{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 30} - 𝑅𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟

Je laissai mes compagnons à l'armurerie, et je me rendis à l'extérieur avec Harthad. On lui avait ajusté une cotte de maille, qui lui allait parfaitement bien. Une longue et fine épée pendait à sa ceinture, dans son fourreau.

Dehors, les soldats aboyaient des ordres aux hommes, plaçant des archers sur les murailles et formant les rangs défensifs autour des points principaux de la forteresse.

- Connais tu les bases du combat rapproché? Demandai je au garçon.

- À peu près, oui. Mon père m'avait appris.

Son père devait être décédé. Pauvre famille...

- Vérifions cela, défiai je avec un sourire.

Je sortis mes dagues et me mis en position défensive. Je fis signe à Harthad de m'attaquer, et il dégaina son arme. Il tenta une feinte, mais je devinais ses intentions et je le bloquai d'une dague, avant de placer l'autre sous sa gorge.

- Vous êtes une elfe, ce n'est pas juste! S'exclama t'il.

- Même si j'étais humaine, mes longues années d'apprentissage auraient été aussi intensives. Je serais quand même plus forte que toi! Riai je. Mais tu n'as pas besoin d'égaler ni de surpasser un elfe pour être un bon guerrier.

Pendant une heure supplémentaire, pendant les préparations, je lui enseignai des tactiques utiles sur les ennemis. Puis nous rejoignîmes l'armurerie, où mes compagnons se trouvaient encore.

- Pendant toute la bataille, tu resteras avec moi, ma sœur, Alcar, Aragorn, Gimli ou Legolas, lui ordonnai je sur le chemin. Dans l'idéal, nous serons tous ensemble. 

Il fallait donc que je retrouve Ilmana, et le dragon, que je n'avais pas revus. Quand nous arrivâmes, les trois amis étaient en train de se préparer. De toute évidence, il y avait eu des réconciliations entre mon frère et le prince elfe. Gimli sortir de derrière un mur, vêtu d'une cotte de maille un peu... disproportionnée.

- Si j'avais le temps, je la ferais ajuster, grommela Gimli. Elle est un peu serrée à la poitrine!

Legolas et Aragorn échangèrent un regard amusé. Je m'avançai en souriant, contente de voir qu'ils parvenaient à oublier, le temps d'un instant, le désastre à venir.

- Hey! S'exclama la voix d'Alcar derrière moi.

Je me tournai vers le dragon, qui repliait les ailes pour entrer dans la pièce.

- Où était tu? Questionnai je.

- Je ne veux pas gâcher l'ambiance...

- Alcar, dis tout de suite ce que tu as vu ou fait.

- J'ai survolé les plaines jusqu'à l'armée ennemie, soupira le dragon. Je ne me suis guère approché à moins de plusieurs centaines de mètres, mais j'en ai vu assez. Ils seront bientôt là. Et ils sont nombreux. Très nombreux.

Cette confirmation évidente des précédents dires d'Aragorn s'ensuivit d'un long silence pesant pendant lequel il y eut un long échange de regard entre moi et le dragon.

- Alcar, nous devons y aller, déclarai je au bout d'un moment.

- Je sais. Mais...

- Restez ou vous êtes, mes enfants.

Le dragon se figea et je sursautai. Une voix qui n'appartenait à aucun de nous venait de résonner dans nos têtes.

- Qui... commençai je.

- Réfléchis donc, Isilya. Qui est la seule personne, en dehors d'Alcar, capable de te contacter par télépathie, ainsi que dans les rêves?

- Dame Galadriel! m'exclamai je. Que voulez vous dire par rester où nous sommes?

- Ne tentez rien, restez auprès de vos amis et du roi Théoden, ils ont besoin de votre aide pour préparer la bataille. L'aide viendra.

- Vous voulez dire que... vous nous envoyez des renforts? fit Alcar d'un air surpris.

- Vous verrez bien. Mais gardez espoir.

Sur ce, je sentis sa présence de dissiper, signe qu'elle mettait fin à l'échange. 

- Tu vois, garder espoir, Isil, dit le dragon à voix haute.

- On peut savoir ce qu'il vient de se passer? Intervint Gimli.

Oups. Nos camarades devaient nous prendre des fous, au vu de leurs têtes. Il était vrai que cela devait sembler étrange de voir un dragon et une elfe sursauter sans raison puis plisser les yeux pour se concentrer sur une chose que personne ne voyait.

- Euh... dame Galadriel vient de nous contacter, répondit le dragon.

- Et donc? Qu'à t'elle dit? Demanda Aragorn.

Au même moment, le son d'un cor retentit.

- L'aide arrive, fis je en haussant les sourcils tout en souriant.

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