'Hermione et l'attira au-dehors. Ils éteignirent les lumières et fermèrent tout derrière eux. Ils longèrent la grande rue de Ferview Cross Road puis ils transplanèrent main dans la main jusqu'à l'appartement de la jeune femme. La bâtisse était toujours aussi sale et délabrée mais pour le couple, il n'avait jamais été aussi beau. Dans quelques jours, les résultats des élections seraient présentés et pour l'occasion le service de voirie magique avait laissé des sphères de lumière tamisée sur le bord de la rue. Elles brillaient comme des étoiles dans la nuit et voguaient le long du trottoir. Parfois, en se croisant elles changeaient de couleur passant du bleu indigo au rouge vif. Hermione était émerveillé par ce spectacle. Même Draco se laissait aller dans la contemplation. Il lui serra la main afin de lui indiquer qu'il était temps de rentrer à l'intérieur. Ils montèrent les escaliers en silence en faisant le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller Mrs Boxam et les autres résident en cette heure avancée de la nuit. Toutefois, au deuxième étage, au palier d'Hermione, Camille Prewett ouvrit la porte sur leur passage :

- Alors comme ça on fait une nuit blanche ? Lança-t-elle d'une voix aigrelette.

Hermione s'arrêta sur l'avant-dernière marche tandis que ses joues prenaient une teinte pivoine. Elle bafouilla quelques choses à propos de son sommeil avant de glisser la clef dans sa serrure. En revanche, Draco bomba le torse et força sa petite-amie à relever la tête. Il lança un regard révolver à la voisine d'Hermione qui se tassa sur place. Il s'avança quelques peu et répliqua :

-Evitez d'ennuyer ma petite amie sinon vous aurez des gros ennuis. Et je n'aurais aucun scrupule même si vous êtes une femme. Vous savez, je suis allez à Askaban pour des choses qui vous ferait dressez vos cheveux blond gominés sur votre petite tête d'arriviste. Je suis ce qu'on appelle un Mangemort innocenté. Si vous n'êtes pas analphabète vous avez sans doute lu quelque part le nom Malefoy. Je vous conseille de le graver quelques part dans votre cerveau étroit. Ce n'est pas la première fois que je vous surprends à lui envoyer des répliques acides. Je rétablirai vite la donne si vous continuez sur cette voie. Occupez-vous de votre vie et laissez-la tranquille.

Hermione était restée bouche bée. Sans ajouté un mot, Draco se glissa à l'intérieur de l'appartement suivit de peu par la Gryffondor qui était toujours en état de choc. Le Serpentard s'était automatiquement dirigé vers le canapé. Pattenrond avait sortit le bout de son museau aplatit et tournait autour de lui d'un air menaçant comme s'il venait d'empiéter sur son territoire. Le chat faisait des allés venus devant Draco à une distance respectable alors que celui-ci le jaugeait d'un œil soupçonneux. Pattenrond se mit ventre à terre comme une lionne en chasse. Il gratta le tapis à l'aide de ses griffes aiguisées tandis que ses yeux étaient exorbités. Draco, voyant le coup venir, avait fermement déposé sa main sur sa baguette magique. Hermione restait une spectatrice de ce qu'il se produisait dans son salon. Tout à coup, après un feulement ressemblant à un cri de guerre, Pattenrond s'élança vers Draco dans un saut extraordinaire. Le Serpentard dégaina sa baguette le pointa sur le félin enragé. Il lança un sort d'Entrave qui le fit atterrir quelques mètres plus loin, près de l'escalier de la mezzanine menant à la chambre de sa maîtresse. Pattenrond se débattit comme une furie et repartie de plus belle à l'attaque en renversant tout sur son passage. Draco s'était levé et avait un regard déterminé sur son visage. Le félin planta ses griffes dans son tibia et tentait tant bien que mal de poursuivre son ascension jusqu'au torse de sa victime. Draco grognait de douleur et sautillait pour faire tomber l'animal. Il savait que s'il faisait du mal à cette bestiole Hermione lui en voudrait. D'ailleurs, les animaux étaient sensibles au sort Stupéfix, ils avaient eu un très bon exemple avec Miss Teigne, la chatte de Rusard qui fut stupéfixer par le basilic lors de leur deuxième année d'étude, donc il ne pouvait rien faire.

La Gryffondor décida enfin d'intervenir et saisit le chat en dessous de ses pattes avant comme on le ferait pour un nourrisson. Pattenrond était plutôt coriace et il fallut une bonne minute avant de le détacher de son emprise. Draco souffla de contentement lorsqu'il sentit les griffes du chat se retirer progressivement. Hermione ne l'avait toujours pas lâché et l'avait jeté dehors, sur le palier de son appartement. Draco était couvert de griffure et haletait légèrement sous ce combat défavorable. Hermione se dirige vers la cuisine et revint quelques instants plus tard avec du papier absorbant puis fit une halte dans la salle de bain et revint avec des onguents réparateurs de coupures. Lorsqu'elle s'assit près de lui et commença à appliquer le médicament sur sa peau, Draco chuchota :

- Il est fou. Il faut le faire piquer Hermione.

Il passa sa main dans sa chevelure blonde immaculée tout en regardant dans le vide, ou plutôt l'endroit où il s'était trouvé un instant auparavant lors de son attaque. Hermione pinça les lèvres et répondit :

- Hors de question que Pattenrond meurt ou s'en aille. Si tu veux vivre avec moi il faudra faire avec.

- Tu plaisantes là ? C'est un animal en furie, dès qu'il me croisera...

Draco mima le geste de quelqu'un à qui on tranchait la tête. Hermione le regarda faire puis replongea dans ses soins. Elle appliquait avec force l'onguent qui coulait sur la peau diaphane du Serpentard.

- Dans la vie d'un couple, il y a plus palpitant que de discuter sur la vie d'un chat Hermione. En me mettant avec toi, je ne m'imaginais pas me reconvertir dans la carrière de dompteur de félins mais plutôt dans celle d'amant dévouée et de père idéal.

Il déposa un chaste baisé sur les lèvres d'Hermione qui rougissait de contentement. Alors comme ça Draco comptait faire un petit bout de chemin avec elle ? Cela voulait dire qu'il...qu'il prenait donc leur relation au sérieux ? A vrai dire, elle n'avait jamais pensé pouvoir construire quelques choses de stable avec Draco, ou du moins, elle n'avait pas encore réalisée. Un soir, elle s'était surprise à rêver de son avenir avec lui. A l'époque, il venait tout juste d'entamer leur relation. Mais ce genre de vision apparaît souvent au début de toute chose. Dans son rêve, elle s'était imaginé une famille qu'elle avait construite avec son ennemi d'antan. Leur enfants étaient soient blond soient bruns, tout allait trop vite pour qu'elle puisse s'en souvenir exactement. Le lendemain, en se réveillant, elle avait juste ressentit une extrême plénitude tandis qu'elle avait passé une main sur son ventre plat. Hermione s'éloigna de Draco, les joues en feu.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, c'est juste que je ne m'étais jamais imaginé qu'on pouvait construire quelques choses tout les deux. C'est assez étrange. Pour moi, on était tout simplement incompatible.

- C'est ça qui est bien...Murmura Draco en encerclant sa taille afin de l'approcher de lui. On était incompatible. Tout est au passé pour vivre pleinement notre présent dans le but que notre avenir en soit meilleur.

Il déposa de légers baisers sur son cou tandis qu'il respirait son parfum à la saveur fruité. Un sourire vint orner ses lèvres fines lorsqu'il la sentit frissonner à ce contact. Elle déposa ses mains sur les siennes et ils restèrent comme ça un petit moment, seule la brise irrégulière provenant de la lucarne venait troubler ce moment. Hermione décida de finalement se lever pour la fermer. Maintenant, elle n'avait plus à la laisser ouverte étant donné qu'elle n'appartenait plus au monde journalistique. Draco lui sourit et laissa tomber son bras sur le dossier du canapé alors qu'elle se dirigeait vers la cuisine. Elle revint peu après avec deux bouteilles de bières aux beurres. Draco les décapsula à l'aide de sa baguette magique et une petite mousse brune s'y écoula. Draco et Hermione trinquèrent. Au dehors, on entendait Pattenrond qui grattait encore contre la porte de sa maîtresse en émettant des miaulements de supplication. L'écrivain eut un léger rictus satisfait en prenant une gorgée de liqueur.

- Sadique va. Grogna Hermione.

- Moi, sadique ? S'étouffa son petit-ami en lui prenant la main.

- Evidemment. Tu prends un malin plaisir à entendre ce pauvre animal sur les portes de la mort.

- Ecoutes ma chérie, je veux bien croire que tu t'es attaché à ce paillasson vivant. Mais ce n'est pas une raison valable pour dramatiser les choses.

- Tu viens de dire quoi là... Balbutia l'ancienne journaliste.

- Que tu avais tendance à dramatiser. Répondit-il.

- Non avant !

- Bah, que tu étais attaché à cette bestiole.

- Au début Draco ! Qu'est-ce que tu as dis ? S'impatienta la jeune femme.

- Euh, ma... ma chérie... Si ça ne te plaît pas je peux t'appeler tout simplement Hermione ; ça m'avait échappé et je...

La Gryffondor ne le laissa pas finir sa phrase qu'elle l'embrassa langoureusement. Surpris, Draco se laissa faire et déposa doucement sa bière sur la table basse afin de déposer ses deux mains sur ses hanches. Hermione entre-ouvrit sa bouche et le Serpentard y glissa sa langue. Ils entamèrent une valse endiablée alors qu'Hermione poussait un gémissement qui attisa le désir de son compagnon. Il l'a déposa délicatement sur le canapé et il continua à l'embrasser avec fougue. Elle rejeta sa tête en arrière et sa chevelure créa une auréole brune aux éclats dorés autour de son visage. Un manque d'oxygène comprima leur poumon qui respirait l'amour. Le petit cœur qu'avait offert Draco à Hermione pulsait au gré de leur échange. Il avait viré à une tendre teinte lilas qui se refléta dans les orbes métalliques du Serpentard. Il s'était détaché d'elle pour pouvoir la contempler. Ses deux bras étaient au dessus des épaules d'Hermione qui reprenait son souffle peu à peu tandis que sa poitrine se soulevait à une fréquence régulière. Les cheveux de Draco étaient un peu en bataille et des mèches blondes couvraient ses yeux déjà voilé de la teinte du désir. C'était la première fois qu'Hermione le voyait dans cet état. Il avait l'air plus humain ainsi, moins Malefoy.

Il se pencha à nouveau afin de saisir ses lèvres rosies par leurs baisers précédents. Hermione ne riposta pas. Elle s'amusa à participer en léchant la lèvre inférieure de son partenaire qui poussait des gémissements rauques. Cela lui procurait un étrange sentiment de savoir que s'était-elle la cause de tous ces effets sur l'homme qu'elle aimait. Elle passa une de ses mains dans sa chevelure blonde immaculée ce qui lui fit approfondir le baiser. Leurs souffles chauds se mêlaient. Chaque secondes semblaient être une délectation offerte par Merlin. Inconsciemment, elle replia ses jambes en douceur tandis qu'une main audacieuse parcourait le dos du Serpentard. Lui, profita de ce moment pour se glisser entre les deux jambes d'Hermione tandis qu'il multipliait caresses et baisers. La pulpe de ses doigts vint frôler la peau du ventre de la jeune femme. Il dessina des cercles avec son index autour de son nombril. Il abaissa son visage pour mordiller la peau de pêche d'Hermione et sa main remontait lentement jusqu'à ce qu'elle atteigne l'armature de son soutien-gorge. Hermione eut un soubresaut. Draco comprit qu'elle n'en n'était peut-être pas encore là. Il retira sa main pour la passer dans son dos. Il l'embrassa encore une fois, mais avec beaucoup plus de tendresse que les fois précédentes. Il voulait la rassurer qu'elle ne risquait rien avec lui. Qu'il la protégerait et ne la forcerait à rien.

Elle sembla comprendre le message. Hermione interrompit leur baiser pour pouvoir le regarder. Front contre front, ils échangèrent un sourire complice. Draco captura rapidement ces lèvres et se mit à genou sur le canapé. Il lui tendit la main afin de l'aider à se redresser. Le Serpentard se leva et s'étira. Il se pencha pour embrasser Hermione avant de chuchoter :

- Je dois y aller ma belle.

- Pourquoi ? Il n'est même pas tard. Enfin quoi Draco ne me dit pas que tu as déjà sommeil il n'est que minuit.

- Je te signale que demain c'est ton premier jour de travail à ta garderie d'enfants sorciers. Je pense que tu auras besoin de toute la forcé nécessaire afin de parvenir à bout de ses vraies terreurs.

- Ne me joue pas le même coup que la dernière fois parce que je ne te pardonnerai pas. Je déteste quand tu pars comme ça sans rien dire. C'est le meilleur moyen pour m'irriter. C'est ça que tu veux Draco ? Me foutre en rogne ?

L'écrivain éclata de rire en se rapprochant de la Gryffondor qui croisait les bras sur sa poitrine avec un air boudeur comme une enfant de cinq ans. Il s'approcha d'elle de sa démarche féline et déposa ses mains sur son visage.

- On ne doit jamais fuir ses responsabilités. Tu sais très bien que si je reste ici tout risque de se corser. Je te ferai arriver en retard à coup sûr et...

Hermione déposa un doigt sur la bouche du jeune homme et trancha :

- Quand tu auras finis de trouver des excuses bidons pour ne pas dormir ici je t'indiquerai avec joie que la douche sera libre dans dix minutes.

Sans lui laisser le temps de répondre quoi que se soit, elle se dirigea vers la salle d'eau et ferma à clef derrière elle. On entendait distinctement le clapotis régulier de l'eau qui tombait dans le bac à douche. Penaud, le Serpentard se laissa choir sur le canapé en attendant que sa belle sorte. Il décida finalement d'explorer le petit appartement et découvrit que la petite échelle menant à la mezzanine permettait également d'atteindre la lucarne. Il grimpa et se faufila par la fenêtre qu'il ouvrit. C'était une partie du toit de l'immeuble, ou plutôt une sorte de terrasse recouverte de tuiles. Les étages supérieurs étaient tournés vers un autre point cardinal. C'était la demi-lune. Des faisceaux de lumières inondaient la peau diaphane du Serpentard alors que la brise printanière faisait onduler sa chevelure aux reflets argentés. Il respirait l'air frais de la nuit et frotta ses mains de contentement. Il appréciait particulièrement ce genre de moment. La nuit lui rappelait d'étranges souvenirs. Tous ces vagabondages dans Poudlard, tous ces beaux moments, toute sa jeunesse.

Il sortit de la poche de sa veste un tube contenant une série de pilule orangée. Ce médicament avait été prescrit par le Médicomage Filibert à la suite de son agression. Cela lui permettait de ne pas faire de cauchemars le soir. Depuis que cette sorcière lui avait planté le couteau maudit dans sa marque des ténèbres, il voyait des choses horribles. Et il en avait peur. Il fit tournoyer sa baguette magique puis un gobelet tomba à ses pieds. Il le prit et le remplit d'eau grâce à un sort Aguamenti. Il but d'une traite son contenu après avoir déposé la pilule dans sa bouche.

Au bout d'un moment, il sentit quelqu'un grimper par l'échelle. Hermione semblait se rendre dans la mezzanine mais s'arrêta lorsqu'elle le vit sur le toit. Elle le rejoignit et tremblait un peu. Elle portait juste une nuisette blanche qui miroitait sous les rayons des réverbèrent et ondulait en fonction de la brise légère. Elle déposa ses mains sur ses bras et grelottait. Draco enleva sa veste et la déposa sur ses épaule après y avoir prit un paquet de cigarette. Il en prit deux et les alluma avec un sort Incendio. Il en passa une à Hermione qui saisit le rouleau de tabac sans broncher. Draco s'appuya contre le mur pour la déguster et faisait tomber la cendre à ses pieds. Hermione devait être à un mètre de lui et fixait le panoramique de la ville de Londres tandis qu'elle tremblait sous la veste qu'il lui avait prêté.

- Cette nuisette te va très bien. Dit Draco d'une voix rauque.

Hermione tourna la tête et rougis lorsqu'elle s'aperçut du regard lubrique qu'il lui lançait effrontément. Il détacha difficilement son regard de ses courbes généreuses pour planter ses yeux gris dans ceux chocolat de sa petite-amie. Il lui adressa un sourire taquin avant d'aspirer une nouvelle bouffée de tabac. Il s'avança vers elle et déposa sa main libre sur sa hanche. Il cala confortablement sa tête sur son épaule puis ils se bercèrent sur une mélodie sans note. Hermione huma le parfum typiquement masculin qu'il portait. C'était un aromate mentholé et poivré ; une senteur piquante qui semblait nous brûler la peau lorsqu'elle nous enivrait. Un parfum qui donnait la chaire de poule. Elle ferma les yeux, ses paupières devenant lourdes : Hermione était si bien dans les bras de celui qu'elle aimait. Sans faire attention, elle lâcha sa cigarette qui tomba à terre. Elle se retourna et saisit le visage de Draco entre ses mains. Il avait ôté la cigarette de ses lèvres qu'Hermione captura sans cérémonie. Draco se laissa transporter sans émettre aucune objection. Quand ils se séparèrent, il la vit grelotter :

- On devrait rentrer à l'intérieur ce mettre au chaud.

Elle acquiesça. Comme un gentleman il l'aida à rejoindre son appartement qui diffusait une tendre lumière tamisée. Hermione monta jusqu'à la mezzanine pendant que Draco se rendait dans la salle de bain. Il ferma la porte derrière lui et se déshabilla avant d'entrer dans la cabine de douche. Il tourna le robinet d'eau afin de tester la température. Il se posta directement sous le jet lorsque cela lui convint. Ses cheveux blonds presque blancs se foncèrent dès qu'ils devinrent humides. Il passa la main sur ses cheveux puis malaxa son cou. Il détendit ses omoplates avant de saisir un savon à la lavande. Il passa le savon entre ses longs doigts et enduisit son corps de la pulpe qu'il obtenu. Il passa sa main sur son ventre plat qui était divisé en plusieurs abdominaux finement dessiné. Il descendit plus bas. Encore plus bas...

Lorsqu'il eut finit de sa douche, il se sécha et il apparaître un T-shirt ainsi qu'un jogging noirs. Depuis sa sixième année d'étude, il s'était perfectionné dans les sorts d'apparition ce qui lui avait permit de faire apparaître de la nourriture depuis les cuisines de Poudlard sans avoir à sortir de la Salle sur Demande. Il enfila son pyjama et rejoignit Hermione dans sa chambre, en haut, dans sa mezzanine après avoir longuement hésité. Après tout, il ne risquait rien et il n'y avait plus de raison de faire chambre à part. Ils formaient un couple maintenant.

Il arriva dans une chambre dans la thématique noir et blanc qui l'étonna quelques peu. Le matelas avait été déposé à même le sol dans une ambiance nippone. Quelques coussins avaient été éparpillés ci et là afin de rendre le lieu un peu plus confortable. Le sol était recouvert de jonc ce qui était confortable pour les pieds. Des aquarelles dessinées à l'encre de Chine se mouvaient telles des dragons sur les murs. Le Serpentard vit même un zèbre galoper entre quelques broussailles. Le tout était illuminé par une lanterne diffusant une lumière tamisée, un peu terne. Sur le lit, dans sa nuisette couleur perle nacrée, Hermione regardait Draco avec un sourire malicieux. Inconsciemment, ils s'étaient tout les deux vêtus dans les teintes de la pièce. Lui en noir. Elle en blanc. Le clair obscur.

Draco s'avança doucement vers elle tout en inclinant un peu la tête histoire de ne pas se cogner avec le plafond plutôt bas. Sans un mot, il se glissa sous la couverture et il frissonna lorsqu'il sentit l'étoffe que portait Hermione se mouvoir pour lui faire place. Les yeux chocolat de la Gryffondor le détaillant avec une pointe de malice. Ces cheveux bruns tombaient en cascade sur ses pudiques épaules et dont la peau satinée éclatait à la lumière comme un tissu de soie. Draco, enhardi, se haussa tout palpitant pour voir son corsage et fut complètement fasciner par ses globes laiteux d'une rondeur parfaite qui étaient douillettement couchés dans un flot de dentelle. Hermione déposa une main douce sur le torse de son compagnon et traça des arabesques invisibles. Draco était envoûté. Toutes ses cellules suivaient le tracée qu'imposait la jeune femme.

- Alors beau blond, tu n'as pas pû échapper à la lionne ce soir ? Susurra-t-elle.

Draco déglutit et fit non de la tête avant de l'embrasser. Si un jour on lui avait dit qu'il trouverait Hermione désirable, il aurait surement craché au visage de ce jeune effronté. Mais dorénavant, c'était toute son entité qui réclamant la possession de la Gryffondor. Il se pencha vers elle afin de capturer ses lèvres. Peu à peu, les mains de Silver descendirent le long des hanches de sa partenaire. Le tissu était si fluide qu'il avait l'impression de déposer sa main à la surface d'une étendue d'eau. Pourtant, il brûlait de désir rien qu'à l'idée d'être proche d'elle, de pouvoir la toucher, l'embrasser. Lorsque sa main vint se poser sur le ventre d'Hermione il l'a sentit se rapprocher afin d'approfondir leur baiser. Elle plaça sa main derrière sa nuque et caressa, timidement d'abord, sa chevelure dorée, puis elle le fit avec plus d'hardiesse. Au fur et à mesure, la main tatouée du Serpentard remonta en sinuant vers sa poitrine. Il ne se risqua pas à aller plus loin puisqu'il l'a sentit se crisper tout contre lui. Il s'éloigna d'elle afin de reprendre leur respiration. Elle avait les lèvres légèrement gonflée. Ses yeux chocolat tombèrent sur ses iris qui devaient surement être dilatée. Ils restèrent silencieux, l'un dans les bras de l'autre. Ce manque d'agitation se traduisait simplement par une osmose parfaite entre la lionne et le serpent. Hermione avait posé sa tête sur le torse de son partenaire. Elle pouvait entre le moindre battement de son cœur, ou plutôt de leur cœur. Celui qui était cristallisé et qu'elle portait autour de son cou. Aujourd'hui, il avait une jolie teinte violette.

Sans se rendre compte, Draco posa ses doigts sur le joyau. Il avait le regard dans le vide et fixait un point invisible à tout être normalement constitué. Hermione, quant à elle, ferma les yeux pour pouvoir savourer cet instant. Il avait posé son bras autour de ses épaules et elle, sa main sur son ventre, pas loin de son nombril. Hermione porta son attention sur un coussin blanc qui traînait. Le blanc de sa nuisette. Le blanc de pureté. Le blanc de la mariée...

- Draco !

L'écrivain sursauta.

- Je viens de frôler l'arrêt cardiaque. Mais, oui, qu'est-ce qu'il y a Hermione ?

- J'avais complètement oublié de te dire quelques choses. Tu sais avec les articles, la campagne de Harry, Skeeter, ton hospitalisation, ton procès...

- Abrège. Coupa Draco avec un sourire en apparence poli rempli de sarcasme.

- Bon et bien voilà. Il y a quelques temps, après la publication de l'article « toujours purs » j'ai reçus une série de courrier. Et une de ces lettres étaient de Neville Londubat. Tu te souviens de Neville ?

- Qui aurait oublié Neville ? L'homme qui valait trois crapauds. Prononça Draco d'un ton ironique.

Hermione le toisa sévèrement avant de s'asseoir en tailleur.

- Et bien figure toi qu'il se marie !

Draco demeura bouche-bée pendant quelques secondes.

-L ui ? Notre Neville ? Celui qui ne pouvait pas s'empêcher d'entrer dans la Grande Salle sans déclencher l'apocalypse ? Celui qui transformait toutes ses potions en une substance potentiellement dangereuse et toxique ? Le type qui perdait ses affaires à chaque détour de couloirs et qui était obligé de faire une liste de tous les mots de passes pour s'en souvenir ? Neville Londubat qui ne savait même pas tenir sur un manche à balais ? Celui qui se faisait tenir les bonbons par sa grand-mère ? Le type qui était nul dans toute activité sportive sauf la danse ? Neville Londubat a trouvé quelqu'un qui veut bien de lui ? Comment il fait sacre bleu ? Elle est à moitié troll sa femme ? Ou non ! Encore mieux, c'est un Mimubulus Mibletonia ? Plaisanta le Serpentard.

A la vue du regard hostile que lui lançait sa petite-amie, il se ravisa à la dernière minute. Et adopta pour un ton plus courtois qu'à son habitude.

- Ainsi, notre cher Neville à trouver sa perle rare. Comment s'appelle l'heureuse élue ?

- Figure-toi qu'il s'agit d'Hannah Abbot. Elle était à Poudlard chez les Pouffsouffle. Précisa Hermione en sortant le carton d'invitation du tiroir de sa table de chevet. Les noces se passent le 1er mai et je suis invité.

Draco le prit et le lut à voix basse. Un sourire moqueur s'étirait sur son visage pâle. Il se mordit la lèvre inférieure, signe avant coureur qu'il allait bientôt éclaté de rire. Hermione saisit le coussin blanc qui traînait et le plaça à quelques centimètres de son visage.

- Tu fais encore une critique Draco et tu te prends ça dans la tronche.

Draco leva un sourcil d'étonnement puis passa une main dans ses cheveux avant de lancer :

- Tu crois sérieusement que tu me fais peur espèce de Gryffondor suicidaire ? Je te ferai dire qu'on ne s'en sort pas impunément d'une attaque envers Lord Malefoy. Les Serpentard ont peut être la réputation de froussard mais lorsque nous nous battons pour une cause qui en vaut la peine nous n'abandonnons pas. Réfléchis bien à l'impacte de tes actions femme !

- Femme ? On n'est plus au Moyen-âge Draco je te...

- Lord Malefoy. Rectifia-t-il.

- Tu veux jouer à ça ? Très bien Sir Malefoy. Duel de sorcier d'oreillers !

Avant même de finir sa phrase, Hermione avait déjà brandit sa baguette qui fit voltiger plusieurs coussins vers Draco qui les évinça grâce à puissant sort d'entrave. Il ricana comme un chacal avant de lancer un sortilège d'entortillement à la couette qui s'enroula autour d'Hermione comme un boa constrictor. Celle-ci riposta en lançant un sort Cracbadabum qui déchira la couverture en deux. Instinctivement, il se hissa sur le matelas et fit apparaître des polochons, gris cette fois, qui heurtèrent de plein fouet leur cible, c'est-à-dire Hermione. La Gryffondor fit apparaître un lion en peluche qui essaya d'arracher des touffes de cheveux à l'écrivain. Il lui lança un sort Reducto qui le transforma en une miniature de chaton en laine. Il sortit de l'extrémité de sa baguette, une peluche en forme de serpent qui s'enroula autour des hanches jusqu'aux bras de sa petite-amie qui riait aux éclats. Draco se pencha vers elle pour voir l'étendu des dégâts.

- Alors, je vous avais dis que vous alliez perdre. Avouer que je suis le meilleur.

Entre deux hoquets Hermione déclara :

- Moi, femme... déclare solennellement que notre majesté Draco est... le plus grand enfant que je n'ai jamais connu.

- Ca ne me plaît pas ce que tu dis là femme. Dis Draco en faisant sortir des plumes avec lesquelles il lui chatouilla la plante des pieds. Revois ton jugement ou je poursuis cette lente torture.

Hermione étouffait littéralement de rire autour de toutes les peluches et les coussins.

- Draco, arrête... Je vais mourir...

Il fit mine de réfléchir quelques instants tout en la chatouillant avec un air distrait.

- Et si ça se produit, il se passe quoi ?

- Oh, espèce de cafard !

-Sois polie si tu veux que j'arrête. Menaça Draco.

- D'accord, d'accord, tu as gagné. Lord Malefoy vous êtes le meilleur de Poudlard... du monde entier. Et vous méritez le titre honorifique de meilleur soldat de batailles de polochons.

- Je préfère ça. Murmura celui-ci en la laissant enfin respirer. Tu sa compris la leçon femme ? Ne jamais s'attaquer à plus grand que sois. Aïe !

Draco venait de se lever et s'était cogner la tête au plafond par la même occasion.

- Merlin, à attendu mes prières de vengeance ! Clama Hermione enjoignant ces mains.

- Tu ne perds rien pour attendre ! Siffla Draco en se jetant sur le matelas pour la recouvrir de sa personne.

Il la couvrit de baiser papillons tandis qu'elle riait. Si ils continuaient ainsi, ils allaient réveillés tout le voisinage.

- Draco arrête... Je dois te demander un truc sérieux là.

Il émit une sorte de grognement de frustration lorsqu'il se détacha d'elle.

- Je te ferai dire que je suis en manque alors fais court.

- Ca te dirait de venir au mariage avec moi ?

Le Serpentard faillit louper un battement de cœur.

- Tu tiens vraiment à m'achever ce soir. Railla-t-il.

- Je suis sérieuse Draco. Alors tu m'y accompagne oui ou non ?

- Si c'est juste pour voir leur sale tronche de dégénéré... Maugréa Draco.

- Si tu ne tiens pas à y aller je peux trouver quelqu'un d'autre. Informa Hermione en prenant un ton détaché.

- Hors de question ! Je suis ton petit-ami, tu y vas avec moi Et pourquoi un autre ? Non mais oh, la polygamie ce n'est pas ici. Je viendrai un point c'est tout. C'est à quelle heure ton truc là ? Dit-il en lui arrachant pratiquement le faire-part des mains.

- Bon c'est pas tout Draco mais j'ai sommeil. Bonne nuit.

- Ouais bonne nuit. Nox.

A l'aide de sa baguette magique, il éteignit la lumière puis s'allongea au près d'Hermione qui avait déjà posée sa tête sur l'oreiller. Il encercla sa taille de ses bras musculeux et ils s'endormirent paisiblement dans l'attente du lendemain...

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