Chapitre 16
Chapitre 16
Le lendemain, Hermione marchait d'un pas conquérant sur le Chemin de Traverse. Cela faisait un moment qu'elle avait pris la décision de démissionner au sein de la Gazette du Sorcier. Le cœur de cristal qui rebondissait sur sa poitrine au rythme de ses pas lui donnait du courage. Un courage sur dimensionner. Un courage dû à l'amour. Un courage de Gryffondor.
Elle allait écrabouiller ce petit scarabée au passage pour qu'il ne puisse plus voler de ses propres ailes. Tout comme ce crétin de Tom Salisbury qui restera cloué sur place après ce qu'elle aura dit. Arrivée devant les portes de la rédaction elle prit son souffle et entra à l'intérieur.
Comme d'habitude, les employés savouraient une tasse de café tout autour de son bureau en riant aux éclats. Joey et Paul discutaient au bas de l'escalier menant au bureau de Barnabas Cuffe tout en jetant des coups d'œil critiques à leur article du jour. Parvati regardait à la loupe les photos des célibataires du jour afin d'y détecter les moindres traces d'impuretés sur leur peau. Cynthia Clein mâchait un chewing-gum tout en tapant à la machine à écrire tandis que Boso faisait développer ses pellicules photos dans le laboratoire magique. Et c'est là qu'elle les vit. Skeeter et Salisbury, le couple infernal. Ils étaient en train de ricaner à propos d'un article paru dans Sorcière-Hebdo tout en ensorcelant des agrafeuses. Hermione bomba le torse et se dirigea vers eux. En la voyant s'approcher, Rita souleva un épais sourcil qui disparut derrière sa frange blonde.
- Hohé tout le monde ! J'ai une annonce à vous faire. Cria Hermione.
Le brouhaha se dissipa quelques peu. Mais quelques bavards continuaient de discuter. La journaliste siffla afin de réclamer leur attention. Tout le monde se tu. Même le rédacteur-en-chef se pencha par sa fenêtre pour voir ce qu'il se passait. Satisfaite de son petit effet, Hermione monta sur le bureau le plus proche afin que tout le monde puisse la voir.
- Chers collègues, je suis venus ici pour vous annoncez quelques choses d'important. Je démissionne. Enfin, non ça ce n'est pas très important comparé à vos vies extraordinaires. Mais comme dirait ma chère amie Rita Skeeter un scoop n'arrive jamais tout seul. La question à se poser est donc pourquoi je pars de ce travaille que je chérie tant. Alors voilà, vous avez sans doute lus quelques uns de mes articles publiés ces dernières semaines. Néanmoins, un seul à dus retenir votre attention. Celui révélant la véritable identité de Silver Serpentis.
Pour moi, il s'agissait d'un secret défense alors je ne vois pas pourquoi je l'aurais révéler à toute la communauté sorcière. Surtout si l'on sait que pour moi Silver n'est pas qu'un écrivain extraordinaire. C'est également l'homme qui partage ma vie. Je sais ce que vous allez dire : c'est intolérable pour une héroïne de guerre de s'acoquiner avec un assassin en puissance. Mais vous êtes journalistes bon sang ! Regardez au-delà du voile des apparences. Draco Malefoy est quelqu'un de bien, je peux vous le certifier.
Alors si Rita à voulus faire croire que je l'ai aidé à dévoiler le pot aux roses c'est juste parce qu'elle était jalouse de mon ascension sociale. Elle a voulus taper deux d'une pierre de coup. M'enlever la confiance qu'avait Draco envers moi et me faire passer pour une mégère. Sachez que je ne la laisserai jamais faire ça. Aujourd'hui tout s'est arrangé avec Draco, mais justice n'est pas faite. A cause de son article, il a été victime d'une agression qui a faillit lui coûter la vie. D'ailleurs, je me suis demandée comment toi, Rita tu as fait pour découvrir tout ça si je ne t'en avais jamais parlé. Et je me suis souvenue. Je me suis remémorée ma quatrième année d'étude à Poudlard. Tu es un Animagus non –déclaré et tu prends la forme d'un scarabée. Tu nous a suivis avec Draco pour tout découvrir par toi-même. Comment peux-tu utiliser des moyens aussi douteux et illégaux pour obtenir des informations ? Tu ne mérite même pas le titre de journaliste Skeeter. Juste la médaille de la plus grande fouteuse de bouse...
Voilà chers collègues, j'ai dis ce que j'avais à dire. J'ai le cœur beaucoup plus léger à présent. J'espère que vous ne nous laisserez plus marchez sur les pieds par ce tyran déguisé en blonde. Ah oui, pour ceux qui se posent encore des questions, Tom Salisbury n'a pas eu une augmentation parce qu'il avait du talent. Excepté celui de broute minou. Adieu !
Hermione esquissa quelques gestes vers la sortie avant de faire volte-face et de s'approcher de Rita et Tom. Elle leur infligea une gifle magistrale et déclara :
- Ca c'est pour avoir détruit la tranquillité de celui que j'aimais. Et ça c'est pour avoir été pistonner pour réussir et avoir fait la vie dure aux autres.
Tous les employés avaient une tête décomposée comme si une bombe avait explosé en plein milieu de la salle. Rita avait un teint livide et avait cassé sa plume à Papotte à force de l'avoir serré entre ses griffes acérés. Tom, quant à lui, rougissait et ressemblait à un Souaffle. Hermione rajusta le col de sa chemise comme le faisait Draco lorsqu'il était fière de lui, puis tourna les talons. Au dehors, il devait être à peine huit heures du matin. Une nouvelle journée ainsi qu'une nouvelle vie était devant elle. Une brise printanière lui caressa le visage. Merlin qu'elle aimait cette saison ! Dorénavant, elle restera sa période de l'année préférée car s'était à ce moment là qu'elle avait connue Silver, son amour.
Hermione décida de se faire plaisir avant de reprendre sa journée. Elle s'arrêta devant le marchand de pomme d'amour et en dégusta une alors qu'elle regardait les passants. Elle n'avait jamais été aussi heureuse depuis longtemps. Le cœur qu'elle portait autour du cou cognait fort contre sa poitrine. Ou peut-être était-ce le sien...
Quinze minutes plus tard, elle décida de se rendre à l'AES, aide à l'emploi sorcière. Dès l'instant où elle avait déclaré sa démission, elle était recensé chômeuse. Elle était liée à un contrat magique qui s'effaçait dès qu'on le souhaitait. Hermione du passer devant Gringotts sans s'arrêter pour trouver le bâtiment qu'elle cherchait. C'était un immeuble assez classique aux murs nus tout aussi impersonnels que ceux de Sainte-Mangouste. Elle se faufila jusqu'à l'accueil où elle prit son numéro d'ordre de passage : il n'y avait pas de secrétaire. Juste des conseillères qui nous trouvaient des emplois. Contrairement à ce qu'elle avait pu imaginer, de nombreux sorciers attendaient leur tour. Depuis la fin de la guerre, avoir un emploi était considéré comme un luxe. Rarissime était les gens qui démissionnaient durant cette période de crise. Ils étaient considérés comme de simples fous. Hermione resserra son sac à main contre elle, un peu mal à l'aise. Elle avait démissionné et ne roulait pas sur l'or. Bientôt, elle devra payer le loyer de son appartement et sans emploi elle n'y arrivera jamais. Elle pourrait encore se priver de nourriture. Mais Pattenrond ne serait pas de cet avis. Au bout de deux heures et demi d'attente, ce fut à son tour.
- Numéro quatre-cent-soixante-seize. Hurla une conseillère en hissant son cou pour chercher du regard le suivant.
Hermione se leva instantanément et suivit la femme qui avait son avenir entre ses mains. Que Merlin fasse qu'elle trouve un emploi. Elle entra dans un bureau exigu qui contenait des piles de dossiers. Elle s'assit sur une chaise bancale et attendit que la conseillère se charge de son cas. Elles cherchèrent pendant de long moment une carrière possible pour Hermione. Celle-ci avait eu son diplôme d'auror. Mais le ministère ne prenait que sur dossier. De plus, l'ancienne journaliste n'était pas sûr de vouloir croiser Ron dans les couloirs du ministère. Ensuite, un travail d'archiviste avait été proposé. Il semblait lui convenir tout à fait sauf sur un point. Le salaire. Il était inférieur à celui de son loyer étant donné qu'elle ne travaillera qu'à mi-temps. Plus tard, on lui demanda si elle voulait travailler dans une garderie se trouvant sur le chemin de Traverse. Hermione accepta car elle ne pouvait pas refuser plus de trois offres d'emploi par mois. Et puis, ce n'était pas si mal payer et elle pourra à loisir voir des enfants. Elle sortit de l'AES un peu soulagée d'avoir retrouvé un emploi. Bien sûr, c'était moins bien payé que son emploi de chroniqueuse à la Gazette du Sorcier. Mais Hermione était une jeune femme intègre et droite qui ne supportait pas l'injustice. Avant de rentrer chez elle, Hermione fait un détour vers le Palais du Hibou afin d'envoyer un courrier à Draco pour l'avertir de sa trouvaille. Elle avait tellement hâte de le revoir !
Evidemment, ils ne s'étaient quitté qu'hier au Terrier. Après qu'Harry soit venu demander de parler seul à seul avec Draco. Cependant, Hermione ne pouvait que constater qu'il lui manquait. Elle se demandait ce qu'il pouvait bien faire à cette période de la journée...
Pendant ce temps, Draco s'habillait avec soin afin d'assister à la révision de son procès. Il avait choisi un costume bleu marine avec une chemise blanche que Mr Weasley était allé lui chercher à la Chaumière aux citrouilles il y a deux jours. Il était en train de se demander s'il devait mettre une cravate ou non lorsqu'une chouette effraie se posa contre le rebord de la fenêtre en faisant claquer son bec d'un air menaçant. Draco la fit entrer et détacha le morceau de parchemin qui avait été fixé autour de sa patte. Il s'assit sur le lit pour lire :
« Draco,
Je voulais te dire que c'est fait : je viens de démissionner de la Gazette du Sorcier. C'était génial ! Je te raconterai tout la prochaine fois qu'on se voit, j'en suis sûr que tu vas en rire. En suite je suis partie à l'AES et j'ai trouvé un autre emploi – par chance, tu imagines bien- J'ai été engagé dans une garderie pour enfant sorciers se trouvant sur le Chemin de Traverse. Je commence lundi 26 avril. Que faits-tu aujourd'hui ?
Tu me manques déjà,
Ta Hermione.
Xoxoxox »
Draco saisit une plume délaissé sur le bureau et la trempa dans l'encrier et répondit au dos de la lettre étant donné qu'il n'avait pas de parchemin. Il résuma qu'il avait une audience au ministère dans la matinée afin de récupérer définitivement sa baguette magique et qu'elle pouvait le rejoindre sur place. Il attacha sa missive à la patte de la chouette après avoir griffonné un je t'aime en bas de la page. Au moment où l'oiseau traversa le ciel, Harry Potter toqua à la porte de la chambre. Draco se retourna dès qu'il eut fermé la fenêtre. Mr Weasley et son gendre était vêtus de pied en cape et l'attendaient de pied ferme.
- Weasley fils ne vient pas avec nous ? S'étonna Draco.
- Ca t'écorcherai la bouche de l'appeler par son prénom ? S'emporta Harry. Et non Ron ne vient pas avec nous.
- Au cas où je te ferai remarquer Potter, tu appelles Weasley fils par son diminutif et non son prénom donc...
- Assez Malefoy ! Nous ne devons pas être en retard pour ton audience. Fit remarquer Arthur Weasley en passant le pas de la porte.
Harry suivit son beau-père et Draco ferma la marche. Il regarda une dernière fois par la fenêtre : au fond de lui, il espérait qu'Hermione serait présente lors de son audience. En bas, les deux employés disent au revoir à leurs femmes respectives puis se rendent dans le jardin.
- Nous irons là-bas par Transplanage d'escorte. Informa Mr Weasley. Il vaut mieux s'y rendre par les moyens le moins magique possible. Etant donné que tu possède ton autorisation Draco donc on ne risque rien.
Harry tendit son bras afin que Draco puisse s'y accrocher alors que Mr Weasley faisait de même pour le bras gauche. Au bout de quelques secondes, les trois hommes commencèrent à pivoter sur place à une vitesse hallucinante alors qu'un flot d'images se déversait devant leurs yeux devenus humides. Au bout d'un moment, la secousse au niveau de leur nombril s'arrêta et ils purent constater qu'ils étaient arrivés à destination.
Une bâtisse majestueuse d'un seul étage se dressait devant eux. Ils savaient pertinemment que les autres se trouvaient sous terre. Un majestueux dôme, copiant l'architecture des basiliques Moldues, surplombait le tout. Draco supposa que s'était l'endroit où devait se trouver la fameuse fontaine. Harry, Draco et Mr Weasley entrèrent sans s'échanger un mot et se dirigèrent vers le comptoir d'inspection de baguette. Le vigile déposa une à une leur baguette magique dans diverses sondes. A la fin, une petite étiquette leur fut attribuée en plus d'un badge visiteur pour Draco qui le fixa sur sa robe avec répugnance. L'employé chargé de la sécurité lança un coup d'œil suspicieux à Draco par lequel il répondit par un regard éloquent.
Les trois hommes pénétrèrent enfin le hall surchargés de fonctionnaires à cette heure de la journée. Draco en reconnut quelques uns pour avoir été du côté des forces obscures durant la guerre. Runcorn par exemple. Il était stupéfait de voir à quel point beaucoup d'entre eux avaient été pardonné facilement alors que lui avait dû purger une peine à Askaban même si il n'était pas vraiment coupable de ses actes. Pendant qu'ils déambulaient dans le ministère, de nombreuses personnes s'étaient arrêté pour le regarder passer avec un regard venimeux. Cependant, personne ne vint l'attaquer de front. Draco en était sûr, c'était juste parce qu'il avait l'Elus à ces côtés. D'autres, plus hardis, s'essayait à l'insulter ou à l'houspiller sur son passage afin de voir sa réaction. Une majeure partie, trop étonné de voir l'ancien Mangemort ici, se collèrent contre les murs avec des yeux ébahis. Ils avaient tous lu le numéro spécial de la Gazette du Sorcier relatant son agression à domicile. Mais dans tout ce monde, quelques-uns vinrent le saluer et lui serrait la main avec ferveur. « Ravis de vous rencontrer Mr Malefoy. J'adore ce que vous faites. Vos ouvrages sont merveilleux si seulement le ministère pouvait ouvrir les yeux... » avait dit une femme. Un sorcier, un peu vieux avait crié : « vive notre cher Silver ! Que Merlin le bénisse. » Cela mit du baume au cœur à l'écrivain. Cependant, il avait déposer sur son visage son fameux masque d'impassibilité pour ne pas laisser transparaître ses émotions. Il se contentait d'adresser des sourires polies à ses admirateurs qui l'applaudissait avec un air jovial. Harry l'observa et lança :
-Tu viens de goûter aux joies de la célébrité Malefoy. Tu sais ce que m'avait dit Lockhart un jour ? « La célébrité est une amie infidèle Harry. » Même si ça me coûte de le dire, il avait parfaitement raison. Il suffit qu'une information minime soit divulguée, qu'un mauvais pas soit commis et nous voilà atterri dans le monde de l'impopularité...
- Qu'est-ce que tu veux me faire comprendre Potter ? Grogna Draco en rentrant dans un ascenseur.
- Juste que tu dois faire attention à toi en ce qui concerne ton image.
- Mon image ? C'est quoi ça ? Je ne te croyais pas imbus de ta personne Potter.
- Non, c'est vrai. Mais, j'ai dû m'y mettre en me lançant dans le politique. L'image c'est le principal. Expliqua Harry en haussant les épaules. C'était seulement un conseil.
- Tu m'as surtout pris pour un idiot. Je sors d'une famille d'aristocrate Potter. Je crois qu'on m'a inculqué la valeur de l'image bien avant que tu puisses aller au toilette seul. Nargua le Serpentard.
Harry grimaça. Il ne put pas répliquer car les portes de l'ascenseur s'ouvrirent une seconde fois. Arthur Weasley s'avança dans les dédales de couloirs du ministère et salua quelques collègues au passage. Ils finirent par arriver devant une porte lisse couleur noire.
- Nous y voilà. Bonne chance Malefoy.
Draco sourit faiblement à Harry alors qu'ils entrèrent dans la salle surchargé de membres de la juridiction sorcière. Avant même qu'ils puissent refermer la porte derrière eux, Hermione apparut et se glissa par l'entrebâillement de la porte. Sans crié garde, elle sauta au cou de Silver et y enfouit son visage. Sa respiration était encore saccadée : elle avait courut. Draco était rassurée par sa simple présence. Cependant, ils durent se détacher car Mr Weasley commençait par s'impatienter et se grattait la gorge bruyamment. Le procès était sur le point de commencer. Le Mangenmagot était au complet dans les tribunes dans leurs robes rouges et noires. Draco eut un soubresaut d'horreur. Cette scène ressemblait étrangement à celle de sa condamnation à Askaban. Ils avaient tous la même place et Kingsley Schaklebot présidait encore une fois. Il sera ministre jusqu'à la semaine prochaine où le nouveau chef de l'état prendra le relais à la suite des élections. Les résultats sont prévus pour le 1er mai. En fait, la seule chose qui changeait était la présence d'Hermione tout près de lui. Il se sentait moins seul et plus apte à affronter le jugement. Mr Weasley et la Gryffondor s'installèrent dans les gradins réservés aux spectateurs alors que Draco s'asseyait au centre de la pièce, sur une chaise en fer. Au moment il prit place, les chaînes qui pendaient aux accoudoirs cliquetèrent comme si elles mourraient d'impatience de s'enrouler autour de ses poignets. Harry, quant à lui, resta debout en affichant un air concentré. Il sortait de ses poches des rouleaux de parchemins qui avaient dû subir des sorts de rapetissement. Draco ne pu se demander ce qu'il fabriquait car la voix grave et lente de Kingsley s'éleva dans la salle :
- Révision du procès du 23 avril ayant pour objet d'examiner si Monsieur Draco Malefoy ici présent puisse récupérer sa baguette magique, ses pouvoirs, ses biens et son statut de citoyen après son infraction du Code pénal sorcier il y a quelques années de cela. Le prévenu sera interrogé par Kingsey Shackelot, ministère de la Magie, Frany Flunt, directrice du Département de la justice magique, et Dolores Jane Ombrage, sous-secrétaire d'Etat auprès du ministre. Greffier d'audience : Stu Anderson. Témoin de la défense, Harry James Potter, aurors au service du ministère de la magie.
Harry salua brièvement les membres du Mangenmagot tandis que de ferventes admiratrices lui envoyaient des signes de la main enjoués.
- Nous écoutons la défense.
- Très bien. Déclara Harry en s'avançant. Nous sommes venus ici pour réparer une injustice. Vous n'êtes sans savoir que Draco Malefoy a été accusé de triple homicides il y a quelques années. En tant normal, ceci lui aurait valut un aller simple pour Askaban. Or, il n'y ai resté que deux ans. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il a été victime d'un mauvais sort lancer par Lord Voldemort peu avant sa sixième année d'étude.
Quelques sorciers dans les tribunes tressaillirent lorsque le nom du Mage Noir fut prononcé. Harry eu un sourire poli avant de poursuivre.
- Il s'agit donc d'une preuve atténuante puisque l'accusé n'était pas vraiment conscient de ces actes. La population sorcière ne l'a jamais appris par le gouvernement. C'est pourquoi, Monsieur Malefoy était obligé de se cacher pour vivre. C'est sous le pseudo de Silver Serpentis qu'il s'est reconstruit loin de notre communauté. En revanche, un article paru dans la Gazette du Sorcier récemment à divulguer sa véritable identité ce qui a crée un raz-de-marée médiatique. De nombreux sorciers ont voulus se venger de ses crimes passés. Depuis sa réhabilitation, il n'a pas été convoqué au ministère et s'est comporté comme un citoyen digne de ce nom. Je ne vois donc pas pourquoi le Mangenmagot s'obstine à l'opprimer. Il est sortit d'Askaban sans aucune ressource. Aujourd'hui je plaide en sa faveur pour qu'il puisse récupérer l'intégralité de ses pouvoirs ainsi que sa baguette. Je ne vois pas quels arguments pourraient –être utilisés pour s'opposer à notre requête.
Draco était stupéfait. Potter venait de prendre sa défense en public. De plus, il s'agissait d'une défense en béton armé. Les murailles de Poudlard à côté n'étaient que pacotille. Personne ne pourrait s'opposer. L'Elus venait de parler tel un bon orateur. Il avait été synthétique tout en exposant les faits important. Draco tourna légèrement sa tête pour voir la réaction d'Hermione. Elle avait les yeux qui pétillaient de bonheur alors qu'elle adressait un sourire plein d'espoir envers son âme-sœur. Mr Weasley bombait le torse de fierté. L'écrivain savait qu'il considérait Potter comme son propre fils.
De l'autre côté de la salle, dans les tribunes des juristes, l'ambiance était tout autre. Les employés du ministère semblaient embarrassés et se tortillaient sur place en rajustant leur chapeau. Seule Dolores Ombrage semblait tenir bon. Son visage boudiné était défiguré par la contrariété et emplit de haine. Elle regarda tour à tour Harry puis Draco en faisant ressortir ses yeux globuleux. Elle se redressa et sa petite voix aigrelette et haut perchée emplit la salle d'audience :
- Il semblerait que Monsieur Potter montre un engouement particulier à défendre son ennemi d'antan. Je trouve cela suspect, qu'en pensez-vous Mrs Flunt ?
- J'en déduis que Potter est un citoyen digne de ce nom qui défend les intérêts de chacun ami ou non. Il fera un très bon ministre. Déclara une sorcière à l'air bienveillant.
Ombrage enrageait. Elle tremblait littéralement sous la fureur débordante qu'elle ressentait. Son ancien élève la narguait d'un sourire éloquent alors que Draco avait le cœur qui battait la chamade. Il sera bientôt maître de lui-même. Il haletait d'impatience.
- Comment pouvons-nous rendre l'usage de sa baguette à un ancien criminel ? S'insurgea Ombrage en cherchant un soutient quelconque à sa droite et à sa gauche. Malefoy va retomber dans les forces obscures dès qu'il aura franchit cette porte. C'est évident !
Ombrage s'était levée et hurlait presque. Sa gorge était devenue rouge et ses collègues la regardaient d'un œil inquiet. Elle se rassit, penaude.
- Bien, quelqu'un d'autre veut nous faire part de ses arguments ? Demanda Kingsley.
Personne ne bougea.
- Très bien. Ceux qui souhaitent rendre les biens à Malefoy dans leur intégralité ainsi que sa baguette magique lèvent leur main.
La majorité des sorciers présents levèrent leur main droite. Au fond, un groupe de sorcières gloussaient ce qui leur valut une œillade assassine de la part d'Hermione puisqu'elles portaient toutes un T-shirt « We Love Silver Serpentis ». Draco les vit également ce qui lui décrocha un sourire amusé par lesquelles elles répondirent par des rires encore plus bruyant.
- Ainsi, Monsieur Malefoy Junior, vous récupérer l'intégralité de vos pouvoirs, votre statut de sorcier de deuxième cycle ainsi que votre baguette magique définitivement. Le Mangenmagot décide, à cause de la situation atténuante, de vous rendre le libre-accès à votre coffre à Gringotts. Par ailleurs, le Manoir Malefoy sera rendu dans de brefs délais dès que le ministère l'aura retiré des listes des musées nationaux. Vous êtes quelqu'un de libre à présent.
Dans un cliquetis sonore, le bracelet que portait Draco afin de le localiser tomba à terre. Il n'arrivait pas y croire. Il avait tout récupéré. Hermione ne lui laissa pas le temps de réaliser qu'elle sauta une deuxième fois à son cou alors que Mr Weasley lui serrait la main en signe de félicitation. Harry esquissa un geste vers la sortie mais Draco le rattrape après s'être éloigné de sa petite-amie.
- Merci Potter. Sans toi, je serai certainement en train de croupir au Terrier jusqu'aux recettes de mon prochain livre. Plaisanta le Serpentard. Tu m'as vraiment montré que tu étais un mec bien. Je ne pensais pas qu'un jour tu serais capable de faire une chose pareille pour moi, ton meilleur ennemi. Dis-moi ce que je peux faire pour te remercier.
- Appelles-moi Harry. Répondit-il.
Draco sourit largement en serrant la main vigoureusement du brun.
- Merci beaucoup Harry.
Harry s'en alla accompagner de son beau-père. Une journée de travaille les attendait. Hermione, qui n'avait rien raté de leur échange, passa un bras autour de la taille de Silver alors qu'une larme d'émotion roulait sur sa joue.
- Je suis si heureuse que toi et Harry... Sanglota-t-elle.
Elle fondit en larme sur le torse de Draco qui lui caressait paresseusement les cheveux. La salle d'audience était pratiquement vide maintenant. Draco était si heureux qu'il se demandait si un Patronus venait de naître dans ses entrailles. A présent, il était sorcier et avait de quoi vivre paisiblement avec la femme qu'il aimait. Il pourra la combler comme elle le méritait. Faire d'elle une vraie Lady Malefoy. Mais avant d'en arriver là, il y avait un long chemin devant eux...
Draco se pencha pour l'embrasser langoureusement. Quelques fans qui étaient restés pour obtenir des autographes furent déçus d'apprendre que leur auteur favori avait quelqu'un dans sa vie. Après que leur baiser se soit achevé, Draco et Hermione repartir main dans la main dès qu'il eut signé assez d'autographe pour avoir mal au poignet. Ils prirent un ascenseur qui les conduire au hall. Une fois les portes du ministère passées, ils se dirigèrent vers le Chemin de Traverse. Leurs mains ne se quittaient toujours pas. Ils firent une petite halte à Scribenpenn avant de fêter cette victoire chez le célèbre glacier Florian Fortarôme.
Chez le glacier, l'ambiance était à la bonne humeur. Draco lançait parfois des blagues stupides qui la faisait rire aux éclats Hermione qui rassemblait tout son sérieux pour le réprimander. Une d'entre elle était plutôt amusante ce qui fit tourner la tête à d'autre client voisins à leur table.
- C'est un magicien chinois qui achète un tapis volant à Almir le Grand de Turquie. Le chinois l'obtient à bon prix mais ce qu'il ignore c'est que c'est un tapis volant basse altitude. En revenant en Chine, il décide de faire le malin et monte haut dans le ciel pour en mettre plein la vue. Sauf qu'une fois qu'il arrive au niveau des nuages, son tapis commence à détraquer et il tombe vers le sol à une vitesse vertigineuse. Et tu sais quel bruit ça fait ?
Hermione fit non de la tête.
- Et bien ça fait « Chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnntoong ! ». Raconta-t-il en faisant tomber ton index de la hauteur de son visage jusqu'à la surface de la table.
Hermione pû difficilement retenir un rire. Lorsqu'elle décida d'éclater de rire, des larmes perlaient au coin de ses yeux chocolat. Draco, plutôt fière, bombait le torse puis mangeait un peu de sa glace.
Draco savoura son sorbet à la framboise sans quitter des yeux la jeune femme qui rougissait derrière son sa glace à la pistache. Draco la trouvait attirante lorsqu'elle était gêner, adorable quant elle pleurait, mignonne quand elle riait, belle quand elle se mettait en colère et désirable quand elle se comportait comme une femme.
Lorsqu'ils eurent finit leur dessert, Draco insista pour inviter Hermione à la Chaumière aux citrouilles. Arrivé sur place, ils constatèrent que la brigade de police avait déjà nettoyé une grande partie des dégâts causés lors de son agression. Ils rangèrent le reste ensemble en lançant divers sorts domestiques. Ce ne fut que tôt dans la soirée que la Chaumière aux citrouilles retrouva son aspect initial.
Ils dînèrent ensemble le repas que Draco avait préparé et Hermione fut étonné de constater qu'il était un bon cuisinier. Draco rayonnait de fierté devant cet étalage de savoir-faire. Ensuite, ils poursuivirent leur soirée dans la bibliothèque personnelle de Draco en faisant des critiques sur tel ou tel ouvrage. Lorsqu'il commença à faire nuit, Draco proposa à Hermione de dormir ici. Hermione rougit de gêne. Elle allait passer la nuit avec Draco !
Vers deux heures du matin, ils décidèrent d'aller ce coucher. Draco gravit l'escalier à sa suite pendant qu'elle empruntait le chemin jusqu'à sa chambre. Elle était déjà venue il y a quelques semaines. Elle tourna la poignée de la porte et s'assit sur le lit plutôt moelleux. Draco sortit son pyjama de son armoire, l'embrassa au passage et se dirigea vers la sortie.
- La salle de bain est juste en face. Je dormirai dans la chambre d'ami qui est à côté. Bonne nuit Hermione.
Un vide s'installa autour de la Gryffondor alors qu'il refermait la porte. Comment avait-elle pu croire qu'il passerait la nuit à ces côtés ?
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