Chapitre 12

Rita Skeeter était une fouineuse. Depuis son enfance, tout menait à croire qu'elle deviendrait une journaliste redoutable dans le monde sorcier, maniant aussi bien sa baguette magique que les mots. A l'affût du moindre potin, elle utilisait des moyens parfois illicites pour parvenir à ses fins. Depuis la promotion sociale d'Hermione Jean Granger, jamais elle n'avait été aussi déterminée à faire ses preuves au sein de la Gazette du Sorcier et à détruire la carrière d'autrui. En effet, elle considérait la Gryffondor comme sa rivale la plus dangereuse étant donné qu'elle marchait désormais sur ses plates-bandes. Rita était donc sur un siège éjectable et elle voulait prendre les devants pour éviter une fin funeste. Cependant, elle tenait depuis peu entre ses griffes acérées un scoop qui fera écouler beaucoup d'encre et de papiers. Elle connaissait la véritable identité du mystérieux Silver Serpentis et était bien décidé à proclamer la nouvelle. C'est donc d'humeur plutôt joyeuse qu'elle entama un article digne de ce nom qui lui offrirait la palme journalistique auprès des académies des lettres et métiers cette année.

Elle était allongée dans un large lit enroulée dans une couette tandis qu'un bras masculin lui encerclait la taille. En tournant un peu la tête, elle aperçut le visage endormis de Tom Salisbury, son amant, de vingt-ans son cadet. Elle sortit la plume à Papotte de sa table de chevet et passa la matière duveteuse sur le visage du jeune homme.

-Amour, réveille-toi. Susurra la journaliste.

Tom grogna de mécontentement et roula de l'autre côté le bras pendant à quelques centimètres du sol.

Rita s'assit en califourchon sur lui et murmura :

-Amour, j'ai quelques choses important à te dire.

-Laisse-moi dormir. Répondit-il d'une voix pâteuse.

Rita leva un épais sourcil qui disparut sous sa frange. Il voulait jouer à ça ? Elle planta ses ongles dans son dos et hurla :

-Tu vas te réveillé oui !

Désorienté, il planqua ses mains sur ses oreilles en criant de douleur.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Il se trouve que j'ai un scoop et je voudrais t'en faire part. Finit-elle par dire d'une voix doucereuse.

La curiosité du jeune homme titillée, il se retourna lentement sans reverser sa maîtresse et la regarda lui montrant qu'elle possédait désormais toute son attention. Rita Skeeter se délectait de cet instant où elle avait le pouvoir et caressa langoureusement le torse de son amant.

-Tu vois qui est Silver Serpentis ?

-Qui ne saurait pas ? S'étonna Tom. Il est plus connu que Gilderoy Lockhart dans sa grandeur. Cet auteur c'est le Graal dans le monde littéraire.

- Oui, trêve de bavardage. Il se trouve que j'ai découvert qui il était vraiment. Annonça-t-elle avec un sourire démoniaque.

-Comment tu as pu ? C'est quasiment impossible ! Là où il est caché on ne peut pas le déloger. Argumenta Tom Salisbury.

- Grâce à cette petite fouineuse de Granger. Il se trouve qu'elle entretenait une correspondance avec lui depuis un certain temps. Je l'ai suivi et j'ai appris que c'était lui qui l'aidait à rédiger les articles qui la rendaient si populaire auprès des lecteurs. Je savais bien qu'elle était incapable de rédiger quoique se soit de correcte. Mais ce qui va plus t'étonné c'est de savoir qui se cache derrière ce fameux Best-seller. Il s'agit de Draco Malefoy, le criminel récemment réhabilité ! Tu imagines un peu le scandale que cela va faire quand les gens vont savoir qu'il s'est jeté corps et âme dans le repentir à travers son livre ? Tu crois que c'est le ministère qui a fait pression sur lui pour qu'il écrive une chose pareil ? Peut-être que l'état touche un pourcentage là-dessus et qu'en échange il est libre...

Rita Skeeter demeurait songeuse. Elle agita sa baguette magique et fit apparaître un rouleau de parchemin qu'elle étala sur le corps de Tom Salisbury.

-Tu seras mon pupitre. Expliqua t-elle.

Il se laissa faire, un sourire amusé scotché au visage.

-Ca à l'air bien partis. Plaisanta t-il. Comment est-ce que tu vas tourner ça ? Elle n'est pas censée savoir que tu l'as découvert.

- Et bien Tom, on va faire en sorte que si. Annonça la journaliste avec un sourire mauvais. Il se trouve que Silver et notre chère Hermione sont beaucoup plus proches qu'on ne puisse l'imaginer. Lorsque Mr Malefoy Junior verra mon article dans la Gazette il remettra aussitôt ses sentiments naissants en question ainsi que sa confiance qui lui attribut. Quoi de mieux pour déstabiliser l'ennemi ?

- Tu es vraiment diabolique. Concéda son compagnon.

Dans un grattement de plume quasiment inaudible, Rita Skeeter débuta son article sous les yeux emplis de malice de Tom Salisbury...

Rita venait d'arriver à la rédaction de la Gazette du Sorcier, un sourire satisfait collé au visage. Elle se concocta un bon café prête à envoyer des piques à Hermione mais elle constata qu'elle était absente. Il est vrai que la journaliste ne travaillait pas le jeudi après-midi. Cela sera donc d'autant plus facile pour publier son article.

Elle reposa son gobelet vide dans le réceptacle de la machine à café : Hermione s'en chargera. Elle fit volte-face et grimpa les escaliers qui menaient au bureau de Barnabas Cuffe, le rédacteur-en-chef. Rita ne prit pas la peine de toquer comme si elle avait déjà pris possession des lieux. A vrai dire, elle convoitait cette place depuis des années déjà. Mais elle cachait son ambition secrète à tout le monde même à son amant. Avec le scoop qu'elle avait entre les mains, sa nomination ne sera qu'une affaire de temps.

-Bonjour Barnabas. Je suis venu là pour vous soumettre un article.

Elle tendit avec nonchalance un rouleau de parchemin que son supérieur hiérarchique déroula et lut. Un air de ravissement vint allumer son visage habituellement terne.

-Vous êtes sûr de vos informations Skeeter ?

-Absolument sûr. Publié le dès à présent : dans un numéro exceptionnel.

-C'est justement ce que j'allais proposer. Allez vite ! Aux rotatives.

Le rédacteur en chef se leva avec un entrain qu'on ne lui connaissait pas et se dirigea vers la salle à impression...

Pendant ce temps, Draco était de retour chez lui, à la chaumière aux citrouilles. Une chouette effraie venait de lui apporter le numéro du jour et c'est avec une vague de curiosité que l'intitulé de la une le frappa. ..

LE DANDY DINDON DE LA FARCE

Après m'avoir accueillie dans le Hall de son coquet appartement, Hermione Jean Granger, reporter à la Gazette du Sorcier, m'emmène droit dans sa cuisine pour m'offrir une tasse de thé dégageant un agréable arôme de scoop, une part de tarte à rhubarbe et une fournée encore brûlante de ses derniers potins. A table, ma chère collègue et moi parlons de notre travail au sein de la Gazette du Sorcier puis nous abordons des sujets beaucoup plus passionnants qui me font trépignez d'impatience.

En effet, il semblerait qu'elle ait à partager une nouvelle qui défrai la chronique. Moi, Rita Skeeter, j'en ai entendus des scoops durant ma carrière. Mais j'ignorais que celui-ci serait particulièrement croustillant. Elle me tient en haleine pendant au moins une bonne demi-heure et finit par avouer : « Rassure toi, je ne t'ai pas fais venir pour rien : je connais la véritable identité de Silver Serpentis ! ». Je vois un sourire carnassier se dessiner sur ses lèvres et je sors d'emblée ma plume à Papotte afin de recueillir toutes les informations nécessaires pour mettre en place mon article. C'est celui que vous êtes en train de lire en ce moment même. Préparez-vous, calez-vous bien dans votre siège et accrochez votre ceinture : cela vaut le détour...

Tout commence le 7 mars lors de la publication du dernier ouvrage en liste de Silver Serpentis « Mars : dieu de la guerre, dieu des sorciers ». Notre reporter, Hermione Jean Granger, certifie être totalement tombé sous le charme de ce roman autobiographique. Il est vrai que ce livre avait tout pour plaire. Il parlait d'un sujet encore brûlant tout en mêlant un témoignage surement venus du camp des opposants. Une vraie denrée littéraire. Beaucoup se demandaient qui se cachait sous ce masque. Les paris les plus fous et les théories les plus saugrenues ont déferlés dans le monde de l'écriture sans qu'aucune réponse fiable ne nous parvienne. Aujourd'hui, je suis en mesure de vous la fournir. Le mystérieux Silver Serpentis ne fait qu'un avec le célèbre criminel Draco Malefoy.

Récemment innocenté de son triple homicide qui a fait couler beaucoup d'encre et de sang, l'ancien Mangemort semble établir son repentir dans l'écriture. Pour lui, écrire équivaudrait à une bonne thérapie à Sainte Mangouste. En relisant son ouvrage tous les passages prennent maintenant un sens particulier. Voici mon analyse :

Aux yeux de tous, je naquis avec une baguette à la main et une cuillère en argent dans la bouche. J'étais destiné à devenir enfant soldat mais je dis qu'on est soit enfant, soit soldat ; surtout pas les deux à la fois. (Silver Serpentis – chapitre 1). Il fait référence à son passer d'aristocrate sans aucun détour. Néanmoins, il tente de nous faire croire qu'il a été enrôlé contre son gré dans les rangs de Vous-Savez-Qui. Comment peut-on croire une telle absurdité alors qu'il a activement participé à la guerre aux côtés de notre ancien ennemi national ? D'autres passages, aussi ambigües soit-ils, reflètent la personnalité schizophrène de l'auteur. Les autres enfants enviaient ma place et moi la leur. La jalousie me rongeait au point que j'haïssais les orphelins. Comment un garçon noble peut-il préféré la place d'un orphelin à la sienne ? Peut-être fait-il allusion à Celui-Qui-A-Survécut, du nom d'Harry Potter. « Nous savons tous qu'une haine sans égal c'est instauré entre eux dès leur première rencontre. Leurs points de vue sur le monde divergeaient trop. » Ecrit Werber Guiners, auteur des biographies de Ronald Weasley et du Survivant. Par ailleurs, Mr Barjow propriétaire d'une boutique sur le Chemin de Traverse nous a confié « Je doute que Mr Malefoy Junior n'a pas aimé sa position de Mangemort : il n'a pas hésité à me menacer en me montrant son tatouage il y a plusieurs années. En plus, je me souviens qu'étant petit il suivait son père comme son ombre avec des yeux brillants de fierté. Sa vraie réplique miniature ». Ainsi, nous pouvons croire que le passage : J'exécrais mon géniteur est une pure fabulation de l'auteur afin que ses lecteurs s'apitoient sur son sort. « C'est donc à la suite de la lecture du premier chapitre que j'ai pris contacte avec lui. » Raconte Hermione. « Je ne pensais pas du tout qu'il allait me répondre. D'ailleurs, un jour il m'a proposé de venir à sa rencontre aux abords de Pré-au-Lard. Je m'étais dit que plus je restais à l'écouté et plus j'aurais de quoi faire un article appétissant.»

Et elle avait raison ! J'ai découvert par la suite qu'il vivait au village de Burbington Valley proche de Pré-au-Lard sur la rue Ferview Cross Road. Néanmoins, sa propriété ne possède pas la protection du ministère. Il est aussi facile d'y entrer que dans un moulin. Sa demeure, La chaumière aux citrouilles, ne comporte aucun contre maléfice ni charme de dissimulation. Je me suis longtemps demandé pourquoi mais en feuilletant les archives de son procès j'ai découvert qu'on lui avait confisqué sa baguette magique jusqu'à nouvel ordre. Sans défense, l'ancien Mangemort tente de se cacher de la communauté sorcière afin de ne pas attirer l'attention sur lui.

Son voisin Moldu du nom d'Eric Quater, marié à une sorcière, déclare : « Quand j'ai su que ce criminel allait emménager à côté de chez moi, on a tout de suite paniqué. Avec Selma – mon épouse – on a voulus déménagé à plusieurs reprises mais le Ministère de la magie nous a assurer qu'il était inoffensif à présent. C'est vrai qu'il ne nous a jamais cherché des noises. Mais un jour, je jure sur le caleçon de Perlimpinpin de l'avoir vu nous espionner par la fenêtre alors qu'il fumait sa cigarette. Une autre fois, il m'épiait par-dessus là haie du jardin à une heure tardive de la nuit alors que je tondais ma pelouse. Il n'est pas net ce type. Lorsqu'il vous regarde, on a l'impression qu'on va brûler en Enfer ou quelques choses dans le genre... Vous savez j'ai peur pour mes enfants. Ils reviennent de Poudlard pendant leur vacances et ma femme et moi nous leur avons interdis de faire un tour vers la propriété de ce tueur. C'est affreux comme situation : je n'ose même plus sortir comme bon m'en semblerait. »

De nombreux témoignages nous parlent de Draco Malefoy avec un certain dégoût ou une crainte prépondérante. Mrs Guipure du Chemin de Traverse dit « Un jour, il est venus avec sa mère acheté des robes de sorciers pour l'école. Il m'a carrément jeté à la figure celle que j'étais en train de lui faire essayer quand il a su que des Sorciers issus de familles Moldus se rendaient dans mon magasin ! »

Il est vrai que l'écrivain – si on peut appeler ça comme ça – a reçus des principes rigides durant son enfance. Il s'est longtemps crus supérieur à tous en les humiliant comme son cynisme légendaire lui permettait de le faire. Miss Granger était une de ses victimes favorites durant leurs études. Désormais, elle prend sa revanche en ôtant le masque du Mangemort. Par ailleurs, Hermione me raconte qu'elle a fait en sorte qu'il tombe sous son charme. Il est tout à fait normal de vouloir que cet être abject paye pour ces crimes. D'après un groupe de sorcier sa peine serait minime par rapport à ses actions. Justice sera surement faite avec la nomination d'Harry Potter au poste de Ministre de la Magie. Ronald Weasley, son porte-parole, s'exprime à ce sujet : « Il est vrai que le gouvernement a fait quelques bévues avec le classement des criminels de la guerre mais le plan Potter consiste à rééquilibrer la société. Une étude approfondie sera faite. Nous ne pouvons pas ignorer le fait que des citoyens tels que Malefoy ont commis des crimes et qu'ils s'en sont sortit quasiment indemne. Encore une fois, on ne pourra rien faire sans le soutient de la nation. Le vote devient une arme indispensable pour parer à ces injustices. »

Ma collège semble approuvée les dire de son ancien camarade de classe. C'est ainsi que le dandy qu'incarne Malefoy perdit toute crédibilité aux yeux de notre communauté lorsqu'il rejoignit les rangs de Vous-Savez-Qui. A présent, il devient le dindon d'une farce montée de toute pièce par Hermione Granger.

Rita Skeeter, chroniqueuse à la Gazette du Sorcier avec l'étroite collaboration d'Hermione Jean Granger.

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Draco venait d'achever sa lecture et une haine sans pareil se répandit dans ses veines qui palpitaient au rythme de son cœur. Hermione s'était délibérément moquée de lui ? Etait-elle venue chez lui juste pour récolter quelques informations supplémentaires ? Avait-elle prit ses leçons pour une rigolade ? Jouait-elle un double jeu depuis le début ? Pourquoi s'était-il laissé lamentablement dupé ?

Il déchira l'exemplaire de la Gazette du Sorcier et la jeta dans la corbeille à papier de son bureau. Il martela sa table d'un coup de poing rageur et décida de se rendre dans sa chambre avec l'intention de fumer pour se détendre. Mais une fois à mi-chemin une horrible sensation de déjà vus l'envahie. Il avait fumé à sa fenêtre avec Hermione il y a quelques jours de cela. Une rage le fit hurler de douleur. Il n'avait jamais eu aussi mal à cause d'émotions ou plutôt de sentiments...

Il ne savait pas réellement ce qu'il éprouvait à l'égard de la Gryffondor mais il savait qu'il tenait un minimum à elle. Et cela lui faisait peur. Peur qu'il se soit attaché aussi vite à une femme alors qu'il s'était promis de ne pas commettre la même erreur après sa déception avec Pansy. Peur de succomber à cette douce tentation qu'était l'amour. Peur de ressentir toute cette colère tout simplement parce qu'il avait fait ouvertement confiance envers quelqu'un. Peur d'avoir été un imbécile au point de ne rien voir.

Draco se laissa tomber le long du mur et se laissa pleurer. Pleurer comme il n'avait jamais fait depuis qu'il avait été envoyé à Askaban en voyant sa mère tomber d'effroi devant cette scène. Pleurer comme il n'avait jamais osé le faire depuis le jour où il était remplit de désarroi face à la tâche que lui avait confié Voldemort lors de sa sixième année d'étude. Pleurer comme il n'était pas permis à un homme de le faire selon les conventions. Il était secoué de sanglots incontrôlables tandis que de grosses larmes roulaient sur son visage devenu plus pâle encore qu'à son habitude. Il était énervé contre lui-même de réagir si piteusement à tout ça. De la déception, ce n'était que ça. Il essuya son visage, devenu humide, d'un revers de manche et se releva péniblement. Il regarda par la fenêtre, hypnotisé par le bruit. Une série de détonations retentissaient à l'extérieur.

Une foule de sorciers se tenait devant la chaumière aux citrouilles, baguettes brandies. Draco avait pu voir l'affluence en observant le spectacle par la fenêtre du premier étage. Beaucoup transplanaient dans sa rue, parfois il voyait des voisins se joindre à eux. Ils propulsaient des étincelles rouges au bout de leurs baguettes magiques en vociférant des insultes. Tout à coup, la porte d'entrée s'ouvrit à la volée sans qu'il ne puisse rien faire. Ils venaient de pénétrer chez lui alors qu'il n'avait aucune défense. Un vacarme assourdissant régnait au rez-de-chaussée tandis que la foule au-dehors diminuait peu à peu à l'extérieur. Au milieu de tout ce raffut, Draco entendit : « On aura ta peau Malefoy ! ». Il ne put se retourner qu'un sortilège de Lévicorpus le frappa en pleine poitrine et le souleva du sol, la tête en bas. Une sorcière mince qui devait avoir la quarantaine le regardait avec un sourire dément et hurla :

-Tu te souviens de ma fille espèce d'assassin ! Maëva Johnson ! Tu l'as tuée de sang-froid d'après ce qu'on m'a dit au ministère. Tu ne mérites même pas de vivre. Je ne vois pas pourquoi la société persiste à protéger des immondices telles que toi.

Trois autres sorciers la rejoignirent sur le palier du premier étage.

-Elle le tient ! Cria un grand sorcier barbu. Viens Katy on va le descendre en bas.

Draco se débattait de ses liens magiques mais rien ne fit. Il était prisonnier de cette bande de sorciers enragés. Une fois en bas, une ovation explosa. Tous les sorciers présents applaudissaient un air ravis emprunt sur leur visage déformés par la rage.

-On va s'amuser un peu. Comme il le faisait avec nos familles avant de les achever. Proposa un homme assez âgé vêtu d'une robe bleu turquoise.

Aussitôt, Draco se mit à pivoter dans les airs, la tête vers le sol, pendant une bonne minute entière sous les applaudissements de la foule. Tout devint flou et il avait le tournis. Au bout de son troisième tour, la sorcière qui l'avait mis dans cette position annula son sort et il s'écrasa sur le parquet de son hall. Il vomit immédiatement sans pouvoir se contenir.

-Mais c'est qu'il est sensible cet aristocrate de Malefoy. Nargua le sorcier barbu. On ne peut pas dire autant de mon frère, Manuel Ortegui. Tué parce qu'il possédait des informations capitales.

Il cracha au visage du Serpentard et lui donna un coup de pied au même endroit qui lui brisa le nez. Un groupe de sorciers, plus jeunes que les autres, commencèrent par ricaner de bon cœur en observant le spectacle. Soudain, une main munis d'ongles acérés lui empoigna les cheveux et le tira sur une distance d'environ un mètre. Draco était certain qu'une partie de sa masse capillaire devait maintenant se retrouver dans la main de son bourreau mais il resta silencieux, indifférent à la douleur. Un sort particulièrement féroce le fit trembler de toute part comme si on déversait sur lui une décharge électrique. Il serra sa mâchoire afin qu'aucun cris n'en sorte. Il avait l'impression que son cœur pouvait s'arrêter de battre à tout moment. La douleur se dissipa peu à peu et en ouvrant les yeux il vit une sorcière avec un visage horriblement familier.

-Tu as tuée ma sœur jumelle salopard. Alicia Tigg, ça te dit quelques choses ? Elle était enceinte de deux mois lorsque tu l'as assassiné.

La décharge recommença aussitôt. Ceci fut mêlé avec un autre maléfice qui le parsema d'aiguilles longues de plusieurs centimètres. La douleur était insupportable et il cria en se protégeant le visage. Avec le temps, les aiguilles s'enfonçaient encore un peu plus dans sa chair devenue rouge vive, laissant écouler du sang par terre. Un sorcier se pencha et déposa son index dans la marre d'hémoglobine.

-Le sang des Malefoy n'est donc pas bleu ? Plaisanta –il. C'est à cause de ça que vous vous êtes permis de considérez les autres comme de la bouse de dragon ?

Il lécha le sang du Serpentard avec une délectation sadique tout en plaçant son pied sur son visage meurtris.

-C'est ici qu'est ta place Malefoy. Sous terre avec les asticots.

Le pied de l'homme glissa jusqu'à sa gorge et il fit pression sur sa pomme d'Adam. Draco était sur le point d'étouffer et essayait vainement de desserrer l'emprise du sorcier. Au bout d'un moment de supplice, il s'écarta laissant place à une sorcière avec un nez crochus qui ressemblait fortement à l'idée que se faisait les Moldus d'elles.

-Coincé mon petit ? Croassa-elle d'une voix nasillarde.

Elle lui pinça les joues où du sang gicla à cause des trous fait par les aiguilles. Elle sortit une dague luisante de la poche de sa cape de voyage et la lui planta dans son bras gauche, là où devait se trouver la Marque des Ténèbres. Elle enfonça le poignard de toutes ses forces et arracha la manche de sa chemise tâchée de sang pour en voir les dégâts. Elle remua le couteau dans la plaie avec un air sadique collé sur son visage hideux. Draco, lui, hurlait de douleur alors qu'il avait subit le sortilège du Saucisson. Pendant ce temps, une femme pointa sa baguette sur lui et jeta le sortilège Aguamenti qui lui inonda le visage.

-Lave-toi de tes pêchers !

L'eau était rendus trouble par le sang. Une espèce de liqueur orangée coulait sur le parquet alors que Draco agonisait. Le poignard toujours enfoncé dans son bras qui le retenait au sol. Il avait sentis la lame transpercé son bras de part en part et il cria, crachota du sang, supplia devant l'assemblée hilare de sorciers.

-Tu les as épargnez les victimes que tu as tuées ? Pourquoi t'accorderions-nous cette faveur dans ce cas ? Cria la mère de Maëva Johnson en faisant jaillir une vingtaine de scorpions qui recouvrèrent le corps de l'écrivain en le piquant de toute part.

- S'il vous plaît... Souffla t-il. Je...

- Tais-toi ! Tempêta le grand homme barbu en l'assénant de coup de poing.

Draco encaissa les coups qu'on lui portait tandis qu'une marre de sang encore plus abondante s'étalait autour de lui. La sorcière au nez crochus lui enleva ses vêtements avec une haine sans vigueur. L'ancien Mangemort se retrouva nu dans son salon, tremblant de froid et de terreur. Il voyait déjà la fin arriver. La sorcière pointa sa baguette magique sur son corps et marqua au fer rouge les mots suivant s'en s'arrêter « Assassin... Assassin... Assassin... ». La sorcière et ses compagnons hurlèrent de joie devant leur travail. Un sorcier lui donna un coup de pied dans les côtes alors que Draco sombrait dans l'inconscient.

-Ca t'apprendra à jouer au plus malin...

Désormais, l'horloge magique avait deux aiguilles pointées sur « En danger de mort », celles de Narcissa et de Draco. Le groupe de sorciers repartirent de chez Silver Serpentis, laissant derrière eux une maison désordonnée et un homme déshonoré...

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